A propos de Galaad :
" il est difficile de lui refuser quoique ce soit. Il a cette façon de vous laisser croire que vous prenez une décision de votre propre initiative, que vous avez eu le choix, alors que depuis le début, il vous l'impose. C'est un truc qu'il a avec tout le monde, on ne sait rien lui refuser. Sans compter qu'il est notre souverain. On aurait presque tendance à l'oublier parfois." (p.64)
Il luttait depuis peu contre un maelström émotionnel qui le bousculait au plus profond de son être et menaçait une architecture mentale en fer trempé, quelque chose qu’il avait mis des années à forger, et ce, au prix des plus grands sacrifices, de souffrances morales et de privations les plus extrêmes. Son cynisme, sa malice et sa cruauté avaient semblé être les remparts idéaux pour se protéger des autres, pour s’imposer et les plier à sa volonté. Inspirer la peur lui avait procuré les plus grandes jouissances. De l’esprit, certes, mais ô combien satisfaisantes !
Aujourd’hui, c’était lui qui avait peur.
J’ai du respect pour cet homme. Se battre contre les siens est une décision difficile à prendre. Je crois qu’il souffre de voir Arkhôm s’enfoncer dans les ténèbres. Cet empire n’a pas toujours été peuplé de fous sanguinaires.