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Critiques de Brigit Viney (483)
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Relecture de Frankenstein à l'occasion de cette nouvelle édition de Bragelonne.



Personnellement, c'est un roman que j'aime beaucoup. Déjà c'est une superbe étude de cas de ce qu'en 200 ans on a créé autour de ce livre. Il reste si peu de l'œuvre originale dans ses adaptations qu'on apprend en le lisant pour la première fois que la créature n'a pas de nom... (pas de boulon non plus, pas de Igor, pas de "It's alive !!", etc...). Je n'émet d'ailleurs aucune critique, je trouve ça juste intéressant.

Ensuite, il y a beaucoup de poésie dans ce livre. Entre les descriptions, les pensés de Frankenstein et de la créature, leurs relations, le récit qui nous retient. C'est toujours un plaisir de plongé dans l'œuvre de Mary Shelley.

Enfin les différentes idées évoqués dans le roman entraînent toujours plein de questionnement pour moi. La vie. La mort. Le devoir. L'apprentissage. L'amour. La haine. La vengeance. Bref, moi j'aime beaucoup le roman Frankenstein.

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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Une lecture qu'il était temps que je fasse tellement je pense que j'étais à côté de la plaque. Rien à voir avec ce que j'en ai entendu dire à droite ou à gauche. Alors en même temps, je ne regarde pas de films... cela m'aurait peut être aidé.

Donc vous l'aurez compris une lecture étonnante, et très instructive, assez noire je trouve qui finalement à sa morale. Je comprends que ce livre pour l'époque à dû en remuer plus d'un !! Très audacieux et tellement osé même si il faut le remettre dans son époque...

Je conseille bien sûr !
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Tout le monde connaît plus ou moins l'histoire de Frankenstein à travers les films. L'oeuvre du professeur Frankenstein, un monstre constitué de cadavre à qui il a donné la vie. Cette créature en mal d'amour, rejetée par les humains souhaitent se venger de son créateur.



C'est un grand classique qui a été écrit au début des années 1800. Bien que l'histoire soit prenante, c'est tout de même lourd à lire. le roman est constitué de lettres. Peu ou page de dialogue, ce qui peut rendre certaine pas plutôt longue.
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

[Cette critique contient des spoils mineurs]



Le héros est Frankenstein, c'est un héros que je trouve particulièrement affligeant et pour lequel je n'ai éprouvé aucune sympathie ou compassion.

Il a donc crée sa créature, jamais nommée, ce "monstre" n'aura même pas le droit a un soupçon d'identité. Lors de la touche finale de sa création, de sa naissance, son créateur-géniteur, se sauve en courant car finalement il le trouve trop hideux! Et il l'abandonne là, sans aide, sans affection, sans apprentissage, sans soins ni nourriture.

La créature étant bien plus performante qu'un humain (il apprend vite même sans aide, se nourri de peu, supporte le froid etc.), elle survit et s'éloigne dans des bois. Lorsqu'un humain le croise, il fuit en courant, ou veut le tuer.

Son apparence physique arrivant en premier dans les contacts, il ne rencontre que la haine de la part des humains.

Il essaye de lier connaissance avec un aveugle, mais sa famille le voit, et tout le monde le chasse, l'aveugle également. Seule compte son apparence monstrueuse.

Dans son cœur naît la haine en écho à la seule émotion à laquelle il ait été confronté, de la haine naîtra le désir de vengeance.

Il dira lui-même "Si je suis mauvais, c'est parce que je suis malheureux." et "Les anges déchus deviennent les démons du mal."

Il propose un deal: il a tué une fois, ne tuera plus si son créateur lui crée une compagne: il est seul, il en souffre, on l'a rejeté et lui, il accompagnera sa compagne dans ses premiers moments de vie, avec amour et affection, ils se retireront à l'écart du monde des humains et vivront ensemble, se soutenant et se respectant mutuellement.

Frankenstein accepte pui se rétracte, encore une fois, à cause du caractère "monstrueux", "hideux" des apparences physiques et sous ses yeux, il détruit le corps de celle qui aurait dû être la compagne de sa première créature.

Fou de rage, la créature décide de se venger et lui dit qu'il lui arrachera tout, qu'il le fera souffrir et qu'ils se reverront pour sa nuit de noce.

Le héros, Frankenstein, est censé être intelligent, très intelligent mais plus l'histoire avançait plus j'en doutais jusqu'à être persuadée qu'il était complètement stupide. Cette phrase m'avait déjà bien mis la puce à l'oreille:

"Je ne pouvais plus en douter. Le seul fait que j'y avais pensé en construisait la preuve irréfutable."

