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Critiques de Catherine Laborde (37)
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Trembler

Catherine LABORDE a disparu de nos écrans depuis 4 ans, car son paysage intérieur s’effrite.



Ses connexions neuronales transgressent son quotidien et la mettent en difficultés.

Son corps défaille de toute part, la trahit, son langage est déroutant, les angoisses la transperce.



Elle a la maladie de Parkinson. Le verdict est sans appel. La maladie est invasive.



Il faut composer avec, ce n’est pas mortel.



Son arme pour ne pas sombrer : écrire quoiqu’il lui en coûte, pourtant les traitements la ralentissent.



Ce récit est empreint de courage, de volonté, d’humour, d’élégance, de lucidité.



Elle invite le lecteur à l’attendre, car ses doigts sont tordus, il est difficile de pianoter sur le clavier.



Catherine LABORDE ne désarme pas, elle pense aux siens, aux aidants.



Ce livre est un cri pour la vie.

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Les chagrins ont la vie dure

Dans le train qui va de Paris à Bordeaux, une femme est assise en face d'un petit garçon seul.

Il reconnaît la dame météo (tiens tiens!)

Elle se rend sur les lieux se son enfance, à la crémation de son amour de jeunesse qui est mort de trop de cocaïne.

L'enfant va à la recherche de son père qu'il n'a jamais connu.

Elle recherche son passé, il cherche son avenir.

Ils vont passer deux jours ensemble à s'épauler l'un l'autre.

J'ai trouvé le début un peu brouillon.

En effet, une fois c'est « je », puis c'est « elle », alors qu'il s'agit de la même personne.

Je n'ai pas très bien compris, mais une fois ce désagrément passé, je suis bien entrée dans cette histoire.

Ils sont touchants ces deux personnages principaux.

Chacun avec sa quête, dépeints avec simplicité, mais avec beaucoup d'émotion et de sensibilité.

Catherine Laborde étant une « dame météo », originaire de Bordeaux, il y a une bonne part d'autobiographie dans ce roman, à laquelle elle a su mêler une fiction émouvante.

Un très agréable moment de lecture.
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Trembler

Ressenti mitigé pour ce petit livre, je salue le courage de l'auteur quant à son témoignage face à la maladie, elle y exprime ses sentiments avec émotion et lucidité, sans pathos. Mais je trouve que ce livre reste léger et aurait, à mon avis, mérité plus de profondeur littéraire.
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La douce joie d'être trompée

Je n'ai pas pu lire ce livre jusqu'au bout malgré ma curiosité sur le sujet ....sans doute pas envie d'être trompée et encore moins d'en être joyeuse !!!
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Les chagrins ont la vie dure

C'est le premier livre de Catherine Laborde que je lis et je suis agréablement surprise, je me méfie toujours des "people" qui se lancent dans l'écriture. C'est un livre délicat et touchant que nous livre tout en douceur l'auteur. Dès les premières pages la magie opère, j'ai tourné les pages avec bonheur et j'ai aimé les deux personnages un tourné vers le passé et l'autre vers le futur et de la douleur et de souffrance pour les deux.



C'est sur la thématique du passé et des blessures du passé , sur les rapports entre l'enfance et le présent, la gestion du futur. J'ai beaucoup aimé le fait que l'on ai un point de vue différent en fonction des événements ce qui donne beaucoup de relief à l'histoire. Une histoire assez simple mais efficace qui fait que l'on passe un bon moment. On comprend que le personnage principal est un double de l'auteur avec l'allusion à madame météo.



Il y a bien un écrivain derrière la présentatrice météo.



VERDICT



Une histoire émouvante, des personnages attachants, le livre parfait pour passer un petit weekend tranquille .
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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Maria del Pilar

N°480– Décembre 2010.

MARIA DEL PILAR – Catherine LABORDE – Éditions Anne Carrière.



