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Critiques de Bruno Lecigne (40)
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Fileuses de soie

Mon avis : j'ai apprécié découvrir les histoires de ces femmes qui sont obligées de travailler dans de mauvaises conditions jusqu'à leur mariage. Elles ne sont payées qu'à la fin de leurs contrats mais il ce peut que des filles soient licenciées pour mauvaise conduite. La plupart sont des filles de rue avec un mauvais langage et pauvres qui recherchent à s'en sortir. Elles travaillent dans une filature ou elle apprennent à coudre et faire quelques travaux ménagers. Il y en a qui ne sont même pas encore majeurs. Les filles sont très méchantes entre elles. Mais un beau jour l'un des fils du patron fait son retour 🤭...
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Fileuses de soie

1910. La Drôme Provençale. En pleine campagne sont posés les Établissements Bouscaret. Une usine-pensionnat placé sous la direction des religieuses. Plutôt une usine prison qui recueille des femmes mises au ban de la société et qui fournit de la main-d'oeuvre gratuite à l’usine de M. Bouscaret. Ce dernier est bien placé pour avoir à l’œil les ouvrières de sa production de soie puisque sa belle demeure est juste de l’autre côté du mur de l’usine-pensionnat. C’est d’autant plus pratique pour puiser dans l’effectif la domesticité de la maisonnée. Après-tout, c’est quand même lui qui finance les religieuses.



L’histoire se situe à une période charnière pour la production de soie en France. La concurrence de la Chine (eh oui, déjà au début du 20e siècle) met à mal les coûts de production en France. M. Bouscaret est partisan de la tradition là où son fils est défenseur de l’innovation.



C’est dans ce contexte qu’Henriette arrive au pensionnat-couvent-usine. La jeune femme est défigurée. Sont-ce les séquelles d’un incendie ou les traces du vitriol jeté par un souteneur mécontent ? Henriette rêve de devenir modiste.



C’est aussi le moment que choisit le fils maudit, Hippolyte Bouscaret, pour revenir chez les siens. Lui aussi a son secret. Lorsque Henriette rencontre Hippolyte, leurs deux tempéraments rebelles font des étincelles. Parviendront-ils à inverser la courbe du destin qui semble leur être promis ?



« Fileuses de soie » est une belle histoire de femmes qui se battent pour vivre dignement et d’un homme qui refus la facilité. Au fil des pages, ce sont de beaux parcours de résilience qui se dessinent, et une critique d’une certaine forme de société cautionnée par les autorités religieuses.



La qualité du récit est étayée par la beauté des dessins. Les personnages sont bien dessinés, avec une accentuation moins réaliste pour la religieuse affublée d’une particularité physique qui souligne sa cruauté vis-à-vis des pensionnaires. Les couleurs sont celles de cette belle région.



Merci à NetGalley France et aux Éditions Les Humanoïdes Associés, La Boite à Bulle et HSN pour cette belle découverte.

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Fileuses de soie

"Fileuses de soie" est un récit intéressant et percutant à plus d'un titre. Il nous plonge dans une période historique en 1910 en France dans la Drôme provençale et nous montre comment certaines d'entre elles, surtout une, prennent leur vie en main. Si le récit vaut le coup d'être lu, il ne m'a pas emporté.

Un one-shot édité par La Boîte à Bulles et non frustrant car quand même assez complet né de l'association entre Sylviane Corgiat (scénario), Bruno Lecigne (scénario) et Jean-Côme (dessin). Un dessin simple, que moi je n'apprécie pas spécialement.

Le contexte du filage de soie, les progrès de l'industrie, les changements, l'innovation sont aussi des éléments intéressants de l'œuvre. Et ce sont de jeunes femmes dont c'est la dernière chance qui s'en occupe, ou comment exploiter des gens sous couvert de bonnes œuvres et de fausse charité chrétienne. Elles ne comptent clairement pas. L'album montre comment elles sont traitées, et tenue en laisse sous menace d'amendes, de corvées etc. Quand un problème médical arrive, on verra aussi que les consignes sont loin d'être parfaitement respectées.

