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Critiques de Catherine Baker (2)
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Balade dans les solitudes ordinaires

Lu la toute première fois en 1982- Relecture partielle en mai 2013- ****Repris cet ouvrage ce 20 août 2023, et je complète mon ancienne chronique, dont le rajout d'un extrait important que je pose en Introduction :



"Nous n'existons que par la communication, y compris dans la solitude ; seule la solidarité de celui qui m'écoute ou me lit me permet d'aller jusqu'à l'essentiel(...) ; nous ne réinventons les mots, donc le monde, que pour nous dissoudre dans le chant des hommes.Ferais-je un livre si je n'accordais toute ma confiance à cette parole de Jean Sullivan : " (...) si bien qu'écrire c'est tirer du plus profond de soi une parole afin qu'elle puisse se mêler au courant incessant de paroles intérieures en autrui."***

Il n'est rien moins question pour moi que de me conjuguer à ceux qui me démultiplieront.Je suis avide d'inconnu, en attente de toutes les liaisons qui augmenteront mes facultés d'adhésion à la vie.Tous, plus ou moins solitaires , nous désirons une parole indéfectible qui nous relierait au reste du monde."



J'ai lu cette enquête exceptionnelle (1982)de Catherine Baker, il y a près de 30 ans...

Elle m'avait bouleversée...tellement les observations, les témoignages étaient prolixes, poignants, pleins de dignité et de retenue, ou de cris sous-jacents de souffrance profonde, de mal-être...Tous les aspects de notre vie quotidienne sont passés en revue, avec notre regard plus ou moins attentif...



je reprends ce livre aujourd'hui..je suis épatée et quelque peu affligée...en même temps de constater que la lucidité, la finesse des analyses de cet écrivain-journaliste se révèlent des plus actuelles

Catherine Baker était avant-gardiste sur une foule de choses concernant les nouvelles technologies à peine naissantes, et notre société ,désormais, actuelle dite de "communication"...Une mine d'observations, de mini-récits... qui nous font réfléchir encore aujourd'hui, sur notre manière d'habiter le monde , de vivre, de créer ou non des liens avec nos semblables...



J'avais été emballée par une autre de ses enquêtes sur d'autres solitudes, mais elles, librement choisies avec les "Contemplatives" (moniales retirées du monde, par vocation et par conviction religieuse)



Catherine Baker , à travers son enquête, traite d'un maximum de situations sociales et individuelles exacerbant les situations de "Solitudes" ou parfois plus cruellement d'" Isolements"; que cela soit le mal-être des vieilles personnes, des célibataires, des adolescents suicidaires, en souffrance, notre système pénitentiaire, les abus du Marché de la Solitude avec les petites annonces mensongères ou agences mercantiles, la nécessité des associations comme S.O.S Amitiés pour parer aux souffrances extrêmes induites par la Solitude....



Au fil de son récit, et de ses rencontres, Catherine Baker fait abondamment référence à un récit ( ***qui m'a aussi grandement marquée), celui de Fritz Zorn, " Mars"...qui est comme un fil conducteur....qui ne nous lâche pas !

Comme notre société de plus en plus malade de l'intérieur, réalité intensifiée après cette période déstabilisante de pandémie, ayant démultiplié les fragilités et les précarités, et complexifiant les situations de " Solitudes"!



La relecture de cette enquête peut nous rappeler l'Urgence absolue de " protéger l'Humain" et de réduire autant que posssible les situations d'isolement et de souffrance psychique des personnes , dans un monde devenu"férocement" technologique...!



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Les cahiers au feu

Il est bien évident que l’école se rapproche du milieu carcéral : horaires, immobilité, contrainte, discipline, punitions et maintenant télésurveillance à tous les étages.

Les enfants naissent et grandissent dans un monde d’adultes déjà détruit.

Fatalement ce que les adultes leur enseignent est une adaptation à la forme d’anéantissement qui leur tient lieu d’existence.

Comment supporter l’insupportable, comment accepter l’inacceptable voilà le principal de l’enseignement.

Des soldats pour la guerre, des soumis pour l’usine, des vaincus pour les maîtres.

Ceci dit j’ai eu l’extraordinaire chance d’avoir eu un très bon prof dont le seul souci était l’éveil de l’esprit des enfants.

Le peu que je sais pourtant, du monde dans lequel je surnage tant bien que mal, est d’origine extra-scolaire pour ne pas dire extra-terrestre, tant il faut s’éloigner des idées, non pas reçues mais infligées, pour retrouver un rien de bon sens.

Un jour nous serons libres et nos enfants grandiront dans l’amour et la liberté et ce ne sera pas le foutoir.

Du reste, nos maitres essayent de nous faire passer le foutoir que nous vivons, pour un monde normal.

Ce que les hommes vivent actuellement est, pour moi, le résultat de l’ignorance, de la bêtise, de la folie et du goût criminel du pouvoir.

Je ne vois rien de “normal” dans cette ahurissante foire d’empoigne que l’on appelle les marchés, rien de normal dans le pillage intégral de la terre, rien de normal dans le monde qu’ils essaient, entre autres par le biais de l’enseignement public, de nous faire passer pour “normal” autant que naturel.

Je n’ai pas été très bon élève.
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