Qu'est ce qui m'a fait ouvrir ce livre ? La notoriété télévisuelle de son auteur ? Sûrement pas ! La beauté de la femme qui apparaît sur la couverture ? Peut-être car un livre commence aussi par là ! C'est plus assurément son nom espagnol et la mention qui apparaît en filigrane sur la photo d'identité : « combattant ». Sa coiffure évoque les années 40 quand, en France, il y avait la guerre. On a un peu trop vite oublié le rôle qu'ont joué les Espagnols, qui étaient le plus souvent républicains, dans ce conflit. Ils ont choisi d'aider notre pays qui les avait pourtant bien mal accueillis, ils ont choisi, le plus souvent dans l'ombre, de combattre ainsi contre le fascisme, comme ils l'avaient fait, chez eux, pendant le conflit sanglant de la « guerre civile ». Nous leur devons beaucoup et c'est sûrement cela qui m'a fait ouvrir ce livre !



Ce n'est pas un roman, où si peu [Ce livre ne comporte sur la couverture aucune mention de ce genre, mais une telle démarche laisse toujours une place à l'imaginaire]. La présentation sous forme de journal semble, dans sa première partie, indiquer un document brut retrouvé longtemps après et qui narre dans un style anecdotique une histoire simple, peut-être un peu enjolivée, mais peu importe. C'est une histoire d'amour comme il y en a tant, sans doute, mais celle-là se passe en temps de guerre. Maria est couturière à Tarbes, membre d'un réseau de Résistance. Irène est son nom de guerre et elle est Espagnole. Elle est amoureuse de Charles, lorrain et également chef de ce réseau. Elle est à ses côtés pendant la durée de la guerre, ils s'aiment mais, peu avant la Libération, il disparaît, probablement arrêté. De Tarbes à Paris elle le recherche, pendant un an, glanant d'improbables nouvelles, lui écrivant des lettres que, faute d'adresse, elle garde et range dans une valise en attendant son retour. Il aurait été fait prisonnier par les Allemands, serait dans un camp... Elle l'attend, avec pour soutien des nouvelles rares, hypothétiques et parcimonieuses, avec aussi le risque de ne pas le reconnaître à son retour. Elle n'a de lui que de rares photos, les épreuves meurtrissent les visages et les corps. Il se peut aussi qu'il l'ait oubliée, qu'il soit vivant, mais ailleurs, avec une autre...



A la Libération, ceux qui étaient partis rentrent, mais immanquablement il y a des absents, et Charles est de ceux-là. Il est à Buchenwald, mais il est prisonnier de guerre, officier britannique, en principe protégé par la Convention de Genève. Il ne fait pas partie des déportés, gazés et passés au crématoire. Les premiers camps sont libérés mais Charles reste absent et les nouvelles sont contradictoires, tissant l'espoir et l'angoisse. Pour Maria la paix ne sera pas joyeuse ! Puis en ce printemps 1945, quand la nature renaît, elle apprend la mort de Charles, peu de temps avant. Le journal s'arrête là.



En 1947 Maria épouse Robert, rescapé d'un oflag. Sans jamais oublier Charles, malgré les larmes et la blessure, elle fonde avec lui famille, sans rien lui cacher de sa vie d'avant. Et cet homme « tombe fou amoureux d'une femme qui pleure, plus fou d'amour sans doute que si elle n'avait pas pleuré ».



Dans la deuxième partie du livre, Catherine Laborde, qui jusque là était restée un peu en retrait, choisit donc de parler de sa mère qui avait elle-même rédigé en 1972 un cahier où elle évoque cette jeunesse de guerre, endeuillée par la mort de l'homme dont elle était éperdument amoureuse. Pour elle, l'écriture est un exorcisme autant qu'un témoignage qui dormait depuis longtemps dans un repli de sa mémoire... Pour ne pas le perdre, pour ses enfants, pour elle aussi qui avait un peu tendance à se complaire dans un passé révolu, intense et peut-être trop lourd, elle rédige naïvement ses souvenirs, ses espoirs. Ce genre de tentative intimiste tombe rarement au bon moment d'autant que le silence et le non-dit prennent le pas sur la confidence. Alors on le remet à plus tard, puis la vie continue... et s'arrête!



