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Critiques de Brigit Viney (483)
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Cela faisait un moment que je voulais lire ce classique de la littérature. Ce fut une lecture plaisante, même si le style est un peu "brut", sans trop de subtilité dans l'expression des sentiments des personnages, direct. Mais finalement tant mieux car l'essentiel reste les questions que posent ce récit sur ce que signifie être un être humain. Qui est le plus humain des deux: l'homme ou le monstre? En tant que lecteur, je trouve qu'on hésite à prendre parti pour l'un ou l'autre. Et c'est finalement assez troublant. On arrive alternativement à avoir de l'empathie pour l'un et l'autre. Et c'est ce qui est intéressant dans ce livre.
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Ce récit s'est avéré bien différent de l'idée que je m'en faisais ! M'étais restée la scène du film incroyable : le savant dans son labo, tout encombré d'instruments et de câbles, captant avec des paratonnerres la précieuse énergie nécessaire à insuffler la vie dans le corps rapiécé de l'horrible créature... Mais rien de tout cela dans le roman !



Je suis tout de même satisfaite de ma lecture et d'avoir découvert ce récit classique de la littérature fantastique.
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Hélas pour moi, je n’ai pas été séduite par ce récit. C’est même une véritable déception…



Difficile de rédiger cet avis car j'espérais vraiment que cette histoire me plairait, mais force est de constater qu’il m’aura fallu 17 jours pour venir à bout de ce roman et, parvenue au trois quart, j’ai sérieusement songé à l’abandonner…



Globalement, je n’ai adhéré ni à la forme, ni au fond.



J’ai trouvé la plume de l’autrice assez pompeuse et n’ai pas su apprécier ses tournures de phrases. Je n’ai pas accroché avec le personnage principal et sa vision des choses, de fait, je n’ai ressenti aucune émotion ni empathie à son encontre. J’ai eu bien plus de pitié pour sa création monstrueuse que pour cet apprenti savant fou, qui n’en est définitivement pas un. Seulement un homme que son ambition a surpassé et que les regrets ont aussitôt étouffés, le poussant dans une fuite en avant qui s’éternise et n’apporte rien…



Malgré cela, l’histoire aurait pû être intéressante… Et pourtant, j’ai trouvé le rythme vraiment lent, certains passages trop longs, il manque de l’action et les “rebondissements” sont, selon moi, franchement prévisibles. Victor Frankenstein passe la plupart de son temps à voyager (et à déprimer) et j’ai eu l’impression, parfois, de lire un monologue sur la pluie et le beau temps… Pour moi, il manque de la profondeur, de la substance, des émotions : tout, ici, est finalement survolé, voire exagéré. C’est fort dommage, l’idée de base était pourtant excellente.



Bref, j’ai eu beaucoup de mal à me plonger dans cette lecture dont les deux derniers chapitres ont été les seuls à capter mon attention.



Je souhaitais sincèrement découvrir ce classique, c’est chose faite et je peux en être fière. Car qui ne connaît pas le fameux monstre du docteur Frankenstein ? Mais, et certainement, du fait de sa sur-représentation et de son appropriation par d’autres médias, je m’en étais faite une idée totalement faussée. Je ne m’attendais donc pas à cette histoire (originelle) et je suis totalement passée à côté…



Challenge Multi-Défis 2022

Challenge ABC 2022-2023
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Vous pensiez le connaître...



Et si vous vous étiez trompé sur toute la ligne ?



Victor Frankenstein a étudié contre l'avis de ses pairs des textes anciens. Parlant de sciences abstraites comme l'alchimie ou autre. Il pense avoir trouvé le secret de la vie, son essence, son souffle. Alors il va mener à terme une expérimentation en rapiécant les parties de divers cadavres ensemble. Ce qui conduit à l'avènement d'une créature physiquement monstrueuse.



Jusque là la plupart d'entre vous connaissaient l'histoire non ? Mais qu'en est-il de la suite ? Victor s'enfuit et tombe dans une forme de folie, d'aliénation brute. Ce monstre va hanter son imagination, ses rêves, sa fièvre. Et Frankenstein, cette créature va-t-elle attaquer chaque humain se trouvant sur son passage ? Va t-elle avoir soif de sang ? De l'horreur que dessine sa vue sur le visage des autres ? Non. Cette grande horreur personnifiée va apprendre, découvrir le monde.



Frankenstein est un roman poignant. Qui va bien plus loin que le fantastique posé par la situation. On est clairement dans un registre didactique avec les deux Frankenstein : cette créature et son créateur qui vont apprendre tout au long du roman. L'un de l'autre, l'un contre l'autre.



De cela découle de belles réflexions pour le lecteur : qui est le monstre ? Qui est le plus inhumain ? Qu'est-ce que nous aurions fait ? A quel point puis-je avoir pitié de l'un ou de l'autre ?



Bref énorme coup de cœur renouvelé, puisque c'était une relecture (première lecture en VO au lycée). Dans ce superbe écrin des @bragelonnefr pour ne rien gâcher.



Et vous Frankenstein, vous connaissez vraiment son histoire ?
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Un classique de la littérature générale que je n’avais pas encore lu mais dont je connaissais un bout de l’horrible histoire.

Une jolie édition avec cette couverture blanche et ses éclairs verts. Une pagination aérée aussi, ce qui rend agréable le livre à toucher et à lire.

Une écriture dont transparaît le romantisme.
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

En 1816, dite « l'année sans été », la pluie ne s'interrompt pas. Un groupe d'amis écrivains se retrouve cloîtré dans le manoir de lord Byron. Ce dernier propose le défi d'écrire une histoire d'épouvante pour passer le temps.

