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3.89/5 (sur 18 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Bucarest , le 22/04/1894
Mort(e) à : Bucarest , le 14/05/1957
Biographie :

Camil Petrescu est un monument de la littérature roumaine du XXe siècle.

Camil Petrescu grandit dans la vieille Europe entre ses cours de philosophie et les moments partagés à penser et à refaire le monde avec ses amis Cioran, Mihail Sebastian et Mircea Eliade. Mais l'arrivée de la première Guerre Mondiale change le court de sa vie : il s'engage volontairement dans l'armée.

De cette expérience douloureuse, il tire un livre qui paraît en 1925, 'Dernière nuit de guerre, première nuit d'amour', dans lequel il parle de la portée du conflit sur la destinée d'un amour miné par la jalousie et le remords.

Jusqu'à sa disparition, Camil Petrescu écrit des pièces de théâtre comme 'Ames fortes' et 'Danton' en 1931, qui marquent la littérature roumaine. Mais plus que tout, c'est sa vision basée sur l'introspection qui révolutionne le roman roumain. Considéré comme le Proust des Balkans, Camil Petrescu publie encore 'Madame T' en 1933.
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Source : www.evene.fr
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Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Camil Petrescu
Notre conviction de combattants ne vient pas de notre conscience. Elle vient de la grandeur de notre cause. C’est la cause, et elle seule, qui nous dit quelles sont les bonnes actions et quelles sont les mauvaises.
(La ronde des sorcières [Jocul ielelor], acte III, tableau XII, scène 1)
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–Nos commandants apprécient beaucoup l'attaque à la baïonnette.
–C'est justement pour cette raison que les nôtres arriveront très bientôt à Bucarest… Parce qu'ils ne trouvent pas que les combats à la baïonnette soient intéressants. Ils vont toujours procéder comme ils ont procédé aujourd'hui avec vous, de manière réfléchie et la tête froide.
–Vous savez, chez les Romains, Horace a feint la fuite pour obliger les Curiaces à s'éparpiller sur le terrain. Les nôtres simulent le repli devant vos bataillons afin que vous vous présentiez bien dans la ligne de tir de notre artillerie. Et vous avez l'illusion de la victoire.
–Il nous arrive de nous tromper… Je vous ai dit que nous avons un proverbe, qu'il n'est pas bon de se battre avec celui qui ne connaît pas le duel, mais à la fin, on y arrive quand même. Dites, dans les Carpates, vous avez des tranchées fortifiées ?
–Évidemment, m'empressai-je de mentir. Ah, dans les Carpates c'est autre chose… Nous avons des tranchées préparées depuis un moment, organisées à l'avance.
–De bons abris ?
–Oui, des huttes sous deux épaisseurs de rondins et un mètre de terre au-dessus.
–C'est tout? Bon, pour nos obus de 75… Mais ça ne résiste pas à nos 105, sans parler de ceux de 150… Et puis à la fin, même s'ils résistent, tout ça est vain si vous n'avez pas vous aussi de l'artillerie de 150 ou plus.
(p. 392)
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On dit souvent : les femmes ne doivent pas trop montrer leur corps alors « leur mystère et leur attrait disparaissent ». Comme si le mystère et l'attrait d'une femme se trouvaient dans son sexe et non dans son esprit. Certains vont plus loin et se demandent avec inquiétude, en entendant parler des progrès du nudisme : Comment ? Éliminer ce qui fait le mystère de la femme, les vêtements ? Mais alors elle avait féminité qui va disparaître ! Mais il y a des femmes nues comme une pomme et qui ont plus de mystère que des dizaines d'autres habillées jusqu'au menton.
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Cet évêque avait raison…
–Cela ne m'étonne pas que tu lui donnes raison… Les évêques ont toujours été d'accord avec les belles femmes. Mais maintenant je suis fatigué…
(p. 88)
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Camil Petrescu
Jusqu’à vingt-cinq ans j’écrirai des vers, car c’est l’âge des illusions ; entre vingt-cinq et trente-cinq ans du théâtre, car il exige quelque: entre vingt-cinq et trente-cinq ans - du théâtre, car il exige quelque expérience de la vie et une certaine vibration nerveuse ; entre trente-cinq et quarante ans – des romans, parce qu’ils demandent une riche expérience de la vie et une maturité d’expression certaine. Et ce n’est qu’à quarante ans que je reviendrai à la philosophie.

