AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.09/5 (sur 17 notes)

Biographie :

Céline Lafontaine est professeur agrégée de sociologie à l'université de Montréal, chercheuse au MEOS (Médicament comme objet social). Son premier ouvrage, L'Empire cybernétique. Des machines à penser à la pensée machine (Seuil, 2004), a reçu le prix Jeune Sociologue.

Ajouter des informations
Bibliographie de Céline Lafontaine   (4)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (10) Ajouter une citation
l’individu ne possède pas son corps, il est son corps
Commenter  J’apprécie          90
Il s’agit d’analyser et de comprendre comment « la vie en elle-même », c’est à dire l’ensemble des processus biologiques propres à l’existence corporelle, est désormais au cœur d’une nouvelle phase de la globalisation capitaliste : la bioéconomie
Commenter  J’apprécie          70
La valorisation de la vie biologique individuelle participe de la dépolitisation des sociétés occidentales
Commenter  J’apprécie          70
... les cellules, qu’elles soient d’origine humaine ou animale, sont traitées comme des outils essentiels à la recherche et leur usage favorise une redéfinition constante des potentialités du vivant. Ainsi, la catégorie « cellule » devient plus déterminante que la catégorie « humain » dans l’orientation de la recherche. Autrement dit, l’origine humaine des cellules n’implique pas nécessairement un traitement différencié au sein du laboratoire, où elles constituent une simple ressource
biologique.
Commenter  J’apprécie          41
À l’aube du XXIe siècle, l’idée même de nature est devenue un concept dépassé, emporté par la déconstruction technoscientifique. Elle s’est mutée en un environnement artificialisé au sein duquel les contrecoups de l’action humaine sont désormais hors de contrôle. Pendant que la banquise fond et que les changements climatiques sont devenus inéluctables, nous poursuivons néanmoins le rêve de pouvoir enfin nous échapper des contraintes de la vie organique et de renverser les effets du temps en refaçonnant nos corps devenus les prothèses de nos identités libéralisées.
Face aux avancées biomédicales qui tendent à nous faire croire que nous sommes dorénavant les ingénieurs de nos propres vies, la bioéthique libérale se révèle impuissante à saisir les enjeux relatifs à la complexité du vivant tant elle reste imprégnée du mythe d’un sujet autonome détaché du monde.
Commenter  J’apprécie          21
Frappant d’emblée l’imaginaire, le projet d’imprimer des tissus humains, voire éventuellement des organes à des fins d’expérimentation, de traitement ou de greffe, constitue l’un des exemples les plus saisissants de la redéfinition des frontières corporelles portée par l’innovation biotechnologique
Commenter  J’apprécie          20
En niant l’héritage humaniste tout en promulguant une logique de désubjectivation, la cybernétique a ouvert une brèche profonde au cœur du principe d’humanité. Elle a rejeté les notions d’« autonomie subjective » et d’« intériorité subjective », présumant que « nous n’avons aucune expérience interne de la personnalité des autres ». La transformation radicale de la figure du sujet humain s'est opérée par la transformation de son rapport à la machine. En mettant l’accent sur les messages et les codes, la cybernétique en est venue à annuler les lignes de démarcation entre homme, ordinateur et environnement. Par l’extension de la notion de comportement, elle inclut la machine dans la catégorie universelle d’« être comportemental ». Cette conception a mené à une « ontologisation » de la machine.
Commenter  J’apprécie          10
À une représentation de nature politico-institutionnelle, le paradigme cybernétique oppose une vision scientifique et naturalisante aux allures d’une véritable cosmogonie. La société y apparaît non plus comme le résultat d’une contingence historique, mais plutôt comme le fruit d’un processus d’évolution et de complexification.
Commenter  J’apprécie          10
Associé à l'effort de guerre, le don de sang a, en quelque sorte, servie de substitut symbolique au sang versé pour la patrie dans l'imaginaire politique des États-nations.
Commenter  J’apprécie          11
Moi, je vois toujours qu’il y a un patient derrière. Donc, je sais que ça a appartenu à quelqu’un, ces cellules. Même si, quand on en fait quelque chose de totalement différent, on a tendance à oublier un peu que ça vient de quelqu’un.

Sophie, chercheuse en bio-impression
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Céline Lafontaine (22)Voir plus

Quiz Voir plus

Candide

Où se situe le château du baron au début de l'histoire ?

En Normandie
En Angleterre
Aux Pays-Bas
En Westphalie

12 questions
3448 lecteurs ont répondu
Thème : Candide de VoltaireCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}