Frankenstein se prépare a être tué par sa créature. La créature tue son meilleur ami. Frankenstein se prépare à ce qu'il le tue, lui, Frankenstein, pour sa nuit de noce. Hum. Il se rappelle que la créature lui a dit qu'il allait souffrir, qu'ils se reverraient pour sa nuit de noce. Il a tué son ami après avoir tué son frère... et Frankenstein pense qu'il va être tué...



Sinon, l'histoire est très intéressante, j'ai vraiment ressenti que la créature aurait pu accomplir de grandes et belles choses, s'il avait été aimé et accueilli lors de sa venue au monde au lieu de ne rencontrer que haine et rejet. Cela nous renvoie à nos propres possibilités humaines et à nos démons intérieurs: choisirons-nous la vengeance?







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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Un très grand classique que je voulais lire depuis longtemps, voilà qui est fait et sans regret! Je ne trouve pas que l'auteure avait une plume extra-ordinnaire mais ce roman réellement précurseur dans le domaine de la SF laisse des

traces.

J'ai donc appris sur le monstre crée par le Docteur Frankenstein , car je n'en avais comme beaucoup d'entre nous qu'une image tronquée, livrée toute prête par l'industrie du cinéma ....C'est donc un être doué de sensibilité et même très touchant que l'on découvre...et la descente aux enfers de son créateur pétri de culpabilité, celle d'avoir faît naître une bête déterminée à le poursuivre lui et les Hommes qui le rejettent.

Un bon moment lecture !
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

La fanatique inconditionnelle du romantisme anglais que je suis ne pouvait qu'être comblée par ce roman. Je n'ai jamais vu aucune des adaptations classiques de cette histoire et tout ce que j'en savais se résumait aux lieux communs qu'on retrouve un peu partout. Eh bien, j'ai découvert tout autre chose.

D'abord, c'est une histoire de passion, dans tous les sens du terme. On passe allègrement de l'exaltation au désespoir, de l'amour à la folie, de l'horreur à la compassion, de l'injustice à l'impuissance. C'est intense et on se laisse emporter par ce flot d'émotions torturées.

Mais c'est aussi l'histoire d'une vengeance terrible, celle d'un être abandonné par celui qui lui a donné la vie, confronté aux préjugés et à l'insensibilité des hommes. On a beau compatir au malheur de Victor, on ne peut s'empêcher de se demander qui de la créature ou du créateur, de l'homme ou du démon est le vrai monstre.

Et puis, il y a tous ces grands espaces que le romantisme affectionne, sublimes tant ils sont démesurés et propres à l'élévation de l'âme. On est transporté des montagnes sombres du Jura aux lacs alpins, à la splendeur du Mont Blanc et de la Mer de Glace, en passant par les paysages bucoliques rhénans et les landes tourmentées d'Écosse, le tout avec un lyrisme saisissant.

Pour ma part, je l'ai lu en anglais et si jamais vous voulez essayer la lecture en langue anglaise, je le conseille fortement : Mary Shelley écrit dans une langue très soutenue qui se rapproche beaucoup du français sur le plan du vocabulaire.

Une très bonne lecture.
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Victor Frankenstein, jeune savant suisse passionné et ambitieux, parvient après des mois de recherche à créer un être vivant. Effrayé par la Créature, hideuse et repoussante, il s'enfuit et l'abandonne. Mais celle-ci va vite se rappeler à son bon souvenir en s'attaquant aux personnes les plus chères de son entourage.

Edité en 1818, « Frankenstein ou le Promethée moderne » remporte dès sa sortie un vif succès. Parfois qualifié de « premier roman de science-fiction » et considéré également comme un des grands classiques du gothique, le livre de Mary Shelley , s'il est légèrement daté, se lit néanmoins toujours avec plaisir et intérêt.

Ecrit sous forme de roman épistolaire , genre très populaire à l'époque, le style très simple (certains critiques de l'époque l'ont même qualifié de « primaire », ce qui est quand même très exagéré !) surprend de prime abord mais l'on s'y fait vite tant l'action est menée tambour battant. Mais le plus étonnant est le personnage de la Créature, bien plus subtil que dans les multiples adaptations cinématographiques. Sensible, sachant raisonner, parler et s'exprimer parfaitement, cet être « monstrueux » est finalement le personnage le plus émouvant du roman. Créé mais aussitôt abandonné par son créateur, il subit, dès son entrée dans la vie un rejet indescriptible et s'il tue, c'est certes pour se venger et le faire souffrir mais surtout pour tenter de communiquer avec lui. Mais celui ci préfère fuir ses responsabilités et se lamenter sur son sort ! le monstre n'est donc pas forcément celui qu'on pense.

