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4.07/5 (sur 56 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Céline Knidler est journaliste reporter d’images. Née en 1983, elle se passionne pour l’histoire de Paris où elle a grandi.

Source : Editeur
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Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com//emission/celine-knidler-la-fille-du-bourreau-53766.html?pk_campaign=celine-knidler Voilà une jeune auteure que nous avons plaisir à suivre tant par la qualité de son écriture que par l'originalité des histoires qu'elle raconte. Céline Knidler a publié un premier roman historique en 2013, « La grâce des innocents » dont l'action se situe pendant les Guerres de religion au coeur du célèbre cimetière parisien. Puis en 2018, là revoilà avec une intrigue contemporaine pleine de charme et de fantaisie. « L'équilibre du funambule » est une balade amoureuse et poétique sur les toits et dans les sous-sols de Paris. Et enfin, voici « La fille du bourreau » qui vient de paraitre, premier tome d'une saga en trois volumes publié par une jeune maison d'édition « Jeanne & Juliette », spécialisé dans le roman historique, adossée au collectif éditorial Anne Carrière. Avec ce nouveau titre, Céline Knidler nous plonge dans la période troublée de la Fronde. Nous sommes au milieu du XVIIème siècle. Louis XIV n'a que dix ans. Sa mère Anne d'Autriche est régente mais c'est le redoutable Mazarin qui dirige la France à guise, au grand dam de la noblesse qui cherche à mettre en place un contre-pouvoir. Voilà pour le décor. Mais le charme de ce roman, c'est ce personnage de Céleste Clercy, adolescente débrouillarde, vrai garçon manqué qui ne s'en laisse pas compter. Son père Octave est le bourreau de la ville de Paris et Céleste doit parfois l'accompagner sur des exécutions. Mais Céleste n'aime rien tant que courir dans Paris qu'elle connait comme sa poche Voilà qu'un jour, Céleste assiste par hasard à un accident. Un carrosse a renversé dans la Seine, gardant prisonnier un jeune garçon. N'écoutant que son courage, elle plonge et sauve le jeune homme qui se révèle être le roi. Ce dernier lui témoigne sa reconnaissance mais être trop près du soleil a aussi des inconvénients… Au fil des pages, le lecteur va suivre avec enthousiasme les péripéties de Céleste, entrainée malgré elle dans de sombres complots. Sa rencontre avec le surintendant Nicolas Fouquet va aussi redistribuer les cartes, mettant la vie de Céleste en danger, et peut-être aussi faire chanceler le royaume de France. Vous l'aurez compris, l'esprit d'Alexandre Dumas flotte dans cette virevoltante histoire imaginée par Céline Knidler. Les personnages fictifs croisent ceux de la réalité, les rebondissements se succèdent, l'intrigue est bien menée, le décor bien construit et on se laisse prendre aux péripéties de la jeune et jolie Céleste, personnage que l'on aura plaisir à retrouver dans les deux prochains tomes de cette saga Le premier volet de la série vient donc de sortir. « La fille du bourreau » de Céline Knidler est publié aux éditions Jeanne & Juliette.

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Au seuil de la mort, plus rien ne compte que ce cœur qui bat les dernières secondes de la vie, de manière semblable, que l'on soit riche ou pauvre, homme ou femme, maitre ou domestique.
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A mes éclats de voix scandalisés, Lison redresse la crête et me toise, hautaine, au fond de mon trou.
-C'est-y à nous que tu parles, le fossoyeur? Allons, cesse donc de t'égosiller! A force de râler de plaisir dans mon cou, tu m'as rendue sourde. Essaye plutôt de parler à mon cul, peut-être qu'il t'entendra.
Et se penchant en avant, elle m'offre à la vue son croupion, aussi gras que sa farce.
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Les labyrinthes, les cachettes, les coulisses, les passages interdits sont ses terrains de jeux. La salle d’un restaurant ne l’intéresse guère. Ses caves, oui. La nef d’une église est jolie, mais ses combles magiques. La rue est banale, tandis que ses souterrains deviennent une aventure. Le toit d’un grand magasin est le paradis au-dessus de l’enfer. 
