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3.28/5 (sur 32 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Orléans , le 15/03/1817
Mort(e) à : Paris , le 19/09/1866
Biographie :

Louis-Charles Barbara est le fils d'un luthier originaire de Dausenau (près de Coblence), établi à Orléans.

Il est répétiteur au collège de Nantua, puis revient à Paris où il accepte un poste de précepteur dans la famille d’Édouard Drouyn de Lhuys.

Il fait ensuite la connaissance de Baudelaire, Champfleury, Nadar qui resteront toujours ses amis. Il s'oriente alors définitivement vers le journalisme et la littérature, même si la musique a toujours joué un grand rôle dans sa vie.

Sa première publication, une nouvelle intitulée Le Plat de souliers, paraît dans La Gazette de la jeunesse en 1844. Il collabore ensuite au Corsaire et à L'Artiste d’Arsène Houssaye.

Son premier roman, L’Assassinat du Pont-Rouge, d'abord publié en feuilleton dans la Revue de Paris, paraît, profondément remanié, en juillet 1855 à Bruxelles, édité par Hetzel, exilé en Belgique.

Charles Barbara publie ensuite des contes et des nouvelles dans le Journal pour tous, hebdomadaire illustré de Charles Lahure dont le directeur était Jules Simon et dans La Revue française.

En 1861, il épouse Marie-Émilie Scherry, dont il aura deux enfants, mais en 1866, sa femme et sa fille furent emportées par une épidémie de typhoïde.

Ce drame ayant altéré sa santé mentale, il fut interné dans la maison de santé municipale, dite Maison Dubois, où il se suicida en se jetant par une fenêtre.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Je n’en devais pas moins acquérir la certitude qu’il n’est pas d’homme si malheureux qui ne puisse le devenir davantage.
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Non, quoi qu'on puisse prétendre, ce qu'on appelle conscience
n'est pas uniquement le fruit de l'éducation. Il est même
des crimes que ni le repentir, ni la douleur, ni le sacrifice perpétuel
de soi ne sauraient racheter, des crimes qui outragent essentiellement
la nature, qui excluent fatalement l'homme du milieu des hommes.
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Une seule fois, à force d’obsessions, on obtint de lui qu’il se ferait entendre dans un concert. De mémoire d’homme peut-être n’eut-on point à constater une aussi lourde chute. Après avoir disposé les esprits à l’enthousiasme par un début éclatant de force et de beauté, il se troubla tout à coup, perdit la tête et s’arrêta court. Une fièvre nerveuse paralysait ses doigts ; le bras de l’archet avait la roideur d’une barre de fer ; la sueur l’inondait ; le désespoir bouleversait son visage ; dans ses yeux roulaient de grosses larmes, et des angoisses inexprimables lui déchiraient la poitrine. Désespérant de vaincre son trouble, il s’était levé et avait quitté la salle.
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Un jour, après m’avoir accordé une augmentation de dix francs par mois, il ajouta : « Je possède, rue Saint-Louis-en-l’Île, près du Pont-Rouge, une maison dont le rez-de-chaussée est une véritable non-valeur. Il paraît que c’est inhabitable. Les gens qui consentent à loger là sont de ceux qui payent rarement leurs termes. Si vous pouvez vous en arranger, je vous en donne gratis la jouissance : ça sera toujours autant d’économie.
« Lui-même tendait donc le piège où il devait bientôt venir se prendre.
« Vous êtes venu une seule fois dans ce logement, le soir. À la nuit, vous n’avez pu l’apprécier qu’imparfaitement. Vous vous rappelez au moins qu’il était au rez-de-chaussée et ouvrait sur la rue. Les deux chambres contiguës, ménagées dans une porte cochère murée, en étaient nues et sombres. Le plancher, ni carrelé, ni planchéié, rappelait le sol d’une basse-cour dans les temps humides. Ces deux chambres, éclairées d’une part par un vitrage élevé qui voyait sur la rue, de l’autre par une fenêtre donnant sur une cour intérieure, ne communiquaient point avec le reste de la maison. La seule chambre du fond était encore trop spacieuse pour notre dénuement. Trois ou quatre meubles vermoulus y dansaient à l’aise, pendant que des journaux, des papiers, quelques livres, des fioles et divers ustensiles de ménage, le tout entassé pêle-mêle sur des tablettes, y témoignaient des états que j’avais exercés. Somme toute, nous étions chez nous, pouvant entrer et sortir à toute heure de nuit sans éveiller l’attention des voisins.
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Il était presque beau à force d’être joyeux.
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Il ne s’agit pas de jongler avec des notes, de stupéfier l’auditeur par des passages en fusée et des sauts périlleux ; il faut que de l’enchaînement des sons, de l’enchevêtrement des accords et des modulations, il résulte un ensemble capable de remuer profondément, autrement l’artiste descend au niveau du jongleur et n’occasionne qu’un plaisir ou un ennui analogue. Que l’instrumentiste, dépourvu de la faculté créatrice, se garde de torturer son imagination pour en arracher pièce à pièce des morceaux absurdes ; qu’il se borne à l’interprétation des œuvres de maîtres : un homme de talent peut encore, dans cette carrière incontestablement préférable à celle d’acrobate, obtenir assez de succès pour contenter son ambition.
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il devait être prouvé une fois de plus qu’il n’est pas de douleurs si cruelles que le temps ne puisse affaiblir et même faire oublier. Je ne revis Susanne que bien des années plus tard. Mon étonnement fut profond. Au lieu de cette délicate jeune fille, blanche comme un lis, penchée comme un roseau sous le vent, j’aperçus une grosse dame dont le visage plein et d’un rouge vif, éclairé de deux yeux brillants, souriait de l’air le plus heureux. Elle avait auprès d’elle deux enfants superbes sur lesquels elle veillait avec tendresse. On m’assura qu’elle ne touchait plus que rarement à son piano, et qu’il lui arrivait même de trahir une sorte d’aversion pour la musique. . .
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... le plus insigne scélérat, supposez qu'il soit assez adroit pour échapper au bagne ou à l'échafaud, peut encore trouver en lui-même un châtiment mille fois plus terrible que celui dont il se joue...
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[L]e mal qu’on pressent arrive plutôt que le bien qu’on souhaite.
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On n’y trouvait point trace de ce sentiment fébrile, poignant, déchirant, qui coule à flots dans les compositions maladives de quelques Italiens modernes, et aussi dans les mélodies énervantes du tendre Schubert ; c’était cette mélancolie forte, saine, du génie robuste, qui, loin de dédaigner la vie, en accepte les douleurs et essaye de s’en consoler et d’en consoler autrui à l’aide de plaintes touchantes, mélancolie dont sont empreintes notamment les œuvres de Beethoven.
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