Que nous arrivons à lâcher prise sur ce que les autres pensent et à nous approprier notre propre histoire, nous tenons les clés de notre propre dignité : ce sentiment qui nous amène à croire que nous sommes à la hauteur tels que nous sommes, et dignes d'amour et d'appartenance. Si nous passons notre vie à repousser les aspects qui ne correspondent pas à ce que nous croyons que nous "devrions" être au regard d'autrui, nous demeurons à l'extérieur de notre histoire et nous passons notre temps à revendiquer notre mérite en accomplissant, en perfectionnant, en plaisant et en prouvant constamment. Or, le sentiment de notre propre dignité - cet élément d'une importance capitale qui nous conduit au sentiment d'amour et d'appartenance - vit à l'intérieur de notre histoire.
Au coeur de la compassion se trouve bel et bien l'acceptation. Plus nous arrivons à nous accepter nous-mêmes ainsi que les autres, plus la compassion nous habite. Cela dit, il est difficile d'accepter les gens quand ils nous blessent, profitent de nous, ou nous marchent dessus. Cette recherche m'a enseigné que si nous voulons réellement pratiquer la compassion, nous devons commencer par définir des frontières et tenir les gens responsables de leur comportement.
C'est seulement au cours des dernières années que j'ai appris que minimiser son enthousiasme à l'idée d'un truc excitant n'enlève pas la douleur qu'on éprouve lorsque nos désirs ne se réalisent pas. Cela ne fait que rabaisser la joie lorsqu'ils se réalisent. Cela crée aussi beaucoup d'isolement, car une fois que vous avez mis en sourdine l'importance de quelque chose, vos amis sont moins susceptibles de vous appeler pour vous dire : "je suis désolé que ça n'ait pas marché. Je savais à quel point tu y tenais."
La douleur qui est niée ou ignorée devient de la peur ou de la haine. La colère qui n'est jamais transformée devient du ressentiment et de l'amertume.
"Ma définition du calme, c'est prendre du recul et pratiquer la pleine conscience tout en gérant sa réactivité émotionnelle. Lorsque je pense à des gens calmes, je pense à des gens capables de prendre de la distance par rapport à des situations complexes et d'être au contact de leur ressenti sans réagir à des émotions intenses telles que la colère et la peur."
"Je vois maintenant que cultiver la plénitude dans sa vie ne veut pas dire s'efforcer d'atteindre une destination, mais marcher vers une étoile dans le ciel. Nous n'arrivons jamais vraiment là où nous voulons aller, mais nous sommes intimement convaincus que nous cheminons dans la bonne direction."
"La connaissance de soi est importante, mais seulement si l'on fait preuve de bienveillance envers soi-même au cours du processus de découverte de soi. La plénitude intérieure est une démarche qui consiste autant à accueillir à bras ouverts nos fragilités et notre vulnérabilité qu'à développer notre savoir et revendiquer le pouvoir qui est le nôtre."
Réné : Je hais cette fichue vulnérabilité. Je hais l’incertitude. Je ne peux pas supporter de m’ouvrir ou d’être blessée ou déçue. C’est atroce.
Sa thérapeute : Oui, je la connais la vulnérabilité. C’est une émotion délicieuse.
Réné : J’ai dit que c’était atroce, pas délicieux, soulignai-je.