Au final même si à mon humble avis « Frankenstein » n'est pas un chef d'oeuvre incontournable (comme par exemple le « Dracula » de Bram Stoker), il est indéniablement un classique et une borne dans la histoire du fantastique.
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Alors qu’il mène une exploration polaire, Robert Walton sauve Victor Frankenstein, un scientifique en perdition dans les étendues glacées du nord de l’Europe. L’histoire de cet homme est saisissante : Frankenstein a très tôt développé une passion pour la chimie et les mystères de l’existence. « Un des phénomènes qui avaient singulièrement retenu mon attention était la structure du corps humain, et même tout être doué de vie. D’où vient, me demandais-je souvent, le principe de la vie ? […] Pour examiner les causes de la vie, nous devons d’abord connaître celles de la mort. » (p. 49 & 50) Après de longues recherches, il s’est trouvé en capacité d’animer la matière inerte. Obsédé par ses travaux, il s’est éloigné de ses amis et de sa famille. Au prix de longs efforts, Frankenstein a donné vie à un être qu’il a composé d’ignoble façon. Horrifié par sa créature, il s’est enfui et est tombé dans une longue maladie, souhaitant oublier ses travaux et ses expérimentations. Hélas, livrée à elle-même, la créature a survécu et elle nourrit une haine farouche envers le créateur qui l’a abandonnée. Résolue à se venger, elle s’en prend aux proches de Frankenstein.



Il y a des livres que je suis convaincue d’avoir lus. Et puis, en fait, non. Frankenstein fait partie de ces œuvres à qui je tente de faire enfin honneur. Entre roman épistolaire, récit rapporté et récits en abîme, ce texte présente une forme intéressante qui ménage le suspense jusqu’aux dernières pages, même si l’histoire m’était déjà connue. La preuve qu’un roman est un chef-d’œuvre est qu’il arrive toujours à surprendre son lecteur. La figure du créateur indigne et du démiurge irresponsable est magnifiquement traitée par Mary Shelley qui a offert au genre gothique, avec ce livre, son dernier grand roman.

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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Lire Frankenstein. Fait !

Mon avis ?

Une écriture un poil vieillotte. Des rebondissements un poil tirés par les cheveux. Un suspens un poil absent.

Ca en fait, des poils !

A lire pour le coté "classique". Sans vouloir retirer le talent de Mary, ma lecture s'est plus attachée au coté philosophique (rapport créature/créateur, peur de l'inconnu...) que pour l'histoire elle meme qui devient je trouve un poil (encore un!) poussive vers la fin.

A lire, pour qui veut tater du classique, qui a mon humble avis ne méritait pas cette appellation.
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

A quelques jours de la sortie d'une énième adaptation cinématrographique, je découvre enfin ce mythe littéraire dans sa forme originelle.



Deuxième relecture -ou presque- puisque ma première tentative il y a des années de cela, s'était soldée par un échec. Je n'avais pas du tout accroché ni à l'histoire ni à la plume. Aujourd'hui, c'est totalement l'inverse qui s'est produit. J'ai vraiment apprécié le style de Mary Shelley, la plume du XIXème sait toujours autant me surprendre et me captiver. Il m'aura d'ailleurs fallu une seule journée pour le lire, tellement j'étais absorbée par le récit de ces sombres remords et de cette culpabilité dévorante.



Je comprends enfin les tourments dont ce fameux docteur Frankestein et sa créature furent les malheureuses victimes. Car ce livre met en scène les tourments de deux êtres le créateur, qui vit éperdument dans les regrets et la terreur, et la créature qui souffre de sa solitude et torturée par son désir de vengeance.

Si le petit et le grand écran ont alimenté notre imagination sur la possible physionomie du monstre, il rêvet ici un caractère qui ne laisse aucune place au doute. Cette créature hideuse en apparence provoque et exacerbe tous les sentiments propres au genre humain. Mais il ne fait pas seulement que les provoquer, doté d'une intelligence et d'une capacité de réflexion, il va aussi expérimenter les ressentis et surtout, la souffrance.