Parce qu'elle reçoit par hasard une lettre qui évoque cette période, l'auteur fait le chemin à l'envers, aidée de quelques photos, quelques témoignages... Entre crainte et vertige, elle va au devant de la famille de Charles, héros de la Résistance et dont une rue de Sarreguemines porte le nom. Elle découvre l'existence de sa parentèle, à la fois discrète et admirative pour cette histoire d'amour avec Maria que personne n'a oubliée, apprend la trahison et les circonstances de sa mort.



C'est un livre plein de sensibilité, d'émotion communicative, un hommage aussi à cette femme, à son amour devenu impossible pour un homme à cause de la guerre, du danger et finalement de la mort. C'est un témoignage bouleversant sur les chemins de la vie, du destin, sur la grandeur des hommes, sur le hasard qui fait se rencontrer les gens et sur la volonté de faire prévaloir la vie, sur la force de l'écriture qui gomme l'oubli...



Pour des raisons personnelles, j'ai lu ce livre avec passion et émotion. Je ne le regrette pas !



©Hervé GAUTIER – Décembre 2010.http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Trembler

Si je salue le courage moral et physique, de l'auteur, d'avoir mené à bien l'écriture de ce livre, je dois avouer que ni le fond ni la forme ne m'ont convaincue.



c'est pas bien de critiquer quelqu'un qui souffre. Mais voilà, moi j'ai aussi la maladie de Parkinson, donc j'ai le droit ;) ;) ;)



Non, honnêtement, je m'y retrouve peu. Il est vrai que, comme dit très justement Catherine Laborde, chaque malade évolue différemment. Mais je pense - et je pense que c'est ce qui m'a le plus énervée, non, fâchée, c'est que beaucoup des symptômes décrits sont plus dus à la maladie à corps de lewy qu'a Parkinson. Or, au moins au début, l'assimilation à la maladie de Parkinson est totale.

Et apres, on s'étonne que des gens comme moi (diagnostiquée a 42 ans) cachent leur maladie pour ne pas perdre leur boulot. Parce que pour beaucoup, Parkinson = alzheimer. Et ce n'est pas ce livre qui va faire changer les mentalités.



Quant à la forme ... Les interpellations des "chers lecteurs" à tout bout de champ, les coquetteries "litteraires" de l'orthographe changeante de Parkinson, les digressions pseudo romantiques m'ont rendue nerveuse, et m'ont empêchée d'entrer dans le livre.





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Trembler

Très beau témoignage en toute simplicité. Mon père étant atteint du même mal, j'ai hésité à lire mais son témoignage à la télé m'a ému donc j'ai voulu aller plus loin. Elle décrit la maladie sans pathos. Elle passe en revue le corps et l'esprit et cite ainsi sa qualité de vie affectée. J'ai retrouvé beaucoup de choses en commun avec mon père. J'ai été choqué par le choix des médecins de lui conseiller de cacher sa maladie. Est ce que c'était dû au fait qu'elle était toujours en activité? En tous les cas, belle écriture même si elle explique qu'elle cherche ses mots et sans rien cacher, elle montre ses trous de mémoire lorsqu'elle utilise un mot à la place d'un autre. Je recommande ce livre pour en savoir plus sur les symptômes sans rentrer dans le mélodrame.
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Les chagrins ont la vie dure

Catherine Laborde, la dame météo de TF1, également écrivaine à ses heures perdues, nous dévoile, dans Les chagrins ont la vie dure un petit bout de sa personnalité et de sa vie. Entre réalité et fiction, laissez-vous embarquer dans la sphère intime de la "dame météo".



Dans un train en partance pour Bordeaux, notre protagoniste éponyme, la très célèbre Catherine Laborde se retrouve assise face à un petit garçon. Catherine part à Bordeaux pour revivre des moments de sa vie passée. En effet, elle est née et à vécue à Bordeaux une grande partie de sa vie. Elle y retourne désormais pour participer à l'enterrement d'un ancien ami et amant, Claude, tout en essayant de faire le deuil d'une vie passée. Le jeune garçon, nommé Paul, se retrouve dans ce train pour aller chercher son papa, qu'il n'a jamais vraiment connu. Sa mère refusant obstinément de parler de lui, il va faire le choix de fuguer pour aller au-devant de son futur.



