Aller à Venise et vouloir y revenir. Cette ville est magique, portée au dessus des flots par des milliers de pieux de bois et de pierre, elle défie les siècles et les marées et séduit tous ceux qui s'y aventurent.
L'auteur nous raconte ses errances vénitiennes par petites touches, de courtes strophes de 4 lignes la plupart du temps, tout y est.
La pierre, la couleur, l'eau, les canaux, les églises, les places, les bâtiments anciens au charme intemporel, les ponts, les palais, les musées, les îles, les gondoles, les hommes et les femmes, tous ceux qui vivent visitent découvrent Venise. Mais aussi odeurs, saveurs, parfums.
J'ai aimé cette balade pour le moins singulière ayant pour fil conducteur un abécédaire capricieux mais suffisant pour tout dire et donner envie de revenir poser les pieds, la main, le regard dans la ville aux mille canaux.
A lire et à relire, avant d'aller à Venise ou lorsqu'on en revient, car avouons le, Venise toute m'a férocement donné envie d'y revenir.
J'ai aimé le regard porté par l'auteur sur la ville, j'ai eu l'impression de découvrir les petits mots qu'il aurait glissé dans ses poches au détour d'un canal, d'un bâtiment, d'une île, pour ne pas oublier la beauté de ce qu'il voyait. Et j'ai aimé qu'il nous entraîne ainsi dans son intimité voyageuse.
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1000 poèmes.
1000 pensées fugaces.
1000 instantanés.
1000 petits bouts de vie.
1000, cela peut paraître beaucoup mais combien avons-nous de pensées par jour ? Combien de petites réflexions, souvent anodines, nous passent par la tête ? Sûrement des dizaines, peut-être même des centaines. Alors finalement, 1000, ce n'est pas beaucoup.
Combine, c'est un peu tout et rien à la fois. Ce sont des poèmes courts, quelques mots écrits les uns en-dessous des autres, faisant penser à des haïkus pour la forme. Combine, c'est lire à voix haute pour ma part, c'est ressentir de forts échos parfois comme une évidence. Aimer un poème me semble encore plus subjectif qu'aimer un roman, souvent, je suis moi-même étonnée de l'émotion que cela provoque en moi. Je regarde ces mots, je les lis et dès qu'ils passent mes lèvres, mon cœur vacille. Tous les poèmes n'ont pas été émouvants, tout est une question de ressenti, cependant j'ai souvent été touchée ou alors j'ai souri à une pensée qui aurait pu être la mienne. Combine, ce sont des bouts de pensées de l'auteur mais cela pourrait être les miennes, les vôtres.
Ce livre est un voyage littéraire entre douceur de vivre et réflexion, dans lequel on peut plonger pour quelques mots, quelques poèmes, quelques pages selon l'envie qui nous prend à cet instant.
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Avant Venise, je ne rêvais pas de Venise. Depuis Venise, je ne rêve que de Venise. C'est dire la force de ce lieu. Sa magie aussi. Car il n'y a rien de rationnel dans l'amour que l'on porte à cette ville.
Venise toute, c'est une déclaration d'amour sous forme d'abécédaire.
Benoît Casas, son auteur, je l'ai croisé dans les rues de Caen, fondateur des éditions Nous, il est une figure de la vie littéraire de cette ville qui ne ressemble en rien à la Sérénissime. Mais j'étais d'autant plus curieuse de son regard. Comme si d'une ville à l'autre, un lien se dessinait entre nous.
J'ai emmené ce livre avec moi cet été. Mais je n'en avais pas besoin puisque tout bruissait autour, j'étais dans le cœur battant, pourquoi le chercher dans les pages d'un recueil, dans les mots d'un autre ? Quand je suis rentrée, la nostalgie n'était déjà pas si loin. Ce livre m'a redonné Venise, intacte et nouvelle à la fois.
En phrases courtes et poétiques, Benoît Casas dit une ville qu'il aime sous toutes ses facettes, l'eau, le ciel, les palais, les couleurs. Ce petit livre de rien et de tout, je ne l'ai pas lu à Venise. Mais il me lie à elle.
"Autant qu'un lieu Venise semblait un temps crucial : celui où, regardant derrière soi, on était sommé d'en venir enfin à ce qu'on avait jusqu'alors contourné."
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Acheté après notre voyage en Italie et notre séjour à Venise. Très beau livre aux éditions Arléa, petit abécédaire poétique autour de Venise, qui donne bien entendu envie de retourner se perdre dans ses canaux. « Le langage, si précis qu’il soit, tremble toujours : il protège de tout, sauf du hasard de la rencontre ». Pour prolonger, découvrir « Venise à double tour », de Jean-Paul Kauffmann
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