Bernadette Rigal-Cellard -
La religion des Mormons .
Bernadette Rigal-Cellard vous présente son ouvrage "
La religion des Mormons" aux éditions Albin Michel.http://www.mollat.com/livres/bernadette-rigal-cellard-religion-des-mormons-9782226241962.htmlNotes de Musique : 3 Beethoven/ Symphony #9 In d'Minor, Op. 125, "Choral" - 3. Adagio Molto E Cantabile
Si l’on devait à tout prix distinguer les Indigènes des autres auteurs américains, ce serait au niveau de la perception du monde que, nous dit Momaday, nous trouverions une différence essentielle, car ils « voient le monde possédé par l’esprit, et ils ont un grand respect pour la terre et le monde physique ». Il ajoute qu’ils ont une conscience aiguë de l’importance de l’oral, de la parole, un grand sens de l’humour, et sont artistiquement doués.
D’après nos connaissances actuelles, les tous premiers écrits indiens seraient des lettres en latin et en grec rédigées par des étudiants du Collège de Havard, institution ouverte en 1656 (quelques vingt ans après la fondation de l’université) par les puritains qui voulaient suivre l’exemple des jésuites dans les colonies espagnoles : éduquer les meilleurs Indiens afin qu’ils évangélisent leur peuple.
Adrian C. Louis (né en 1946) est, comme la majorité des autres auteurs indiens, poète, nouvelliste et romancier. Il est paiute du Nevada, mais ses personnages sont croqués d’après les Sioux oglalas du Dakota du Sud parmi lesquels il a longtemps enseigné. Ne s’embarrasamant pas, comme le fait trop souvent Sherman Alexie, d’un projet politico-subversif, il sait donner un véritable souffle humaniste à ses histoires qui frappent le lecteur par leur chaleur, la concision du style, l’absence de prétention faussement théorique. Il se détache véritablement sur la scène américaine au fil des publications. Skins (Colères Sioux, les Guerriers d’Iktomi) de 1995 et Wild Indians and Others Creatures (Indiens de tout poil et autres créatures) de 1996, offrent de merveilleuses séquences réalistes et féeriques à la fois, où les Indiens alcooliques et chômeurs, à forme humaine animale reprennent goût à la vie grâce à l’affection des amis et de toute la communauté.
Sherman Alexie déclare dans son autobiographie : « Thèse : je n’ai jamais rencontré d’Indigene américain (Native American). Thèse reformulée : j’ai rencontré des milliers d’Indiens. » Et à une brave dame blanche qui lui demande : « Pourquoi continuez-vous à vous appeler Indiens ? C’est si dévalorisant. » Il réplique : « Écoutez. Ce mot nous appartient maintenant. Cela n’a rien à voir avec les Indiens d’Inde. Nous ne sommes pas des Indiens américains. Nous sommes des Indiens, prononcé [indin]. Le mot nous appartient et il n’est pas question qu’on le rende. » Et il ajoute : « On nous a tellement dépouillés que nous nous agrippons à la moindre chose avec toute la force qui nous reste. »
En 1927, Mourning Dove, ou Christine Quinstaket (1888-1936), une Okanogan de la réserve Colville dans l’Etat de Washington, publie Cogeawa, the Half-Blood : A Depiction of the Great Montana Cattle Range. Le livre éclaire la condition sociale des Métis et leurs problèmes identitaires, ce qui deviendra le problème majeur de ses successeurs. Ses écrits autobiographiques ne furent publiés qu’en 1990 : Mourning Dove, A Salishan Autobiography.
Les grandes autobiographies apparaissent avec, A son of the Forest, en 1829, de William Apess ou Apes (1798-1839), un Pequot, avec des ancêtres blancs également. Ce livre, rédigé en anglais par lui-même, renverse avec ironie les stéréotypes qui figeaient déjà à l’époque les Indiens. Il devint pasteur méthodiste et put de l’intérieur constater les différences entre les doctrines chrétiennes et leur application sur le terrain.
The Autobiography of Black Hawk, le célèbre chef des Sauks, parut en 1833, témoignage oral, retranscrit par un Blanc, sur sa vie avant l’arrivée des Européens et sur les promesses « brisées » des Américains.
The Autobiography of Black Hawk, le célèbre chef des Sauks, parut en 1833, témoignage oral, retranscrit par un Blanc, sur sa vie avant l’arrivée des Européens et sur les promesses « brisées » des Américains.