A la télévision, nous pouvions admirer une Catherine Laborde chétive, menue et délicate dans ses gestes et son timbre de voix. Eh bien, sachez que son style d'écriture correspond parfaitement avec sa personne. Ses écrits sont d'une douceur sans pareil. Que ce soient dans des sujets douloureux, lors de l'évocation de certains souvenirs sombres ou tristes, la douceur de sa plume arrive toujours à apaiser les choses.

Un style d'écriture qui m'a vaguement fait rappeler celui de Gilles Paris ; ces deux auteurs se ressemblent dans leur façon d'écrire, du fait de placer un univers enfantin, des mots doux et délicats pour illustrer des sujets plus profonds. C'est quelque chose que j'aime énormément !



Les deux personnages sont très touchants. L'une est en quête d'un passé perdu. L'autre recherche un futur potentiel. Malgré qu'ils ne se connaissent pas et que tout les séparent, ils vont se soutenir dans leur quête respective et vont parvenir, ensemble, à affronter ces moments difficiles de leur vie. C'est beau et c'est terriblement touchant.



Il y a certains aspects autobiographiques dans ce livre ; Catherine Laborde garde son nom et son métier de présentatrice météo ; elle garde quelques traits de sa vie, comme son lieu de naissance, ses relations amicales et amoureuses, sa passion pour le théâtre, etc. Mais l'histoire reste quand même largement fictionnelle.



L'histoire oscille entre passé et futur, nostalgie et avenir. Deux protagonistes que tout oppose vont parcourir un bout de chemin important de leur vie ensemble. Une écriture douce et poétique, dans laquelle s'est glissée quelques éléments autobiographiques sur Catherine Laborde. Laissez-vous bercer par ce joli roman...


Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Trembler

Le récit de vie, et le témoignage de malades en particulier, est un genre littéraire qui m'intéresse au plus haut point. C'est la seule raison (je n'étais pas une fan de la miss Météo de TF1) pour laquelle j'ai acheté ce livre puisqu'il devait traiter a priori de la Maladie de Parkinson dont je ne connais que très peu de choses (et que, moi aussi, j'ai tendance à confondre avec Alzheimer).

Comme dirait l'autre "il a le mérite d'exister", et il a le mérite de donner à voir (à comprendre ? j'en doute) le ressenti de l'auteure (qui est une personne connue, gage de plus grande sensibilisation ??? ) face à l'inéluctable avancée de cette maladie chronique invalidante dont on ne guérit pas, mais dont on ne meurt pas non plus.

Sauf qu'il présente quelques écueils sans doute lié au fait qu'il a été écrit entre 2014 et 2018 (publié en 2018) :

1/ C. Laborde évoque le fait qu'elle est atteinte en fait de 2 maladies : Parkinson et la maladie à corps de Lewy. du coup, on a du mal à comprendre les symptômes qui relèvent de l'une ou de l'autre. Vous me direz, cela ne change pas grand chose à la description qui est faite de ceux-ci, sauf qu'elle semble s'être donné comme mission de témoigner auprès du grand public pour faire connaître la maladie et le vécu des malades

2/ Elle évoque l'origine auto-immune de ces deux maladies... Or, il semble qu'en l'état de la science, celle-ci soit aujourd'hui écartée.

3/ On comprend que sa maman est décédée de la maladie d'Alzheimer. du coup, elle ne dit rien de la possible conséquence héréditaire.

4/ C'est moyennement intéressant (ouf, la l'évocation des différentes parties du corps), tant elle passe du coq à l'âne (c'est sans doute inhérent à sa maladie, mais...). J'aurais aimé avoir des descriptions plus précises, des affirmations plus documentées (évoquant la hanche : "tout est sans doute parti de là, de cet os"). J'ai toutefois apprécié la façon poétique d'évoquer la bave des malades.

5/ La lourdeur des différentes orthographes pour Parkinson (cela se veut une vengeance comique, mais ce n'est que lourd).



Les passages qui m'ont le plus intéressée : celui de l'annonce du diagnostic (dont on verra qu'il sera par la suite complété). Cela semble si simple (mais peut-être a-t-elle eu la chance étant connue d'avoir accès à un professeur éminent). Dans la réalité, on sait que les malades vivent un temps d'errance diagnostique considérable ; l'évocation des "pertes de mémoire" ; les questions de regard (le sien vis-à-vis d'elle, des autres vis-à-vis des malades) ainsi que le rôle des aidants.



