Je n’ai jamais aimé la période des fêtes de fin d’année. Tout y est prétexte à se goinfrer, boire comme un trou et faire la fête jusqu’à des heures improbables. Cela ne me dérangeait pas quand j’étais étudiant. Je pouvais dormir quand certains de mes professeurs étaient atteints de logorrhée. Ma vie professionnelle ne me permettait plus ces écarts. Je devais être efficace dès la première heure de travail. Le droit à l’erreur n’existait plus ; encore fallait-il qu’à mes yeux, il ait un jour existé.
« La liberté enfante l’anarchie, l’anarchie conduit au despotisme et le despotisme ramène la liberté » Honoré de Balzac.
(Ouverture du premier tome du Cycle de l'Equilibre, "Les épines d'une rose blanche")
Le visage de cet enfant qui me ressemblait surgit du néant et me réveilla. Je gardai les yeux fermés quelques instants, dans l'espoir que tout ceci ne révèle qu'un mauvais rêve....
Le compteur de nos vies y démarre, trace sa route et s’arrête sans nous prévenir. Et le temps d’un dernier soupir, tout se remet à zéro.
...j’étais le fils du patron. L’archétype même du fumiste qui, en plus d’être bon dans ce qu’il faisait, reprendrait les rênes après le départ du vieux.
Je n’avais pas honte de cette situation. On ne choisit pas ses parents après tout. Qui plus est, un autre fardeau me pesait bien plus sur la conscience.
« Un silence peut être parfois le plus cruel des mensonges. »
Robert Louis Stevenson
Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis.