Citations de Cédric Sire (619)
Une prédatrice qui traquait les prédateurs.
Elle n'avait rien dit. Elle avait juste pleuré, des larmes douloureuses, des larmes de sang.
Au fond d'elle, là où l'âme ne ment pas, elle le savait.
Il sera dit que j'ai versé le sang de l'innocent. A quoi sert le sang, si ce n'est à être versé ?
Il désignait plusieurs formes noirâtres et longilignes, entassées le long du mur....
C'est quand il reconnut les ossements d'une main humaine qu'il comprit.
Des cadavres. On les avait découpés en morceaux et jetés pelé-mêle à cet endroit, ou la putréfaction les avait lentement liés, avait soudé leurs chairs à la manière d'un groupe d'amants emmêlés......p421
-Existioneriona onera brasym messias sother emanuel sabaoth adonay
Les ombres s'arrêtèrent à quelques centimètre de lui , se dissolvant au contact de la bulle de protection.
Eva fit oui de la tête. Tous ces pseudonymes qui bâtissaient la mythologie des cultures alternatives, c'était assez fascinant quand on y réfléchissait.
L’enfer pue l’encens, la sueur âcre. L’enfer est bruyant. Il y a les cris. Beaucoup de cris. Des secousses, des râles, des gémissements. Puis davantage de hurlements et de spasmes, de coups de pieds au hasard.
La nuit est gardienne des secrets. Elle seule peut se douter des choses qui se profilent, à la lisière de la vie des humains.
J'ai toujours traqué les monstres pour me prouver que je n'en étais pas totalement un. Pour refuser d'accepter que c'est son sang à lui qui fait battre mon coeur...
Bien sûr. Il avait rêvé d'elle, encore une fois. Elle, insaisissable, drapée dans ses problèmes, dans son silence. Dans son refus de lui.
Ce soir, trop d'événements s'étaient bousculés, et elle ne savait pas encore quoi en penser, comment les gérer, elle ne parvenait pas à les classer correctement dans son esprit. Elle n'était même plus sûre de ce qu'elle éprouvait, dans sa chair même. Ce noeud douloureux qui lui immobilisait les muscles. Cette incapacité de crier, de bouger, de réfléchir.
Il suffisait d'un instant et son apparente maîtrise, qu'elle cultivait tant, se fendait, disparaissait, ce n'était plus que la colère, la détresse, la violence de l'humanité tout entière qui déferlaient en elle.
Nombreuses sont les histoires sur les étranges créatures qui peuplent la foret depuis cette nuit la. Des serpents surgis des marais,qui n'ont pas d'ailes mais pourtant se déplacent dans les airs a la nuit tombée, comme s'ils étaient faits de fumée. Des loups qui vous adressent la parole avec des voix d'enfants. Désormais, les rares fous qui se hasardent dans ces bois ne reparaissent plus jamais, peut-être sont-ils victimes de ces créatures sauvages, ou peut-être qu'ils ne veulent plus revenir car ils ont découvert un monde hors du monde et qu'ils sont plus heureux de l'autre coté? Une seule chose est certaine: dans un monde qui refuse de rever et de croire à la magie, tout ceci ne restera qu'une légende.
Sangdragon
Ma mère m’a dit que les diables existent vraiment. Ils vivent parmi les hommes, Thomas. Personne ne s’en rend compte parce que les diables sont invisibles. Mais ils peuvent entrer en nous et nous posséder. Et tu sais comment ? Par nos yeux. C’est par là qu’ils entrent, au moment où on s’y attend le moins, et on n’y peut rien. On ne peut rien faire contre les diables invisibles. Ce n’est la faute de personne.
La vision n'avait rien à voir avec ses cauchemars décousus. Son inconscient n'aurait pas pu inventer des détails aussi précis. Cela s'est vraiment produit.
Quand on se plongeait dans l’étude des comportements et des relations humaines, une des premières choses qu’on constatait, c’est que rien n’arrivait par hasard. Il n’y avait pas de coïncidences. Uniquement des choix.
Mais elle avait ses addictions bien à elle.
Comme Barbara.
Au final, c’était elle, l’unique raison de son angoisse.
Ah, si elle avait su ! Si elle s’était doutée qu’on puisse devenir accro à ce point. C’était tombé sur elle, comme ça, sans qu’elle le voie venir. Mais voit-on jamais venir ce genre de choses ?
Pour arrêter un monstre, il faut parfois être un monstre.
Les monstres sont dans notre tête, qu'on soit enfant ou vieillard.