Je pense que les citations positives et "alléchantes" des journaux Télérama, le Parisien, Pèlerin et Gala présentes en courvertures sont surfaites de la part de journalistes qui rendent ainsi service à une ancienne consoeur. J'ai conscience d'être dure en écrivant cela, mais cela fait une vingtaine d'année que je travaille dans l'environnement du handicap et de la maladie rare, que je lis des témoignages de malades, donc, il me semble avoir le recul pour l'apprécier à sa juste valeur.



Après, je comprends aussi que cette volonté de laisser une trace écrite de son vécu à un instant T de sa vie avec la maladie (les maladies en fait) à une vraie valeur à ses yeux et aux yeux de ses proches. Et j'ose espérer que l'écriture de ce livre (et la promotion qu'elle en aura fait par la suite) lui auront procuré une certaine catharsis de nature à l'apaiser dans ses angoisses qui sont bien réelles, même si évoquées ici avec une certaine pudeur.



Donc, mon conseil : ne vous arrêtez pas à ce seul témoignage si vous voulez en savoir plus sur Parkinson et la maladie à corps de Lewy. Cherchez sur Internet les sites des associations de patients représentatives.







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Trembler

Un témoignage qui nous permet d'approcher une de ces terribles maladies invalidantes qui peuvent vous rattraper au galop à un âge plus ou moins avancé. Catherine Laborde, comme bien d'autre est diagnostiquée un jour " "parkingsonnienne"( je me permets de jouer de ce mot, comme elle le fait tout au long de ce livre). Elle exprime à la fois déni, révolte, puis acceptation, combat quotidien ... Elle joue un peu sur le mode dérision, mais...

Parallèlement , j'ai lu le témoignage- plus confidentiel- d'un ami que j'ai un peu perdu de vue, et je dois dire qu'il présente sa maladie d'un point de vue clinique beaucoup plus précis, et, quelque part d'une approche beaucoup plus agréable.
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Amour malade

Après avoir vu une interview à la télé pour la sortie de leur livre, je me suis précipitée pour le découvrir tellement leur témoignage était fort, emprunt d'amour mais aussi d'empathie et, disons-le, d'énervement épisodiques.



Catherine Laborde est Notre Miss Météo dont la voix fluette a envahi les écrans il y a des décennies. Elle dû se retirer il y a peu de TF1, une retraite programmée mais douloureuse. Son mari, Thomas Stern, écrivain, est son pilier. La vie les a rapproché, séparé puis les a fait renouer autour d'un mariage d'amour intense. Mais c'était sans compter sur la maladie qui un jour s'est infiltrée entre eux: la démence à corps de Lewy, aucun traitement, neurodégénérative... aucun espoir possible d'un inversement de la situation.

[Pour en savoir plus voici un lien très intéressant: La démence à corps de Lewy)].



Ici, le couple souhaitait parler de leur vie, déposer leurs pensées, car c'est de plus compliqué de le faire, celle de Catherine s'effiloche, les ressentiments arrivent de part et d'autre. Ils parlent donc à 4 mains, chacun un chapitre, l'un répondant à l'autre, afin d'apaiser leurs tourments, et de permettre aux mots de faire vivre cet amour qu'ils ont en eux, pour eux.



Thomas Stern est passé de jeune retraité qui le vivait assez mal à celui d'Aidant, celui qu'on ne nomme pas, qui n'existe pas vraiment mais dont la souffrance est intérieure. Voir celle qu'on aime perdre sa pensée, son intellect, ses repères, avoir des hallucinations, des peurs de tomber, des crises de démence la nuit (même dans son sommeil, avec une voix différente), a de quoi chambouler toute une vie, se demander comment va être demain, puis l'après.



Magnifique que leurs échanges, rien n'est tabou, ils sont sincères, touchants. Un hymne à la vie, à l'amour qui diffère de celui d'avant, à un quotidien rude et éprouvant.



