AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Carl von Clausewitz (23)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


De la guerre

Also sprach Karl von Clausewitz





Malheureusement, beaucoup ressentent de fortes réticences à l'idée d'aborder un tel ouvrage. Bien sûr le sujet est âpre et semble ne pouvoir laisser que peu de place aux plaisirs de la lecture et de l'imaginaire.

Pour ce qui concerne la sphère de la pensée et de la réflexion, il sera également souvent écarté comme trop restrictif par son domaine d'application.

Voilà donc Clausewitz, ce si subtile analyste du champ pratique, enfermé conjointement derrière le masque de la brute militaire et du froid théoricien.

Pourtant, j'affirme ici que la plupart auront beaucoup à gagner à se risquer aux écrits de notre général prussien ; car rarement pensée et pratique, théorie et matérialité, n'auront chevauchés en une telle proximité et avec une telle pertinence du jugement.

Faites donc fi de ce titre effrayant et venez y chercher des armes pour cette forme de guerre à laquelle aucun d'entre-nous n'échappe : la confrontation aux réalités pratiques du temps présent. Si en effet certains experts en stratégie militaire contemporains pourront trouver Clausewitz « démodé » sur le terrain qui était censé être spécifiquement le sien, il en est, à mon avis, tout autrement sur celui ou il brilla véritablement et qui, s'attachant aux caractéristiques de la nature humaine, se maintient dans sa pérennité.

Ce que Clausewitz lui-même pouvait ainsi formuler : « Ne nous y trompons pas, il n'est pas question ici de formules et de problèmes scientifiques. En fait les rapports matériels sont très simples. Ce qui est plus difficile, c'est de comprendre les forces morales qui entrent en jeu. »

Car de quoi parle-t-il donc quand il affirme, « La volonté de l'homme ne puise jamais ses forces dans des subtilités logiques. »

Ou encore, « La guerre est le domaine de l'incertitude ; les trois quarts des éléments sur lesquels se fonde l'action restent dans les brumes d'une incertitude plus ou moins grande. Plus qu'en n'importe quel domaine, il faut qu'une intelligence subtile et pénétrante sache y discerner et apprécier d'instinct la vérité. En raison de cette incertitude de toutes les informations, de toute base solide, et de ces interventions constantes du hasard, la personne agissante se trouve sans cesse placée devant des réalités différentes de celles auxquelles elle s'attendait. » N'y voyez-vous pas l'expression de quelque chose qui vous concerne fort directement dès que vous êtes confrontés à la nécessité d'agir …

On trouvera aussi souvent en Clausewitz un fin psychologue, comme ici :

« La force de caractère nous amène à parler d'une variété de celle-ci, l'obstination.

Il est souvent très difficile de dire dans les cas concrets où commence l'une et où finit l'autre ; par contre, la différence abstraite entre les deux ne paraît pas difficile à établir, (…)

L'obstination est un défaut du tempérament. Cette inflexibilité de la volonté, cette intolérance envers toute contradiction, ne relèvent que d'un égoïsme particulier qui tient avant tout à obéir et à faire obéir les autres aux seules injonctions de sa propre activité spirituelle.

L'obstination s'oppose donc à l'intelligence qui est bien plutôt la capacité d'entendement. »

Enfin, dans ce qui me semble être l'une des plus remarquables définitions du cheminement dialectique entre théorie et pratique :

« La théorie doit être une observation, non une doctrine.

C'est une investigation analytique de l'objet qui aboutit à sa connaissance. Plus elle atteint ce but, plus elle passe de la forme objective d'un savoir à la forme subjective d'un pouvoir.et, appliquée à l'expérience, en l'occurrence l'histoire, entraîne la familiarité avec cet objet. »



Pour ce qui concerne les traductions disponibles, celle révisée des Editions Gérard Lebovici en 1989, par de Vatry semble la plus cohérente ; toutefois, il pourra parfois être utile de consulter la version de Denise Naville aux Editions de Minuit (1955) dont la forme plus littéraire bien que moins précise (on y trouve quelques fâcheux contresens), peut aider parfois à éclaircir quelques points obscurs. Mais quelque soit la version, il serait fort étonnant que vous ne puissiez en tirer quelque profit.

