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Critiques de Bernard Hautecloque (38)
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La mise à mort du Matador

Inspiré d'un un fait réel survenu entre 1936 et 1938, cette autopsie d'une enquête est racontée avec une verve et un style qui servent une chronique judiciaire qui aurait pu être fastidieuse.



Les loges des concierges sont grises et les nourrices cupides dans cette autre époque avec les mœurs du genre de la famille Fenouillard.



Allez jusqu'au bout pour en comprendre le titre.

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La République face à la rue, tome 2 : Les années 30

Cette série raconte l’histoire des forces de maintien de l’ordre, quelles qu’elles soient depuis la IIIe République. Ce volume se concentre principalement sur les événements de février 1934 qui auraient pu mettre fin à cette démocratie et ouvrir la porte au fascisme. Le rôle joué par les “polices”, relativement épargnées par les manipulations politiques a permis que ce tournant ne soit pas pris, même si leur organisation n'était un modèle d’efficacité !



Les causes ne sont pas telles qu’on pourrait le croire, en phase avec la montée du fascisme en Allemagne, mais à cause du ras-le-bol des “Affaires” et des scandales, de l’immunité des grands fraudeurs à la tête de l’Etat, du népotisme et autres collusions !



J’ai retrouvé bien des noms d’hommes politiques qui ne sont pas tombés dans l’oubli et dont j’avais oublié le statut ou découvert des choses proprement ahurissantes ! Malgré les presque 100 ans qui nous séparent de 1934 j’ai souvent eu la sensation que les choses n'avaient pas vraiment changées !



Même si les forces de l'ordre et l'armée sont mieux structurées, avec un rôle bien défini, elles restent malgré tout aux ordres des politiques et de leurs “lubies” !



A cette époque, tout comme maintenant, on pouvait se poser la question de savoir si la République existait pour ses citoyens ou pour les poches des hommes de pouvoirs ! Il y a certains comportements immuables et c’est bien regrettable !



A noter que cette série n’est pas chronologique et les volumes peuvent se lire indépendamment. L’auteur est le plus exhaustif possible et il y a de nombreuses notes de bas de page et de renvois en fin de livre, d’où la nécessité de lire peu de pages d’un coup pour en retenir le minimum !



Je remercie les Editions Le Félin et Babelio pour cette Masse Critique et cette découverte d'un point de vue intéressant des événements des années 1930



#massecritique #babelio #larepubliquefacealarue



Challenge Riquiqui 2023

Masse Critique juillet 2023

Lecture Thématique juillet 2023 : Français
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Juillet 1893 : Le Mai 68 de la IIIè république

Merci à Babelio et aux éditions du félin de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage par le biais de la Masse Critique non-fiction.

Voici un petit livre qui se lit presque tout seul, composé de 12 chapitres de 5 à 12 pages qui ont chacun pour but d'éclairer une circonstance permettant de comprendre les tenants et les aboutissants de la révolte étudiante de Juillet 1893.

J'ai trouvé que ce faisceau d'informations amené un à un rend le propos clair et très accessible, d'autant qu'il est agrémenté de renvois, de notes et d'encarts explicatifs quand nécessaire. Quelques expressions ou notions spécialisées non expliquées peuvent ici ou là gêner un.e lecteur.e peu au fait de l'histoire du XIXème siècle (le boulangisme, Badinguet etc.). J'ai appris quelques mots de vocabulaire (ça tombe bien, j'adore ça !) tels que "tastevin", "horion", "hourvari".

J'ai trouvé très intéressant le rappel historique du milieu étudiant parisien (j'ai envie de creuser de ce fait ! surtout l'époque médiévale), le portrait des étudiants du XIXème siècle (j'y ai reconnu l'ignoble Tholomyès des Misérables de Victor Hugo qui a abandonné Fantine, mais aussi le Jacques Vingtras du Bachelier de Jules Vallès), la scission entre étudiants et ouvriers qui explique pourquoi ces manifestations n'ont pas tourné en réel Mai 68 (je me demande d'ailleurs pourquoi le titre ne se termine pas par un point d'interrogation), le portrait de la police d'alors (recrutement, formation, conditions de travail, missions) qui explique la haine du peuple contre elle, les "affaires" à l'origine d'une méfiance politique latente, l'implication du mouvement anarchiste en vogue à l'époque, le rôle de la météo (si si) mais également la plus grande conséquence de tous ces événements : la nomination de Louis Lépine à la préfecture de police, qui donnera notamment naissance à la police moderne. Bon, ça doit faire à peu près tout le bouquin en fait...

