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Critiques de Chica Umino (109)
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Honey and Clover, tome 1

Je continue à me replonger dans mes anciens mangas, et c’est Honey and Clover qui va m’accompagner pendant quelques temps cette fois-ci. Une petite série de dix tomes dont je garde un très bon souvenir.



J’ai toujours un peu peur lors de mes relectures surtout quand elles datent de presque dix ans, mais j’avoue que ce premier tome me rassure énormément. Je gardais de Honey and Clover un sentiment de douceur et de nostalgie et c’est exactement ce que j’ai retrouvé.



Nous suivons des étudiants d’une école des beaux-arts à différents niveaux d’ancienneté et dans des domaines divers. Un univers qui m’est étranger malgré mon métier artistique. J’y vois un monde à part, un peu comme Gokinjo avec sa touche d’extravagance en moins. Les artistes ont toujours une aura spéciale et une vision du monde qui leur est propre. Et c’est notamment ce qu’on retrouve avec Hagu, une jeune femme de dix-huit, petit prodige de la sculpture. Elle est aussi la petite-cousine d’un professeur de l’école qui est proche de nos autres héros : Morita, Takemoto et Mayama. Une jolie équipe qui navigue entre introspection et moments assez humoristiques. L’idée de contrebalancer le poids émotionnel du manga avec cette touche de drôlerie est excellent d’ailleurs, car elle permet un équilibre et évite trop l’apitoiement ou le pathos.



Ainsi nous naviguons dans le quotidien de cette petite troupe, à l’aube de l’âge adulte, des choix, et surtout des relations amoureuses. Honey and Clover a ce côté tendre de l’enfance, et dur de la vie d’adulte. On y voit évoluer des personnages qui sont à des moments charnières de leur vie. Avouer ses sentiments, choisir sa voie, décider de devenir ce prodige autant adulé que détesté, prendre enfin ses responsabilités. Et j’aime cette palette qui s’offre à nous dès le premier tome. On voit se profiler les obstacles mais également une dynamique de groupe où les liens entre chaque personnage auront son importance sur le futur.



Une fresque sur le passage à l’âge adulte avec l’art sous toutes ses formes en arrière-plan. On s’attache rapidement aux personnages et l’univers a ce côté rassurant et tendre qui fait que l’on s’y sent bien très rapidement. Un petit plaisir.

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Honey and Clover, tome 9

Un avant dernier tome très difficile à lire, mais en même temps une claque. Chica Umino arrive encore une fois à nous montrer combien elle arrive à sublimer les sentiments de ses personnages et à rendre son histoire profonde et juste. Elle arrive encore à me surprendre et j’ai vraiment hâte de me plonger dans le dernier tome même si j’appréhende beaucoup cette lecture.



Morita a enfin droit à une mise en avant digne de ce nom. Fini le pitre qui fait des allers et retours mystérieux. Moi qui pensais qu’il finirait la saga en étant juste ce personnage comique, je me suis lourdement trompée, et tant mieux. On apprend enfin ce qu’il mijotait avec son grand-frère… Je ne m’y attendais pas du tout. Franchement, je voyais quelque chose de décalé ou déjanté, quelque chose de loufoque à souhait, ridicule même. Mais il n’en est rien. Les deux frères travaillaient main dans la main dans un but noble, une promesse qu’ils s’étaient fait il y a longtemps. En en apprenant plus sur le passé de Morita, c’est le jeune homme qui s’ouvre à nous. Ses blessures, ses inquiétudes, ses blessures. L’amour qu’il a pour son frère, son altruisme et sa capacité à aimer ses proches sans limite. Bien sûr qu’il était bien plus qu’un clown, cela a toujours été évident, d’autant plus que ce genre de personnage cache souvent une blessure profonde, mais le voir enfin… Cela change complètement la perception que l’on a du personnage.



Un moment pas évident à suivre mais qui a un élan d’espoir, et un but noble. Et puis la moitié du tome arrive et Hagu prend la suite de la narration. Elle est au bord du gouffre. Elle ne sait pas quoi faire, et elle ne veut blesser personne, surtout pas Shu, alors qu’elle a l’impression de le retenir, de l’empêcher de vivre sa vie… La jeune femme nous apparaît encore plus fragile… Et l’accident arrive… La scène prend aux tripes, on ressent sans mal l’angoisse de ses proches, l’importance de l’événement, les lourdes conséquences aussi.



C’est en quelque sorte la fin de l’enfance pour nos héros. La fin de leur étude annonçait leur séparation mais ce dernier événement met tout en perspective. C’est poignant, dur de voir Hagu encore plus perdue, de voir la vie la malmener de façon cruelle. Mais Chica Umino sait contrebalancer les drames de la vie. Elle nous montre encore une fois combien tous ses héros sont soudés, combien ils s’aiment et se soutiennent. Je crois que les scènes qui m’ont le plus émue sont celles où l’on voit de petits gestes d’amour. Rien d’extravagant, mais c’est ceux-là qui comptent le plus.



Un tome neuf très difficile donc. Mais riche et touchant. Il apporte des réponses et chamboulent tout sur son passage, mais parfois ce sont les obstacles les plus durs à surmonter qui nous permettent de sortir de l’obscurité. J’attends beaucoup du tome dix et j’espère sincèrement que je ne serais pas déçue.

