AGE
Mince et transparent
L'amour des années de vieillesse
Se meut, mal assuré
Sur la chair comme à cheval.
Tu te mets a compter, à épargner ta force
Tu sens te percer chaque jour
Qui t'est destiné.
Tu regrettes n'avoir pu qu'entrevoir
Tant de couchers de soleil
Et des fleurs, des arbres, des herbes.
Crissent en toi les épines du chant
Tu foules la vie comme verre
Et les ombres pour toi prennent un sens profond.
Tu reçois un sourire froid comme une offrande
Et tu deviens avare
De la divine profusion du temps.
Jacob Glatstein