C'est l'arrivée d'Henriette qui déclenche tout, une jeune femme qui rêve d'être modiste, qui a déjà caressé celui-ci. Mais aujourd'hui, elle traîne une marque physique douloureuse. L' histoire des filles qui atterrissent dans cet endroit sont toutes différentes, elles viennent de tous les horizons. Nous suivrons majoritairement, Henriette, Suzanne, Rose et Apolline. A vous de découvrir leurs histoires, et comment elles appréhendent cette nouvelle vie.

Nous verrons aussi le traitement fait aux femmes, dans tous les statuts sociaux, cela équivaut plus à une marchandise.

Au milieu de tout cela, il y a Hyppolite qui fait partie de la famille Bouscaret, un des fils du patron, qui revient, mais lui aussi à son histoire.

Ils vont s'unir face à l'oppression, face à la vie qu'on leur a tracé, pour tenter de s'émanciper, et vivre réellement pour eux-mêmes. Vous aurez de quoi être révolté et tremblez pour eux tout en ayant envie de les voir réussir.
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Fileuses de soie

Un retour mitigé en ce qui concerne le scénario.

J'ai été séduite par le résumé, j'avais envie de découvrir l'histoire de ces filles, découvrir leur quotidien, une part d'histoire qui m'est inconnue. Mais, j'aurais apprécié que nombre de choses soient plus approfondies: le mode de travail, l'éducation des filles, la maladie des vers et la conséquence, voire la relation d'Héloïse.

A contrario, j'ai eu la sensation d'une succession de petites scènes qui ne sont pas développées et cela m'a plutôt frustrée, certains points ont paru éludé, une seule scène m'a semblée être peu utile.





Côté dessin en revanche j'ai apprécié le trait, les couleurs, c'est d'une grande simplicité, on ne cherche pas à exagérer le beau. Ainsi les personnages m'ont paru plus réalistes, pas non plus de surutilisation de couleurs vives ou trop terne. Un dosage parfait, tout est en modestie.
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Fileuses de soie

Juin 1910 dans la Drôme provençale. Nous nous trouvons dans une usine-couvent où de jeunes, parfois de très jeunes filles de moins de 13 ans, sont exploitées comme fileuses de soie sous la surveillance de bonnes sœurs qui incarnent tout, sauf la charité chrétienne. Nous allons faire successivement connaissance de Suzanne, la fille des métayers qui gèrent la magnanerie qui fournit les cocons, Henriette, défigurée par de l'acide, Rose, 13 ans, orpheline dont la mère est morte devant ses yeux et Apolline, qui a échappé à un mariage arrangé. Elles travaillent toutes les quatre pour la famille Bouscaret dont le fils cadet vient de rentrer du bagne. Face à la violence, aux abus, à la misère, les quatre jeunes filles vont trouver dans leur amitié, la force de se rebeller contre ce qui les écrase.

Cette BD nous offre quatre beaux portraits de jeunes filles, qui se battent pour ne pas subir ce que la société de l'époque leur impose. A travers leur destin, se dessine le statut peu enviable des femmes du début du XXème siècle : les filles qu'on marie avec ou plus souvent sans leur consentement pour des raisons économiques , dans une espèce de troc argent et pouvoir contre ventre, les orphelines qu'on exploite dès leur plus jeune âge, les femmes considérées comme des objets qu'on pouvait s'approprier par le viol.

En arrière-plan, la réalité sociale des usines-couvents où, sous couvert de charité, les orphelines et les filles de la rue étaient exploitées au vu et au su de tous. C'est aussi la description de la fin d'une époque, celle d'une industrie locale, artisanale au profit d'une mécanisation qui fait baisser les prix et produit en grande quantité, face à la concurrence italienne et asiatique. Cette BD m'a rappelé le roman d'Adrien Borne "Mémoire de soie", paru en 2020, qui complète bien cet ouvrage.

J'ai aimé retrouver le vocabulaire imagé de ma région d'origine, qui m'a ramenée quelques instants à mon enfance près de mon grand-père : pitchoune, se faire empêguer, Ho, fada, va fangoule, counas.....