Ce qui donne ce caractère si ambigu et si dérangeant à la créature de Frankestein c'est son caractère finalement très humain. Il réfléchit, il pense, il va même jusqu'à s'éduquer tout seul. Sa soif de connaissances intarissable et sa candeur initiale en font un personnage touchant, du moins, au début. Capable du meilleur comme du pire, il n'est finalement que le reflet même de la nature humaine. Il représente pour Victor son double maléfique, une ombre qui va le suivre et le tourmenter et qui va même jusqu'à lui voler son propre nom. Et oui, car tout le monde ou presque confond la créature et son géniteur.



Les narrateurs se succèdent pour nous présenter les circonstances dramatiques de cette histoire -de l'idée qui germe dans l'esprit du docteur- jusqu'aux conséquences désastreuses qui suivent la venue au monde de cet aberration de la nature. Le souci de postérité est un des thèmes récurrents de ce récit. Victor Frankestein va lui-même se confier à Robert Walton, qui lui-même se confiera à sa soeur, et de là découle la découverte de cette épopée tragique et fantastique par le lecteur.

Mary Shelley imagine l'ambition d'un homme qui ne voyait que la réussite, et qui voit finalement son oeuvre, se transformer en déception, et pire voir sa vie entière devenir un cauchemar.

On peut reprocher à Mary Shelley de trop nombreuses répétitions et un pathos exagéré, pourtant, si son histoire est devenue un mythe ce n'est pas dû au hasard. Elle marque les esprits en puisant dans une croyance antique -celle de la résurrection- et joue sur une tonalité fantastique très en vogue à son époque. Elle s'affranchit des clichés des romans gothiques habituels et nous épargne l'éternel manoir hanté, ou le château lugubre et préfère nous entrainer dans toute l'immensité de la nature et nous fait voyager à travers l'Europe et jusqu'aux contrées glacées de l'Arctique. Mais on constate que son oeuvre à l'heure actuelle, n'a rien de démodée et continue d'inspirer et de faire frémir lecteurs, cinéphiles et téléspectateurs. Bien que le roman n'a pas pour but de nous faire peur, c'est pourtant bien souvent l'approche d'Halloween qui motive sa lecture ou relecture.



Souvent décriée et critiquée pour son manque de nouveauté et pour ses motivations (l'amusement en étant la cause principale) il ne faut pas oublier que Mary Shelley était très jeune au moment de l'écriture de ce roman. Je découvre et j'admire à la fois l'imagination débordante de cette romancière débutante dont le nom fut tant de fois effacé au profit du monstre. Oubliez tout ce que vous savez ou ce que vous avez vu sur le soit-disant mythe, rien ne vaut le roman originel.





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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

J'ai longtemps été attiré de loin par ce roman que l'on décrit comme le premier roman de science-fiction, par ce statut, autant que par son auteure, Mary Shelley, qui l'a d'abord publié anonymement à une époque où les femmes étaient trop peu considérées en littérature. Existe-t-il plus belle preuve de l'avant-gardisme de cette littérature ?



Et pourtant, je remettais la lecture, jusqu'à découvrir qu'il s'agit d'un roman épistolaire. En étant particulièrement friand, j'ai fini par ouvrir mon vieux livre de poche, et je n'ai pas été déçu.



Le roman narre, sous forme de récits enchassés à travers des lettres, la création d'une créature vivante à partir de l'inerte, par le docteur Frankenstein, lequel verra sa créature se retourner contre son créateur pour punir son hubris.



La plume a l'élégance des écrits anciens. Une véritable élégance dans les formules et les images, de celles qui forment une image limpide dans l'esprit de celui qui les lit. Les considérations philosophiques sont habilement saupoudrées dans le récit et le suspense est ominiprésent.



Le seul passage un peu moins bon, parce que moins crédible, est la façon dont la créature acquiert le language, mais la suspension d'incrédulité requise vaut la peine :



Il y a de tout dans ce récit mythique. De l'émotion, de l'action, de l'angoisse, de l'émerveillement.

A la lecture, si claire, on perçoit presque un vaste arbre de possibilités envisagées à chaque instant par l'auteur, et l'on se prend à imaginer quel tournant aurait prit ce merveilleux roman si une autre voie avait été explorée. Quelle richesse !



Un roman qui mérite amplement son aura mythique.
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Ce vieux bouquin traînait depuis à peu près quatre siècles dans ma PAL et je l’en ai extirpé en espérant cocher la case « horreur » d’un bingo de lecture auquel je participe.

Lol.

