Quelles sont les propositions du Rassemblement national concernant le travail ? Alors que le taux de chômage risque encore de tourner autour de 7% en 2024, que les métiers en tension peinent à recruter et que les salaires stagnent, quel est le programme économique du parti et est-il viable ?
Pour en parler et analyser la situation, Guillaume Erner reçoit :
Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme
Bruno Palier, directeur de recherche au CNRS et co-directeur du Laboratoire Interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques (LIEPP)
Visuel de la vignette : Christophe Simon / AFP
#travail #gouvernement #politique
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Après plus d’un siècle marqué par l’expansion des retraites, l’histoire de ces dernières est entrée, depuis la fin du xxe siècle, dans une nouvelle ère. Les politiques menées au cours des trente dernières années ont toutes visé la limitation des dépenses publiques de retraite. Ces réformes ont été décidées pour faire face au vieillissement de la population, et notamment à l’allongement de la durée de vie. Elles imposent un choix entre toucher des retraites plus basses plus longtemps ou bien travailler plus longtemps (et épargner) pour toucher des retraites plus élevées. Une autre solution – cotiser plus pour garantir des retraites de même niveau plus longtemps – semble avoir été exclue pour des raisons économiques.
La baisse des retraites publiques financées en répartition a impliqué un retour de la pauvreté chez les personnes âgées et des inégalités plus fortes parmi celles-ci. Tous les individus n’ayant pu faire une carrière complète, ayant des emplois atypiques (carrières interrompues, à temps partiel, etc.) voient leur taux de remplacement considérablement diminué. Dès lors, les mécanismes de retraites minimales garanties sont de plus en plus sollicités.
Les réformes des retraites se succèdent en France depuis 1993, suscitant inquiétude et mobilisation chez les Français, qui ne croient plus pouvoir bénéficier d’une retraite généreuse à l’avenir, tout en sachant qu’il leur faudra travailler plus longtemps. Le projet de réforme présenté en 2020 juste avant le début de la pandémie de Covid-19, et qui est resté gelé depuis, vise à transformer l’organisation générale du système français de retraite. Mais ce projet s’inscrit aussi dans une tendance longue : recul de l’âge de départ à la retraite, baisse des taux de remplacement des retraites publiques, recours à l’épargne privée des individus pour compléter leur niveau de vie à la retraite. Avec ces réformes, la France suit des évolutions communes aux différents pays d’Europe. Longtemps absentes des débats français, les références aux cas étrangers deviennent courantes : les Allemands ont repoussé l’âge de départ à la retraite à 67 ans, les Suédois ont mis en place un système de compte notionnel. Que font précisément les autres en matière de retraite ? Pourquoi tous réforment-ils leur système ? L’analyse des cas étrangers peut-elle aider à situer les réformes françaises ?
Si le droit à la santé a été proclamé dès 1948 par les Nations unies, rares encore sont les pays où ce droit a été réalisé pour tous. C'est qu'il faut mettre en place de très importants moyens financiers, techniques et humains pour permettre à l'ensemble des citoyens d'assurer sa santé : aménagement et entretien de lieux où se faire soigner ; formation et rémunération de professionnels de soins de santé ; invention, production et commercialisation de médicaments et de technologies médicales ; mise en place de systèmes collectifs de financement de l'ensemble. Jusqu'à présent, seuls les pays développés et surtout ceux d'Europe ont mis en place des systèmes de santé collectifs permettant effectivement à chacun d'assurer sa santé.