Plateau Laurent TERZIEFF et Pascale de BOYSSON
Interview de Laurent TERZIEFF et Pascale de BOYSSON par Noël MAMERE et France ROCHE sur
Brian FRIEL, l'auteur de la pièce qu'ils jouent actuellement, "Témoignages sur Bally Beg" au Lucernaire. Après la diffusion d'un extrait du spectacle, les deux comédiens parlent de la pièce, du
théâtre qu'ils aiment et qu'ils recherchent.
Brian Friel often called Irish Chekhov said he felt a kinship with xix th century russian writers explaining that this might be because "the characters in the plays behave as if their old certainties were as sustaining as ever,even though they know that their society is in meltdown" and "they seem to expect their problems will disappear if they talk about them- endlessly".
Considèré comme le plus grand dramaturge vivant irlandais, Brian Friel vient de mourir vendredi 1er octobre 2015.
Pour moi, ce souvenir c’est comme danser. Danser avec les yeux mi-clos car les ouvrir serait rompre le charme. Danser comme si la parole avait rendu les armes au mouvement. Comme si ce rituel, cette cérémonie muette était le langage nouveau, propre à murmurer des choses intimes et sacrées, à communiquer avec je ne sais quel ailleurs. Danser comme si le cœur même de la vie et toutes ses espérances étaient contenus dans ces notes apaisantes et ces rythmes chuchotés, ces mouvements silencieux et hypnotiques.
Danser comme si la parole n’existait plus parce que les mots sont devenus inutiles.
CATHY : On fait son métier du mieux qu’on peut. On essaie de tenir la maison. On s’acquitte au mieux de toutes ses tâches, parce qu’on croit qu’en ce monde il y a des devoirs, des responsabilités, un bon ordre des choses. Et tout à coup, sans prévenir, on voit des lézardes apparaître partout. On voit que ça vous échappe. Que l’édifice est si fragile qu’il va pas tarder à s’effondrer. Combien de temps encore, Maggie ?
Quand on a commencé – oh, il y a des années et des années -, on avait une bannière qui disait « Francis Hardy, le Septième Fils d'un Septième Fils ». Seulement, tous ces mots, ça rendait la bannière trop coûteuse, et Teddy m'a persuadé de me contenter d'un modeste « Fantastique ». C'était un de ses mots préférés, et peut-être que là, pour une fois, il l'a employé à bon escient. (15)
Peut-être que c’est ça, la seule chose qui compte, pour un homme : une destination avec un nom précis.
Si je connaissais une réponse simple à cette question, Crystal, je me ferais diseur de bonne aventure. (29)