C’est tout sauf horrifiant, à part peut-être horrifiquement niais ? Bon, je sais, on touche là à un « classique » écrit en 1817, une autre époque, une autre vision des choses. Je suppose qu’à l’époque, c’était terriblement novateur et brillant. Mais bon, on a fait du chemin depuis, autant en termes de structure narrative que de style et, plutôt qu’un roman fantastique, on a ici, avant tout, beaucoup de remplissage autour de la vie d’une famille de bourgeois suisses du début du XIXe, de considérations empreintes de mièvrerie sur diverses questions sociales, culturelles et philosophiques du moment et beaucoup, beaucoup trop de blabla romantique, de drama et de lamentations. À part ça, la dimension fantastique passe habilement à la trappe et la partie qui m’intéressait, à savoir la création du monstre… est quasi inexistante. 👍 Bref, ça m’a surtout fait l’effet d’un passe-temps d’une autrice désœuvrée qui avait envie de s’écouter parler mais sans trop se casser la tête avec les détails.

Je ne vais pas aller plus loin dans le commentaire de texte, ça a deux siècles, voilà, tout est dit ! ^^

On n’enlèvera jamais à ce roman sa place de précurseur d’un genre dont on a maintes fois fait le tour depuis, y compris en s’inspirant précisément de ce roman, mais à mon humble avis on peut maintenant le laisser là : à la place qui lui revient, dans sa petite vitrine poussiéreuse au musée des vieilleries qui n’ont pas réussi à conserver le charme du vintage.
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Frankenstein de Mary Shelly



Une couverture à rebours des clichés habituels, avec une nouvelle traduction par Elisabeth Vonargurg. Rédigé lors d’un jeu lancé entre des esprits brillants, on ne peut qu’être impressionné par cette œuvre d’une jeune femme de 18 ans en 1816. Je m’y suis plongée avec délectation et me suis définitivement rangée du côté de l’immonde créature !



Comme beaucoup le savent, il s’agit du récit d’un jeune homme, Frankenstein, mu par un enthousiasme débordant et dont l’ambition finira selon ses propres termes par un naufrage.

Divulgachons : cela tourne mal, mais ce n’est pas une simple histoire de fantômes élaborée avec habileté. L’auteur aborde la question de la discrimination, de l’asservissement des hommes par leurs semblables, et des ambitions démesurées menées sans réflexion.

« Heureux pour qui le monde se réduit à sa ville natale et n’aspire pas à plus de grandeur que ne le permet sa nature »



Les 3 récits imbriqués permettent d’accéder au point de vue de la créature, de son créateur et d’un tiers recueillant le récit de ce dernier. On éprouve de la compassion pour la créature, innommée, à l’égard duquel tous, y compris son créateur, ne ressentent que de la répulsion et cela uniquement à cause de son aspect physique.



Il y a un rapport ambigu avec la nature, souvent décrite et admirée, mais que l’on cherche à maîtriser. Comme celui de Frankenstein avec sa créature qu’il rejette et ne considère pas comme un être humain tout en le reconnaissant comme étant doué de raison et doté du libre arbitre. La place du maître et de l’esclave change d’ailleurs tout au long du récit.

La volonté de puissance de Frankenstein sera sanctionnée de façon implacable mais elle met aussi en lumière le jugement biaisé porté sur ceux que l’on juge comme étant digne ou pas de vivre parmi nous. Le roman nous invite à rester humble devant la nature et à réfléchir à la portée de nos actes, voire nous met en garde sur l’acquisition de la connaissance.

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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Je ne m'en suis pas rendue compte pendant ma lecture, mais ce roman est sans doute un de ceux qui m'ont le plus marquée jusqu'à présent. Je comprends les critiques qui lui reprochent d'être désuet. Mais la première édition date de 1818, et le contexte d'écriture est presque aussi romanesque que le roman.

Alors oui c'est peut-être un peu moralisateur. Mais je ne le trouve pas tant manichéen que ça : on ressent de la compassion pour ce monstre sanguinaire et sans nom qui ne recherche finalement que de la reconnaissance et un peu d'humanité. De même, je n'ai pas réussi à condamner complètement son créateur, coupable certes, mais ô combien puni pour avoir voulu défier la mort (et par là même un fondement de l'humanité à laquelle aspire sa "créature").

Plus je le relis et plus je l'aime, moi, ce livre, car je me pose à chaque fois de nouvelles questions, auxquelles je n'ai pas toujours de réponses, un peu comme dans la vraie vie en fait.

