Selon la pensée inhérente au bouddhisme, l'impermanence de toute chose ne prédispose ni son clergé ni ses fidèles à la sauvegarde des vestiges du passé. Il est en effet couramment admis que l'on acquiert davantage de mérites à entreprendre une œuvre nouvelle qu'à entretenir quelque édifice vétuste. Ainsi s'explique sans doute cette habitude toujours actuelle au Laos à reconstruire plutôt qu'à préserver et sauvegarder. Même modestes et rurales, les images du Bouddha méritent pourtant que l'on s'attarde un peu à leur style ou leur facture et à leur manière d'être là, de témoigner de la présence d'une sacralité.