Commenter  J’apprécie          223
Campagne de 1814

Ouvrir ce livre, c’est accepter de se dépasser, de sortir de notre zone de confort… Dès les premières pages, on se rend compte que cet ouvrage n’a rien du format d’un livre classique et qu’il va nous emmener hors des sentiers battus… Ici, on assiste à la mise à l’écrit de l’ensemble de la Campagne de France, c’est-à-dire un descriptif complet des forces en présence, des mouvements opérés par les troupes françaises et prussiennes et également la réaction de deux grands hommes du moment, Napoléon et Blücher.



Redécouvrir la Campagne de 1814, c’est aussi entrevoir une fois encore le génie militaire de Bonaparte, quoiqu’on en dise quel tacticien ! Le lecteur constatera avec surprise que malgré de faibles moyens – mais avec beaucoup de courage et de la hargne à revendre – les troupes françaises ne perdent pas de leur superbe et font face – dignement – aux troupes coalisées venant d’Autriche, de Prusse et de Russie.



Carl von Clausewitz, dont le talent n’est plus à reconnaître, use ici de son talent de stratège militaire pour analyser en profondeur cette campagne et, par la même occasion, pour critiquer parfois les hauts gradés français. C’est assez ardu, parfois peu digeste mais d’une précision et d’une justesse incroyable. Petit bémol, il manque une carte claire pour que l’on puisse se repérer facilement.



Pour certains, cette lecture mènera à l’overdose et ils n’iront pas plus loin que la page cinq mais pour les autres, ce n’est que du bonheur, et c’est bien sûr un incontournable qui doit impérativement figurer dans la bibliothèque de tous les passionnés de Bonaparte !
Lien : https://ogrimoire.com/2022/0..
Commenter  J’apprécie          190
De la guerre

Cet essai est une référence mondiale pour "l'art" de la guerre. Certes, sa lecture est un peu aride, certaines tournures de phrase (ou la traduction un peu datée) peuvent interpeler.



Dans le fond, tous les aspects de la guerre terrestre sont pris en compte. Aujourd'hui, les conflits englobent davantage de facteurs (aérien, chimique, renseignement,...) et jouent sur le plan stratégique. Si l'auteur n'a pas tout anticiper, nombre de ses préceptes sont encore de vigueur.



Du point de vue politique on ne pourrait que regretter son actualité.
Commenter  J’apprécie          150
De la guerre

Lorsque l'on n'est pas de tempérament belliqueux, et ni militaire de carrière ou en retraite, il est parfois compliqué d'expliquer l'intérêt que l'on a à lire ce type d'ouvrage.

Il faut juste admettre que c'est dans la guerre que l'homme atteint le sommet de ses "arts", le meilleur et le pire.

Quand je dis cela, ce n'est ni un cri de joie, ni de l'admiration béate. Juste un constat, éprouvé sur plusieurs millénaires (cf l'art de la guerre de Sun Tzu).

Il s'agit alors de lire ce type de traité avec une certaine distance et d'y puiser quelques ressorts, techniques, savoir-faire, tactiques d'utilité quotidienne (et pacifique).

Ainsi, après la lecture de ce livre, il ne me paraît pas indispensable de rechercher un livre de management qui alignera les dernières platitudes et les slogans à la mode en la matière.

L'analyse qui y est faite des qualités des généraux, des officiers, des soldats, de l'art de les combiner de la façon la plus efficace, les ressorts de motivation qui amèneront ces hommes à un engagement maximum (à la mort en l'occurence ...) est très facilement (et utilement) transposable dans le quotidien d'un manager ou d'un chef d'entreprise (le sacrifice ultime n'étant pas requis dans ce contexte).

Pour la boutade, j'ai enfin compris pourquoi lors de mon service militaire, certains s'évertuaient à me faire marcher au pas et à tourner sur place dans la direction indiquée.

On retrouve très directement ces théories dans l'entraînement sportif (le tennisman et son "mur"), dans la pratique de la musique. La répétition inlassable de gestes de bases qui deviendrons des pratiques réflexes, maîtrisées en compétition (dans des situations critiques).