Byron rédige un début de scénario, que Polidori complète en quelques jours pour aboutir au roman court Le Vampire, donnant naissance à tout un genre qui inspirera Dracula.

De son côté, Mary Godwin (plus tard épousera Shelley, lui aussi dans ce même groupe d'amis) a du mal à se lancer. Mais elle s'inspire de son vécu et des paysages sublimes et gothiques alentours pour écrire, à 19 ans, Frankenstein ou le Prométhée moderne. Voilà la génèse de ce qui deviendra le roman gothique par excellence et le précurseur du genre de la science-fiction.



Voici le plan de cet avis bien trop long (quand on aime, on ne compte pas) :

0/ Résumé détaillé

1/ Le monstre Frankenstein

2/ Walton et nous

3/ Quelques citations commentées relatives à la Science

4/ La créature

5/ La structure de l'intrigue apporte aussi en sens et en narration

6/ Le symbolisme des pays

7/ Le féminisme de Mary Shelley

8/ Précurseur de la science-fiction

9/ Conclusion sur mon expérience de lecture





>>> Attention, cet avis va divulguer beaucoup d'éléments importants de l'intrigue. Je n’ai masqué que le résumé !







0/ Résumé détaillé :







1/ Le monstre Frankenstein

Pendant tout le début du récit du point de vue de Victor, j'ai véritablement détesté ce roman.



Victor est insupportable au dernier degré, je n'ai eu aucune sympathie pour lui.

Il est d'une arrogance incroyable, possessif envers sa cousine / sœur adoptive / « possession » (selon son propre mot).

Il insiste lourdement sur le fait qu'il est brillant et admiré par tous, il dénigre le professeur qui l'a contredit et couvre d'éloges un autre qui n'a pas entièrement rejeté ses lectures ésotériques inutiles.

Il ignore complètement sa famille endeuillée, trop occupé qu'il est à poursuivre ses rêves égoïstes de grandeur, sans prendre de recul un seul instant...



« J'allais donner la vie à des multiples créatures bonnes et généreuses, et nul père n'allait plus que moi mériter la gratitude de ses enfants. »

Spoiler :



De plus, il passe son temps à se plaindre, en ponctuant son récit d'énormément de phrases telles que « La destinée était trop puissante et ses lois immuables avaient décrété ma terrible et totale destruction. »

Ce n'est jamais de sa faute s'il commet des choses atroces, c'est toujours le Destin ou « l'Ange fatal de la destruction » ! Il ne se remet jamais en question tant qu'il n'est pas devant les conséquences terribles de ses actes (et même là encore, il met un certain temps...).

Alors même qu'une innocente se fait condamner à mort à cause de lui, la réaction de Victor est encore de se lamenter et de minimiser le mal causé à la victime : « Les tortures de l'accusée n'égalaient pas les miennes. »



Bref, complètement irresponsable et égocentré ce Victor Frankenstein.









Puis...









C'est là que j'ai compris le génie du roman.









J'ai arrêté d'essayer d'entrer en empathie avec Victor. Et l'histoire s'en est retrouvée fondamentalement changée.

D'habitude, en tant que lecteur, on s'attend à être au moins en partie en accord avec le personnage principal / narrateur, ou au moins trouver des points d'accroche en commun pour se sentir connecté.

Mais ici, tous les autres personnages — y compris la créature avant de se faire briser — débordent d'humanité, de bonté et d'ouverture aux autres... Par contraste, Victor paraît encore plus monstrueux. Le message du roman est précisément celui-ci : ne suivons pas l'exemple de Victor Frankenstein.



« Un être humain qui veut se perfectionner doit toujours rester lucide et serein, sans donner l'occasion à une passion ou à un désir momentané de troubler sa quiétude. Je ne pense pas que la poursuite du savoir constitue une exception à cette règle. Si l'étude à laquelle vous vous appliquez a tendance à mettre en péril vos sentiments et votre goût des plaisirs simples, c'est que cette étude est certainement méprisable, c'est-à-dire impropre à la nature humaine. »



Pour moi, le véritable monstre de l'histoire est Frankenstein. Il faut juste se rappeler qu'il s'agit du nom de Victor, et non celui de la créature (qui n'est jamais nommée).







2/ Walton et nous

Il est facile de blâmer Victor, mais il faut ensuite prendre soi-même du recul sur ses actions (quelles qu'elles soient), assumer les conséquences et se remettre en question.



Le récit commence et se termine avec Walton, spectateur tout comme nous du récit de Victor.

Ce qui est flagrant, c'est le parallèle entre lui et Victor concernant leur envie brûlante de découvrir des secrets inexplorés. En le rencontrant, Walton admire énormément Victor et dit de lui-même qu'ils se ressemblent beaucoup.



La différence est que Walton a su rebrousser chemin face à son ambition démesurée, pour ne pas risquer la vie de son équipage. Et ce n'est à aucun moment un choix facile pour lui.

Victor au contraire — qui décidément aime bien donner des leçons de vie aux autres mais pas les appliquer à lui-même — traite les marins de « couards » et les exhorte de continuer l'expédition vers le nord, avec pour seul but d'assouvir sa vengeance personnelle.







3/ Quelques citations commentées relatives à la Science



« Dans un tel état d'esprit, je me tournai vers les mathématiques et les branches annexes, lesquelles me semblaient érigées sur des bases solides et qui à ce titre méritaient ma considération. »



Mais oui Victor, les autres sciences ne te méritent pas.