Il y a peu de temps, j'ai aussi eu la chance de lire un extrait de la correspondance de Mary Shelley. Quel tempérament et quelle liberté de ton pour son époque ! Il faut dire qu'elle a de qui tenir, sa famille étant composée d'esprits plus brillants les uns que les autres. Mais elle n'est pas qu'une fille, une compagne ou une soeur. Elle est une voix unique et puissante, qui s'affranchit des codes et qu'on a tendance à oublier derrière son oeuvre la plus connue. Vraiment, je ne saurais que vous conseiller de découvrir Mary Shelley et ce grand roman. En espérant qu'il vous marquera autant qu'il m'a marquée !
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Mon expérience de lecture



J’ai été profondément touchée par cette histoire. Je ne savais pas que c’était un roman épistolaire, moi qui adore ce genre. À mon avis, cette forme crée un lien très intime avec l’instance lectrice. À cet égard, j’ai aimé suivre l’histoire de Victor Frankenstein, jeune savant. Je ne savais pas que Frankenstein n’était pas le prénom du monstre, mais le nom de famille de son créateur. Alors, j’ai été surprise par cet élément. Victor Frankenstein développe très tôt un intérêt pour les sciences. Après ses études, il décide de créer un être à partir de morceaux de corps humain. Pour ce faire, il fouille les cimetières pour trouver de la chair morte. Puis, il donne la vie à un être très grand doté d’une force physique incroyable. Mais, l’aspect physique de cet être s’avère horrible, terrifiant et Victor l’abandonne à son sort. Laissé à lui-même, le monstre apprend le langage et il décide de se venger de son créateur car il a été abandonné.



En parallèle, le lecteur suit l’histoire de la famille suisse Frankenstein et il est témoin de ses drames.



J’ai vraiment adoré ce livre. Tout d’abord, j’ai ressenti de la pitié pour le monstre et sa quête d’identité. Il ne sait pas qui il est, ce qu’il représente, ce qu’il souhaite. Comme il le remarque : « Moi excepté, le monde se reposait ou se réjouissait. Comme le plus maudit des démons, je portais en moi un enfer. » (p. 153) À de nombreux endroits dans le récit, le monstre est associé à un démon encore plus répugnant que ceux se retrouvant dans l’enfer de Dante. Le monstre réalise rapidement que les êtres humains vivent en famille et en couple. À cet égard, il se rend compte qu’il est seul. Cette solitude l’amène à commettre un crime. Il désire une compagne pour partager sa vie et pour ne plus être seul. Ainsi, il retrouve Victor et l’oblige à créer un modèle féminin pour partager avec elle les sentiments d’affection l’habitant. Victor confronté aux menaces du monstre n’a d’autre choix que de consentir à la demande de ce dernier. Il s’exile de sa famille et il découvre que de donner vie à un autre monstre serait un acte de pur égoïsme; il détruit donc son travail. Pauvre monstre!



Ensuite, j’ai apprécié la belle histoire d’amour présentée dans le récit. Victor et Elizabeth s’aiment profondément depuis l’enfance et ils vont s’aimer jusque dans la mort. Dès le début du récit, Victor mentionne :



«Aucun mot, aucune expression ne peuvent décrire l’amitié qu’elle me portait, elle était plus que ma soeur, puisque jusqu’à sa mort elle devait être uniquement mienne. » (p. 36) Et un peu plus loin, il soulève ceci : «Elle était comme l’esprit vivant de l’amour qui adoucit et qui attire.» (p. 39)



Leur histoire est marquée par le sacré et le profane, par Éros et Thanatos.



Mais encore, le thème principal de récit est la vengeance. En fait, elle devient le lien entre Victor et son monstre. Le montre veut se venger de Victor et Victor désire se venger du monstre. C’est peut-être le lien sacré entre eux, ce dernier les entraîne dans des zones profanes.



«L’être que j’avais déchaîné parmi les hommes, ce démon doué de la volonté de détruire et de la puissance de réaliser ses projets horribles, telle la mort qu’il venait de donner, je le considérais comme mon propre vampire, mon propre fantôme sorti de la tombe, et contraint de détruire tous ceux qui m’étaient chers. » (p. 83)



Dans l’extrait et partout dans ce livre, le lecteur retrouve des éléments fantastiques : lune, brouillard, fantômes, esprits, démon, rêve, irréel, ténèbres, vampire, ruines, etc. Cette intrusion du surnaturel dans le réel me plaît beaucoup. Elle soulève l’ambiguïté, le doute.



Mary Shelley m’apparaît certainement comme une sacrée femme! Elle a créé un livre passionnant, intelligent, jouant dans les sphères les plus obscurs de l’inconscient. J’ai adoré lire Frankenstein ou le Prométhée moderne. D’ailleurs, Prométhée n’est-il pas celui qui avait volé le feu sacré à Dieu afin de le donner aux hommes, devenant ainsi l’initiateur de la connaissance? Nous pouvons dire que Victor défie Dieu en donnant la vie à l’humanité à partir de la mort. Mais bon… je me trompe peut-être.