J'ai également aimé les dessins simples mais évocateurs de Jean-Côme Garcette et ses bruitages m'ont fait sourire : cric-cric-cric pour les vers à soie qui se régalent de feuilles, gglp-ggg-glg pour une crise d'épilepsie, mf-oh-mmf-oh pour l'extase sexuelle!!!

Une lecture instructive et agréable.

#Fileusesdesoie #NetGalleyFrance

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Fileuses de soie

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée « Fileuses de soie ».

Drôme provençale, 1910.

La filature familiale de Louis Bouscaret fait depuis peu face à une concurrence croissante venant de l’étranger. Son usine-pensionnat, qui recueille les orphelines et filles abandonnées de la région, bénéficie de leur travail acharné en échange d’une "éducation" assurée par la sévère sœur Agnès.

Henriette, une nouvelle arrivante au visage à demi-caché derrière une mèche, rêve de dessiner un jour ses propres robes.

Quand une des ouvrières est touchée par une pneumonie, la belle unité cesse..

Pendant ce temps, chez les Bouscaret réapparaît Hyppolite, le cadet des enfants qui traîne avec lui le lourd secret familial.

Mais lorsque le fils honni et la travailleuse révoltée se rencontrent, débute une idylle impossible dans laquelle prend racine des envies de subversion.

Fileuses de soie est une bande dessinée mettant en scène des femmes fortes qui ont décidées de se battre envers et contre tout pour réussir dans la vie. Et ce, malgrè des conditions de travail et de vie parfois difficiles.

C'est aussi l'histoire d'un homme qui n'a pas connu que le bonheur ces dernières années. Il revient vers les siens mais le passé ne s'oublie pas facilement. Et quand il tombe amoureux d'une ouvrière, tout se complique encore plus..

Sans oublier que la maladie guette le pensionnat..

J'ai aimé me retrouver en 1910, dans une filature de soie. Il est intéressant de suivre une usine-pensionnat et des jeunes filles, jeunes femmes, qui n'ont pas vraiment choisies cette vie. Elles sont des ouvrières qui triment dures. Les conditions de travail et de vie sont réellement compliquées à cette époque. Que de progrès ont été faits depuis !

J'ai bien aimé les personnages même si je ne me suis pas réellement attachée à eux. Toutefois, ici cela ne m'a pas dérangé.

L'histoire est très bien ficelée, il y a des rebondissements ; je ne me suis pas ennuyée.

Les illustrations et la colorisation m'ont plus.

Fileuses de soie est une bonne bande dessinée que je vous recommande et note quatre étoiles :)

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Fileuses de soie

Avec cette BD j'ai découvert un monde que je ne connaissais pas, les usines-pensionnats des fileuses de soie.



Et, comme souvent à cette époque, début 20è, la main d'œuvre est exploitée, les enfants qui n'ont rien choisi sont enrôlés, les salaires sont des misères quand ils ne sont tout simplement pas confisqués pour une raison quelconque.

L'éducation est inexistante sachant qu'on dompte mieux un esprit innocent, et que le temps c'est de l'argent.



Une bonne critique de cette société avec des caricatures bien marquées.



Des contextes historiques intéressants à découvrir.

J'aurais d'ailleurs aimé un peu plus de développement sur ces points alors que l'histoire s'évade ensuite vers d'autres horizons.



Si j'ai bien aimé les personnages je ne me suis cependant pas vraiment attachée à eux.



L'histoire est bien imaginée avec quelques rebondissements qui cadencent la lecture.



Si l'histoire m'a beaucoup intéressée j'ai moins adhéré au style de dessin, au graphisme.



J'ai bien aimé également le petit documentaire final qui parle de ces usines-pensionnats, un bon texte agrémenté de photos intéressantes.



Encore un grand merci à Babelio pour la sélection et à la Maison d'Édition pour l'envoi.
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Fileuses de soie

Henriette a été"récupérée" pour intégrer le couvent-usine des Bouscaret dans la Drôme et y filer la soie. Elle rejoint d'anciennes prostituées, des filles de familles pauvres. Là les traitements sont durs, souvent inhumains. Heureusement elle se fait de bonnes camarades et rencontre même un des fils du patron. Mais son souci de la justice va la pousser à des agissements illégaux.