« Je méprisais les concepts de l'actuelle philosophie naturelle qui se désintéressait des secrets de l'immortalité et de la puissance. Quelques points de vue, bien que futiles, paraissaient sublimes mais à présent les choses avaient changé. L'ambition des chercheurs semblait se limiter à annihiler ces visions sur lesquelles reposait au premier chef mon intérêt pour la science. Et l'on me demandait d'échanger des chimères d'une infinie grandeur contre des réalités de petite valeur ! »



Et plus tard, dans un cours de chimie :



« Les anciens maîtres de cette science, dit-il, promettaient des choses impossibles et n'accomplissaient rien. Les maîtres modernes, eux, ne promettent rien: ils savent que les métaux ne peuvent pas se transmuter et que l'élixir de vie est une chimère. Mais ces philosophes dont les mains ne semblent faites que pour remuer la boue et dont les yeux ne servent qu'à observer à travers un microscope ou un creuset ont néanmoins accompli des miracles. Ils dévoilent les secrets de la nature et en montrent tous les détails. Ils ont accédé au firmament. Ils ont découvert la circulation sanguine et analysé l'air que nous respirons. Ils ont acquis des pouvoirs, nouveaux et presque illimités, ils ont dompté la foudre, imité les séismes et bravé les ombres du monde invisible.



Telles furent les paroles du professeur — ou plutôt laissez-moi dire, telles furent les paroles du Destin, prononcées pour me détruire. »



(Oublions ce tout dernier paragraphe, c'est juste qu'il me fait rire.)



Ces deux citations font pour moi écho à certaines manières d'appréhender la Science encore présentes aujourd'hui, qu'on retrouve dans de nombreuses pseudo-sciences à la mode.



Victor dit chercher la vérité et la compréhension du monde, mais ce n'est pas tout à fait exact. Il est davantage en recherche d'une vision du monde agréable qui lui promettrait ce qu'il a envie d'entendre (gloire et puissance dans son cas).

Il aime l'idée de science mais en rejette dans un premier temps les méthodes, trop rigoureuses et l'empêchant de prendre ses illusions pour la réalité.



Évidemment, la Science « moderne » fait moins rêver. Elle brise nos idées reçues confortables et est une perpétuelle remise en question. Pourtant, c'est bien elle qui permet de mettre en évidence les forces de la Nature et de créer des choses fantastiques dans le vrai monde.







4/ La créature



« Partout je vois le bonheur et moi, moi seul, j'en suis irrévocablement exclu. J'étais généreux et bon, c'est le malheur qui a fait de moi un monstre. »



À chaque fois que la créature fait preuve de bonté ou de générosité, elle se fait rejeter et en souffre terriblement.

On retrouve ce thème plusieurs fois dans le roman : la famille de Felix et Agatha se fait exiler et perd toutes ses richesses à cause d'une bonne action, à savoir sauver un innocent jeté en prison à cause de sa religion différente. De même, Caroline, la mère de Victor, meurt de s'être occupée d'Élizabeth qui avait attrapé la scarlatine.



Ils partagent leurs malheurs et leurs sentiments, et cela les rapproche et renforce leurs liens.

La créature n'a pas cette possibilité. La solitude forcée devient une souffrance, dont naît la rancune, la haine, le mal, puis les remords.



Les représentations de la créature au cinéma me semblent bien en deça de la monstruosité décrite dans le livre. Son apparence provoque de l'effroi, de l'horreur, ses traits affichent malgré elle des expressions que les humains interprètent comme agressives, viles, sournoises, démoniaques...

Il n'est juste pas possible pour un humain non aveugle de voir au delà de son apparence.



Walton est le seul à avoir éprouvé de la compassion sincère pour la créature. Ce qui le distingue de tous les autres, c'est qu'il a connu la créature avant de voir sa monstruosité. Son réflexe de fermer les yeux est paradoxalement ce qui lui permet de voir plus clairement.







5/ La structure de l'intrigue apporte aussi en sens et en narration



Les récits qui constituent l'histoire s'imbriquent les uns dans les autres.

On commence avec le style épistolaire de Walton, puis la prise de notes avec les mots exagérés de Victor, puis le monologue attristé de la créature, puis de nouveau Victor, et enfin Walton.



Cependant, tout n'est pas si carré. Les narrateurs luttent les uns contre les autres pour raconter l'histoire de leur point de vue personnel : Victor corrige et rédige des passages entiers de la prise de notes de Walton, de nombreuses lettres d'Élizabeth, d'Henry ou du père interrompent le récit de Victor, et la créature s'immisce dans la dernière partie à en faire perdre le style épistolaire propre à Walton.



Ce combat pour narrer l'histoire de son point de vue est à mettre en parallèle avec le thème de l'histoire : le besoin vital de partager ses sentiments. Les trois personnages vivent dans la solitude. En effet, Walton a des centres d'intérêts trop différents de son équipage pour se sentir intégré, Victor ne peut pas parler de ce qu'il ressent car personne ne le croirait ou alors le jugerait en mal, et la créature évidemment est sans cesse rejetée. Chacun trouve une personne qui veut enfin bien l'écouter, et ils luttent entre eux pour prolonger cette attention qui leur est accordée. Car dès qu'elle sera finie, ils retourneront à la torture de leur solitude.



