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Citations de Cédric Sire (619)


L'odeur du sang s'élève en longs miasmes pervers. Elle semble serpenter dans la pièce, s'approcher de lui et se glisser dans ses sinus, lui donnant envie de vomir. L'odeur de la mort le cherche. Elle le suit, où qu'il aille, il le sait maintenant.
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La victime n’est pas seule, évidemment.
L’indispensable bourreau est présent.
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– Je n’ai pas l’habitude des psys, commença-t-elle. Je n’aime pas trop parler, en fait.
– C’est très bien. Vous me direz ce que vous souhaitez, rien d’autre. Je suis là pour vous écouter. Et pour vous aider. Vous pouvez être en parfaite confiance ici.
La voix de la psy était calme, chaude. Estel la trouvait belle…
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Le plus insupportable, c’était que ces monstres menaient des existences ordinaires le reste du temps. Insoupçonnés de leurs amis et collègues de travail, ils revêtaient l’apparence trompeuse des agneaux.
Falconnier n’avait jamais eu la moindre pitié pour eux quand tombait le couperet de la justice. Car le couperet tombait toujours. Il était là pour y veiller. Il déployait tous les moyens nécessaires. Il était le rempart, la présence invisible de l’autre côté de l’écran
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La caméra ne perdrait pas une seconde du spectacle. Sur les quatre écrans coordonnés, accrochés en bloc au mur, le compte à rebours avait laissé la place à l’arène rouge. Le rectangle semi-transparent de la chatroom s’initialisa, les pseudos des participants s’affichèrent. Estel détourna le regard de ces écrans. Elle fixa intensément la jeune femme ligotée sur le fauteuil. Offerte en sacrifice
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Elle repensa à la manière dont les clients du club l’avaient dévisagée, alors qu’elle traînait les deux types, pleurnichant avec les bras tordus dans leurs dos, jusqu’aux colosses à la peau d’ébène qui s’occupaient de la porte. Une femme aussi menue en apparence et capable de maîtriser deux gaillards aussi facilement, ça intriguait forcément.
Cette pensée lui insuffla un sourire.
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le Dark Web. Ou, pour résumer : le paradis absolu du crime. Vente de drogue, trafic d’armes, traite d’êtres humains, services de tueurs à gages… sans parler de la pédopornographie, bien entendu. Aucun secteur d’ignominie n’était boudé. Tout était là.
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Des loups vicieux.
C’est ainsi que Quentin Falconnier considérait les criminels qu’il poursuivait, sous la surface, dans les eaux nauséabondes de l’océan digital. Dès le début de sa carrière, au SRPJ de Versailles, il avait travaillé comme cyberpatrouilleur. Son rôle consistait à fouiller le Deep Web, la toile profonde non référencée par Google, et son univers le plus obscur, le Dark Web. Ou, pour résumer : le paradis absolu du crime. Vente de drogue, trafic d’armes, traite d’êtres humains, services de tueurs à gages… sans parler de la pédopornographie, bien entendu. Aucun secteur d’ignominie n’était boudé. Tout était là. À vendre, à louer, à échanger, sans limites ou presque.
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Juste une baisse de tension.
Encore.
Il devenait urgent de s’en inquiéter. C’était la deuxième fois que son corps la lâchait cette semaine. Les crises s’accéléraient. Et surtout, elles se manifestaient de manière de plus en plus brutale.
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– Putain de merde ! Fait chier !
Elle se releva en pataugeant. L’eau était glaciale, et son corps quasi tétanisé, mais c’était ce qui la dérangeait le moins. Les ronces avaient déchiré ses vêtements de sport et éraflé son bras gauche. Le sang ruisselait sur ses mollets et ses chaussures, initialement blanches et bleues. Elle regarda la couleur rouge progresser sur elle, comme hypnotisée.
Comme ce sang qui giclait sur son visage…
Cette sensation dont elle ne pouvait plus se passer.
Elle ne voulait pas penser à ça. Pas maintenant. Si elle y pensait, elle se dirait qu’il était temps d’arrêter. Avant d’avoir de sérieux problèmes. Cela arrivait à tous les autres…
Mais elle ne pouvait pas s’en passer.
Elle demeura assise quelques instants au bord de l’eau, grelottant sans y prêter attention. Nul passant pour la voir si honteuse. C’était au moins ça.
Juste une baisse de tension.
Encore.
Il devenait urgent de s’en inquiéter. C’était la deuxième fois que son corps la lâchait cette semaine. Les crises s’accéléraient. Et surtout, elles se manifestaient de manière de plus en plus brutale. Il aurait fallu qu’elle fasse moins de sport. Qu’elle mange davantage. Qu’elle dorme suffisamment…
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Ma mère m’a dit que les diables existent vraiment. Ils vivent parmi les hommes, Thomas. Personne ne s’en rend compte parce que les diables sont invisibles. Mais ils peuvent entrer en nous et nous posséder. Et tu sais comment ? Par nos yeux. C’est par là qu’ils entrent, au moment où on s’y attend le moins, et on n’y peut rien. On ne peut rien faire contre les diables invisibles. Ce n’est la faute de personne.
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La vision n'avait rien à voir avec ses cauchemars décousus. Son inconscient n'aurait pas pu inventer des détails aussi précis. Cela s'est vraiment produit.
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Les photos défilaient. Dans toute leur inexorable, insoutenable précision. Des personnes, hommes et femmes, attachées sur un fauteuil médical. Leurs vêtements lacérés. Leurs corps en charpie. Une femme aux deux mains tranchées se cambrait désespérément, bouche déformée dans une expression de douleur inimaginable. Un homme sans visage – on lui avait pelé la peau du menton jusqu’au front – fixait l’objectif de ses yeux ronds et blancs sur le rouge profond de ses muscles.
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La justice est un bel idéal, mais terriblement fragile.
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Certaines personnes sont intouchables. L'accepter prend du temps.
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Mais si j'ai appris une chose dans ma carrière, c'est qu'il vaut mieux conserver un coup d'avance. Surtout quand le jeu n'est pas clairement défini.
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La société est un dépotoir où tout le monde ne cherche qu’à vous baiser, à vous humilier, ou, au mieux, à se servir de vous
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Addictif à souhait ce livre m'a emportée dans les méandres du dark web et en parallèle dans la vie d'un flic spécialisé en cybercriminalité qui se croit le meilleur mais qui, déjà critique de ttes parts par sa hiérarchie va finir par se faire humilier par une jeune femme très douee en informatique et qui, contrairement à lui ne va pas chercher à être là seule à tirer tous les lauriers de cette affaire ! Très bon thriller envoûtant que je n'ai pas lache avant de l'avoir terminer ! Merci à l'auteur 😊
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Le lieutenant Chris Mangin leva la main.
- J'ai peut-être quelque chose, chef. Je crois que Constantin et Mme Reich se connaissaient.
- On t'écoute.
- J'ai épluché la téléphonie, expliqua Mangin.
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Tout noter, classer, archiver était pour elle la seule manière de s'approprier le monde dans lequel elle évoluait.
Cette habitude lui avait toutefois appris une chose essentielle : les puzzles humains, si complexes soient-ils n'étaient que la somme de toutes ces infimes pièces.
Il n'y avait jamais rien d'anodin.
Jamais le moindre détail qui ne mène à une révélation d'importance.
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