J'ai beaucoup aimé cet album. Le style de dessin n'est pas celui que je préfère mais l'histoire très réaliste m'a captivée.
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Fileuses de soie

La réalité historique parfaitement retracée dans un scénario romancé et dans un graphisme simple mais très évocateur. Celle de l’existence d’usines-pensionnats ou usines-couvents durant la seconde moitié du 19ème siècle et le début du 20ème siècle.



L’histoire : 1910 - Une usine-couvent dans la Drôme provençale.

Il y a besoin de personnel malléable et corvéable à merci dans la filature de soie de la Famille Bouscaret, car la concurrence étrangère devient féroce.

Qu’à cela ne tienne ! Les jeunes orphelines, quelquefois de moins de 13 ans, et les filles abandonnées feront ce travail en échange de « l’éducation » dispensée par Sœur Agnès. C’est plutôt une garde chiourme au service de l’industriel et elle dirige les filles d’une main de fer. Tout son petit monde marche droit jusqu’au moment où une jeune ouvrière est touchée par la pneumonie.

La révolte commence à gronder pour certaines d’entre elles…



J’ai bien aimé cette immersion dans la filature de soie, dans la magnanerie ( là où on élève les vers à soie) et dans la cadre concentrationnaire des ouvrières.

Les personnages sont bien campés et particulièrement crédibles, les ouvrières sont attachantes. Notamment Henriette, une jolie fille, qui dissimule une partie de son visage sous une grande mèche de cheveux bruns. Elle a été défigurée par l’acide. Elle rêve de créer ses propres modèles. Rose a 13 ans. Sa mère a été violée et tuée devant ses yeux. Et Apolline, plus âgée, a fui un mariage forcé.

Sans oublier Hippolyte, le fils rejeté de la famille Bouscaret, qui revient dans la région, après avoir connu le bagne…



C’est un scénario bien maîtrisé, avec une belle progression dramatique, pleine de rebondissements.

J’ai bien aimé la force de l’amitié qui va souder des filles volontaires et généreuses, celle de l’amour entre Henriette et Hippolyte où le milieu social n’a pas d’importance. Vouloir diriger sa vie comme on l’entend, sans aucune pression extérieure.



Une lecture agréable et intéressante.



Merci à Netgalley et aux éditions «Boîte à bulles »



Instagram : commelaplume




Lien : https://commelaplume.blogspo..
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Fileuses de soie

Dans la Drôme provençale de 1910, la famille Bouscaret dirige une filature et un pensionnat pour orphelines et filles abandonnées. Parmi elles, Henriette rêve de liberté et de devenir créatrice de mode. Quand elle croise Hyppolite, un membre de la famille au passé trouble, naît une romance défiant les conventions.



Entre les longues journées de travail, la tyrannie de la sœur Agnès et les secrets familiaux, les jeunes femmes s'unissent pour lutter contre l'oppression et poursuivre leur quête d'émancipation.



Malgré les épreuves, la misère, la violence et les abus, les jeunes filles trouvent dans leur amitié la force de se révolter contre les poids qui les oppriment.



Cette bande dessinée dresse quatre portraits de jeunes filles qui luttent pour ne pas être soumises aux normes imposées par la société de leur époque.



J'ai apprécié cette BD qui aborde un sujet peu exploré et intéressant, ce qui la rend prenante.



Le sort des femmes présenté est poignant, montrant à quel point elles ont été maltraitées à travers les époques.



Même si l'histoire est parfois un peu romancée, cela ne m'a pas du tout dérangé.



Les illustrations sont également réussies, ce qui rend la lecture encore plus agréable.



Une BD à découvrir.


Lien : https://www.instagram.com/cl..
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Fileuses de soie

Juin 1910, Drôme provençale.L'usine-pensionnat des établissements Bouscaret accueille cinq nouvelles pensionnaires. Des filles de la rue, des orphelines, des indigentes à qui on offre un toit, un travail et une éducation. Une main d'œuvre jeune et bon marché pour M. Bouscaret qui fait le commerce du fil de soie. Parmi ces nouvelles ouvrières, Henriette Fabre, 17 ans....