D'autre part, la structure de l'intrigue a une autre particularité intéressante. Les narrateurs s'enchaînent de cette façon : Walton, Victor, la créature, Victor, Walton. Cette structure miroir s'observe sur la forme mais aussi sur le fond. Les thèmes se répondent, par en reflets opposés avant et après le moment central : création et destruction, naissance et mort, motivation et abandon, espoir et désillusion, poursuivi et poursuiveur, subir le mal et accomplir le mal...



Ce moment central où tout s'inverse est le moment où la créature se fait rejeter par la famille française en exil en Allemagne, alors que tout était réuni pour que la rencontre se passe bien. Cet ultime rejet est le point de bascule qui le déchire. C'est cela qui change sa volonté d'aimer et d'être aimé... en volonté d'haïr, et même d'être haï, car c'est le seul lien qui peut encore le maintenir connecté à une personne.





(La suite ci-dessous en commentaire.)
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Véritable découverte, bien loin de ce qui a été finalement retenu de l'oeuvre et surtout du "monstre". L'écriture est fine et ce que j'ai retenu ce n'est pas la méchanceté du monstre créé mais bien plutôt la couardise et la lâcheté des hommes - en l'occurence celle du créateur - qui prend peur sans raison et fuit éternellement sa créature.

Cette oeuvre devrait être beaucoup plus partagée pour son côté féministe - à la fois parce qu'être autrice à l'époque de Mary Shelley c'était un sacré exploit mais aussi pour la dénonciation qu'elle fait du monde des hommes.
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

A plus de 40 ans de distance , je retrouve l’étonnement qui m’avait saisi à la première lecture . Quel écart entre le texte original et ce que le cinéma et la culture populaire en ont fait ! L’imagerie fantastique est quasiment absente :ainsi la création du « monstre » est-elle expédiée en un paragraphe lapidaire . Par contre beaucoup d’épanchements de sentiments excessifs à la mode romantique de méditations enflammées au sein de la nature . Ce qui m’a plus nettement frappé lors de cette relecture , c’est la totale invraisemblance de « l’auto éducation » de la créature qui passe incroyablement vite de la page blanche à la dissertation philosophique . Cependant le texte reste marquant par certaines images (la poursuite finale) et le propos sur l’hubris funeste de la « science sans conscience ».
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

L'année dernière, à peu près à la même période, j'ai eu l'occasion de voir une adaptation de Frankenstein par Kenneth Branagh. Je n'ai pas aimé l'esthétique du film. En revanche, l'histoire m'avait donné envie de lire le livre. le Pumpkin Autumn Challenge m'a donné l'occasion de le sortir de ma PAL.



Je ressors de cette lecture avec un sentiment vraiment mitigé. Je ne peux pas dire que je n'ai pas du tout aimé et en même temps, je n'ai pas spécialement accroché non plus.



Il y a une chose qui m'a posé problème dans cette intrigue. J'ai trouvé la réaction de Frankenstein face à sa créature plutôt incohérente. Je veux dire, il a travaillé des années pour parvenir à insuffler la vie dans sa créature. Certes, elle est gigantesque et plutôt repoussante mais j'ai envie de dire que c'est lui qui l'a faite comme ça. La création de son monstre est le fruit d'énormes recherches. Et quand enfin il parvient à son but, tout de suite il se dit "Ah, quelle abomination !". Il ne laisse pas la moindre chance à sa créature. Elle ouvre les yeux et direct, Frankenstein la voit comme un monstre. Il s'attendait à quoi ? Franchement ?



Et de ce rejet découle toute l'intrigue. Parce que le monstre en question n'aspire qu'à recevoir de l'affection, en particulier de la part de son créateur. Et c'est la haine et le rejet qu'il reçoit qui font de lui un véritable monstre assassin.



Pour être honnête, j'ai aimé le message transmis par l'autrice : personne ne naît foncièrement bon ou mauvais, c'est la société et la façon dont il y est accueilli qui fait de lui quelqu'un de bien ou non. Et tout ceci m'a fait ressentir de la compassion pour ce pauvre monstre. Mais j'ai été gênée par le fait que ce soit la réaction (à mon sens illogique) de Frankenstein qui amène toute cela.



Au delà de ces considérations, j'ai aussi eu du mal avec la plume. Bon, c'est un classique, la plume a pas mal vieilli, il faut dire ce qui est. Et le fait que tout soit raconté à la manière d'un témoignage enlève du rythme à l'histoire.



Avis plutôt mitigé donc, sur cette lecture
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

(Lu en VO)



La découverte et la lecture tardive de ce classique ont plutôt généré une bonne surprise.

Quelques mois après avoir lu le Dracula de Bram Stoker, je redoutais un peu de retrouver la même formule épistolaire et les mêmes expressions surannées avec force politesses exagérées entre les personnages.

Le début n'a pas immédiatement permis de lever ces inquiétudes, avec ces lettres de Robert WALTON à sa soeur...

Heureusement les récits de Victor Frankenstein et de sa créature ne sont pas de la même trempe... la forme est vivante et le fond très intéressant.

Mary Shelley sait en effet susciter la réflexion grâce à cette histoire de scientifique apprenti-sorcier, sur des questions d'éthique évidemment, mais également sur le sens du vivant.