Bref, instructif sans prétention, un joli petit bain de XIXème pour tout.e amateur.e d'histoire !
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La mise à mort du Matador

Parly2 - Belle-Epine - Vélizy2 - Créteil-Soleil... La la la... Ploum ploum ploum...



Ah Nostalgie quand tu nous tiens !...



Je me revois sur la banquette arrière de la Citroën 2cv jaune de mon beau-frère, celui qui a marié la grande, alors que la radio lançait régulièrement cette réclame pour nous vanter les grands magasins naissants de la région parisienne. Et oui, Hugo : le moteur à explosion et la radio étaient déjà inventés quand j'étais petit !



Bon. Laissons filer vers l'horizon la doche à mon beau-frère. L'histoire du matador se passe en 1936, à Belle-Épine. Point de complexe commercial. Point de La la la, point de ploum ploum ploum. Une route de campagne, un fossé, un chiffonnier éméché qui part fêter la nouvelle année chez ses enfants. Et qui trouve, dans le fossé, un petit garçon au corps nu, noirci, mort.



L'historien, Bernard Hautecloque a notamment écrit "Violette Nozière, la célèbre empoisonneuse des années trente" et "Épices et Poisons: la vie d'Antoine-François Desrues, l'empoisonneur du XVIIIe siècle". Nous sommes donc face à un écrivain qui commet des "true-crime", ces romans qui racontent les faits divers avec une précision journalistique, au même titre que Morgan Sportes (Tout, Tout de Suite sur le gang des barbares ; L'appât sur Valérie Subra et consorts), ou Emmanuel Carrère, (L'Adversaire sur l'affaire Romand).



Ce fait divers de Thiais retentit moins aujourd'hui que le nom de Violette Nozière où l'affaire Ilan Halimi. Hautecloque arrive tout de même à nous le restituer d'une manière saisissante. Son écriture est généralement agréable, presque légère et ironique, distanciée.



Il en faut, de la distance, pour dissiper toute l'horreur du crime commis contre ce garçon "persuadé par la vie qu'on lui faisait déjà du bien quand on oubliait de lui faire du mal".



Insistant sur l'authenticité des faits qu'il rapporte, Hautecloque précise en postface que "peu d'écrivains auraient osé placer cet odieux massacre le soir même de Noël, craignant de se voir reprocher d'en faire trop. L'histoire n'a pas ce genre de scrupule." Il arrive que la réalité dépasse l'affliction.



Pour les amateurs du genre, à ranger dans la même pile que les très bons cités plus hauts.
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La mise à mort du Matador

Il m'arrive parfois, en déambulant dans la médiathèque, de choisir un livre tout à fait au hasard, parce qu'il a été mis en évidence, ou parce que la couverture m'attire, ou encore à la lecture du quatrième de couverture. Ces éléments font que je me suis retrouvé en possession de ce livre, petit (184 pages), écrit en assez grosses lettres, bref le genre de bouquin idéal pour emmener sur mon lieu de villégiature de l'été.

Je n'avais jamais entendu parler de l'auteur, Bernard Hautecloque, historien spécialisé dans l'étude de faits divers (comme c'est indiqué au dos du livre), mais, c'est sur, c'est un nom, que dorénavant, je retiendrai.

Il s'agit d'un récit d'un fait divers qui a eu lieu en 1936 et qui a défrayé la chronique de l'époque pendant plus de deux ans, à savoir l'assassinat d'un jeune garçon.

J'ai été happé par le phrasé de l'auteur, qui nous fait une description des personnages très précise, et j'irai presque à dire que c'est le principal ingrédient de ce livre. ce qui pourrait être lassant ne l'est pas du tout, et la lecture est fluide, agréable, même s'il traite d'un fait divers dramatique et de personnages somme toute très détestables.

Pour moi, c'est un véritable coup de coeur, et les cinq étoiles ne sont nullement déméritées. Mon coup de coeur de l'été 2012.
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Les affaires

Les enquêtes évoquées dans ce livre sont plus ou moins connues.

