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(Le Poème Babylonien du Juste Souffrant, et le livre de Job). Le texte définit les notions mésopotamiennes de culpabilité et de pouvoir divin. L'appellation moderne de"juste souffrant" est impropre appliquée à cette oeuvre et à d'autres ; à tout le moins, Shubshi-meshre-shakkan (protagoniste du poème) n'est pas aussi certain de son innocence que Job. L'auteur de Job manifeste que la souffrance de Job n'a rien à voir avec sa justice, elle est une épreuve de sa foi. Ici le protagoniste pense qu'il a été juste, dans la mesure où il peut le savoir, mais des fautes qu'il a commises à son insu, il se repent et en demande pardon. Il n'éprouve rien de semblable à la colère et à l'amertume de Job. En somme, ce texte voit la souffrance et la rédemption comme des manifestations du pouvoir divin, alors que pour Job, elles sont une mise à l'épreuve des forces humaines. Malgré ces différences, les deux documents appartiennent à une tradition littéraire orientale commune. Chacun établit sa conception du problème de la souffrance infligée aux hommes par les dieux, d'une façon originale.

Le lecteur termine sur l'idée que Mardouk peut sauver qui il veut, même ceux qui semblent perdus au regard des hommes. Cette conclusion optimiste contrebalance le désespoir et le doute de l'auteur. pour exposer ce thème, le poète s'est servi de toute une culture et un savoir qui enrichissent le texte et le rendent savant. Le produit est un des plus beaux monuments de l'antiquité mésopotamienne.

p. 394
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Extrait de la préface, p. 4.
Le lecteur attentif de littérature mésopotamienne voudra savoir quelles sont les bases textuelles de ce qu'il lit. Comme les études cunéiformes n'existent que depuis un siècle et demi, les textes de référence de la discipline sont dans le même état que les textes classiques à la fin de la Renaissance, à savoir, publiés sur la base de quelques manuscrits disponibles, et selon des conceptions plutôt flottantes de l'édition et de la publication de textes antiques. Les manuscrits les plus importants d'oeuvres grecques et latines ne sont séparés entre eux que par quelques siècles, alors que la chronologie de la littérature akkadienne est bien plus vaste. La même oeuvre akkadienne peut être attestée par d'importants témoins étalés sur plus de mille ans. D'autre part, le rythme de découverte de nouveaux manuscrits est très rapide. S'il y a peu d'espoir de retrouver un manuscrit décisif inconnu de l'Odyssée, de nouvelles versions d'oeuvres cunéiformes majeures peuvent faire surface à n'importe quel moment dans une collection de musée, une recherche archéologique, ou par le pillage de sites archéologiques mésopotamiens et la vente de tablettes pillées sur le marché des antiquités. Donc la conception assyriologique du texte concerne une durée plus large, elle est plus fluide et plus ouverte que celle des hellénistes et des latinistes, avec cette différence majeure, en outre, que presque toutes les oeuvres mésopotamiennes sont préservées incomplètement sur des tablettes endommagées.
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Le développement akkadien de la production industrielle sous contrôle institutionnel ou gouvernemental donne une bonne idée des profonds changements qui eurent lieu en ce temps-là. La plupart des industries mésopotamiennes étaient déjà nées depuis des siècles des activités de base nécessaires au maintien de la vie humaine dans la région, mais elles étaient essentiellement limitées à des artisans individuels et à de petits ateliers. Cinq traits fondamentaux caractérisent l'industrialisation akkadienne. Le premier était l'organisation et la concentration de travailleurs en équipes accomplissant des tâches répétitives dans des ateliers. Le second était la production de masse de milliers de poteries standardisées. Le troisième était la facilité accrue d'importer des matières premières brutes, grâce aux conquêtes akkadiennes : pierres, bois, métaux. La quatrième différence était la distribution systématique de rations aux travailleurs occupés à leur travail industriel. Le cinquième enfin était l'accroissement du nombre de consommateurs ; l'élite dirigeante fournissait un plus grand marché pour les savoir-faire, les techniques artisanales, et les produits que par le passé.

(Traduit par mes soins) p. 109
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Les habitants de cette région se nommaient eux-mêmes ainsi que leur langue "akkadiens" et on appelait aussi "akkadiens" les produits, les styles et les usages qui y étaient associés ailleurs. Sous Sargon et ses successeurs, "Akkadien" acquit un sens nouveau, se référant aux peuples qui avaient adopté les valeurs, la culture, les allégeances et le style de vie caractéristiques de l'élite dominante de leur époque. Cette évolution ressemble à celle de l'adjectif "ottoman", ainsi qu'il évolua à partir d'un sens tribal pour signifier une éducation spécifique, un système de croyances et un code de conduite, sans rapport avec la naissance ni avec l'origine ethnique de la personne. De plus, "akkadien" fut utilisé par la suite pour désigner les langages de Babylonie et d'Assyrie, plutôt que les termes plus exacts de "babylonien" ou d'"assyrien". L'origine linguistique du nom "Akkad" n'est pas claire : en écriture cunéiforme, il était épelé de diverses manières, comme Akkadu, Aggedé ou Agati.

(Traduit par mes soins) p. 30.
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Descente d'Ishtar aux Enfers.

Vers les enfers, vers le pays sans retour,
Ishtar, fille de Sin, se dirigea.
En vérité, la fille de Sin se dirigea
Vers la maison mélancolique, le siège du monde souterrain,
Vers la maison que personne ne quitte après y être entré,
Vers la route dont personne ne revient,
Vers la maison dont les habitants sont privés de lumière,
Où la poussière est leur aliment et la boue leur nourriture.
Ils ne voient pas la lumière mais siègent dans les ténèbres,
Ils sont vêtus comme des oiseaux avec des ailes pour vêtements,
Et la poussière s'est accumulée sur la porte et sur les gonds.

Traduit de la traduction anglaise, p. 499
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(Création d'Enkidu, l'homme sauvage, sur l'ordre du dieu An)
When Aruru heard this,
She conceived within her what Anu commanded.
Aruru wet her hands,
She pinched off clay, she tossed it upon the steppe,
She created valiant Enkidu in the steppe,
Offspring of potter's clay, with the force of the hero Ninurta.
Shaggy with hair was his whole body,
He was made lush with head hair, like a woman,
The locks of his hair grew thick as a grainfield.
He knew neither people nor inhabited land,
He dressed as animals do.
He fed on grass with gazelles,
With beasts he jostled at the water hole,
With wildlife he drank his fill of water.

p. 6
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