Là où le commun des mortels voit un mur, elle voit le moyen de l’escalader. Quand il rencontre une porte close, elle l’a déjà contournée. Une barrière? Elle se laissera enjamber. Un fossé? Creusez plus profond que lui et vous aurez gagné. 
Un soupir m’échappe. 
– Je sais déjà tout cela. Voilà deux nuits qu’elle fait de moi un apprenti passe-muraille. Mais qu’en est-il de ce trésor qu’elle cherche partout? 
Claude se redresse, remue les fesses pour trouver la position la plus confortable et crache un rond de fumée. 
– Foutaises! Cela n’engage que moi, mais le trésor de Cartouche n’est qu’un leurre, une carotte pour faire avancer l’âme et l’âme. Une marotte pour pimenter sa vie. Que ferait-elle, la petite, si elle mettait la main sur le coffre-fort?
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J'ignorais le vertige... Jusqu'à cette situation incongrue: je suis suspendu par le caleçon à une antenne râteau, au-dessus d'un vide de six étages. 
Le vent se lève. Voilà que je tourne sur moi-même comme un asticot au bout de son fil. Les bras et les jambes tendues. j'essaye de me stabiliser. Un craquement m’informe que le tissu de mon caleçon continue de se déchirer avec patience et application. Combien de temps un sous-vêtement en coton peut-il résister au poids d’un homme? je l’ignore. Mais je sais que je vais bientôt m’écraser une vingtaine de mètres plus bas, au beau milieu de la rue qui s’anime à mesure que l’aube s’affirme. Paris s’éveille, indifférente au drame qui se joue sur ses toits. 
De la poitrine jusqu’aux oreilles, mon cœur bat les secondes qui me séparent de la mort. 
Quel chemin tortueux faut-il emprunter pour se retrouver dans une pareille posture, aussi improbable que périlleuse? C’est une longue, longue, très longue chute. 
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Creuser des trous pour y ensevelir des morts, il y a plus séduisant comme perspective. Ai-je le droit d' hésiter ? Pourtant, c'est ce que je suis en train de faire, j'hésite?. Ambroise Clercy, fossoyeur...Je souris en mon for intérieur. Ne voulais-je pas disparaître ? Voilà qu'aujourd'hui, on me propose de creuser des trous. Au fond de mes fosses, je serai insoupçonnable. A ce propos, une question me traverse l'esprit : si le fossoyeur est mort qui a pu l'enterrer ?
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Je me trouve à la tête d’une entreprise de couverture qui habille le sommet des bâtiments. Mon père m’a légué ses névroses, sa maison et, à la retraite, sa société. J’ai des tendances misanthropes, un grand appartement avec vue sur le Sacré-Cœur et j’emploie quatre personnes. La spécialité de la maison Garthausen & Fils? La zinguerie. 
On m’a confié la réfection d’une partie des toits de l’Opéra Garnier. Mes outils ne s’attaquent pas à la vaste coupole en cuivre qui domine l’édifice. Ils se contentent d’en restaurer les toits en zinc, plus modestes, mais aussi essentiels. Je rassemble plieuse, battoir, coupefeuille, fourneau à souder, matrice et les range dans une malle de chantier, que je recouvre d’une bâche et d’un œil satisfait. 
Mes employés n’ont pas traîné. Le matériel remballé, ils ont disparu en un rien de temps. Lorsqu’ils dévalent les escaliers de service, ils n’ont qu’une idée: retrouver leurs bistrots, leurs copains, leur quotidien. 
Ont-ils entendu parler du fantôme de l'Opéra et de son lac souterrain? Ces rustres regardent les pierres du Palais Garnier avec la même indifférence que la faïence des couloirs du métro, et ne trouvent pas plus d’intérêt à restaurer la toiture d’un opéra mythique que celle d’un centre commercial. 
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Dans cet esprit fanatique , tout chancelle et s'inverse. La souffrance devient plaisir,la punition rémission, du délire, du bon sens .
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Octave, qui devait lui passer la corse au cou, lui a finalement passé la bague au doigt.
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