Quelques unes de ses phrases ont fait flore : "la guerre est la poursuite de la politique par d'autres moyens".

On laissera de côté les considérations relevant de tactiques purement militaires (l'utilisation de l'artillerie, de la cavalerie, ...), et on se tournera plutôt vers Sun Tzu (deux critiques pour le prix d'une) et "L'Art de la guerre", pour une approche plus généraliste des stratégies de confrontations, ouvrage dans lequel les ressorts psychologiques, les manoeuvres préparatoires, les stratégies de communication (intox), le rôle de la société "civile", la gouvernance de la guerre sont plus finement analysés.

Même si la compréhension du texte est un peu plus rude (éviter les phases de lecture prolongées ...)

En synthèse, on trouve dans ces ouvrages bien autre chose que l'art de tuer son prochain, et souvent du simple bon sens.
Commenter  J’apprécie          100
De la guerre

La pensée de Clausewitz est claire. La guerre est un « caméléon » qui change de formes à l’infini, mais n’a qu’une seule nature: « anéantir l’ennemi ». Aussi, si elle est contrôlée par les Etats, la guerre est « la continuation de la politique par d’autres moyens ». Son point culminant/ idéal type serait la guerre absolue par la « montée aux extrêmes des belligérants ».



Ainsi l’auteur pose les piliers de ce que sera cette oeuvre magistrale.



De la Guerre est un essai théorique visant à faire comprendre la nature, les formes et les raisons de la guerre par une fine analyse autant théorique, que pratique, que psychologique(bien évidemment, au XIXe siècle Clausewitz s’arrête aux guerres Révolutionnaires et Napoléoniennes…).



C’est l’essence même de la compréhension des combats des Temps Modernes. Il est ,je trouve, indispensable de lire ce traité pour comprends entant soit peu les conflits de l’histoire occidentale, mais aussi les conflits contemporains qui se déroulent en ce moment même sur le sol européen!



Si la visualisation de la guerre clausewitzienne est contestable, elle reste largement abordable et compréhensible, que vous soyez savant ou profane.



Un classique à lire et surtout à relire (chapitres par chapitres, livres par livres , de temps en temps, car l’overdose n’est pas loin).
Commenter  J’apprécie          71
De la guerre

Bien loin de la pureté stylistique de « L’art de la guerre » de Sun Tzu, « De la guerre » est un ouvrage difficile d’accès car plutôt abstrait et théorique, et ressemble par sa construction austère à un traité de philosophie.

Clausewitz tout en faisant acte d’humilité, pose les premières bases de la théorie de la guerre occidentale moderne en citant souvent en exemple son contemporain Napoléon, symbole du génie militaire, de la guerre « totale » et des mouvements révolutionnaires.

J’ai plus particulièrement aimé ses parties tactiques et psychologiques plutôt que les larges considérations politico-stratégiques sur lesquelles il est de l’aveu de l’auteur bien difficile de théoriser solidement.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
Commenter  J’apprécie          60
Principes fondamentaux de stratégie militaire

Clausewitz est moins abstrait, dans ces concepts, que Sun Tzu, mais n'a pas les mêmes objectifs. Sun Tzu nous livrait un ouvrage sur l'art de la guerre, de façon générale ; Clausewitz nous livre un livre sur la guerre en son temps. Cela reste intéressant, mais à prendre avec réserve.
Commenter  J’apprécie          50
De la guerre

Monument de la pensée stratégique occidentale contemporaine, Clausewitz est souvent comparé à Sun Tzu dans la compréhension des visions stratégiques de leurs civilisations respectives. Et en effet, en lisant Clausewitz, peut se lire en filigrane certaines logiques militaires à l'oeuvre bien plus tard, du Plan Schlieffen et de la manière dont les Français vont le contrer à l'opération Barbarossa.



Tel L'art de la guerre de Sun Tzu, cet essai rassemble plus des vérités de bon sens qui, abstraction faite de l'aspect militaire, pourrait s'appliquer à d'autres domaines avec un minimum d'adaptations.
Commenter  J’apprécie          40
De la guerre

Ce livre faisait partie de mes lectures obligatoires lors de ma deuxième année de prépa dont le thème était "la guerre". Je me souviens que le livre ne m'emballait pas et que c'était presque à reculons que j'avais commencé cette lecture.

