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4.61/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1966
Biographie :

Benoit Pellistrandi est un historien français.

Il entre à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm le 11 juillet 1986. Agrégé d'histoire en 1989, il soutient en 1997 sa thèse d'histoire à l'EHESS.

Membre de la Casa de Velazquez en 1995, il est nommé directeur des études de cet établissement par son directeur Jean Canavaggio en 1997. De 1997 à 2005, il y organise plus de 80 colloques et invite plus de 1 000 chercheurs dans cette grande école française à l'étranger.

Il a travaillé avec le monde universitaire espagnol et à son rapprochement avec la recherche historique française comme en témoigne la direction des trois ouvrages "La historiografía francesa del siglo XX y su acogida en España" (Madrid, 2001), "L'histoire religieuse en France et en Espagne" (Madrid, 2005) et avec J.-F. Sirinelli, "L'histoire culturelle en France et en Espagne" (Madrid, 2008).

En 2005, il est nommé professeur en classes préparatoires au lycée Hélène-Boucher à Paris, puis au lycée Condorcet en 2011. En 2008, il a été élu président de l'Association des amis de la Casa de Velazquez.

Historien de l'Espagne, Benoît Pellistrandi est régulièrement invité en Espagne aux côtés des hispanistes les plus prestigieux. En France, il intervient dans la presse écrite et audiovisuelle au sujet de l'Espagne.

Benoit Pellistrandi a été en 1979-1980 "petit rat" de l'opéra de Paris, où il a côtoyé Sylvie Guillem. Il est le fils de Stan Pellistrandi et de l'historienne et théologienne Christine Pellistrandi (1939).
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La présentation du livre"Histoire de l'Espagne"


Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Le sentiment national espagnol existe avant 1808. Nul ne le remet en doute. L'un des meilleurs spécialistes de la question du nationalisme espagnol, José Álvarez Junco, évoque un « patriotisme ethnique » fondé sur la loyauté à la monarchie espagnole, un très fort sentiment d'unité religieuse, une relative unité linguistique autour du castillan, un fonds commun de références historiques et mythiques ou encore une unité fondée sur le rejet de la « Légende noire » - cette réputation que les protestants hollandais avaient faite à l'Espagne dans leur propre lutte contre le pouvoir des Habsbourg ou enfin un sentiment partagé de « communauté de destin». Ce premier sentiment national est fragilisé par le naufrage politique des Bourbons à Bayonne. Pourtant, la popularité croissante de Ferdinand VII, un roi absent et du coup désiré, révèle que perdure, par-delà la conjoncture politique, quelque chose de cette identification de la nation à son roi.
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Poser la question est sans doute y répondre et on a vu, tout au long des pages qui précèdent, la lente mais évidente construction d'un nouveau cadre politique. Il faut insister, à cet égard, sur le rôle pionnier des libéraux espagnols dont l'exemple a inspiré les révolutionnaires portugais et napolitains en 1820, piémontais en 1821. Quant à l'expédition française de 1823, elle a bien été la plus importante des opérations de police internationale de l'époque parce qu'il s'agissait d'éteindre le foyer espagnol - la France, pour une fois, n'était pas à l'origine de l'incendie révolutionnaire !
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Rafael de Riego est entré dans l'histoire comme le premier auteur d'un pronunciamiento. Cette intrusion des militaires reste trop souvent confondue avec la réaction. Or, dans l'Espagne du XIX siècle, les militaires ont plus souvent pris la tête de mouvements libéraux. Le rôle que les militaires s'arrogent pèsera lourdement sur les pratiques politiques espagnoles au point de constituer une caractéristique de l'histoire du pays. Riego se place dans une position de défense de la constitution et du libéralisme.
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Au Pays basque, le Parti nationaliste basque (PNV), clairement de centre droit et d'inspiration chrétienne, apporterai son soutien à la République qui, en octobre 1936, lui concède enfin son statut d'autonomie. Mais en 1937, lorsque le Pays basque tombe sous les coups des armées franquistes, aidées par les Italiens et les Allemands, les dirigeants du PNV et le gouvernement basque actionnent leurs réseaux cléricaux, avec l'aide du Vatican, pour pouvoir quitter l'Espagne et ne pas être emprisonnés.
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Il y aurait comme une malédiction de l'histoire en Espagne : loin d'être un « récit national » dans lequel se comprendre, ou un miroir, sur elle pèse lourdement l'ombre de la longue durée au point de provoquer une angoisse nationale proche de la crise d'identité ainsi que des divisions fratricides.

L'Espagne, marquée par des échecs collectifs, serait elle une anomalie en Europe? Elle ne serait pas semblable aux autres nations européennes, dit-on souvent, à commencer par les Espagnols eux-mêmes.
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Les nationalismes en Espagne sont devenus antidémocratiques en ce qu'ils ont délibérément choisi de saper le consensus constitutionnel de 1978 et qu'ils opposent des citoyens espagnols entre eux. En effet, en prétendant que seuls les Catalans décident de leur avenir, ils privent l'ensemble des Espagnols de l'exercice de leur souveraineté, pourtant affirmée dans l'article 2 de la Constitution de 1978.
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Ce qu'on pourrait appeler le "cambismo", c'est-à-dire une contribution spécifiquement catalane à la politique nationale, mais pas limitée aux intérêts de la Catalogne, est aujourd'hui une option abandonnée et vide. Sans doute ce manque explique-t-il les déséquilibres profonds de la relation politique entre la Catalogne et l'Espagne.
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La déformation de la réalité catalane, sa réduction à sa seule dimension indépendantiste, sa réduction à un isolat sans lien avec l'Espagne, sa projection imaginée dans une Europe fantasmée relèvent d'un même manquement à l'égard de la réalité historique, sociologique, culturelle et humaine de la Catalogne.
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Le nœud du problème réside peut-être là : l'Espagne est-elle un État ou un État-nation ? La Catalogne n'est-elle par une nation et si oui, pourquoi ne pourrait-elle pas être un État ?
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C'était la déchirure d'un pacte pluriséculaire entre l'Espagne et la Catalogne, une région qu'elle prétend quitter et que, pour ce faire, elle méprise et agonit d'injures.
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