Certaines sont résolues et d’autres restent de vrais mystères. C’est donc vraiment intéressant de découvrir ces enquêtes, surtout celles que je ne connaissais pas évidemment.

L’auteur évoque les faits, puis les pistes de recherche et enfin si cela est possible les coupables et ce que les différents protagonistes sont devenus.



Les enquêtes ne sont pas écrites sous forme d’histoire mais en nous indiquant les faits, parfois un peu froidement.

J’aurais peut-être apprécié que Bernard Hautecloque approfondisse certaines situations et nous donne davantage de détails.

Il n’y a pas non plus de descriptions concernant les personnages et les lieux. C’est vraiment dommage puisque tous les protagonistes, les lieux et les faits existent…



Ce qui est bien c’est que l’auteur indique les sources, comme cela si le lecteur veut en savoir plus sur une affaire il peut se documenter davantage.

Les affaires dans le livre sont parfois un peu sommaires, cela peut donc être intéressant de lire d’autres ouvrages.



En résumé, si vous avez envie de découvrir des enquêtes plus ou moins connues ou un auteur que vous ne connaissez pas alors ce livre pourra peut-être vous plaire.
Lien : https://fais-moi-peur.blogsp..
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La République face à la rue, tome 1 : De la Com..

Je remercie les éditions du Félin et Babelio pour cette œuvre reçue lors de l'opération Masse Critique.

"La République face à la rue", ou un gouvernement face à des manifestants : celui qui veut maintenir l'ordre face à ceux qui sont prêts à se faire entendre, y compris parfois par la violence. Le sujet est particulièrement intéressant, d'une actualité brûlante en France, alors que se succèdent les manifestations contre la réforme des retraites. D'ailleurs, on constate un changement dans la doctrine du maintien de l'ordre avec un nouveau préfet de police, moins d'éborgnés et de mutilés...

Bernard Hautecloque livre donc ici un essai, à la croisée de plusieurs champs. D'abord, l'histoire politique : l'ouvrage est le 1er tome d'une série, lui centre sa réflexion sur les débuts de la III ème République, avant la Grande Guerre. Ensuite, l'histoire sociale - il faut comprendre les raisons des manifestations, les revendications, dans une période où les syndicats se développent, ou les différentes tendances du socialisme commencent à se fédérer, mais aussi où la crise économique est forte. C'est aussi en partie une histoire de la police - dont Bernard Hautecloque est un spécialiste, même si le maintien de l'ordre fait aussi appel à l'armée et à la gendarmerie. C'est également une histoire très parisienne, voire une histoire de Paris dans ses rues et ses faubourgs : l'auteur élargit son propos, donnant des exemples de grève des mineurs dans le Nord ou de manifestations de vignerons dans le Languedoc, mais c'est à Paris, la révolutionnaire, que le maintien de l'ordre est un enjeu plus important, du fait du nombre de manifestants, de la symbolique de la ville auprès de la presse comme des politiques.

C'est enfin une histoire d'hommes, à commencer par le préfet de police, Lépine. Si on connaît son nom en lien avec le concours d'inventions qu'il a fondées, c'était un personnage médiatique avant l'heure au tournant du siècle, se mettant en scène pour faire parler de lui, allant jusqu'à se rendre en première ligne face aux manifestants, laissant aussi pousser sa barbiche pour être reconnaissable. Il reste en poste plusieurs d'années, ce qui lui permet de transformer la police parisienne, en lien avec un de ses grands centres d'intérêt, le maintien de l'ordre : il invente des techniques, des procédures, veillant à la discipline au sein de ses propres troupes - il durcit les critères de recrutement pour exclure les brutes peu alphabétisées et alcoolisées. Autre personnage, Clemenceau, ministre de l'Intérieur, radical dans son combat contre le cléricalisme, conservateur dans ses relations avec les ouvriers en grève.

