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Citations de Caroline Grimm (75)


On ne guérit jamais de ses blessures d’enfance... L’important c’est ce qu’on en fait !
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Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre.

Winston Churchill
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Jersey, ces trente dernières années, s’est agrandie en bétonnant sur la mer, des immeubles modernes et froids ont remplacé les traditionnelles maisons en granit de Saint-Hélier. L’ile ... est devenue une immense boîte aux lettres pour les sociétés du monde entier, plus riches les unes que les autres, et qui veulent toutes échapper à l’impôt dans leur pays. Ce que je trouve parfaitement indécent en temps de crise. Évidemment, ce modèle économique est largement soutenu par Londres.
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Quelle insondable absurdité que la guerre...
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Toi, tu ne possèdes même pas un chevalet et c'est tant mieux. Les dimensions de ce nouvel atelier, la hauteur de plafond te permettent de t'attaquer enfin aux véritables grands formats, en peignant sur des draps tendus à même les murs.
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L'angoisse ne nous a offert aucun moment de répit, la sourde angoisse d'avoir donné la vie à des enfants qui demain seront nos ennemis, parce qu'ils sont nés du mal, nés de l'engeance d'un nazi. Regretterons-nous un jour de les avoir laissés vivre ?
Cette angoisse-là nous terrasse, nous abandonne pantelantes. Comment vivre avec ?
C'est ainsi que, peu à peu, notre plan a pris forme. Un suicide préparé avec soins. (p. 229)
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C'est ton nouvel ami Blaise Cendrars (...)
Votre amitié est foudroyante, riche et ensoleillée. Tu aimes son esprit ardent, plus sensible qu'aucun autre à ta peinture, à ton ivresse créatrice. Ses poèmes font miroir à tes tableaux. Il est toujours juste. Le français est sa langue maternelle, bien qu'avec toi il parle couramment le russe, ce qui te réchauffe l'âme et rend vos conversations passionnantes. Cendrars est le seul autorisé à débarquer de nuit dans ton atelier. (...)
L'amitié de Cendrars, les poèmes qu'il te dédie, son soutien en plein cubisme, sont une chance et un soulagement. (p. 42)
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On nous a laissé le choix de partir pour l'Angleterre nous aussi ou de rester dans nos maisons. Moi je voulais qu'on suive Papa sur le continent, mais Maman a dit pas question, on est en sécurité sur l'île, si Churchill a désarmé Jersey, il sait ce qu'il fait, c'est que les Allemands ne risquent pas de nous attaquer, on est trop petits, on n'intéresse personne. Papa a opiné du chef. "Ecoute ta mère, Victoire. Moi aussi, je préfère savoir mes deux enfants en sécurité avec leur mère ici. Et puis pour aller où ?"
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Il faut apprendre à danser sous la pluie,
c'est l'unique moyen de survivre.
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TES TOILES, CES EXTENSIONS DE TOI-MEME, authentiques fruits de ton âme, subissent la haine des nazis. Celles de tes premières années à Paris, autrefois acclamées par la presse et les collectionneurs allemands, sont aujourd'hui conspuées, remisées dans des caves, et pour certaines brûlées en place publique. Tes Juifs verts, violets et rouges surgissant de terre, jouant du violon ou volant dans les airs, sont moqués, raillés, souillés, victimes, symboliques de la catastrophe qui s'annonce. Et ce sont mille clous plantés dans ta chair.
(p. 193)
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Aux yeux de ce ministre audacieux [Malraux ], courageux, tu représentes la modernité malgré ton grand âge. Il ne pouvait te faire de plus beau cadeau pour ton anniversaire. Nous sommes le 7 juillet 1964, aujourd'hui tu as soixante-dix-sept ans. (...)
