Catherine Zarcate

En Égypte antique, les paroles sont magiques, performatives. Grâce à l'art du conte, Catherine Zarcate recrée donc ce monde ancien, en se plaçant sous les signes de l'écriture et de la sagesse, qui sont les domaines de Thot. Ce dieu joue un rôle crucial dans la cosmogonie égyptienne, puisqu'il y amende à sa façon un décret du roi des dieux, Rê, afin que la séparation forcée de la Terre (Geb) et du Ciel (Nout, son épouse) puisse être fertile et donner naissance aux deux autres grands couples du panthéon égyptien : Isis et Osiris, ainsi que Nepthys et Seth. Cet accouchement symbolique du monde grâce à la connaissance personnifiée par Thot reflète l'importance de savoir (se) raconter le monde. Mais le monde doit tout autant à Seth, incarnation de la force cruelle et aride du désert, qui défend chaque nuit de son harpon la barque du dieu solaire Rê quand celle-ci s'enfonce dans le monde d'en-dessous et se frotte au chaos lui-même, à savoir le serpent Apophis. Ce mythe montre que rien n'est tenu pour acquis et que chaque jour nouveau est une renaissance miraculeuse, à laquelle même les plus méchants peuvent contribuer. Mais c'est le sens de la justice (Maât) qui prévaut par-dessus tout dans la mythologie égyptienne : les morts dont le coeur pèse plus lourd qu'une plume d'autruche sont dévorés, et le fratricide Seth ne peut imposer son autorité aux autres dieux, même via le népotisme d'un Rê reconnaissant.



Au fil des récits, Catherine Zarcate distille un maximum d'informations et d'anecdotes sur les croyances des anciens égyptiens. Ce travail d'ornementation la pousse à proposer une fin à un récit incomplet, proche du mythe d'Oedipe, mais où les formules de la conteuse parviennent à conjurer le mauvais sort, affirmant la prééminence de la magie des mots (celle de Toth) sur les visions de l'oracle. La mythologie égyptienne continue ainsi sa vie propre à travers les mots de ceux qui l'évoquent.

Cette collection me plaît beaucoup. Ce livre-ci contient des histoires désopilantes et pleines de malice que vous allez dévorer avec ou sans dent!

Un recueil de conte, qui parle de sagesse et de courage.

il y a peu d'illustrations, et au final le livre paraît long pour l'enfant mais il a aussi à la fin l'ivresse d'avoir lu un "vrai" livre tout en entier.

Idéal pour une «lecture offerte» (lue à voix haute) aux enfants. Les miens sont grands, 10 et 12 ans mais ils apprécient toujours. Cet ouvrage nous fait découvrir trois contes du vampire, au milieu de l'histoire de base du Roi et du cadavre. Cette façon d'amener les histoires comme des poupées russes est un régal, on attend la fin avec encore plus d'impatience. Merci aux nombreux Indiens et Indiennes qui ont transmis ces contes de bouche à oreille pour en arriver à ce joli livre, dont la mise en page est un régal pour le lecteur. La taille des mots suit les actions et peut être un guide à la lecture comme une partition. Les dessins, qui ressemblent à des gravures sont sobres et laissent deviner les moments clés.

Une belle découverte.

Au tout début de ce recueil, j'ai été perturbé par l'écriture de l'auteure. Je me suis imaginée lire les premiers termes à un enfant et en tant qu'enfant : certains vocabulaires sont-ils réellement adéquats ? Est ce que je me vois m'arrêter et expliquer aux enfants les termes "compliqués" qui s'enchaînent sur un seul paragraphe ? Très surprise, j'ai laissé sa chance à ce recueil car les morales de chaque conte m'ont plu (voir les citations =). Au fur et à mesure, la lecture se fait plus fluide et moins "subtile" aux yeux et aux oreilles des petits et j'ai donc trouvé cela bien plus plaisant.

Les démons prennent le pouvoir en Inde, à leur tête, Kamsa monte sur le trône. Pour les combattre, Vishnou, le dieu suprême, décide de se créer un avatar pour naître parmi les Hommes et les sauver du mal. Krishna sera le huitième enfant de Dévaki et Vasudéva. En l'apprenant, le roi démoniaque, laisse la vie sauve à la princesse à la seule condition qu'elle lui remette ses futurs enfants. Mais Vishnou n'a pas dit son dernier mot et à sa naissance, l'Avatar sera sauvé et mis à l'abri afin qu'il puisse à son tour délivrer les Hommes du règne de Kamsa le moment venu...