Après une présentation générale, l'auteur développe différents exemples chronologiques - certains connus comme le massacre de Fourmies, d'autres non, l'historien veut montrer que la République refuse progressivement la violence, encore moins les morts parmi les manifestants comme parmi les forces de l'ordre : c'est un régime démocratique, elle doit donc accepter la contestation, même si celle-ci la fragilise, et même si la manifestation reste interdite dans la loi jusqu'aux années 1930. C'est donc l'histoire des moyens mis en oeuvre, de façon plus théorique d'ailleurs qu'empirique, pour permettre à la rue de s'exprimer sans victime.

Même si j'aurais aimé parfois que certains épisodes soient plus approfondis et contextualisés, notamment en accentuant sur le rôle des acteurs, cet ouvrage fait réfléchir - en comparant forcément par rapport à la situation contemporaine - et donne envie de découvrir les tomes suivants.
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Juillet 1893 : Le Mai 68 de la IIIè république

L'opération "Masse critique" est toujours l'occasion de recevoir des livres difficilement trouvables ou qu'on n'aurait pas achetés : merci à Babelio !

"Juillet 1893 ; le Mai 1968 de la République" est un bon ouvrage qui m'a appris beaucoup et m'a donné pas mal d'idées de romans (c'est aussi un peu, égoïstement, ce que je recherche dans les documentaires^^), notamment par sa façon vivante de rapporter l'ambiance de l'époque ainsi que des anecdotes parlantes (la fleuriste qui protège le policier déguisé).

Par contre, le titre est certainement là pour attirer le chaland mais n'est pas vraiment pertinent : la comparaison avec mai 68 se fait en grande partie dans quelques lignes de l'introduction et de la conclusion, pour dire en gros que ces deux évènements ne sont pas comparables ! Cet ouvrage aurait mieux fait de s'appeler "les émeutes étudiantes de juillet 1893" ou quelque chose dans ce goût-là :)
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La mise à mort du Matador

Je viens de finir "la mise à mort du Matador" de Bernard Hautecloque

Résumé

1er janvier 1936. Le corps d'un petit garçon au crâne fracassé est retrouvé en région parisienne, au carrefour de al Belle-Épine. Qui est-il? Que lui est-il arrivé? L'enquête s'amorce et hystérise la France entière.

Il faudra attendre plus de huit mois pour qu'un indice sérieux apparaisse au milieu des délations, des soupçons, des fausses pistes: Marie-Louise Tanneau n'a pas vu son fils depuis plus de deux ans. Il a été confié à son ancien amant, le père de l'enfant, Frédéric Moyse un ancien matador devenu concierge. Le personnage est fantasque et fier. Mais est-il coupable? Si oui, l'homme sera condamné à mort.

Un récit inspiré d'un fait réel qui défraya la chronique entre 1936 et 1938.



Ce livre très court retrace un fait divers sordide de l'entre deux guerres mais qui a été plongé dans l'oubli depuis ,un enfant martyr, un fait divers malheureusement toujours trop courant...

Ce récit m'a bouleversée et m'a beaucoup attristée, j'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur

C'est vraiment bien écrit, et l'auteur a vraiment un don de narrateur.

Il permet de faire découvrir ce fait divers atroce dont la victime est un petit garçon de 5 ans qui n'a rien demandé à personne et la victime collatérale, sa maman biologique qui a fait confiance à cet horrible individu...

C'est un bel hommage à ce petit garçon et aussi à sa maman...

J'ai versé ma larme et j'avais envie de serrer très forts mes enfants...

Cela se lit vite, comme un véritable polar, ici aussi la réalité dépasse la fiction...

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La République face à la rue, tome 2 : Les années 30

Même si la France avait bien commencé la décennie, échappant à la crise mondiale de 1929, convaincue de sa démocratie, stable économiquement, le Français, eux, ne sont pas satisfaits de la politique terne qui régit le pays. La gauche est divisée, les populismes croissent partout en Europe et les idées patriotiques voire souverainistes gagnent les anciens combattants de 14 autant que la jeunesse et l'intelligentsia. Alors que les élites glissent à droite, la politique et les affaires flirtent dangereusement laissant traîner un sulfureux parfum de scandale et de corruption.

Avec l'affaire Stavisky, la pression monte et les institutions sont désavouées jusqu'à la tragique manifestation antiparlementaire du 6 février 1934.

