Accouchement. Le mot évoque l'effort extrême. A un niveau supérieur, il est synonyme de puissance, de force, d'accomplissement, il suscite également la peur, recèle une part bestiale, primaire. Accoucher est une initiation qui, par essence, élève à un état de conscience supérieur. Une partie de soi est sacrifiée, offerte pour être transformée.
La pensée dominante est : si bébé va bien, tout va bien ! Même si maman pleure et assume mal sasolitude, si elle a la sensation d'être abandonnée, sans intérêt... Rien n'est prévu pour elle. Tout est occulté par l'enfant ; la mère se doit d'être heureuse et parfaite, comme mère mais aussi comme femme.
Le post partum est comme une énorme madeleine de Proust où notre conscience se dédouble : nous prenons conscience de notre enfant mais aussi de notre enfance. Cette madeleine est parfois bourrative, pas toujours aussi parfumée et moelleuse ; elle peut être parfois amère, aigre-douce, parfois chaleureuse, tendre et délicieuse
Aux yeux d’un enfant de 2 ans, ce qui nous semble un rien est extraordinaire. Il ou elle s’extasiera devant une minuscule pâquerette un peu abîmée, sur un caillou que lui seul aura repéré. Les petites choses de la vie prennent d’emblée un nouveau sens. A cet âge-là, l’ordinaire est extraordinaire. Ce sont de petits-maîtres zen pour qui le moindre détail est source de beauté et d’émerveillement
En résumé, nous vous proposons de substituer l'idéal du bonheur maternel parfait par une bonne dose d'indulgence et de gentillesse envers vous-même. Ce que vous accomplissez, en ce moment, quelle que soit votre situation, est formidable.
Vous avez de la valeur, vous êtes une personne précieuse et unique en ce monde.