Un ouvrage classique qui devrait trouver une place obligatoire, notamment dans tous les cursus d'ingénieurs, de biologie, médecine et pharmacie !
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Ce roman est fort différent de l’image que je m’en étais forgée ; il s’agit davantage d’un roman d’introspection et de suspens que d’un roman d’horreur au sens où nous l’entendons aujourd’hui. L’autrice reste assez vague quant à la manière dont Frankenstein travaille : il y a très peu de descriptions de la Créature en elle-même ou des expériences qui ont mené à sa naissance. Nous savons qu’elle est très grande, avec une force surhumaine et un teint de zombie et qu’elle a été créée à partir d’éléments provenant des tombes ou des abattoirs. Mais cela s’arrête-là. Pour le détail, c’est à nous de l’imaginer…



De même, j’ai été assez surprise de voir qu’en réalité Frankenstein est le nom du scientifique et non celui de sa Créature. Cette dernière, d’ailleurs, n’a pas de nom.



Mais alors, de quoi parle ce roman ? Il permet à son autrice de montrer à quel point les apparences peuvent être trompeuses et que LE monstre n’est peut-être pas celui que l’on croit. Frankenstein est un être égoïste et ambitieux qui souhaite montrer qu’il peut dépasser ses professeurs… Jusqu’au jour où il atteint son but et se rend compte, par la même occasion, de son erreur. Au lieu d’assumer ses actes, il se sauve, espérant que son forfait disparaîtra de lui-même. Et ce n’est que lorsqu’il est directement touché par les conséquences de sa création qu’il cherche réellement à réparer ses actes. Et encore, il passe surtout énormément de temps à se plaindre et à se regarder le nombril !



La Créature, quant à elle, permet de démontrer que l’on ne nait pas mauvais mais que ce sont les circonstances de la vie et les comportements d’autrui vis-à-vis de nous qui vont influencer notre caractère et nos actes. Elle est autodidacte et fait preuve d’une grande capacité de raisonnement : ce n’est pas un monstre incapable de réflexion. Que du contraire, d’ailleurs, dans ses raisonnements pour convaincre Victor de l’aider, elle fait preuve de beaucoup plus de maturité et de logique que le scientifique.



On peut donc se demander si le message que l’autrice essaie de faire passer à travers ses deux personnages ne serait pas qu’il est nécessaire de faire preuve de tolérance face à ceux qui sont différents et qui nous font peur, simplement parce que nous ne les connaissons pas. Par ce thème, ce roman est encore assez actuel.



Par contre, il ressort de ce roman une impression qu’il a été écrit d’une traite, un peu à la va-vite. Peut-être cette impression me vient-elle du film, c’est possible. Toujours est-il que j’ai trouvé l‘intrigue assez simpliste et l’univers décrit est assez peu détaillé (à part, peut-être les paysages que traversent Frankenstein). Il ne semble pas avoir fait l’objet de beaucoup de recherches. Ce qui l’a rendu remarquable, à l’époque, c’est l’originalité de son histoire et les débats autour de la condition d’homme qui émanent des réflexions des deux personnages principaux.



Sa structure est également intéressante : il commence et se termine par des lettres qu’un certain Walton envoie à sa sœur alors qu’il effectue un voyage en Antarctique. A l’intérieur de cette correspondance vient s’imbriquer le récit que Frankenstein lui fait de ses aventures alors qu’il a été accueilli sur son bateau. Enfin, dans ce témoignage s’intègre le dialogue que Frankenstein a eu avec sa Créature. Il y a donc trois niveaux de narration différents, ce qui vient casser la monotonie du récit.



Ce qui fait l’attrait de ce roman, c’est le fait que l’autrice y intègre, par petites touches, certaines de ses opinions politiques : elle critique à plusieurs reprises la manière dont les Européens ont tué les peuples autochtones lors de la découverte de l’Amérique, elle critique la place de la femme dans la société à travers les rôles qu’elle assigne à ses personnages féminins, ou encore, elle rend sa créature végétarienne.

On peut comprendre que cela ait pu choquer à l’époque.



Je suis contente d’avoir finalement lu ce roman et je comprends pourquoi il est considéré aujourd’hui comme un classique de la littérature anglaise mais je n’en garderai pas un souvenir impérissable.
Lien : https://www.maghily.be/2019/..
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

J’ai été assez surprise par la lecture de cette oeuvre classique de la littérature. En effet, je m’attendais à une lecture « à frissons » avec un arrière fond horrifique comme le laissait présager l’extrait choisi sur la quatrième de couverture. Pourtant, il n’en est rien et Mary Schelley nous livre une sorte de fable philosophique traitant des grandes passions humaines.



J’admets avoir eu du mal à me laisser convaincre par l’histoire durant les 85 premières pages. Je trouvais, en effet, le rythme extrêmement long et ne comprenais pas bien où l’auteure voulait en venir. Cependant, une fois ce cap passé, j’ai beaucoup aimé me laisser conter la vie du docteur Victor Frankenstein, son amour pour la philosophie naturelle et les sciences ainsi que ses ambitions l’ayant conduit à donner vie à sa « créature ».



J’ai été atterrée par la réaction de dégoût et de rejet épidermique de Frankenstein lorsque celui-ci se rend compte de l’aspect physique de sa « créature ». Frankestein est plutôt antipathique mais son état d’accablement est tel qu’on en vient, par certains aspects, à le prendre en pitié. Néanmoins, ce n’est rien comparé aux sentiments que l’on éprouve pour cette « créature » sensible, profondément touchée par le rejet des autres au seul motif de sa différence et de son aspect physique. Cela m’a inévitablement fait penser aux sujets contemporains du harcèlement, de la discrimination et/ou de la xénophobie.



