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3.92/5 (sur 23 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Françoise Lapeyre est docteur en linguistique.

Mise à la retraite anticipée lors du transfert à Lyon de l’École Normale Supérieure de Fontenay-Saint Cloud, elle a dû quitter brutalement son travail.

Depuis, elle a converti son expérience professionnelle en activité personnelle d'écriture et de réflexion.

Ayant beaucoup voyagé elle-même et beaucoup lu d'ouvrages de voyageuses par affinité personnelle avec cette littérature, Françoise Lapeyre a spécialisé ses recherches dans le domaine des récits féminins de voyage d'avant 1900.

Elle a consacré aux récits féminins de voyage plusieurs ouvrages et préfaces aux Éditions Payot, ainsi qu'un site web bilingue français/anglais (http://leromandesvoyageuses.fr).

Françoise Lapeyre a publié "Le Roman des voyageuses françaises du XIXe siècle" (Éditions Payot, 2007) et "Femmes seules retirées loin des villes" (Éditions Jean-Claude Lattès, 2003).

Originaire de Brive, elle vit à Paris dans le 14e arrondissement.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Geneviève- --- La Solitude survenue

Quand elle s'est retrouvée seule, elle a passé un mois sans voir personne à réfléchir à sa situation, rédiger des listes de ce qu'elle voulait faire et ne pas faire, accepter et ne pas accepter. Au terme de cet inventaire, elle a passé des contrats avec elle-même. Il en est ressorti qu'elle gardait la maison, elle n'avait pas les moyens de faire autrement et n'envisageait pas de vivre en ville, en HLM. Il ne lui restait plus qu'à s'adapter, arriver à dormir seule, surmonter la peur des bruits, la peur des orages mais surtout trouver du sens à vivre ainsi. C'est venu peu à peu. Elle a appris la douceur du chat qui vous attend le soir dans cette grande cour obscure quand il faut tâtonner seule jusqu'à la porte de la maison. Ce petit animal affectueux qui a besoin de vous et reste néanmoins solitaire, lui aussi, est devenu indispensable. (p. 93)
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Judith

Dans cet aboutissement, la campagne n'est peut-être pour rien, mais l'isolement n'est pas étranger à l'indispensable concentration sur la recherche des matières et des formes. C'est à la solitude, au vide autour d'elle, qu'elle doit d'atteindre ces moments d'élan, elle dit d'effusion. " Là, dans l'atelier, j'oublie tout, je ne vois pas le temps passer, je peux commencer à peindre dans la journée et me retrouver encore là à trois heures du matin. Il y a comme une excitation, une ivresse, le désir d'aller plus loin, comme dans l'aventure." Pour autant Judith ne se dit pas solitaire, la création, pense-elle, a besoin de l'expérience des autres, de confrontations à d'autres univers. Elle se ménage tout le repli qu'elle peut, convoque le silence, mais prévient les amis quand elle se retire pour être sûre de les retrouver au bout de la retraite. (p. 40)
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La solitude des ermites

Mathilde

Dans la solitude, il se passe des choses éprouvantes. Intérieurement, ça bouscule. Au début il y a des compensations. Le sentiment de réaliser ce qu'on a recherché". Et puis le lieu était magnifique. J'étais face au panorama des Alpes. Il y a tout ce qui se passe dans la prière, tout ce qu'elle apporte. Mais il y a aussi la part d'ombre de la solitude. Je l'avais déjà vécue, avant, mais pas avec cette force. On va à l'extrême, au bout de quelque chose. Alors il faut énormément de patience. Dans cette vie-là, rien ne vient mettre un terme au sentiment de solitude il n'y a pas d'autres solutions que d'aller au bout. (p. 153)
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La solitude réparatrice--- Claude

Sa vie d'aujourd'hui se construit contre l'ancienne : au lieu de l'abandon, la solitude; au lieu du mouvement, "Le "mouillage"; au lieu de la ville, la nature; au lieu de la parole, le silence; au lieu de la dérobade devant la condition mortelle de l'ombre, la détermination philosophique du face à face. (p. 120)
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Il y a une solitude de l'espace
Une solitude de la mer
Uns solitude de la mort, mais elles
Sont société
Comparées à ce site plus profond
Cette polaire intimité
D'une âme qui se visite
Infinité finie. [Emily Dickinson ]

(Introduction, p. 14)
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La Solitude survenue

Hélène, Lucienne, Geneviève, Alice et Gisèle vivent seules parce que leur vie s'est faite ainsi. sans désir ni vocation de solitude, sans tempéraments de solitaires, elles vivent seules, mangent et dorment seules. Erreur, deuil, handicap ou traumatismes les ont laissées sans personne avec qui partager leur toit, une condition non choisie mais entièrement assumée.
La solitude impressionne et beaucoup l'appréhendent. (...) Etrangement ou naturellement, l'histoire des lieux épaule l'histoire des vies. (p. 57)
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Geneviève- --- La Solitude survenue

Récemment, j'ai coupé les liens avec elle ( mère de la narratrice). Pourquoi attendre de l'attachement là où il n'y en a pas ? Moi, je suis dans la solitude depuis ma plus tendre enfance."

"Toujours j'ai ressenti une perte-
Du plus loin qu'il me souvienne
J'étais veuve- de quoi je ne savais
Trop jeune pour qu'on se doute

Qu'une Endeuillée rôdait parmi les enfants "

[ Emily Dickinson, Poèmes ]
(p. 100)
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Judith---- La solitude nécessaire

" Mes vacations me dévorent et ne me font pas manger." elle sent cependant qu'elle arrive à transmettre son amour de la peinture, à restaurer fugacement chez certains l'image de soi, à en entraîner quelques-uns dans la création. Et elle a le sentiment de devoir cette parcelle de réussite à sa propre maturité de peintre. (p. 38)
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"On apporte le charbon. Ce sont des Noirs qui font ce travail. Leur chant n'est pas le chant gai des marins anglais, c'est une mélodie douce et monotone avec des paroles africaines, mais ce chant fait mal; ce n'est pas celui d'un peuple libre, la plainte est, au fond, comme un écho sourd et douloureux, un cri sortant d'une poitrine déchirée et qui revient à chaque refrain."
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Emma

Emma a dépouillé sa vie de tout superflu. Sobriété, construction stricte, lignes rigoureuses, ses dessins, toutefois, inscrivent dans leurs traits un raffinement et un silence de paix. Mais on n'ose pas trop y croire tant sont extrêmes ses conditions de vie et de travail."Moyenâgeuses", dit-elle. Elle a fait du dessin une ascèse, et d'elle-même une ascète. Pour ne pas s'interrompre, il lui est arrivé de repousser la corvée des courses au prix de deux jours de jeûne. (p. 42)
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