Symbole de sursaut patriote pour la droite et de tentative de déstabilisation fasciste pour la gauche, cette émeute et les répliques qui ont suivi ont été les plus meurtrières depuis 1871. Par cette violence mal contenue et mal gérée par des forces de l'ordre incohérentes et instrumentalisées, les journées de février 34 ont aussi servi de leçon. Quelques mois plus tard, le droit de manifester était décrété et deviendra ce droit fondamental dont les Français usent sans modération !

Fidèle à son objectivité, à son approche pédagogique et documentée, l'auteur déroule les évènements et les éclaire avec fluidité .

Cet essai se lit comme un roman, indépendant du tome 1, et participe à l'élévation de notre culture historique et civique.

Je remercie Babelio pour cette masse critique très intéressante et les éditions du félin pour cette collection.

Je recommande !



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La République face à la rue, tome 1 : De la Com..

Premier d’une série qui prévoit de couvrir la fin du XXème siècle, cet essai se propose de s’intéresser non pas à l’histoire militaire, depuis longtemps installée dans le paysage des sciences humaines et sociales, mais à celle des forces de l’ordre, du maintien de l’ordre en miroir des différents mouvements sociaux qui ont émaillé l’Histoire de notre payse depuis les événements de la Commune jusqu’à 14-18 (pour ce volume).



L’auteur étudie le passage progressif du maintien de l’ordre assuré par l’armée, et souvent très violent, à celui, plus encadré et professionnel, garanti par des services dédiés.

Historien, écrivain spécialisé dans l’histoire criminelle et membre de la SFHP (Société Française d'Histoire de la Police) l’auteur passe au crible les différentes révoltes et mouvements sociaux et la difficile conciliation, pour les gouvernants, entre liberté d’expression démocratique et maintien de l’ordre public.



La manifestation convoque 2 droits constitutionnels : celui de se déplacer et celui de s’exprimer, Il pose alors problème aux dirigeants qui oscillent entre nécessité de se conformer à la loi et désir de réprimer les contestations sociales. On apprend des choses fort intéressantes, comme une étude comparative européenne de la gestion des manif et autres grèves, les tergiversations quant à l’institution la mieux à même d’assurer l’ordre, police, armée, gendarmerie, milices privées…



Puis, dans un vaste panorama historique, l’auteur nous présente l’évolution des pratiques et des philosophies : la Commune, l’affaire Dreyfus, le Boulangisme, les grèves ouvrières, les affrontements pour la laïcité et anticléricaux, la montée des mouvements anarchistes et syndicalistes, mais aussi des grandes figures comme Clémenceau, le préfet Lépine, ou le général Tournier.



La conclusion démontre que la République est l’ennemie de la « violence policière » et à l’heure où politiciens et journalistes se repaissent de cette locution erronée, il était utile de le préciser. Bref

J’ai appris beaucoup de choses que j’ignorais, j’ai revu des événements que j’avais étudiés, sous un autre angle au cours de mes études, l’écriture est claire, didactique, les faits sont posés objectivement.



Bref, un livre très instructif dont j’aurais plaisir et intérêt à poursuivre la lecture des autres tomes. Je recommande ++ et remercie Babelio pour cette masse critique très pédagogique.
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La République face à la rue, tome 1 : De la Com..

Cet ouvrage retrace les rapports entre les forces de l'ordre et le peuple depuis la Commune jusqu'à la Première Guerre Mondiale.L'auteur décrit précisément comment la police se situait entre prévention et répression. Comment, petit à petit, les forces de l'ordre tentaient d'éviter les bains de sang, qui augmentaient encore plus la colère et la violence du peuple. Il remet bien les choses dans leur contexte. Après le traumatisme de la Commune, toute manifestation publique doit être évitée. Il cite de grands événements importants pour illustrer son propos : grèves, événements politiques...

Personnellement, j'ai beaucoup aimé les premières pages de ce documentaire, très intéressantes et allant à l'essentiel. J'ai moins aimé d'autres passages, trop longs en description pur que le propos soit vraiment percutant. Cependant, l'ensemble reste clair et à découvrir.

Je remercie les éditions du Félin de cette découverte lors d'une opération masse critique non fiction.
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Juillet 1893 : Le Mai 68 de la IIIè république

C'est un livre d'histoire vraiment sympa que j'ai découvert grâce à Masse Critique !



