Oran de l’aube
A l’heure du matin où je rejoins ma chambre, après les promenades sourdes, la colline couvre la ville d’une ombre jaune qui sent le papier et le chou. Les premiers bruits de fer-blanc, de moteurs et de pas déferlent sur les rues (…) ; dans une heure, il fera chaud. Les arbres d’ici ne sont pas verts, mais d’un gris plâtré, comme dartrés, recouverts de toiles d’araignées inégales. Ils ont l’immobilité fascinante des choses pétrifiées…