Enjoy!
Lien : http://saginlibrio.over-blog..
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Trembler

J’ai lu ces 156 pages en deux jours et sans trembler.



Les lecteurs-voyeurs pourront circuler vite : aucun pathos ne dégouline de cet ouvrage.



C’est avant tout un récit de vie dans lequel l’auteur use de subterfuges stylistiques pour essayer de faire comprendre à son lecteur certains de ses symptômes.



Il me semble que Parkinson est le parent pauvre d’Alzheimer : pour beaucoup la maladie se résume à des tremblements…certes, mais pas que… j’aurai aimé que les bénéfices de ce livre aillent à une association qui lutte dans le sillage de cette maladie…mon père souffrait de cette maladie et sa famille entière a été emportée dans ce tourbillon.

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Les chagrins ont la vie dure

Je n'ai pas accroché à cette histoire...

J'ai eu du mal à lire jusqu’au bout.

L'histoire de l'enfant et de l'adulte défilent en parallèle. Celle de l'enfant m'a intéressée, je n'ai pas compris l'autre... Est-ce parce que Catherine Laborde n'a voulu se livrer qu'à demi ?

Peut-être que ce n'est qu'une question de moment mal choisi...

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Les chagrins ont la vie dure

Ce roman est à l'image de son auteur, tout en sensibilité, douceur et ce petit quelque chose qu'on pourrait appeler un petit grain de folie...

Catherine rencontre Paul dans le train, elle c'est "la dame de la météo" comme dit Paul et lui c'est un jeune enfant en fugue en quête de père. Ils vont s'apprivoiser, se soutenir l'un, l'autre face à la solitude, la nostalgie, le manque et l'absence.

Un joli roman réconfortant malgré tout.

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Les chagrins ont la vie dure

A bord d’un train pour Bordeaux, un petit garçon parti retrouver son père qu’il ne connait pas, croise une femme qui retourne dans sa ville natale pour les funérailles de son amour de jeunesse. Elle veut venir en aide à cet enfant mais peut être que finalement, c’est lui qui va l’aider.

Histoire douce, touchante, émouvante. Le récit capte très rapidement l’intérêt du lecteur. L’alternance des récits courts de la femme avec ses émotions, réflexions et celui de l’enfant plus naïf apporte du dynamisme à l’ensemble. Catherine Laborde nous dit qu’il ne s’agit pas d’un roman mais on peut s’interroger sur sa part d’elle-même investie dans le personnage de la femme, on retrouve quelques éléments de sa vie (jeunesse à Bordeaux, souhait de faire une carrière de comédienne, elle exerce le métier de présentatrice météo, le petit garçon le surnomme « La météo »)

Un très bon/beau moment de lecture

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Trembler



« Je suis fini » écrivit Maupassant dans un bref moment de lucidité, sur la fin. Nietzsche et Montaigne (j’y reviendrai justement) ont aussi écrit leurs souffrances.

L’auteur aussi semble finie. Ancienne femme météo, cultivée et déjà auteur d’auto fiction par le passé (« La douce joie d’être trompée », témoignage pas mauvais - bien que peu littéraire - en ce qu’il remettait totalement et délicieusement en cause la morale commune sur la fidélité dans le couple), Catherine Laborde doit à présent subir une étape inattendue : la perte lente et angoissante de ses fonctions cognitives et motrices. Elle est alors encore assez lucide pour s’épier, s’étudier, s’analyser et s’observer se décrépir doucement, comme une pente douce mais régulière, inexorable.

Très tôt elle précise que son éditeur lui a demandé de ne pas trop parler de la mort pour ne pas effrayer le lecteur. Peut-être également de ne pas dire totalement l’angoisse, l’agacement, la peur, la colère, le sentiment d’injustice. Voilà comment le tout est biaisé avant même le commencement. C’est donc une sorte de commande, un livre écrit non de manière parfaitement spontanée, du moins fort personnelle : on lui a donné des « conseils » (instructions, obligations, interdictions). C’est épuré, lavé du surplus de sincérités au gel hydroalcoolique. Tout est biaisé dès le démarrage. Alors comment prendre ce ton léger, ces pointes d’humour, cette autodérision ? Sincérité ou édulcoration ?