Les scénaristes Sylviane Corgiat et Bruno Lecigne racontent la vie des fileuses de soie du début du siècle : conditions de travail difficiles, vie en vase-clos, salaire quasi inexistant, seul espoir pour ces femmes : se trouver un mari. Au travers du personnage d' Henriette et de ses deux camarades, on va suivre la naissance d'un amour impossible, les prémices de la rébellion, de l'envie d'autre chose, la volonté de dire non.

Cette chronique sociale et historique est mise en image par Jean-Côme qui réalise là son premier album. 132 pages à l'encre, un trait fin, des personnages expressifs et un voyage dans la campagne provençale des années 1900.Brigitte Alberto réalise en épilogue un cahier documentaire bienvenu sur les usines-pensionnats de la soie.

Ces fileuses de soie qui veulent changer leur destin sont très attachantes et elles nous emmènent sans mal dans leur sillage. Cet album combine habilement des histoires humaines fortes et un contexte historique intéressant. Je ne connaissais pas du tout ces usines-pensionnats, et toi ?
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Fileuses de soie

En France, durant une partie du XIXème et le début du XXème siècle, de jeunes femmes marginalisées pour diverses raisons - filles-mères, prostituées, orphelines... -, sont envoyées dans des usines-pensionnats gérées par des religieuses, assurant une main d'œuvre gratuite contre gîte, couvert, et " éducation ".



Dans cette bande-dessinée historique, l'on découvre l'histoire et le quotidien de ces usines par l'intermédiaire de celle de M. Bouscaret, en Drôme provençale, alors qu'en 1910, la filature de soie française a de plus en plus de souci à concurrencer la filature de soie chinoise.

L'arrivée d'Henriette, à la brûlure au visage mystérieuse, source de toutes les spéculations, va bouleverser la routine bien huilée de la filature, de même que le retour d'Hippolyte, fils cadet de Bouscaret qui avait étrangement disparu auparavant.



Narrativement, tout comme graphiquement, nous sommes rapidement plongés dans le réalisme d'une époque, dans une incursion sans fard décrivant les conditions de vie inhumaines subies par ces jeunes considérées comme la lie de l'humanité, et donc, en toute logique, traitées comme telles.

Conditions de vie qui vont créer des liens, une certaine forme de sororité entre plusieurs d'entre elles, les menant à un dénouement en accord avec leurs forces et leurs convictions, un dénouement somme toute attendu, mais révélateur d'espoir par une possible liberté.



Je remercie les éditions La Boîte à Bulles et NetGalley de m'avoir permis la découverte de cette bande-dessinée, non seulement intéressante, mais aussi agréable à lire, tant en raison de la cohérence, de la pertinence de son intrigue, que de ses graphismes qui la servent parfaitement.
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Fileuses de soie

Tout d’abord merci à Babelio et aux éditions La boîte à bulles de m’avoir sélectionnée à la dernière masse critique !



Cette BD se déroule essentiellement dans la Drôme, au cœur d’un petit village dans lequel une riche famille règne sur l’économie et la vie des habitants par le biais de leur pensionnat-usine dédié à la sériciculture et à ses diverses étapes. Ce pensionnat-usine est exclusivement féminin, avec de jeunes filles et femmes indigentes, placées là par leur famille ou suite à de sordides histoires, à la perte de parents. En fait il faut le dire, tout cela ressemble bien à une prison, elles n’ont pas le droit de sortir, de s’éloigner de l’usine et ses environs… Le salaire n’en est vraiment pas un. Les conditions de vie et de travail sont déplorables. Une joyeuseté en somme avec bien sûr en arrière-pensée la rééducation des esprits avec des religieuses très sinistres.



Les dessins sont magnifiques, les couleurs bien choisies, je trouve que la luminosité du midi est bien retranscrite, nous ne sommes pas ailleurs en France. J’ai beaucoup aimé le personnage principale d’Henriette qui en mènera quelques-unes à l’émancipation. Une période historique navrante et écoeurante mais qu’il faut connaître d’où l’intérêt de cette lecture. Un tout petit bémol : j’ai eu du mal à reconnaître et différencier certains personnages féminins.