Cependant, très vite, je me suis retrouvée happée par cette lecture. Le discours est bien construit, accessible, très intéressant et encore d'actualité à bien des aspects.
Commenter  J’apprécie          30
De la guerre

Du lourd... par la qualité de l'ouvrage et la difficulté à le digérer.



Cette pierre angulaire de la théorie militaire est une analyse théorique et philosophique de l'objet 'Guerre' tel qu'il existait au XIXème siècle.



Cet essai, bien qu'ancien, est d'une incroyable densité et mérite certainement plusieurs lectures pour être compris pleinement. Le niveau d'abstraction et de réflexion fait parfois penser à du pseudo Kant. Ça doit le style allemand qui veut ça =)



Je me contenterai d'énoncer les concepts et idées que j'ai trouvé les marquants:

- La guerre n’est qu’un moyen d’atteindre un objectif et non une fin en soi

- La guerre n'est donc que le prolongement de la Politique.

- En tant qu'objet isolé et réduit à sa quintessence, la guerre est conflit entre deux partis ayant chacun pour but d'anéantir l'autre. Cela ne l'est jamais en pratique.

- Vision rationnelle et scientifique de la guerre comme une équation d’une extrême complexité variant avec le temps et contenant d’innombrables inconnues

- La somme des incertitudes n’est jamais réductibles à zéro et est nommée “brouillard de guerre”

- Il n'existe pas de dogmes ni méthodes préétablies et tenter d'en suivre est source d'échec

- Chaque guerre est unique et possède ses propres spécificités



L'auteur descend également du niveau théorique au niveau pratique.

Les principaux points de ce type que j'ai noté sont:

- Perdre une bataille ou un engagement n’est pas perdre la guerre.

- Description des facteurs permettant d'avoir l'ascendant

- Réflexions à la fois séparées et croisées aux niveaux stratégique et tactique

- Nombreux exemples historiques, principalement en rapport avec Napoléon et Frédéric le grand.



Bien que datant d'un monde dont le paradigme de la guerre est très différent du notre, cet essai est trop qualitatif et trop majeur pour ne pas être lu.

Son seul défaut est son niveau d'abstraction et de langage qui rendent la lecture parfois ardue, mais c'est un effort qui est amplement récompensé.
Commenter  J’apprécie          20
Principes fondamentaux de stratégie militaire

Stratégie, et anticipation d'un autre temps à aborder en tant que tel, sans en retirer sa valeur initiale.

Intéressant à connaître pour culture générale et sujet de comparaison avec l'actualité de l'instant.
Commenter  J’apprécie          20
De la guerre

Je ne sais si c'est la traduction ou pas, mais l'ouvrage reste indigeste. Même quand on s'y connaît un peu, cela reste obscure.

Faut dire que les textes n'ont pas été écrit dans le but d'être édité un jour. C'est une succession de sentences certes intelligentes ou de bon sens, mais mises bout à bout les unes des autres ce qui permet souvent d'avoir l'impression d'avoir déjà lu le concept ailleurs dans le livre.

La renommé du livre est bâtie sur le renouveau de l'armée prussienne après la branlé de 1807 à Iena, dont il s'inspire, et sa présence sur la table de nuit de Helmuth Karl Bernhard von Moltke, le chef d'orchestre des victoires magistrales des armées prussiennes en 1854 sur les Danois, 1866 sur les Autrichiens et surtout 1870 sur les troupes française du second empire puis de la troisième république en 1871. Bref, s'il avait lu Oui Oui à la plage peut être que tous les stratèges d'aujourd'hui porteraient un slip de bain, une pelle et un sceau.

A partir de là, tous les militaires se sont sentis obligés de le lire pour ne pas paraître hasbeen voyant en lui la clef du succès fulgurant des armées prussiennes alors qu'un abonnement à la sncf (rapidité des regroupement de troupes) ou chez Krupps magazine (les beaux obusiers qui tirent, vite, bien et loin) aurait pu leur suffire.



