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4.08/5 (sur 12 notes)

Né(e) à : Brooklyn, New York, Etats-Unis , le 23/05/1955
Biographie :

Carl Safina a obtenu une maîtrise et un doctorat en sciences de l'environnement, à l'Université d'État de New York puis à l'Université Rutgers.

Ses premières recherches se sont concentrées sur les oiseaux marins. Dans les années 1990, il a attiré l'attention sur les problèmes environnementaux liés à l'activité de pêche. Il a mené des campagnes pour interdire les filets dérivants en haute mer, pour réécrire la loi fédérale américaine sur la pêche, pour œuvrer en faveur de la conservation internationale des thons, des requins et d'autres poissons et pour obtenir l'adoption d'un traité mondial sur la pêche aux Nations Unies. Il est auteur de livres et d'écrits sur les relations des hommes avec leur milieu naturel. Ses travaux récents explorent les capacités cognitives et émotionnelles des animaux, ainsi que l'individualité et l'apprentissage culturel chez les animaux vivant en liberté.

Il est aussi le premier titulaire de la chaire pour la nature et l'humanité à l'Université Stony Brook et président fondateur du Centre Safina.
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Source : https://en.wikipedia.org/wiki/Carl_Safina
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L’écriture lyrique non romanesque de Carl Safina explore comment les humains changent le monde vivant et ce que ces changements signifient pour les êtres non humains et pour nous tous. Son travail fusionne la compréhension scientifique, la connexion émotionnelle et un appel moral à l'action. Son écriture a remporté un prix MacArthur «génie»; Bourses Pew, Guggenheim et National Science Foundation; des prix de livres de Lannan, Orion et des académies nationales; et les médailles John Burroughs, James Beard et George Rabb.


Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Tu sais, pour moi, ce sont des éléphants. Je m’intéresse à eux en tant qu’éléphants. Les comparer aux hommes, ça ne me paraît pas utile. Je trouve beaucoup plus intéressant d’essayer de comprendre un animal pour lui-même.
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Tel un flamboiement de comètes, un vol d’aras rouges jaillit des profondeurs de la forêt tropicale humide, plusieurs dizaines d’immenses oiseaux étincelants, aux couleurs vibrantes, prolongés par un embrasement de queues. Ils élisent domicile à grand tapage dans de hauts arbres surplombant une berge escarpée. Ils sont bruyants et guillerets. Si c’est là l’affaire de leur vie, ils ont l’air d’y prendre plaisir et d’apprécier d’être ensemble. Même au sein du groupe, on n’a aucun mal à constater que certains se déplacent en couples unis. Un troisième oiseau suit un de ces couples, un costaud de la précédente saison de reproduction, qui n’arrête pas de quémander et d’asticoter ses parents. Ses aînés d’un an ont acquis une indépendance plus digne – si l’on peut qualifier de « digne » le fait de se suspendre la tête en bas, de faire le pitre et de flirter – et ont commencé à prendre leurs jeunes existences en main.

Un petit chimpanzé s’approche d’un trou d’eau à califourchon sur le dos de sa mère. C’est la saison sèche et il ne reste que de maigres flaques dispersées. Il fait chaud. Tout le groupe a passé la matinée dans un arbre fruitier éloigné et, après une longue traversée de la forêt touffue, ils sont tous assoiffés. La mère ramasse une poignée de mousse, la comprime pour en faire une éponge improvisée qu’elle plonge dans une minuscule flaque avant de la fourrer dans sa bouche pour en extraire quelques gouttes. Son petit chéri descend de son dos d’un bond, tapote sa maman jusqu’à ce qu’elle lui tende l’éponge, et il l’imite. Après cette leçon capitale sur la manière d’étancher sa soif pendant la saison sèche, sa mère et lui se détendent suffisamment pour qu’il rejoigne ses amis et cultive ses liens sociaux.

Pendant ce temps, dans des eaux tropicales profondes de trois mille mètres, un bébé cachalot sans défense se morfond dans la tiédeur de la surface éclairée par le soleil pendant que, plusieurs centaines de mètres plus bas, sa mère chasse un calmar au cœur des ténèbres aqueuses et glacées. Pareil à un ballon accroché à une ficelle, le petit suit sa mère sans la voir. Il entend les clics du sonar maternel. À proximité, sa tante fait le guet et attend son tour pour aller plonger et chasser. Au moindre signe de menace contre le bébé, toute la famille réagit à l’appel et remonte précipitamment vers la surface depuis les tréfonds de la mer indigo.
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Ce n’est pas seulement grâce à nos gènes que nous devenons ce que nous sommes. La culture est, elle aussi, une forme d’héritage, accumulant des informations essentielles, non pas dans des pools génétiques, mais dans des esprits. Les ensembles de savoirs – compétences, préférences, chants, utilisation d’outils et dialectes – se transmettent comme un flambeau de génération en génération. Par ailleurs, la culture elle-même change et évolue, conférant souvent des capacités d’adaptation avec plus de souplesse et de rapidité que ne pourrait le faire l’évolution génétique. Les gènes d’un individu lui viennent exclusivement de ses parents, alors que la culture peut lui être transmise par tous les membres de son groupe social. On ne naît pas avec la culture ; voilà la différence. Et parce qu’elle améliore la survie, elle peut prendre les devants, obligeant les gènes à suivre et à s’adapter.

D’un bout à l’autre de la vie animale sur Terre, la mosaïque génétique est revêtue d’une accumulation de connaissances et d’informations acquises, bien plus importante que les humains n’en ont conscience. L’apprentissage social se poursuit tout autour de nous. Mais il est subtil ; sa perception exige une observation méticuleuse et patiente. Ce livre offre une vision profonde et pénétrante de réalités qui n’apparaissent pas au premier coup d’œil.

Nous verrons comment, si vous êtes un cachalot appelé Pinchy, un ara rouge nommé Tabasco ou le chimpanzé Musa, vous menez votre vie sauvage en sachant que vous êtes un individu appartenant à une communauté particulière qui fait les choses de telle ou telle manière. Nous verrons que, dans un monde changeant et complexe, la culture permet de savoir comment vivre là où l’on vit.
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