L'incarnation de Vishnou grandit non sans laisser des traces de son passage parmi les Hommes. Des messages, comme des morales d'une fable. Chaque obstacle, rencontré sous la forme d'un démon, apporte son lot de réflexions et accompagne la jeunesse de Krishna et son évolution jusqu'au combat final...



A la manière d'un conte, l'auteure partage une légende indienne, un mythe millénaire plein de sagesses. Elle le fait avec humour et dynamisme grâce à des chapitres courts, richement illustrés et donc très abordables pour le jeune public visé. Un texte que l'on s'imagine tout de suite lu à voix haute, jouer pour un public. Et pour celles et ceux qui voudraient en savoir plus sur ce mythe, des notes de l'auteure vous aideront à trouver tout un tas d'informations supplémentaires. Kilim, une nouvelle collection qui a tout ce qu'il faut pour plaire...





Au fait, c'est quoi un kilim?

Le kilim est un tapis brodé que l'on trouve aussi bien dans le Proche-Orient, dans le Caucase, qu'en Asie centrale, et qui a vu le jour il y a près de 10 000 ans. Ses motifs diffèrent selon les tribus et constituent une forme d'écriture symbolique qui représente leur identité. Tissage de la mémoire des peuples à travers le monde, patrimoine de l'humanité... les kilims ont traversé les frontières et les siècles, tout comme les histoires de cette collection.





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Pour les enfants d'aujourd'hui, l'avatar est l'image qui représente leur identité sur les réseaux sociaux.



C'est ici le subterfuge trouvé par Vishnou pour se rendre sur Terre et tuer, par son amour, tous les démons qui y prospèrent.



Un bon livre d'action qui offre des épreuves et ressemble à un conte. A chaque démon le dieu va donner une réponse appropriée.



Des hsitoires qui visent à nous faire réfléchir et à acquérir plus de sagesse.



Le lecteur s'amuse à deviner la fin des chapitres...



Enfin l'auteur nous offre en annexe de nous éclairer sur le sens philosophique et tellement humain de ce conte venu d'Inde.



A lire !

Un buffle vivait dans l'eau. Un petit oiseau jaune chantait, perché sur sa corne gauche. Un jour, un homme vint au bord de l'eau et invita le buffle à venir travailler avec lui. Au temps de la récolte, l'oiseau se mit à picorer les grains. Mais l'homme n'accepte pas...



Sur une oeuvre originale de Catherine Zarcate, ce joli conte de sagesse (avec un texte simple, qui évoque des notions de solidarité, de partage, de justice, de réflexion sur nos habitudes), avec des illustrations en peinture qui sont magnifiques, est une pure merveille.



Les images (ou plutôt les oeuvres de peinture), toujours présents sur une double page, permettent de montrer combien la Nature dont nous dépendons tous peut parfois être difficile, mais combien elle peut engendrer de belles choses, et de beaux échanges, comme cette solidarité !



Un conte de sagesse à lire et faire lire !

Les images prennent ici tout l’espace et reflètent, avec un brin d’exotisme, une nature dure et exigeante, mais qui sait offrir ce qu’elle a de plus beau.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..

Le plus merveilleux des contes moyen-orientaux ! Un bijou

Adaptation de l'histoire du Vizir Caverscha, ce petit conte est une perle qui possède tous les ingrédients pour ravir les enfants et les adultes.



Une réflexion sur la chance et la malchance, et surtout que la vie est faite de hauts et de bas, et que c'est très bien comme ça.