Avez-vous déjà lu Frankenstein ou le Prométhée moderne de Marie Shelley?

https://madamelit.ca/2021/10/25/madame-lit-frankenstein-ou-le-promethee-moderne-de-marie-shelley/
Lien : https://madamelit.ca/2021/10..
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Frankenstein est un classique que j’avais commencé à lire il y a quelques années maintenant mais qui ne m’avait pas convaincu. A tel point que j’en avais abandonné sa lecture mais grâce à cette merveilleuse collection, j’ai l’occasion de retenter l’expérience et je suis plutôt surpris d’avoir totalement adoré cette relecture.



Malgré mes craintes de mes souvenirs, je suis rentré avec une facilité déconcertante dans ce roman grâce à la plume, certes parfois alambiquée, de l’auteure que j’ai trouvé très pertinente et totalement accrochante. Mary W. Shelley livre un récit fantastique dynamique et palpitant, bien loin de la représentation que je m’en était faite à cause de son appropriation culturelle fortement encrée dans les mœurs à présent. En effet, je m’attendais à frissonner au cours de ma lecture alors que ce ne fut absolument pas le cas. Et pour cause, la créature créée par Victor Frankenstein n’a d’effrayante que son apparence. En effet, sa violence et sa perfidie ne sont que les conséquences de son vif et brutal rejet par les personnes qu’il admire et idolâtre tant. J’ai vraiment été agréablement surpris par la dimension humaine et attachante conférée à ce personnage censé être l’antagoniste de ce récit. Ainsi, il se définit comme l’anti-héros par excellence et c’est finalement son créateur qui se dévoile à lui seul le mauvais côté de cette aventure. Pour autant et même si je n’ai pas eu à peur à proprement parler, fort est de constater que l’auteure à peaufiner son œuvre dans le moindre détails ainsi que de dans sa construction narrative.



A commencer par les décors visités au cours de cette aventure. Dès les premiers chapitres le lecteur est plongé dans le froid glacial et hostile du pôle nord pour finalement être baladé de montagnes en montagnes en passant par l’Angleterre. Sans pour autant être eux aussi pleinement horrifiques, ces paysages collent parfaitement à l’ambiance assez mystérieuse de ce roman et accentuent avec intérêt cette impression constante de malaise. Suivent ensuite les différentes histoires présentées par Mary W. Shelley. Dans Frankenstein cette dernière offre à travers ces narrateurs pas moins de trois histoires qui s’imbriquent les unes aux autres avec complémentarité et pertinence. Je n’ai eu aucune difficulté à me retrouver dans cet incroyable enchevêtrement d’intrigues qui est parvenu à capter mon attention jusqu’à la dernière page. Quand bien même cet intérêt ne fut pas immédiat, ce dernier s’est dévoilé fulgurant et a pris place dès l’instant où le point de vue du monstre m’a été offert. Arrivé à ce stade de lecture je n’ai pu me détacher de ce roman tellement la complexe psychologie de ce personnage m’a fasciné et m’a totalement emporté sur son passage. J’ai vraiment trouvé captivant la construction et l’évolution de ce dernier. Mon attachement pour lui n’a cessé d’augmenter au rythme des chapitres. A l’inverse et alors que j’appréciais fortement le personnage de Victor Frankenstein pour sa singularité et sa manière de penser atypique ainsi que ses dons d’alchimiste, celui-ci n’a cessé de m’abuser et de me désoler. Par conséquent, j’ai fortement apprécié la dualité et l’adversité qui les lient autant qui les opposent et qui rythment avec entrain et dynamisme ce classique de la littérature.



Quel bonheur d’avoir recroisé sur ma route ce grand classique anglais que j’avais abandonné lors de ma lecture initiale. Je pense que je n’étais pas encore prêt pour cette littérature parfois exigeante mais qui offre une histoire palpitante et entraînante a parcourir. Sans pour autant me faire frissonner, Mary W. Shelley m’a fait forte impression et je ressors conquis de cette lecture qui recèle bien des mystères.
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

« Frankenstein ou le Prométhée moderne » est un ouvrage magnifique combinant une langue d'une suprême élégance et récit poignant d'un duel mortel entre créateur démiurge dépassé par son œuvre et créature monstrueuse condamnée par dépit à agir pour faire le mal.



