Quel dommage que la quatrième de couverture dise de ce livre : "Ecrit en vers libres, telles les Géorgiques de Virgile", ce qui peut rebuter les amateurs du poète latin. Le vers libre est une invention moderne, et Virgile écrivait en hexamètres dactyliques autrement plus compliqués, - quoique le vers libre soit lui-même un peu plus complexe que ce que l'on croit.
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Herméneutique en toc ?
La voisine que vous détestez est une fan de Jane Austen ? Votre pire ennemie ne jure que par "Orgueil et Préjugés" et défaille à l'idée de croiser un jour son Darcy ?
Ce livre est pour elles ! Vous pourrez enfin vous venger, tout en conservant une apparence innocente et bienveillante.
"Dans l'oeil du paradoxe" paru dans la collection "Marque page" a été écrit par une universitaire française, Catherine Bernard. Ce livre de 120 pages est annoncé comme réservé à des étudiants et des lecteurs avertis.
C'est rien de le dire.
Dès l'introduction, le ton est donné : "Le marque-page, pour l'amateur de livres, est la scansion d'une lecture, interruption mais encore d'une reprise".
Masochistes, vous pouvez vous lécher (ou plutôt mordre) les babines, le reste est à l'unisson.
Catherine Bernard a un faible pour le schéma actanciel, les règles diégétiques et surtout, pour l'herméneutique.
Petit florilège des postillons pédants qui arrosent ce livre :
- "les péripéties ont certes une fonction diégétique...", "...ces deux topoï du conte et du récit d'initiation..." (oui, le pluriel de topos, ça a quand même plus d'allure que "lieux communs", non ?) ;
- "..dont le cadre d'emploi esthétique est subsumé sous un discours éthique", "...renoncement esthétique et éthique à l'iconoclasme" ;
- "le surcodage de la logique événementielle par la logique du sens, en d'autres termes, par le code herméneutique"...;
- "ces métonymes langagiers...";
- "Pemberley fonctionne en cela comme une synecdoque de la société idéale postulée par l'idéologie de la romance".
Alors que le commun des mortels avait compris que M Bennet s'était réfugié dans sa bibliothèque, Mme Bernard nous précise qu'en fait, il s'est "privé du matériau intramondin". C'est quand même autre chose !
Vous l'aurez compris, ce livre est réservé à un public très averti (ou très snob ?).
Mais quand même. N'était-il pas possible de le rendre accessible au simple lecteur ?
A noter pour finir, une affirmation assez drôle qui apparait dans la conclusion : "il serait vain de tenter de déterminer le degré d'intentionnalité de la romancière".
Mince ! Dire qu'Austen pourrait avoir manié l'herméneutique et la diégétique sans le faire exprès...
Quelle nulle !
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J'aurais préféré que ce soit un roman qui aurait très bien débuté... La nouvelle est bonne et on entre vite dans l'histoire, mais on reste sur notre faim. Il aurait fallu plus, c'était bien parti.
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Des récits du XVIIème siècle mêlant romance et histoire, sur le modèle de la Princesse de Clèves de Mme de La Fayette. Alors on y trouve des courtisans et des reines, des jeunes filles amoureuses mais devant obéir à leur père, des torrents de larme et des vertus.
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