J'ai l'habitude des romans historiques, mais je connais assez peu le XIXe siècle. Pour dire, je ne savais pas qu'il y avait eu des révoltes étudiantes en 1893 !



Mais j'ai beaucoup aimé ce petit livre pour son accessibilité. Il y a beaucoup de noms et beaucoup de dates, mais la plupart sont rappelées tout du long. Il y a beaucoup de contexte expliqué autour de ces révoltes; qui sont les étudiants de l'époque, leurs relations à la police, la situation de cette même police… Tout ça était vraiment très agréable et important pour la suite.

Il y a aussi beaucoup de commentaires historiques, pour avoir les avis directs des principaux intéressés plutôt que des paroles rapportées. Il y a également des encarts sur des personnages ou événements en lien, mais racontés hors de Juillet 1893...



En bref, un livre d'histoire très instructif, complet et très agréable à lire !
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Violette Nozière : La célèbre empoisonneuse des..

Ce récit m'a beaucoup intéressée. C'est bien documenté et ça se lit comme un roman. Quelle histoire, surtout pour la période ( 1933)!!!
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La mise à mort du Matador

Comme toujours chez Bernard Hautecloque, on ne s'ennuie pas une seconde. Il a vraiment un talent de conteur ... Bien nécéssaire pour cette histoire très noire. Mais entièrement authentique d'après les recherches que j'ai pu faire sur Internet ...
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Violette Nozière : La célèbre empoisonneuse des..

Un document qui se lit comme un roman. Plongée dans l'histoire de Violette Nozière, la célèbre empoisonneuses des années 30, il m'a été difficile de lâcher ce livre passionnant. Je l'ai lu très rapidement. L'écriture de Bernard Hautecloque est fluide et précise. A lire absolument !
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La mise à mort du Matador

A recommander à celles et ceux qui aiment les faits divers et les enquêtes policières. 1936. Un crime d'enfant. Aucun indice, l'enquête piétine, s'enlise... L'auteur nous livre un récit émouvant et précis. Un livre de qualité comme c'est très souvent le cas aux éditions Max Milo.
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La mise à mort du Matador

En janvier dernier, je n'avais jamais entendu parler de l'auteur; mais, par hasard, j'avais entendu son pasage chez Jacques Pradel. Cela m'a fait acheté son liver ... Et ce fut une révélation: rarement lu un livre aussi intéressant. Avis à tous: ne le manquez pas, et je vous jure que vous ne le regretterez pas !

florella
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La République face à la rue, tome 2 : Les années 30

Bonjour à tous 🙂



Je suis heureuse de vous retrouver aujourd'hui pour vous dire un mot du livre "La République face à la rue. Volume 2. Les années 30" de Bernard Hautecloque aux éditions Le Félin.



Et merci à l'auteur, sa ME, et @babelio_ pour ce SP obtenu grâce à l'opération Masse Critique Non-Fiction de juin 2023 🙂



Pour ceux qui comme moi sont passionnés par l'Histoire et notamment l'Histoire française du XXème, ce livre est une mine d'informations sur le contexte politique des années 30 et les émeutes qui ont ébranlé le pays 👍



Qui étaient les forces politiques en présence, qui étaient les figures des différents gouvernements et les leaders de l'opposition.



De l'extrême-gauche à l'extrême-droite, l'historien Bernard Hautecloque fait un état des forces en présence et de leur doctrine.



Mais pas seulement. Il livre également un récit chronologique des différents évènements qui ont précédé les émeutes et de leur impact sur la rue.



Et pour finir, cet ouvrage est aussi et peut-être même surtout un livre sur l'histoire du maintien de l'ordre en France. Ses enjeux, ses réussites, ses ratés et ses évolutions.



On le voit, ce livre traîte de sujets complexes mais l'auteur, grâce à sa plume et aux anecdotes qu'il distille à bon escient, réussit à en faire un ouvrage grand public 👍👍👍



Merci et à bientôt 🙂
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La mise à mort du Matador

Un très bon thriller. L'auteur sait bien reconstituer l'époque. Mais surtout, portrait d'un extraordinaire personnage, Frédéric Moyse, odieux "Un personnage qu'on adore haïr"; c'est une expression américaine. Et, effectivement, ça s'applique bien au personnage.
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