Belle lecture, encore merci !
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Immolations

Sur une île mystérieuse, treize personnes en vacances vont rencontrer la Chose, une créature sanguinaire, assoiffée de sang et qui se repaît de ses victimes. Totalement isolés, les vacanciers vont sombrer dans la folie. Au sein du groupe tout le monde soupçonne tout le monde malgré la diminution des effectifs. Derrière quel vacancier se cache la créature ? Ce roman imprégné de Fantastique avec la présence de momies endormies sur l’île depuis la nuit des temps est riche en événements de toutes sortes.



Pas moins de trois auteurs sont derrière ce roman Gore : Thierry Bataille, Sylviane Corgiat et Bruno Lecigne. Le résultat est là. Le récit est passionnant grâce à une tension permanente qui ne quitte pas le lecteur jusqu’à la dernière page. La qualité de l’écriture y est pour beaucoup.



Captivant et terrifiant.
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Le jeu de la trame - Intégrale

Je remercie Babelio et les Editions Mnémos pour cet envoi, et ce d'autant plus que le Jeu de la Trame, dont les quatre parties sont parues séparément dans la mythique collection « Anticipation » ( ! ) du Fleuve Noir, méritait amplement cette réédition dans leur collection Hélios.

Le Jeu de la Trame est un roman de fantasy extrême-orientale qui se déroule dans un monde traversé par une gigantesque muraille de pierre et ravagé par d'inquiétantes créatures de feu.

Le « héros », Keido, a des relations amoureuses avec sa soeur ; celle-ci lui révèle qu'elle a été violée par son père et se suicide. Keido exécute son père et va tout faire pour redonner vie à sa soeur : il se met en quête des différentes cartes du Jeu de la Trame, qui chacune attribue à son possesseur un pouvoir particulier et dont la réunion donne un pouvoir magique absolu. Keido parcourt un univers livré à la violence et affronte de redoutables adversaires, détenteurs de ces cartes aux pouvoirs singuliers.

Le roman est bien écrit, les actions s'enchaînent à un rythme rapide et, si la première partie donne une impression de déjà vu, les parties suivantes sont vraiment originales et captivantes. Quant à la fin, elle est absolument inattendue.

C'est donc un très bon roman d‘aventures que nous présentent les Editions Mnémos. On regrettera toutefois que des auteurs aussi talentueux n'aient pas continué une carrière qui s'annonçait tout à fait prometteuse.

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Le jeu de la trame - Intégrale

En soi, le Jeu de la Trame est une bonne saga divertissante, qui se lit rapidement et qui change de nos habitudes. Elle ouvre une fenêtre qui vous poussera probablement à vous intéresser à la littérature japonaise ancienne, que je connaissais déjà personnellement grâce aux cours que j’ai suivi à l’université sur le sujet. Le héros est terriblement humain, dans le mauvais sens du terme, et la magie est disséminée de manière astucieuse dans le récit, à travers les cartes qui en composent la structure. La mythologie développée tout autour est riche, intéressante, remplie de références qui raviront les adeptes de culture asiatique.



Notez toutefois que le Jeu de la Trame ne convient pas à tous les types de lecteurs, car il sort des sentiers battus et propose un rythme narratif proche des textes orientaux, qui est assez éloigné de ce qui se fait en occident.
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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Le jeu de la trame - Intégrale

Tout d'abord, un grand merci à l'opération Masse Critique et aux éditions Mnémos pour l'envoi de cet ouvrage !



Envie de fantasy qui dépayse, sans orcs ni dragons ? Le Jeu de la Trame pourrait bien être l'épopée qu'il vous faut. Un peu plus de six-cent pages dans un monde à forte inspiration extrême-orientale où l'on retrouve tour à tour un peu de Japon, un peu de Chine, un peu de Mongolie ; coupé en deux par une immense muraille de pierre séparant les Terres Fertiles, verdoyantes, des Terres de Cendre, désertiques et ravagées par d'incontrôlables incendies. Ici, point de quête pour sauver le monde, mais seulement celle d'un homme, prêt à tout pour ressusciter la femme qu'il a aimée.