La « créature » va pourtant tout entreprendre pour se faire accepter par les Hommes. Finalement, elle tentera même de retrouver son créateur pour le convaincre de lui accorder une compagne à même de briser sa solitude infernale. Cependant, Frankenstein, ayant déjà à moitié sombré dans la folie, s’en trouve incapable. La « créature » va alors consacrer sa vie à se venger de l’insensibilité de ce dernier et sombrer dans les plus noirs desseins, entraînant à son tour la fureur de Frankenstein. Les deux protagonistes se retrouvent dès lors dans une spirale de vendetta infernale. Cependant, on se rend compte que c’est bien l’être humain, de par sa méchanceté et ses préjugés, qui corrompt la « créature » initialement innocente et douée de bonté pour faire d’elle un monstre.



Le livre met en exergue l’inépuisable quête de l’amour et de l’amitié, désir primal sans lequel il semble impossible de vivre sans perdre toute humanité.



Mary Schelley décrie également dans son livre l’avidité du savoir qui peut, si elle est incontrôlée, transformer celui qui la témoigne en savant fou et muer la connaissance en une source d’affliction.



Finalement, la chute du roman fait de la « créature » de Frankenstein un vrai personnage tragique, au sens littéraire du terme.



En bref : J’ai beaucoup apprécié cette lecture surprenante. Toutefois, il ne faut pas aborder ce roman en s’attendant à de l’horreur ou de l’aventure, mais savoir qu’il s’agit davantage d’une fable psycho-philosophique.
Lien : https://thecosmicsam.com
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Voilà un grand classique de la SF que je voulais lire depuis longtemps et c'est la médiatisation autour du biopic sur Mary Shelley qui m'a incitée à sauter le pas.



J'ai été très surprise par ce texte, dans le bon et dans le mauvais sens. D'abord par sa grande qualité littéraire, bluffante pour une auteur aussi jeune ! (Mary Shelley n'avait que 18 ans). Je me suis régalée avec les belles tournures employées, que j'adore trouver dans la littérature du 19è. Ensuite, par la manière dont l'histoire est racontée, un récit à la première personne sous forme de flashback, celui de Victor Frankenstein, le créateur du célèbre monstre. Mais aussi, par les nombreuses longueurs que présente cette histoire, avec un narrateur qui se perd régulièrement dans des monologues sans fin dans le pur style romantique. Des passages longs et répétitifs qui m'ont profondément ennuyée... On ne croise finalement qu'assez peu la créature de Frankenstein, sa création est très vite abordée alors que c'est sûrement LE passage qu'on attend, et ses apparitions et prises de paroles (car oui, la créature parle, et plutôt bien !) sont trop rares.



J'aurais aimé trouvé bien moins de passages dans lesquels Victor Frankenstein se plaint de sa créature et de l'erreur qu'il a commise en réalisant cette prouesse scientifique, pour plus de passages centrés sur le monstre car ceux-ci sont passionnants. Loin de l'image d'un monstre stupide et juste effrayant, la créature de Frankenstein est dotée d'intelligence et de sensibilité. C'est sa confrontation aux humains, leur peur de la différence et leur méchanceté qui vont faire d'elle un monstre. Un monstre qui en voudra à son créateur de lui avoir donné ainsi égoïstement la vie, une vie destinée à la solitude, au rejet et à subir la haine des autres, donnant au texte une portée portée philosophique que je ne m'attendais pas à trouver dans ce roman qu'on aurait plutôt tendance à classer comme un roman d'horreur uniquement.
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Un des classiques de la science fiction que je voulais lire depuis un long moment, il est vrai que j'ai bien aimé l'histoire du Dr Frankenstein et de son monstre mais sans plus, voilà j'ai trouvé ça bien écrit et l'histoire intrigante mais sans l'élément génial que j'attendais mais dans l'ensemble ça reste un bon roman
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

J'ai été très perplexe à la lecture de ce roman.



Tout d'abord, et probablement comme beaucoup, j'étais complètement prise à contre-pied de l'idée que je m'en faisais. La créature de Frankenstein faisant vraiment partie de la culture populaire, je pensais avoir déjà une bonne idée de ce qu'allait raconter le roman. Quelle fut ma surprise de découvrir une atmosphère très différente et surtout une créature presqu'en tout point contraire à ce que j'avais imaginé.



Ma déception ne vient pas du tout de l'absence complète d’effrois ressenti à la lecture de ce récit qu'on qualifie partout de "récit d'épouvante" et je dois dire que la découverte d'une créature sensible et intelligente plutôt qu'un genre de zombie dont le seul vocabulaire se bornerait à des nuances de "grrr" était plutôt une bonne surprise.



Non, ce qui, pour moi, a terriblement manqué à ce récit, c'est la cohérence. L'auteur a eu le bon sens de ne pas trop s'étendre sur le procédé scientifique afin de ne pas diminuer la crédibilité de l'histoire et je m'étonne vraiment qu'elle n'ait pas eu le même soucis pour les motifs cachés des personnages derrière leurs actions. On sent bien qu'elle a décidé à l'avance des grands événements de l'histoire mais les motifs développés pour y parvenir sont obscurs, changeants, immatures et souvent amoraux. L'auteur est très jeune, ça se sent, et les ficelles de son histoire sont trop grossières pour me séduire.

De plus, le triple enchâssement de récit (le récit du "monstre" enchâssé dans un le récit de Victor à Robert, lui-même enchâssé dans les lettres de Robert à sa soeur) forme une structure très lourde, longue et peu convaincante.



Par contre, je dois avouer que la modernité de la vision de la femme, de la féminité même, en particulier chez les personnages masculins, y est surprenante. C'est difficile à croire que d'autres livres très liés à la culture populaire et également d'un auteur anglais, tels que Peter Pan, aient été écrits presque un siècle après "Frankenstein" et soient pourtant d'un sexisme misogyne nauséabond comparé à celui-ci.