L'art de la guerre de Von Clauzwitz est aux militaires ce que le capitale de Marx est aux économistes : un livre dans leur bibliothèque.



Pour éviter de perdre votre temps et avoir un aperçu pertinent des modifications militaires dont s'inspire et auxquelles il a lui même partiellement contribué, je vous conseille plutôt de lire l'éloge funèbre du général von Lignitz. Vous vous amuserez plus.
Commenter  J’apprécie          21
De la guerre

Difficile d'analyser ce livre considéré comme le meilleur sur "l'art de la guerre". Il ferait partie de toutes les formations en stratégie... y compris commerciale. Mon Dieu !



Les 5 étoiles ne récompensent pas la qualité de l'écriture, mais l'exclusivité remarquable du document.



J'en parlerai plus longuement après l'avoir relu, si j'ai l'occasion de le relire. (18/11/10)
Commenter  J’apprécie          20
Campagne de 1814

La campagne de 1814 en France fut sans doute une campagne où le génie militaire de Napoléon Bonaparte eut l’occasion de s’exprimer malgré la fin inéluctable en défaite finale. L’armé française fit face, avec de faibles moyens mais avec courage, aux multitudes d’une coalition constituée de troupes autrichiennes, prussiennes et russes. Ce fut la première fois depuis la révolution que le sol français était envahi, ce ne sera pas la dernière.



Clausewitz y participa en tant que colonel dans l’armée prussienne.



Son analyse critique – à postériori – est particulièrement intéressante car le grand stratégiste y analyse avec forces critiques le comportement des généraux alliés ainsi que celui de l’Empereur des Français.



Indispensable dans toute bibliothèque napoléonienne.



Une carte hors texte.
Lien : http://www.bir-hacheim.com/c..
Commenter  J’apprécie          20
De la guerre

C'est un ouvrage assez lourd, pénible à lire quand on le compare à l'Art de la guerre de Sun Tzu. le style est répétitif par endroit, voire brouillon et fatigant , à force de vouloir prétendre établir une SCIENCE de la guerre qui ne peut être, de toute façon. Cela étant, les vertus du général en chef, de même que les attendus de l'engagement ne peuvent être niés (engagement quoiqu'il en coûte en vies humaines- autre différence avec Sun Tzu). Et les écoles militaires en ont fait leur miel - surtout les écoles allemandes évidemment. CVC a visiblement été impressionné par les guerres napoléoniennes et par l'empereur lui-même. Il est vrai que la bataille des trois empereurs aura été un modèle du genre...



De nos jours, CVC s'invite dans les écoles de management supposées former des leaders, de vrais chefs... Je demande à voir.



Pat
Commenter  J’apprécie          10
De la guerre

Essai inachevé donc un peu décousu, "De la guerre" s'appuie sur l'histoire militaire d'Alexandre à Napoléon pour tenter de définir une théorie de la guerre. Les corps d'armée disponibles n'étaient pas ceux d'aujourd'hui, la guerre navale y est totalement éludée (forcément, les Allemands ne la faisaient pas beaucoup) et les troupes sont exclusivement des hommes, mais on voit en germe dans les études de Clausewitz les ingrédients qui ont donné la Première Guerre mondiale un siècle plus tard. Il donne en particulier des conseils sur l'usage du peuple, méthode qui ressemble finalement plus à la guérilla utilisée contre des envahisseurs et dans les guerres civiles du XXe siècle...

Au passage, Clausewitz décrit aussi les qualités morales des hommes de guerre et du général en particulier, ainsi que les défis auxquels ils sont confrontés : à la guerre économique, nombre de ses conseils restent valables aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          10
De la guerre

Traité de stratégies militaires, publication posthume.

Véritable ouvrage de controverses et d'études aussi stratégiques que d'interprétations de la part de tout un chacun.



Stratège universel ayant su par sa clairvoyance faire l'unanimité de tous ces idéaux, qui, aujourd'hui nous assassinent.