Lorsque sa bague, joyau inestimable, glisse de son doigt au hammam, mais reste à la surface au lieu de couler, le Grand Vizir court aussitôt jusque chez lui et demande à sa famille de partir se mettre à l’abri. Huit jours plus tard, le roi le jette en prison pour haute trahison. Pendant sept ans, dans son cachot, le vizir rêve d’un loukoum à la pistache. Le jour où on le lui apporte enfin, un rat se rue dessus, fait un roulé-boulé dedans et l’écrabouille jusqu’à le rendre immonde. Pourtant, au lieu de désespérer, le visage du Grand Vizir s’éclaire : il rappelle aussitôt les siens. Huit jours plus tard, il est libéré. À ceux qui se demandent comment le Grand Vizir a pu prévoir par deux fois ce qui l’attendait, les sages d’Orient répondent : En écoutant cette histoire, tu peux entendre que quand tu es en haut, tu n’y resteras pas toujours, et que, quand tu es en bas, tu n’y resteras pas toujours non plus !



Mon avis :



Un conte philosophique pour découvrir que la vie est faite de hauts et de bas, et qu'il faut toujours garder espoir !
Lien : http://capocapesdoc.over-blo..

J'ai aimé ce livre quant il dit qu'il n'y avait rien de pire que ce qu'il a fait. Et quand la chambre où il était "puait la pisse et avait des cafards".

Très beau conte revisité par la talentueuse conteuse Catherine Zarcate.

Ce conte sera également apprécié des enfants par son humour truculent . Ah , la comparaison du loukoum à la pistache avec les murs de la prison , les crottes de rat qui font penser aux pistaches ....

Un conte de sagesse qui nous montre que l'espoir doit toujours être présent même dans les moments les plus durs.

Le loukoum à la pistache ... Voilà un titre qui m'a fait rêver ! Plein de promesses de gourmandise et d'ambiance envoûtante à l'orientale... !! Alors quand j'ai vu que ce titre se trouvait dans les rayons de la médiathèque du quartier, je me suis ruée dessus !!!



Pour être tout à fait honnête, j'ai été tellement séduite par le titre que je n'ai même pas lu le résumé. Pas question de s'attendre à quoi que ce soit, je voulais être surprise, que dis-je subjuguée et retourner loin en arrière .. dans mes souvenirs de "toute jeune" lectrice.



Et bien je n'ai pas été déçue le moins du monde ! Ce récit , et ceux qui suivent, m'ont transporté loin loin loin ! Le ton espiègle et le style très "oral" de la conteuse ajoutent à la magie des histoires.



Dans ces contes, il est surtout question de notre destin, qu'on ne comprend pas toujours, mais qui nous amène toujours sur le droit chemin lorsqu'on prend la peine d'être assez "ouvert" aux signes qu'il nous envoie. Ils nous parlent aussi de fidélité, de jalousie, d'espoir et de foi.

Des thèmes très typiques des contes orientaux qui pourront ravir les amateurs du genre et les autres aussi !

Je n'ai pas aimé ce livre.

Il y a des défauts car dans son livre on dit toujours la même chose.

Les personnages ne sont pas attachants du tout.

Du coup, on a du mal à s'attacher au livre et on ne comprend pas l'histoire.

Dans un royaume d’Orient, un Grand Vizir auquel le roi accorde toute sa confiance, fait l’objet d’un complot, tombe en disgrâce et se retrouve en prison. Le sage qu’il est, patient ou presque, des profondeurs de son cachot, rêve contre toute attente … d’un délicieux loukoum à la pistache. Un conte persan plein d’humour et de sagesse sur les hauts et les bas de la vie.

Magnifique et si subtil. Encore un de ces livres qui rendent meilleur.

Vous voulez passer un moment magique, hors du temps? Alors, lisez Le prince des apparences de Catherine Zarcate.

Catherine Zarcate est une conteuse unique, maniant les mots avec une efficacité et un humour incroyable.

Tofaïr est un magicien dont le fleuve préféré est celui de l'invention immédiate. Avec lui, on passe d'une aventure à l'autre et c'est irrésistible. Un pur moment de bonheur.

Et si vous avez l'occasion d'aller écouter Catherine Zarcate, n'hésitez surtout pas.

Tofaïr, jeune homme aux mille facettes, s'adapte à toutes les situations dans un monde aux mille et une histoires.



Un conte aux airs de Mille et une nuits avec une multitude d'histoires inventées imbriquées les unes aux autres. On s'y perd comme dans le Labyrinthe de Chiraz et les méandres que dessinent les mots du jeune parasite apparaissent comme les vrilles de l'oiseau miniature qui désigne l'est.



Magique et envoûtant roman qui emportera vos pas loin dans les sables du désert.