Tout n'est donc pas à jeter et je suis certaine que l'analyse en méta-lecture de ce récit doit être passionnante. Mais en tout cas, si vous espérez un bon roman, agréable à lire et dans lequel on peut plonger, passez votre chemin.
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

rankenstein ou le Prométhée moderne... ou encore le livre que j'aurais lu deux fois en l'espace de trois mois, une fois en français et l'autre en anglais. On pourrait donc penser que j'ai de nombreuses choses à partager à propos de ce livre mais en réalité c'est plutôt le contraire : je fais une presque overdose de cette histoire, je vais donc essayer d'en parler brièvement.



C'est très intéressant de découvrir cette histoire très connue et qui pourtant est entourée de clichés comme l'idée générale que Frankenstein est le monstre créé. Quand j'ai lu le roman la première fois j'ai été assez surprise de découvrir un livre différent de l'idée que je m'en faisais. Je ne m'attendais pas à un schéma aussi répétitif : des lamentations, un voyage, une mort, des lamentations etc. Certes, c'est résumer très rapidement ce roman qui est réellement plus que ça, mais j'ai parfois été lassée de suivre l'histoire, d'autant plus que Frankenstein est loin d'être un personnage attachant : pour moi il représente la personne à blâmer dans toute cette histoire, tandis que lui se place comme la victime.



Malgré ce ressenti de ma lecture, lire deux fois ce roman m'a aussi permis de me rendre compte des qualités littéraires de ce texte (que je vais pouvoir étudier plus en détail lors de mes cours... Eh non, je n'en ai toujours pas fini avec Victor et sa créature !). Les thèmes abordés, lorsqu'on y réfléchit un peu, sont abordés de façon très implicites et pourtant ils rendent ce roman passionnant : le thème de la religion, de l'éducation, de la responsabilité, de la condition des femmes... J'ai plus apprécié ma relecture pour ce côté-là. De plus, le fait qu'on ne sache pas si on peut croire ou non le monstre créé par Frankenstein est très désorientant et donne lieu à d'autres nombreuses réflexions.



Mon avis est donc très contrasté : d'un côté on ne peut pas dire que je me sois vraiment divertie avec cette lecture (je ressentais comme une sorte de poids à lire autant de lamentations réunies dans un bouquin), mais d'un autre côté ce que Mary Shelley a fait de ce roman est tout simplement impressionnant et intéressant à étudier; bien qu'au premier abord ce roman paraisse simple il est en réalité beaucoup plus profond.



Et le lire en anglais ? Contrairement à ce que je pensais, ce livre n'est pas très difficile à lire, en tout cas pas au point où on pourrait s'attendre vu la date de publication ! On s'adapte vite à l'écriture même s'il faut s'accrocher un peu par rapport à la longueur de l'histoire, lire ce livre est un bon moyen pour progresser en anglais. En prime, grâce à ce livre, si vous ne le saviez pas déjà, vous aurez un vocabulaire autour du malheur extrêmement développé, comme wretched par exemple (#lamentations) !
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Comme c'est le cas pour la plupart de mes livres préférés, j'ai découvert Frankenstein à l'adolescence. J'avais déjà à l'époque une grande passion pour les classiques, surtout pour les classiques sombres, aux histoires tragiques (high five, Edgar Allan Poe). Pour moi, Frankenstein a été une découverte incroyable, et il reste à ce jour mon roman préféré, un livre que je relis au moins une fois par an. Et si j'arrive à vous donner ne serait-ce qu'un peu envie de le lire, ce serait super.





L'intrigue est très bien construite, avec beaucoup de rythme. Les premières pages se focalisent sur Robert Walton, prenant le temps d'installer une ambiance particulière, avant de faire surgir Frankenstein et son histoire. Je trouve le système des récits enchâssés très bien employés, et j'aime énormément la montée en puissance de l'histoire qui correspond avec la frustration de plus en plus forte de la créature.



Les personnages constituent l'un des autres points forts du roman. Je suis personnellement très attachée à Victor, dont on ressent clairement les sentiments: son obsession, sa tristesse et son désespoir sont palpables, et j'aime énormément sa partie de la narration. L'histoire de la créature est aussi très réussie, et j'aime beaucoup le développement de ce personnage. La relation entre les deux est passionnante, et a fait souvent l'objet d'analyses, ce que je comprend!



Je suis aussi une grande fan du style de Mary Shelley. Sa plume est soignée, élégante, et a un côté très romantique, probablement logique en raison de la relation amicale qu'elle entretenait avec Lord Byron lors de l'écriture du livre, et sa relation amoureuse cette fois avec le poète Percy Shelley. Lire Mary Shelley est à chaque fois une expérience pour moi.



Frankenstein est tout simplement un roman passionnant, un classique incontournable que j'adore et que je ne peux que recommander. Il a été adapté un million de fois, mais rien ne vaut le livre original!
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Quelle oeuvre ! Chère Mary Shelley, vous avez créé un monstre de la littérature ! J’attendais patiemment de découvrir la véritable histoire de Frankenstein, la source du mythe, qui a été revisitée tant de fois.



Victor Frankenstein, suite à un orage terrifiant, se passionne pour les sciences et plus particulièrement pour l’alchimie. Après une découverte qui va changer à jamais sa vie et sa personnalité, il crée un monstre, un « démon », qui lui échappera et qui, par la suite, commettra divers crimes. Le dessein de Frankenstein sera de retrouver et tuer sa créature.