Dans le Tout-Paris, on critique déjà Malraux pour son mépris des dorures et des moulures du Second empire et son choix d'un peintre aux couleurs criardes. Tu veux leur prouver qu'ils ont tort. Une fois le plafond amovible installé, le public comprendra, plus personne ne voudra le démonter, ils auront sous les yeux ta déclaration d'amour à la France. Tu ne vises qu'à mettre en valeur ce chef-d'oeuvre, ce merveilleux écrin pour la musique et la danse qu'est l'opéra Garnier. (p.11)
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Victor, assis face à toi sur la banquette, demeure bouche bée, jetant de temps à autre un œil vers les tables voisines, l'air de s'excuser à ta place. Tu poursuis sur le même ton : " Il ne s'agit pas de reproduire la réalité, ni de rester à la surface des choses ! La photographie fait ça mieux que nous aujourd'hui. Je veux saisir la vie dans sa profondeur, dans ces correspondances avec l'âme. Mes tableaux sont des métaphores. Es-tu aveugle à ce point ?
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Dieu soit loué, cela ne décourage pas Pierre Matisse de te réserver le meilleur accueil dans sa galerie, où se retrouvent tous les artistes européens de New-York. (...)
Fils de peintre, élevé parmi les peintres, il connaît tout de vos peurs et de vos passages à vide, et, pour lui, le travail d'un marchand est de vous soutenir lors de ces tempêtes. Le contrat d'exclusivité qu'il signe avec toi t'assure un revenu régulier, calme une partie de tes angoisses, et te permet de poursuivre ton travail.
Cet homme réservé ne sera jamais pour toi l'âme soeur qu'a été Vollard avant-guerre, mais il est loyal et droit, et grâce à lui nous évitons un désastre. (p. 217)
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Cette communion joyeuse avec La fontaine me donne le sentiment que tu te sens enfin chez toi. Les textures de tes gouaches, subtiles et douces, traduisent à merveille la tendresse et l'empathie que tu ressens pour le génial écrivain. (p. 160)
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Les disparus ne sont plus, pertes et profits, on fera les comptes plus tard, ou plutôt nous ne ferons jamais les comptes, on a tous trop à y perdre, une réputation, un honneur, une dignité, une fierté.
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A Vilnius, nous sommes chez les Polonais. Si nous pouvons nous y promener librement, ce n'est pas le cas des Juifs vivants sur place. Les Polonais haïssent leurs Juifs. Ici, ces derniers crèvent de faim et la crise mondiale de 1929 a encore aggravé leur situation. (...)
Cet épisode ne me laissera pas indemne non plus. Le yiddish, ma balbutiante langue maternelle, me devient plus qu'une langue, c'est un acte de résistance, un honneur, une patrie. (p. 189)
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(...) ta peinture est commentée par les meilleurs critiques. Celui qui te touche le plus est de Paul Landau, qui compare ton art à celui de Charlie Chaplin: "...Deux Juifs d'Europe orientale que la mélancolie et la peur du ghetto habitent, mélange de grâce vivante et de balourdise comique, d'ironie délibérée et de profonde pitié, de trouvailles originales et de plaisanteries naïves..." Oh ton sourire émerveillé, le matin où tu lis ces mots à Bella ! Chaplin est peut-être le seul artiste avec qui tu pourrais t'entendre presque sans dire un mot ! (p. 133)
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Caroline Grimm
Malgré tout, il se dégage quand m^me de ces rues aux noms français quelque chose de typiquement british, sans que je puisse me l'expliquer.
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Quand un jeune Allemand, au visage désolé derrière ses lunettes d'écaille, s'adresse à moi et martèle dans son mauvais anglais:"Je chuis...vrrraiment déssolé...de ce qui vous arrive...il ne faut pas faire...la guerre...aux femmes...et aux enfants." Ce jeune homme a raison, il dit la vérité.
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Elle refuse de me voir grandir. Elle veut me garder bourgeon. Comme les lys de Jersey qui restent bourgeons tout l'été. Un bouton de rose, on le soigne, on l'arrose, on l'attend, et on n'a pas peur de ses épines.
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