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3.78/5 (sur 36 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1991
Biographie :

Bertille Dutheil est née en 1991 et vit à Paris. Étudiante en histoire, elle a vécu à Beyrouth pour les besoins de ses recherches. Le Fou de Hind est son premier roman.
Auteure de "Le fou de Hind".

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Bertille Dutheil - Le fou de Hind


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Bertille Dutheil
Dans le bus, nous ne parlons pas beaucoup. Ibrahim et moi sommes tellement proches que très souvent nous ne disons rien pendant des heures. Hind m’a dit une fois qu’elle éprouvait la même sensation avec son père, ajoutant : »ce n’est pas la parole la plus précieuse et la plus rare à partager, c’est le silence ».
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Bertille Dutheil
P.305 : « Ce n'est pas la parole la chose la plus précieuse et la plus rare à partager, c'est le silence. »
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Dieu m'a supplicié en me donnant de survivre trente années à ma victime, et sa mort m'a hanté jusqu'à me faire perdre tout intérêt, tout goût pour la vie.
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Guérira-t-il de toi, ce cœur à la torture ?
Je suis désir, amour, tremblement, déchirure :
Plus je veux m'approcher, et moins tu m'y invites.
Je suis le passereau dans la main d'un enfant :
Elle le presse, il goûte aux vasques de la mort.
L'enfant joue : à cet âge on ne sait pas encore
S'apitoyer sur l'autre. Et pour l'oiseau, comment,
Quand on a si peu d'aile, échapper en volant ?
Je sais, moi, mille endroits vers où guider mes pas...
Mais où aller, mon cœur, si tu ne me suis pas ?

(extrait de Majnûn Layla, le Fou de Layla)
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Je sais tout. Et, si surprenant que cela puisse paraître, je n’en éprouve pas la souffrance attendue. A l’inverse, cette lecture est pour moi un soulagement. Mon père a cessé d’appartenir à son mystère, il est redevenu homme à mes yeux, et plus humain qu’il ne l’a jamais été de son vivant. Cela a été comme une première rencontre avec celui que j’ai aimé sans le connaître, sans le comprendre, qui toujours s’était dérobé dans un monde impénétrable où les vivants et le présent ne pouvaient pas l’atteindre, dans le demi-sommeil des grandes douleurs qui n’ont pas de mot pour se dire.
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Il existe des gens qui attirent l'estime générale sans le moindre effort parce qu'ils sont beaux, gentils et dégagent cette sorte de douceur confiante et inconsciente de l'animal amadoué.
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Pendant longtemps, nous avons tous considéré Hind comme une enfant dissipée et légère ; mais je crois, avec le recul, qu’elle était au contraire, à sa manière, extrêmement concentrée et observatrice. L’école n’arrivait pas à l’intéresser vraiment parce que le savoir lui était donné. Elle l’apprenait et l’oubliait aussitôt. Le savoir que recherchait Hind était un savoir masqué, la profondeur du temps que cachent les rides du front, la vraie vie des familles que cache le maquillage des façades et des comportements. Elle aimait les livres et les gens pour les récits qu’ils contiennent ; elle aimait les secrets et les mystères… Sa relation avec Mohsin était profonde et étrange. Ils se parlaient peu, mais dans presque tout ce que faisait Hind, dans presque tout ce que sa drôle de petite tête industrieuse tramait, Mohsin avait un rôle central. Je savais qu’entre eux alternaient des périodes de paix et de guerre, dont je ne connaissais ni les tenants ni les aboutissants.
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Mohsin est resté ainsi immobile pendant des jours ; non, pendant des semaines. Je me suis occupée des démarches pour l’enterrement de Hind, au cimetière de Créteil. Elle est enterrée sous un arbre, tout près de là où Mohsin, lui aussi, repose désormais. Je sais que, dans les derniers temps de sa vie, il a fait des pieds et des mains auprès de la mairie pour être inhumé à ses côtés, mais n’a pu obtenir qu’une diagonale. C’est peut-être pour le mieux ; symboliquement, toute leur histoire, tout leur amour n’a été qu’une diagonale. La diagonale, c’est la direction du fou aux échecs, la direction de celui qui biaise et se joue des règles. Mohsin et Hind aimaient beaucoup les échecs et lorsque je lui ai dit cela, il m’a semblé apaisé.
Oui, a-t-il répondu en hochant la tête, nous étions les fous, nous marchions de travers.
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Mon père aimait les plantes,parce qu'il partageait avec elles l'amour du silence et de la perpétution de la vie. Mohsin disait toujours perpétution. La perpétuation lui semblait être, comme d'autres substantifs français qu'il s'était appropriés à sa manière, un mot étrange, et qui n'avait certainement pas sa place dans le dictionnaire.
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Pourtant il y a aussi des aspects effrayants dans le fait de grandir. Savoir qu’un jour il faudra être un homme marié et avoir des enfants pour me poser socialement, par exemple. Ça va être difficile. J’ai horreur des mômes, et s’il est vrai que j’aime passionnément les femmes je n’aime pas du tout leur faire l’amour.
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