(traduit du roumain par Florica Courriol)
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Mes pensées m’emportent comme un courant. Il y a en moi quelque chose qui répond à tout cela, des profondeurs… Une larme authentique en provoque toujours une autre dans d’autres yeux, par-dessus la raison, les instincts s’appellent et je comprends maintenant que les souvenirs aussi, ceux des autres et les nôtres, se répondent de l’inconscient comme se répondent dans la nuit les gardiens ou les chiens.

(p.102)
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[Au bord de la Mer Noire, à Movila] se rassemblait toute la jeunesse, le soir, après qu’elle s’était grillée pendant toute la journée sur la plage étroite et sinueuse. Les femmes, à peu près anonymes le jour, tandis qu’elles sommeillaient, mollement allongées sur des draps blancs, toutes pareilles d’une certaine manière, telles des brebis dans un parc à bestiaux, ou semblables, si l’on veut, les unes à de jeunes conscrits, les autres à des « girls » d’opérette, devenaient le soir des « dames ». Habillées, elles reprenaient une silhouette personnelle, une biographie et un nom, généralement très connu, car à cette époque venaient à Movila la plupart de ceux qui faisaient la prospérité et la mondanité de Bucarest…(…) La hiérarchie sociale, après l’anarchie et la promiscuité de la plage, se rétablissait ici… Les noms à patine aristocratique et parfois princière se regroupaient à part. Les hommes et les femmes qui avaient joué au bridge toute l’après-midi, après la sieste, en costumes blancs ou pull-overs de couleur, se retiraient à la fin du dîner qu’ils prenaient tôt.
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Je prends une autre lettre et je lui demande en guise d’entrée en matière :
– Quand il t’a écrit celle-là ?
– Je sais pas, fais voir.
Elle se penche sur moi et la pointe de son sein me touche l’épaule… Elle cherche, perplexe. Ma chérie, ma, ma chérie, Je suis passé chez vous vers onze heures et demie et Valérie m’a dit que tu dormais encore… Je l’ai priée de ne pas te réveiller car tu avais bien mérité de dormir. J’ai été si heureux, Emy, à mon fauteuil d’orchestre, surtout après toutes les émotions de ces derniers jours… Ils ont failli retirer deux fois la pièce… Et quand j’ai vu, hier soir, après une si belle journée d’automne, qu’il se mettait à neiger, je me suis senti désespéré, tout d’un coup…Je suis même étonné qu’il y ait eu cinquante ou soixante personnes. Mais si avec une pareille salle tu es applaudie en pleine scène comme tu l’as été, ça veut dire que tu es une artiste exceptionnelle… Il y avait des larmes dans tous les yeux lorsque tu as crié, le visage grimaçant de douleur, les poings crispés, la poitrine projetée en en avant…
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J’avais l’impression d’avoir de la fièvre, de ne plus être en contact avec les choses. Je n’aurais pas été capable de saisir le moindre objet avec ma main et autour de moi ce n’était plus des gens qui passaient mais des formes qui marchaient… Nerveux comme je l’étais, j’éprouvais le besoin de parler, même au prix d’un effort pénible.

(p. 256)
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Sollicitée par mon regard, Émilie me renseigne avec le soin qu’elle mettrait à faire les présentations : « C’est mon fiancé. » Je suis instantanément envahi par un sentiment oublié, qui me pénètre tout entier, comme une éruption qui s’étend sur toute la peau… Je me rappelle le temps où, avec mes camarades de lycée, je fréquentais les bordels les plus misérables, sales et misérables comme seuls peuvent l’être les bordels d’une capitale orientale. (…) Eh bien, j’ai souvent vu, dans ces chambres, des cartes postales illustrées et des photographies dont j’ai longtemps cru qu’elles avaient été ramassées dans la rue ou volées à leurs destinataires dans le seul but de décorer la chambre de la femme et de lui donner l’illusion d’une vie de famille. Mais j’ai découvert un jour que ces cartes postales étaient bel et bien adressées aux femmes chez lesquelles je venais et contenaient d’authentiques faits de famille.

(p.79)
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