Hachette Romans organise pour la deuxième fois le concours d'écriture sur le thème de l'engagement qui a révélé Célia Samba avec La Rue qui nous sépare !
Tout au long du concours Célia Samba donnera des conseils d'écriture et répondra aux questions des participants sur l'écriture.
De son côté Audrey du Souffle des mots vous parlera à travers ses chroniques de romans engagés qui pourront alimenter votre imagination !
Du 13 septembre 2021 au 13 mars 2022 postez votre roman ado ou young adult engagé sur www.concoursnosfuturs.hachetteromans.fr
Un concours en partenariat avec Melty, Phosphore et Babelio !
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Savoir qu'on peut compter sur quelqu'un change la vie.
Ses souvenirs de classe de première ressurgirent. L'étude de -Jacques le Fataliste- lui avait fait découvrir le concept de "déterminisme", selon lequel chaque événement était la conséquence d'un autre. La vie ne serait donc qu'un enchaînement de causes et d'effets. Le fatalisme ressemblait au déterminisme, avec une nuance plus pessimiste. A l'époque, Tristan jugeait ces théories sans intérêt. Aujourd'hui, assis comme chaque jour sur le trottoir à la sortie du supermarché Cora, il y repensait. bien sûr, il ne s'était pas retrouvé sur ce mètre carré de goudron en un claquement de doigts. Mais pourquoi lui ? Arrête, tu te fais du mal pour rien.
une fois de plus, Tristan se sentit écoeuré. Ecoeuré d'être à la rue à vingt et un ans, écoeuré d'avoir déjà raté sa vie alors qu'elle commençait à peine. (p. 13)
Ne laisse pas leur manque d'humanité te faire perdre la tienne.
Être entourée de ceux que j'aime et saisir les étincelles de joie. Peut-être que le bonheur n'est qu'un état d'esprit, finalement ?
Comme le disait Laure Grisinger, une ancienne jeune aidante : « Aider, c’est découvrir sa propre puissance face à l’impuissance qui s’abat, pour sublimer et ne pas être écrasé. Aider, c’est donner un sens au non-sens. Aider, c’est prendre le risque de se laisser transformer, c’est prendre le risque de la vie. »
(...) assumerait-elle une amitié avec un SDF ? La réponse qu'elle découvrait la laissait mal à l'aise. Malgré sa grande estime pour Tristan, elle avait honte d'avouer à ses proches qu'il était sans domicile. Que diraient-ils ? Que penseraient-ils ? Mais arrête ! On se moque de leur avis, ce n'est pas parce qu'il vit dehors que tu n'as pas le droit de l'apprécier ! (...)
Malgré elle, la jeune femme dut se rendre à l'évidence: elle se trouvait incapable d'assumer cette amitié "différente". (p. 124)
Parfois, les proches d’une personne malade pensent (consciemment ou non) qu’ils n’ont plus le droit de profiter de la vie tant que l’être qui leur est cher traverse une période si difficile. Comme s’ils étaient tenus à la fidélité dans la souffrance. Il leur faut du temps pour s’autoriser à vivre des moments de joie loin du malade, à comprendre qu’être ailleurs et s’amuser ne signifie pas occulter la douleur ou la peine de celui qu’ils aiment et que, au contraire, se ressourcer est une nécessité pour ensuite prendre soin de lui.
Etait-ce la fragilité de Tristan qui l'avait attirée en premier lieu ? Ses faiblesses qui faisaient écho aux siennes ? (...)
-Et tu penses qu'il en valait le coup ? l'interrogea Val, perplexe
- Personne ne devrait vivre comme ça, même pas les voleurs ou les meurtriers ! C'est une question de dignité humaine ! (p. 323)
C'est étrange, la joie. Une émotion pétillante, mais délicate, surprenante aussi. Elle peut nous cueillir en plein désert de tristesse, nous arracher un rire et nous rappeler qu'il peut faire bon vivre, en un instant.
Si ce que tu as à dire n'est pas plus beau que le silence, alors ne le dit pas.