C’est environ propre à défaut d’être vrai. Propre à défaut d’être de la littérature. On sent la femme instruite et qui sait faire de jolies tournures et s’exprimer par écrit. Pas plus ni moins. Le tout est certes élégant, soigné, propret. Comme un bon devoir, décoré de coquetteries faciles. N’est-ce pas un bon devoir, au fond ? Une copie à rendre à son éditeur ?

Ça n’est pas de la littérature, c’est à peine un témoignage non plus en ce qu’il est corrompu par l’éditeur comme je l’ai dit. Une auto fiction encore ?

Pas trop de pathos cependant. Et même : ce serait presque un élan de vie (insincère ?), un « feel good ». Aucun style donc, à part cette sorte d’élégance mondaine, ces références à Montaigne qui l’aide dans les moments où elle défaille (s’appuyer sur Montaigne et écrire … ça ?). D’ailleurs elle visite la maison de Montaigne. N’a-t-on pas mieux à faire lorsqu’il nous reste si peu de temps avant de s’accomplir, avant d’écrire ses dernières lignes en toute lucidité et maîtrise de l’usage de ses mains ? Quelle étrangeté ! C’est environ une autre mondanité cette visite. D’ailleurs elle le reconnaît à peu près, se trouve assez ridicule de se sentir plus en phase avec lui sur ses terres.

Peu de littérature, pas non plus de genre littéraire défini ni de réelle franchise. Que reste-t-il alors ? Presque rien. C’est un vide. Un journal d’une sorte de néant. La petite histoire toute banale d’une femme intelligente atteinte d’une maladie dégénérative et qui raconte l’annonce, le deuil de sa santé, son quotidien de malade, et qui crie presque à la joie de vivre finalement. Sur commande.

Parfois, malgré tout, de beaux élans. Premièrement cette discipline d’écriture quotidienne, qui devient de plus en plus dure à tenir. Écrire quoi qu’il en coûte.

Mais écrire pour qui et pour quoi ? Même la description des symptômes n’est pas précise, même ses conversations avec les médecins ne sont pas tant mentionnées, ou alors bâclées. Quel intérêt d’écrire un livre sur une maladie sans creuser méticuleusement, sans regarder la maladie sous tous ses aspects ? Non, on tourne en rond, autour d’anecdotes et de vagues sentiments épurés, de situations cocasses et de ton léger. On tourne autour d’elle sans entrer vraiment dans le cœur de ce qui aurait été intéressant. C’est comme un carrousel : c’est à peu près beau mais ça n’a pas de but, pas de ligne de départ ou d’arrivée. Et c’est vite ennuyant à regarder.
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Trembler

C'est un témoignage sincère d'une dame de la télévision sur la maladie de Parkinson. Elle nous la décrit sans pathos.

Elle ne nous cache pas ses trous de mémoire. Parfois elle utilise un mot à la place d'un autre et c'est resté tel quel dans son récit juste souligné par un astérisque .

J'ai été touchée par son combat quotidien mais je suis un peu mitigée quant à la forme et certaines tournures de phrases.
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Trembler

les livres témoignages sont de vraies richesses, d'abord pour celui qui l'écrit parce que ça permet d'extérioriser des souffrances et par-là les atténuer un peu. Mais ils apportent beaucoup à ceux qui connaissent les mêmes pathologies et à ceux qui ont besoin de connaître des récits vécus et pas des romans. Bien plus que de voyeurisme, il faut parler de compassion et d'empathie. Ce livre, avec "JE SUIS NE TROIS FOIS" et "L'ETRANGE ET DROLATIQUE VOYAGE DE MA MERE EN AMNESIE" s'inscrit dans le tiercé gagnant des livres témoignages de 2018.
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Si tu ne m'aimes pas, je t'aime

Un livre pour le moins étonnant, voire dérangeant. En tout les cas, j'ai trouvé que Catherine Laborde a bien du courage pour aimer un tel homme. On dit que souvent dans l'amour, l'un aime plus que l'autre. Pour le coup, j'ai trouvé que cela se vérifiait et qu'en même temps, Thomas Stern se comporte de manière égoîste avec celle qu'il dit aimer.
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