Vous pardonnerez mon rappel qui ne sera certainement pas de trop, mais Frankenstein est le créateur et non la créature. Il raconte son histoire au capitaine Walton, qui l’a recueilli sur son bateau, et c’est ainsi que nous plongeons dans la plus sombre et triste des histoires écrites. Frankenstein va raconter son enfance, la raison de son intérêt profond pour les sciences, comment il en est venu à créer son monstre et comment celui-ci a ruiné sa vie. Mais je crois que le plus intéressant dans tout cela, est que nous avons également le point de vue et le récit de la créature elle-même.



Je déclare Victor Frankenstein comme étant l’un des personnages les plus intéressants de la littérature. Il est absolument fascinant, complet, incroyable, surprenant, et j’en passe. Je crois que ce que j’ai particulièrement aimé chez lui est sa passion, ou plutôt sa curiosité qui le pousse à toujours aller plus loin, bien que celle-ci ne soit pas totalement bénéfique. Mais le pire dans tout cela est que Victor est humain et que les regrets qu’il éprouve font réellement mal. L’autre personnage qui est tout aussi incroyable que Victor est bien évidemment sa créature, que j’ai plus considéré comme un humain qu’un monstre. La créature apprend, comprend, ressent et vit tel un humain. Son histoire est très certainement plus touchante que ne l’est celle de Victor.



J’ai été très surprise par l’écriture de Mary Shelley qui est certes poétique, mais qui est très simple et qui devient une réelle addiction au fil des pages. Le récit en lui-même est impressionnant, mais les descriptions des paysages semblent hors du temps. Après tout, elle traite de thèmes communs comme la solitude, la souffrance, la déception ou le mal-être, mais elle en parle d’une telle manière qu’on ne peut qu’être touché par ses mots.



Cette oeuvre est absolument passionnante au point de dépasser les siècles. Frankenstein est un mythe, c’est certain, mais c’est surtout un homme en proie à de nombreuses souffrances qui ne vont pas le tuer, mais le rendre plus humain qu’il ne l’est. Il va de soi que je vous conseille cette lecture.
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Victor Frankenstein est un jeune Suisse de bonne famille. Son enfance est heureuse (mais il perdra rapidement sa mère) autour de son père, de ses deux frères, et d'une jeune fille de son âge adoptée par son père. Adolescent, il aura un fidèle ami "pour la vie", Clerval. Son père l'enverra parfaire ses études en Allemagne. Attiré par les sciences, il étudiera particulièrement la physique et la chimie. Emerveillé par le spectacle de la nature, intrigué par le mystère de la vie, Victor compte sur ses lectures, sa culture, et ses acquisitions de connaissance universitaires pour mieux comprendre le monde vivant. Il entreprendra une oeuvre folle: fabriquer de ses mains un être vivant. Et, après des travaux longs et pénibles, il parviendra à donner la vie à une être de sa fabrication! Mais il s'agira d'un homme "différent", un géant hideux. Celui-ci, bienveillant par nature, se trouvera rejeté par tous en raison en sa laideur. Isolé, terriblement malheureux, il se vengera de la méchanceté des hommes en causant les pires malheurs à Victor Frankenstein, son créateur.

Ce livre, publié en 1818, est une pépite. Ecrit par une jeune écossaise de 19 ans, qui venait de s'enfuir en Suisse et de se marier avec l'homme qu'elle aimait, le poète P.B.Shelley, ce roman est né du hasard: une idée qu'ont eue un soir Mary, son jeune mari, et quelques amis (dont G.G.Byron, ce n'est pas rien !), d'écrire chacun une histoire fantastique. Il aurait pu s'agir d'un simple conte, ou d'une courte nouvelle, pour se divertir entre amis. Mary, à partir du moment où elle a eu son idée fondatrice, et encouragée par P.B.Shelley, ira plus loin, et écrira un vrai roman, pour sa gloire, et pour notre plaisir.

L'originalité du thème, la densité des personnages, la langue riche et colorée, qui coule simplement et procure un grand plaisir, des descriptions de la nature à couper le souffle, des réflexions intimes et psychologiques d'une grande richesse: ce roman est un monument, qui, de plus, placé dans le contexte d'une époque où ce genre manquait encore d'exemples - même si le roman gothique anglais comptait déjà quelques oeuvres majeures- est à placer parmi les livres fondateurs du genre romantique (et pas seulement fantastique). A 19 ans, Mary Shelley a écrit un chef d'oeuvre. La notorité a suivi. le cinéma a un peu fait oublier le texte: revenons vers lui, c'est un joyau.
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Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Un grand classique du fantastique que j'avais envie de découvrir...

Un roman très inégal et avec beaucoup de longueurs inutiles, d'incohérences, de choix très étonnants et parfois injustifiables.

Toutefois, on comprend qu'il ait inspiré les cinéastes car c'est une histoire fascinante sur plusieurs plans.

Le début est très accrocheur et j'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, vraiment très moderne pour l'époque. Ensuite on se perd un peu car on passe de lettres en lettres écrites par des narrateurs différents.

Trois personnages racontent l'histoire.

Il m'a manqué les détails de la création du monstre, j'ai aussi trouvé que les choix faits par Frankenstein face à son monstre manquaient énormément de réalisme et d'héroïsme, et que de descriptions inutiles des beaux paysages traversés !

Bref, une histoire qui donnent des pistes d'inspiration mais qui manque, à mon avis, de maturité et de consistance.
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