Découvrez le best-seller de Catherine Robertson, lauréat du Nelson Public Library Award !
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Un jour, j’ai trouvé un livre sur les fées à la bibliothèque. Les dessins étaient magnifiques, sauf que la plupart des créatures n’étaient pas mignonnes et habillées de fleurs… Elles étaient laides et méchantes, et elles ne voulaient que nous pincer, nous griffer, ou nous faire mal. — Ces créatures ont été inventées pour donner un sens aux petites déceptions de la vie, les échecs, les frustrations. Pourquoi ce lait a-t-il tourné si vite ? Pourquoi mon enfant a-t-il les cheveux noirs et non pas blonds ? Qui a mangé le dernier morceau de pain ? Ce sont sûrement les fées ou les lutins. Ça ne peut pas être, tout simplement. — Et j’imagine que Dieu a été inventé pour expliquer les grandes déceptions de la vie ? Il la regarda de ses yeux sombres comme de la tourbe, où le soleil du matin jetait des reflets dorés. — Vous n’êtes pas quelqu’un d’ordinaire, vous savez ? déclara-t-il. Cadi
... April cueillit une fleur fine comme du papier et la tourna délicatement entre ses doigts. Elle se rappelait les vers d'un poème écrit durant la Première Guerre mondiale : Si vous trahissez notre confiance, nous qui mourrons, nous ne dormirons pas, même si les coquelicots croissent dans les champs de Flandres ...
— La nature est cruelle, vous voulez dire ? »
Il secoua la tête. « Non. Les êtres humains sont cruels. Seuls les humains font souffrir par vengeance, pour s'assurer un pouvoir ou éprouver du plaisir. La nature tue pour rester en vie. Il n'y a ni bien ni mal là-dedans.
— Vous partez ?
Elle ne vit aucun mouvement, mais il dû rappeler le chien car celui-ci se détourna et le rejoignit aussitôt.
« Oui, je rentre chez moi. »
À nouveau, il inclina la tête comme font les oiseaux. Le chien émit un petit jappement. April eut l'étrange impression que tous les arbres se penchaient vers eux pour tendre l'oreille.
« Chez soi, dit-il, c'est l'endroit où le destin vous a conduit. »
Les secrets importants, pensait James, étaient ceux qu'on ne partageait pas. Jamais, avec personne. Ces pensées, ces envies, ces désirs si sombres qu'on devait les garder enfermés, car, si on les exprimait à voix haute, tout le monde reculerait avec horreur.
Qu’est-ce qui me dit que je peux vous faire confiance ? lança-t-elle. Loin de paraître offensé, il la considéra d’un air songeur. — Vous vous faites confiance à vous-même ? — Ce n’est pas une réponse ! — Si. Votre jugement vaut bien celui de n’importe qui, à condition que vous sachiez écouter votre cœur. Vos tripes, votre instinct.
— La loi est une invention. Créée parce que les gens ont besoin de croire que les mauvaises actions seront toujours punies. La religion, aussi, a été inventée pour la même raison. La loi et les représailles divines. Pour avoir quelqu'un à accuser quand ça va mal. Pour se rassurer en sachant que quelqu'un paiera.
« Je connais beaucoup de gens qui choisissent de ne montrer au monde qu'un seul aspect d'eux-mêmes. Ils cachent ce qu'ils ont à l'intérieur derrière une façade extérieure. Pas toujours pour tromper les autres, uniquement pour les tenir à distance, les décourager. Mais notre véritable personne intérieure se trahit toujours. Un bref regard, une seconde où la garde est baissée ... S'il y a un diable en nous, inévitablement, il finira par sortir. Et s'il y a un artiste en nous, un être aimant, créatif et joyeux, celui-là non plus ne pourra pas rester emprisonné. »
Oran avait fait un brin de toilette, mais il ne payait vraiment pas de mine dans ses vieux habits élimés. April songea qu'elle ne valait guère mieux. L'aveugle conduisait le borgne ... En termes vestimentaires, ils formaient une belle paire tous les deux.
Je connais beaucoup de gens qui choisissent de ne montrer au monde qu'un seul aspect d'eux-mêmes. Ils cachent ce qu'ils ont à l'intérieur derrière une façade extérieure. Pas toujours pour tromper les autres, uniquement pour les tenir à distance, les décourager. Mais notre véritable personne intérieure se trahit toujours. Un bref regard, une seconde où la garde est baissée... S'il y a un diable en nous, inévitablement, il finira par sortir. Et s'il y a un artiste en nous, un être aimant, créatif et joyeux, celui-là non plus ne pourra pas rester emprisonné.