Catherine Larochelle est diplômée du Conservatoire d’art dramatique de Québec. Si vous la cherchez, vous avez des chances de la trouver sur les planches d’un théâtre, peut-être sur un écran de cinéma, dans votre télévision, dans un café, en train d’écrire sur un napperon, ou dans un parc, parmi les pigeons et les enfants. J’irai déterrer mon père est son premier roman.
Un jeu de cartes entre les mains, je regarde l’objectif, l’air de dire à ma tante Nicole : « Voyons donc, maudite épaisse ! Ce n’est pas le moment de me photographier ! » Je suis dans l’appartement de mon père, sans mon père dedans. Son absence prend toute la place.
— Tu te bases sur quoi pour me dire ça ? Je te vois deux fois par année ! Tu ne me connais pas ! Crois-tu que les dizaines de milliers de personnes qui sont mortes d’un cancer au pays cette année n’ont pas ASSEZ voulu guérir de leur maladie ? Penses-tu qu’elles sont responsables de l’invasion de leurs métastases, que les miraculés sont choisis en fonction de leur mérite, que je peux me rétablir simplement avec de la volonté, de la combativité et du jus de citron ?