Chef-d’œuvre intemporel ayant inspiré une quantité indénombrable de films, livres ou musiques, le roman de Mary Shelley recèle aujourd'hui toujours la même puissante attraction gothique peut également se lire comme un roman d'aventures superbement rythmé !



A savourer sans modération !
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Fascinant que cette oeuvre écrite en 1816 par une toute jeune fille de 18 ans au début du XIXème siècle.

Le Dr Frankenstein crée une créature à partir de cadavres. Sa créature lui échappe rapidement. Monstrueuse, elle est rejetée par la société des hommes alors qu'elle cherchait l'affection des hommes, la créature devient un meurtrier cherchant vengeance en tuant les proches de son créateur.

Roman profondément rousseauiste : la société pervertit l'homme né bon, de nombreux passages poétiques célèbrent la nature. Thème du transhumanisme, de l'exclusion.

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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Lire un classique de temps en temps est indispensable pour moi. Je ne connaissais que le film de James Whale et j'avoue avoir été surprise car le roman de Mary Shelley est très différent.

Pour un roman d'horreur « Frankenstein ou le Prométhée moderne » ne fait pas du tout peur. Par contre, il mène à la réflexion et interroge sur le mystère de la naissance et la responsabilité qui peut en découler. Car le thème central est bien l'angoisse éprouvée par Victor Frankenstein face à son oeuvre, la création d'un être vivant monstrueux.



Victor Frankenstein est le narrateur. Il raconte son enfance, l'amour de ses parents et son goût pour les sciences. Ses études vont le mener à faire des expériences en biologie et il réussit à créer un être vivant de toute pièce, en assemblant des restes de cadavres. Il va cependant avoir très peur de sa création ayant fait naître un être qui ressemble physiquement à un monstre. Il va s'en rendre malade d'autant plus que le meurtre de son petit frère le rend soupçonneux. L'ayant rejeté, il va retrouver la créature dans la montagne au cours d'un séjour à Chamonix où il va avoir l'occasion de le laisser raconter ce qui lui est arrivé depuis que Frankenstein l'a fait naître. Un autre récit va commencer, celui que le docteur Frankenstein appelle le monstre.

Alors qu'il vit dans un corps d'adulte, il est comme un nouveau-né ne connaissant rien de ce qu'il y a sur la terre. Il découvrira la nature, les oiseaux, la forêt et le feu et devra s'isoler dans la montagne par crainte d'être chassé comme une bête sauvage. Un jour pourtant il se cachera dans une cabane près d'une chaumière isolée où vivent des gens exilés. Il les aidera dans l'ombre et découvrira le langage à force de les observer et de les écouter.

Alors que sa nature est bonne, il est repoussé une fois de plus. Il va vouer une haine à toute l'espèce humaine à partir de ce moment. Et lorsque Victor Frankenstein refusera de lui accorder une compagne à sa mesure, la vengeance sera la seule raison de vivre.



Contrairement à toute attente, cette histoire est un mélodrame où Mary Shelley a su créer une tension psychologique (même si aujourd'hui il y a des passages qui font un peu rire). Mais on y voit également en filigrane une réflexion sur la tolérance et l'acceptation sociale des êtres différents (rappelons que le roman a été publié en 1818).

J'ai lu que ce livre a été écrit un peu par hasard, par jeu. Un jour, chez Lord Byron, le mauvais temps oblige les invités a trouvé une occupation. Lord Byron propose alors un concours d'écriture avec pour thème le fantastique. Frankenstein a été écrit à cette occasion alors que Mary Shelley n'avais que dix-neuf ans. Impressionnant.





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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Oeuvre novatrice en son temps, à la postérité artistique florissante et quasi inégalée, tentant de s'affranchir des poncifs et des facilités du gothique, roman romantique, précurseur du récit de science fiction, tout le monde croit connaitre peu ou prou son histoire, à travers les adaptations cinématographiques qui en furent tirées, même s'il est fort à parier que l'oeuvre originale en laisserait plus d'un sur sa faim, perplexe. Rappelons en une phrase : pour avoir voulu s’ériger en démiurge, un scientifique voit sa vie ravagée par la vengeance de l'être monstrueux qu'il a crée et qui s'est juré de causer sa perte.



Ceci étant posé, le récit, non exempt de longueurs, d'incongruités, et d'un caractère emphatique, est assez sommairement composé. L'ensemble, peu crédible, laisse une impression de grotesque. Pour le lire, il faut le replacer dans son contexte historique, en gardant à l'esprit l'âge précoce de son auteure et en considérant l'aspect novateur qu'il eu à sa parution.
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