Un pitch plutôt noble et romantique en apparence, si l'on ne savait pas dès le prologue que la femme en question était sa sœur (non, pas « demi », ni « par alliance », mais bien « sa sœur ») et que cet amour n'avait rien de fraternel du tout. Certains s'arrêteront donc sans doute là, ce qui serait foutrement dommage puisque la demoiselle en question décède dès ledit prologue. Certes, pendant la moitié des scènes de sexe du roman (et il y en a un certain nombre dans la première partie), Keido compare systématiquement ses partenaires à Kirike. Ambiance. Heureusement, le jeune homme n'est jamais (mais alors vraiment jamais) présenté comme quelqu'un de bien. Plutôt comme quelqu'un de prêt à tout pour atteindre ses objectifs, même s'il n'est pas vraiment non plus un parfait salopard. Un personnage ambigu et plutôt complexe donc, frôlant souvent les limites de la folie, sa raccrochant désespérément au souvenir de sa sœur pour ne pas complètement sombrer. Seule une chose l'anime : rassembler les trente-neuf cartes magiques disséminées dans le monde entier, dont l'ensemble lui permettrait de réaliser son rêve. Le reste n'a aucune importance à ses yeux. C'est ainsi qu'il voyagera d'un bout à l'autre du monde à la recherche de ses fameuses cartes, quitte à se fourrer dans les pires situations possibles sans se soucier de rien.



Originellement publié en quatre tomes à la fin des années 80, on ne peut que remercier les éditions Mnémos d'avoir réuni l'intégralité du roman en un seul volume, le tout formant un récit continu. Certes, chaque partie possède sa propre intrigue, mais les fins en sont totalement ouvertes. Ainsi verra t-on Keido ballotté d'une guerre de clans aux rivages d'une mer gelée, puis d'une errance dans les plaines à un huis-clos. Pour autant, chacune de ces parties possède ses propres qualités et lacunes. L'histoire de la première se veut complexe (quoique certes pas dépourvue de longueurs), la seconde (la meilleure!) offre un dépaysement total et se révèle bourrée de péripéties, la troisième s'avère plus contemplative mais riche en découvertes sur le monde et la dernière cristallise tout ce qui a déjà été évoqué, quitte à oublier un peu d'avoir une intrigue. On a donc un roman tantôt mouvementé, tantôt moins ; souvent dépaysant, et vraiment plaisant... jusqu'à son dernier quart.



Sur les trois premiers, le Jeu de la Trame a tout, mais alors vraiment tout pour plaire. On suit Keido, mené par sa quête d'une emmerde à une autre, en mode un peu « yolo, on y va et on avisera sur place ». Le jeune homme n'est pas sot pour autant et sait très bien qu'il n'est pas le seul à convoiter les fameuses cartes, aussi se montre-t-il très prudent lorsqu'il s'agit de faire usage des siennes. Les fameuses cartes sont en effet la seule magie dans le monde imaginé par Sylviane Corgiat et Bruno Lecigne, lui conférant un aspect relativement réaliste la plupart du temps. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que Keido a souvent de la chance ; qu'il s'agisse de tomber au bon endroit, au bon moment, ou de rencontrer les bonnes personnes. Un côté « ta gueule, c'est magique ! » qui s'estompe toutefois au fil du récit, de plus en plus maîtrisé. Ceci dit, même si ce non-héros a de la chance, il ne s'en sort souvent que de justesse et ne paraît jamais invincible, ce qui rend son voyage vraiment palpitant.

… Et le dernier quart, alors ? Eh bien celui-ci m'a laissé.e plus mitigé.e. Pas que le huis-clos ne fonctionne pas ; après tout ce temps passé à parcourir la cambrousse, ce n'est au contraire pas une mauvaise idée. Mais entre la narration s'attardant parfois sur d'autres personnages, les rebondissements pas forcément hyper palpitants et surtout la conclusion, l'effet soufflé qui retombe est bel et bien là. Le Jeu de la Trame dégage à des kilomètres le parfum d'une série interrompue prématurément ; le fait que Keido ait toujours récupéré les cartes quatre par quatre en témoigne. Et puis là, tout à coup, pouf, magie, on expédie la fin en vitesse, quitte à verser un peu dans le mystique et la confusion. Le duo d'auteurs a certes réussi à bricoler une vraie fin, mais celle-ci a de quoi laisser dubitatif. Où est la vérité, où est l'illusion ? Les annexes (pas toutes intéressantes) éclairent un peu à ce sujet, notamment celle sur les effets des cartes. Reste que tout ça n'est pas clair du tout, dommage.



