Benoît de Nursie

Texte rédigé par Saint Benoît de Nursie vers 540. Alors que dégoûté par la vie de débauche qu’il rencontrait à Rome, Benoît se résolu à vivre en ermite. Rapidement honoré comme un saint homme, il fut sollicité pour devenir l’abbé d’un monastère. Mais les moines auxquels il cherchait à imposer ses règles de vie le chassèrent. Il fonda alors son premier monastère au mont Cassin en établissant résolument et indéfectiblement sa prescription de vie.

C’est cette règle, qui est toujours suivie par l’ensemble des moines bénédictins, dont il est ici question.



Le texte est très concis, 73 chapitres en 100 pages. Il fait ainsi preuve de la même modération que celle qui modèle la vie monastique.



Il y est question de l’essentiel de ce qui constitue la vie de la fraternité :

Le rôle de l’abbé, sa désignation.

L’admission des frères

La vie quotidienne faite de prières et de travail

L’obéissance, les sanctions, le respect

Les différents métiers des moines et la façon de les exercer

La réception des hôtes



Mais, à mon sens, ce qui émane essentiellement de cette règle est l’Humilité sous toutes ses formes : dépouillement, pauvreté, frugalité, sobriété, chasteté, modération du sommeil, silence, obéissance, respect d’autrui, extinction du moi



Cette version du texte est une nouvelle traduction de 1980, fort claire et sans interprétation.

Il convient, à mon avis, de lire ce fondement avant de lire toute interprétation ou tout commentaire. J’ai fait précisément le contraire.

Ce n’est pas grave. L’essentiel était de mieux comprendre ce monde mystérieux du monachisme

un drame de la jalousie,dont la victime n'a pour se protéger que son amour éperdu.

Serge Valogne, écrivain connu, fêté, comblé. s, efforce de se montrer sensible et généreux. mais au fond de lui même, il se sait aussi susceptible et vindicatif jusqu'à la folie, jusqu'au meurtre.

un bon suspense,ou on se demande si la justice parviéndra à confondre le coupable.👍

A la fois témoignage historique, règle vivante de la vie des moines et témoignage de foi, la règle de Saint Benoit nous est présentée ici en association avec les dialogues de Saint Christophe nous présentant le rédacteur de la principale règle monachique à la manière médiévale, et avec une introduction récente et éclairante sur les bases intemporelles que Saint Benoit a mises à plat dans sa règle.

Des livres entiers pourraient être nécessaires pour étudier ou commenter l'ensemble des éléments que Saint Benoit expose ici dans un texte dont la brièveté et la profondeur font écho à la vie humble qu'il prône. L'un des principaux traits de ce texte résidant sans doute précisément dans le fait qu'il se suffise, justement, à lui-même.

Bien plus qu'un texte au simple usage des moines qui le mettent en application, la règle de Saint Benoit est à la fois éclairante sur ce qu'est la vie monachique derrière son apparent mystère, mais aussi une lecture fondamentale à l'heure des nombreuses parutions de livre de développement personnel.

Évidemment la vie monachique a évolué: son irréversibilité, son encloîtrement par exemple, ses punitions corporelles aussi. Comme toute lecture de textes aussi anciens, la règle de Saint Benoit nous pousse encore plus qu'un texte récent à sa compréhension en profondeur pour comprendre les raisons de son intemporalité. Elles sont là pourtant, et méritent d'être découvertes pour qui s'y attarde, religieux ou non.

Mais!!!



Comment peut-on dire que le Règle de saint Benoît a été écrite par Benoît XVI? Il y a un sérieux bug dans le catalogage de ce livre. Comment peut-on y remédier?



Ceci étant dit, c'est LA règle des moines d'Occident. Même s'il y en a eu d'autres, c'est de loin la plus répandue, même si elle est tirée en partie de la Règle de saint Augustin qui a aussi perduré jusqu'à nos jours.



Elle n'est pourtant pas réservée aux seuls moines. Probablement qu'on gagnerait de la faire connaître aujourd'hui à un plus large public de croyants, tellement elle est ajustée aux tempérament de chacun. N'oublions pas qu'elle a été écrite au VIe siècle, en des temps bien troublés...