A découvrir, lire et méditer.
Commenter  J’apprécie          10
Principes fondamentaux de stratégie militaire

Livre intéressant nous retraçant dans les grandes lignes les principes fondamentaux de la guerre selon le général von Clausewitz. On y apprend que la plus grande force dans la guerre réside dans l'audace, l'ambition et la détermination, plus encore que dans des choses plus palpables.
Commenter  J’apprécie          10
Principes fondamentaux de stratégie militaire

Avec De la guerre (première publication en 1832), Carl von Clausewitz est sans aucun doute l’un des théoriciens qui a le plus influencé la stratégie militaire moderne. Le petit manuel intitulé Principes fondamentaux de stratégie militaire, rédigé en 1812, était en fait destiné à la formation militaire du Prince de Prusse, dans lequel le théoricien prussien expose de manière concise et très générale ses idées-forces pour vaincre l’ennemi.

Ce qui transparaît avec netteté dans cet ouvrage, c’est la rupture tactique avec la période pré-napoléonienne. Au niveau de la mise en ordre de bataille des régiments par exemple, von Clausewitz abandonne le modèle en ligne, jugé trop étendu et pas assez résistant, pour des formations en colonne ou en profondeur, qui permettent une meilleure utilisation des réserves et plus de possibilités en termes d’adaptabilité tactique. D’un point de vue bien plus général, il insiste également sur l’importance de la ferveur des soldats, sans laquelle aucune opération militaire ambitieuse ne pourrait réussir. Bref, on distingue bien qu’il y a pour Clausewitz un avant et un après Napoléon, cet homme qui domine encore en 1812 l’Europe et incarne à ses yeux le génie militaire. Bon nombres des exemples dont il se sert pour illustrer ses propos sont d’ailleurs tirés des campagnes napoléoniennes. C’est que, contrairement à certains (...)
Lien : http://leslecturesdares.over..
Commenter  J’apprécie          10
Notes sur la Prusse dans sa grande catastro..

Si la campagne de 1806 fut un chef d’œuvre du talentueux Napoléon Bonaparte, elle fut vécue par les prussiens comme la « Grande Catastrophe ».



Les prussiens en étaient restés aux préceptes stratégiques et tactiques du « Grand Frédérick ». L’armée prussienne, commandée par de vieux généraux et dotée de méthodes surannées, allait faire face à un génie de la guerre avec un corps d’officiers jeunes et sortis du rang ayant désormais une grande pratique des opérations militaires. Qui plus est, l’armée française était constitués d’appelés motivés et bien encadrés.



Le choc fut rude pour les prussiens, dépassés dans tous les compartiments: stratégie, opérations, tactiques. Les armées prussiennes furent balayées. De cette « grande catastrophe » naîtra un sentiment de revanche qui permettra à la Prusse de mettre en place un outil de combat de qualité qui finalement l’emportera et qui sera à la base de ses succès futurs contre l’Autriche en 1866 puis la France en 1870…



Clausewitz participa à cette campagne et fut fait prisonnier d’ailleurs à Iéna.



Dans cet ouvrage, il se livre à une analyse systématique de la campagne relevant les points critiques de la Prusse tant au niveau politique, diplomatique que militaire.



Cet écrit, désormais ancien, mérite d’être complété avantageusement par les lectures suivantes: Iéna 1806 d’Arnaud Blin (le plus récent), Iéna par le célèbre commandant Lachouque et l’ancien Iéna d’Henri Houssaye.



Il manque une carte dans cet ouvrage pour suivre les opérations.



Notes sur la Prusse dans sa grande catastrophe de 1806 par Carl von Clausewitz (Cahmp Libre – 1976).
Lien : http://www.bir-hacheim.com/l..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Carl von Clausewitz (340)Voir plus

Quiz Voir plus

De qui est cet extrait d’une œuvre littéraire ?

Sur un plat d’argent à l’achat duquel trois générations ont contribué, le saumon arrive, glacé dans sa forme native. Habillé de noir, ganté de blanc, un homme le porte, tel un enfant de roi, et le présente à chacun dans le silence du dîner commençant. Il est bien séant de ne pas en parler.

Marguerite Yourcenar
Marcel Proust
Marguerite Duras
Éric Chevillard

8 questions
9 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}