Musset a pour mérite d’avoir créé le séducteur sanglotant, qui séduit parce qu’il pleure, et qui pleure parce qu’il séduit. Avant lui, on ne connaissait que deux races de Don Juan : Don Beauf, le bon vivant qui ripaille, étripaille et pinaille, et Don Psycho, froid, calculateur, cruel. (..) Arrive Musset qui invente, coup de génie, ce que Titiou Lecoq appelle « le connard merveilleux ». Ce qui attire la fille, ce n’est pas le connard, c’est la possibilité de le sauver, de le dé-connardiser.