Néanmoins, le Jeu de la Trame reste (presque) de bout en bout une lecture plaisante, dépaysante, tout à tour contemplative et mouvementée, dans un univers original et avec un protagoniste que l'on ne peut clairement pas apprécier, mais pas non plus détester tout à fait ; tout au plus ne s'y attache t-on pas, ce qui n'est pas plus mal. Une fantasy différente, sortant totalement des sentiers battus, et qui, rien que pour ça, mérite définitivement le coup d’œil !
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Le jeu de la trame - Intégrale

Le Jeu de la Trame est un cycle de fantasy publié pour la première fois à l'époque de la collection Anticipation du Fleuve Noir.

Il a été réédité par les Editions Mnémos, dans une intégrale révisée et enrichie d'annexes, qui donnent des informations et des clés de compréhension au lecteur.

Bruno Lecigne et Sylviane Corgiat ont créé un univers sombre. La violence est omniprésente, les personnages sont abominables (je tiens ici à rappeler que la quête du personnage principal, Keido, est motivée par un désir incestueux), et les combats sont propices aux effusions de sangs. Si vous aimez les récits de Fantasy sombres (ou la dark Fantasy), vous aimerez sûrement Le Jeu de la Trame.

Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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Le jeu de la trame - Intégrale

Je me dois d'être honnête. Je ne pense pas lire tous les tomes qui sont regroupés dans cette édition.

J'ai lu le premier. J'ai voulu y croire. Mais je n'ai pas accroché. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Ni au principal, ni aux secondaires. Et je n'ai pas trouvé le petit supplément d'âme qui donne envie de se projeter avec eux.

Je suis également passé à côté de l'histoire qui m'a plus donné l'impression d'une suite d'événements qui se déroulent successivement mais sans émotions particulières.

Mais je suis content de constater que ce livre a trouvé son lectorat. Je n'en fais pas partie, tout simplement.
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Le jeu de la trame - Intégrale

Le Jeu de la Trame est une œuvre que je ne connaissais pas du tout avant de tomber par hasard sur cette réédition – ce que je regrette – et qui fait partie de cette fantasy française trop souvent ignorée. Il faut dire que les auteurs anglo-saxons ont plus de visibilité dans les grandes maisons d’édition, même si les auteurs français se font peu à peu une place importante dans le paysage des littératures de l’imaginaire.



Le héros de cette tétralogie est Keido, fils du seigneur du Roseau. Suite au suicide de la femme qu’il aime – qui est aussi sa sœur – le jeune homme part en quête des trente-neuf cartes du Jeu de la Trame. La légende dit que celui qui les réunira toutes possèdera des pouvoirs insoupçonnés… et pourra même ressusciter les morts.

Nous suivons donc Keido dans sa quête a priori sans espoir. Les aventures s’enchaînent pratiquement sans temps morts et vont emmener notre héros dans les endroits les plus reculés de son monde.



J’ai beaucoup apprécié cette lecture. Le style de ces deux auteurs est agréable et facile à lire mais aussi très actuel. Si je n’avais pas cherché la première date de parution, j’aurais cru qu’il s’agissait d’un nouveau roman divisé en quatre parties au lieu d’une tétralogie datant d’avant ma naissance.

Une seule faiblesse : la conclusion ! Je ne sais pas s’il s’agissait de directives éditoriales ou de la volonté des auteurs mais j’ai trouvé les derniers chapitres plutôt expéditifs, et la fin plutôt bâclée.

Le Jeu de la Trame reste cependant une excellente découverte et je ne peux que vous encourager à vous lancer à votre tour dans sa lecture.
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