Citations de Chen Jiang Hong (39)
"Tigresse" dit Wen, "voici mon autre mère. Vous êtes mes deux mamans, celle de la forêt et celle du palais. Maintenant je dois retourner au palais pour apprendre ce que savent les princes. Mais je reviendrai souvent, car je ne veux pas oublier ce que savent les tigres."
Parfois, très rarement, nous apercevions des étrangers dans l’autobus. Tous les enfants du quartier se précipitaient pour les voir de plus près. Nous étions fascinés par leurs odeurs, qui nous étaient inconnues et que nous sentions de très loin : c’était du parfum.
" L'injustice, la cupidité et la cruauté ne triomphe pas. Sèche tes larmes, va et sauve Monsieur Lo."
Monsieur Lo est un pêcheur solitaire.
Sa jonque est sa maison.
Il est triste, cette année le poisson est rare.
Il passe ses journées à attendre.
"Je vais déplacer la montagne ! cria-t-il plus fort.
- Tu rêves, mon garçon, c'est impossible, lui dit son père en secouant la tête. Dix mille hommes n'y suffiraient pas.
- Je vais travailler tous les jours, toute ma vie, s'il le faut. Et je réussirai", dit Sann.
La révolution, c'est un soulèvement, un acte de violence par lequel une classe en renverse une autre.
Mao
Un beau jour, il lui vient cette question : "Au fait, qu'est-ce que c'est au juste qu'un dragon?"
Son grand-père lui répond : "Un dragon peut déclencher le tonnerre, souffler le feu, libérer les vents et déchaîner la tempête. Il peut faire aussi tomber la pluie."
Et sa grand-mère ajoute : "Un dragon a une tête de lion avec des cornes de cerf et des yeux de tigre, un corps de serpent couvert d'écailles et des pattes griffues comme celles d'un aigle. Il est le symbole de la force, de la chance et du bonheur."
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C'est ainsi qu'aujourd'hui encore la tradition chinoise veut que le ciel s'anime de cerfs-volants dans toutes les grandes occasions : pour le plaisir de l’œil, pour la joie de l'esprit et aussi pour le jeu d'adresse car s'en servir demande beaucoup de savoir-faire.
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Un jour, Han Gan livra un repas chez le célèbre peintre Wang Wei.
Au moment de repartir, il vit de beaux chevaux derrière la maison, et ne put s'empêcher de les dessiner sur le sable.Intrigué Wang Wei s'approcha et regarda attentivement le dessin. Puis il dit à Han Gan de revenir le voir le lendemain.
Je serai toujours à tes côtés. Je te protégerai. Ensemble, nous découvrirons tous les secrets de la mer.
Le vieillard lui caresse le front : "Sais-tu au moins pourquoi nous voyons aujourd'hui tant de cerfs-volants au-dessus de nos têtes ? C'est une belle histoire, je peux te la raconter."
(p.13)
En Chine, au printemps, chaque année, le ciel au-dessus des toits s'emplit soudain de couleurs vives : c'est la fête du cerf-volant.
(p.7)
De son côté, Ying-Ying embellissait de corps et d'âme. Elle secondait son père dans l'exercice de sa médecine, préparant et dosant des remèdes pour soulager les malades. Sa grâce et sa gentillesse lui attiraient l'admiration de tous et lui valaient aussi quantité de prétendants, qu'elle refusait l'un après l'autre, car elle aimait Ming-Ming d'un amour aussi exclusif que réciproque.
(p.21)
Le lendemain, Sann retourna voir le vieil homme, qui lui offrit à nouveau du thé.
Derrière lui, sur un drap rouge, Sann aperçut les trois pierres.
"Toi aussi, tu ramasses les pierres ? lui demanda-t-il, tout excité.Tu vas m'aider à déplacer la montagne ?
-Trois est le bon chiffre, répondit seulement le vieil homme en tortillant sa barbe autour de son index.N'oublie pas de revenir demain."
"Regardez ! Ying-Ying s'envole ! Elle monte au ciel !"
Les officiers de l'Empereur n'en croyaient pas leurs yeux.
(p.30)
Les vagues étaient hautes comme des montagnes, mais Tong ne lâchait pas sa ligne. Il tirait à en perdre le souffle.
Soudain, un tourbillon l'engloutit et Tong ferma les yeux.
Quand il put les rouvrir, il poussa un cri de terreur.
Devant lui, se dressait un squelette.
Que m'importe ! Je donne volontiers ma vie pour sauver celle des hommes .
Il ne faut jamais sortir en mer quand les nuages sont couleur de suie et que les oiseaux s'enfuient vers le rivage
Quand il était petit, Han Gan adorait dessiner. Il aimait surtout dessiner des chevaux, et toujours il voulait qu'ils aient l'air le plus vivant possible. En grandissant, Han Gan devint un très grand peintre, même l'Empereur connaissait son talent. Mais bientôt, on raconta sur lui des choses étranges. On murmurait que ses chevaux étaient plus vrais que nature, et même que son pinceau magique pouvait leur donner la vie.
Le départ de mon père fut un arrachement. Je me débattais dans les bras de mes sœurs et de ma mère en criant: «Papa,
où vas-tu ? Quand reviens-tu ?»