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March comes in like a lion, tome 1

Depuis le collège, Rei est joueur de shôgi professionnel. S’il s’est intéressé à ce jeu d’échecs japonais, c’est pour garder un lien avec son père décédé en même temps que sa mère et sa petite sœur dans un accident de la route. A maintenant dix-sept ans, c’est un lycéen solitaire qui vit dans un grand appartement désert dans un quartier moderne. Sa vie tourne autour du shôgi et ses seules connaissances sont ses rivaux. Jusqu’au jour où il fait la rencontre des trois sœurs Kawamoto. Comme lui, elles sont orphelines mais elles n’ont pas cédé à la déprime et l’aînée, Akari, porte sa famille à bras le corps, faisant régner la joie et la sérénité. A leur contact, Rei s’ouvre au monde qui l’entoure et retrouve un peu de sa joie de vivre.



Manga ‘’tranches de vie’’ qui raconte la vie en marge d’un adolescent au passé dramatique et sa rencontre avec trois sœurs qui vont lui faire une place au sein de leur foyer. Akari, hôtesse dans un bar, veille sur ses sœurs, Hinata, collégienne exubérante et Momo, petite fille qui découvre le monde. Outre sa famille, elle aime aussi s’occuper des chats errants, les recueillir et les nourrir au point de les rendre obèses. Jusque là elle n’avait pas accueilli d’humain mais l’arrivée de Rei dans la vieille maison familiale est acceptée d’emblée comme allant de soi. Loin de son univers fait de solitude, de concentration et de silence, les sœurs lui apportent de l’énergie, de la bienveillance et de la positivité. Le deuil les a frappées mais elles ont gardé leur bonne humeur et grâce à elles, Rei sort peu à peu de sa léthargie pour retrouver le goût des petits plats, les conversations à bâtons rompus, la douceur d’un foyer.

Nostalgique, doux-amer mais aussi bourré d’humour, ce premier tome est aussi un plaisir pour les yeux grâce aux jolis dessins de Chica Umino qui sait aussi bien rendre ses personnages expressifs que croquer la ville de Tokyo. Un coup de cœur.

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Honey and Clover, tome 4

On continue sur la lancée du tome trois avec nos deux « couples » mis en avant. Si la partie concernant Morita, Hagu et Takemoto stagne un peu, elle présente cependant un côté très mature qui contraste avec l’attitude du jeune sculpteur. Car Morita a encore mis les voiles, et cette fois-ci pour les Etats-Unis et une période de six mois. Oui, rien que cela. On ne sait d’ailleurs toujours pas ce qu’il peut bien fabriquer durant ses absences… un mystère qu’on mériterait de connaître, surtout que je sens que ça va être quelque chose de beaucoup moins original que ce à quoi on pourrait s’attendre. Mais cela irait avec le personnage en même temps.



Donc Hagu décide de se lancer dans la création plutôt que de se morfondre et de profiter de l’absence de Morita pour accomplir quelque chose de son côté. Encore une fois, j’ai réellement du mal à voir cette relation aboutir à quelque chose. Elle est tellement décalée et elle manque de sens à mon goût. Il n’y a pas vraiment cette étincelle ou cette douceur, surtout que depuis le début, il y a une ambiance comique entre ces deux-là. Donc… même si j’aime bien Morita, j’espère qu’il prendra son temps.



J’ai par contre vraiment aimé le tome quatre de Honey and Clover pour l’histoire autour de Mayama. Elle prend une bonne partie du manga, et j’étais heureuse de pouvoir un peu sortir de notre sphère habituelle et de voir le jeune architecte sur son lieu de travail et avec ses collègues. Je ne me lasse pas de voir les amis ensemble mais cela fait du bien de découvrir une nouvelle facette d’un personnage grâce à un entourage « nouveau ».



Bien évidemment, Yamada est très présente également. Mais cette fois-ci, Chica Umino se penche plus sur le point de vue du jeune homme. On y découvre une ambivalence qui nous donne de l’espoir et en même temps qui nous gifle. Oui, étrange, n’est-ce pas ? Mais c’est exactement cela car, on y voit la tendresse qu’il éprouve pour la jeune femme, son désir de la voir heureuse (mais pas avec n’importe qui) et son attachement à Rika qui refait surface avec force. Et je ne sais pas quoi vraiment penser de tout cela. D’un côté je me dis que Rika n’est pas psychologiquement quelqu’un qui conviendrait à Mayama mais ses sentiments ont l’air tellement profonds qu’on ne sait pas sur quel pied danser. Cette relation est toxique en un sens. Même si elle pourrait aider la jeune veuve, je ne suis pas sûre que Mayama, lui en tirerait quelque chose de bon.



Encore une fois, Chica Umino explore l’amour sous tous ses angles. Il n’y a pas vraiment de bonnes ou mauvaises choses, juste des sentiments qui blessent certes mais involontairement.

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Honey and Clover, tome 8

Alors oui, je sais… je dis depuis plusieurs tomes que je me lasse un peu de Mayama et Yamada et que j’étais contente que dans le tome sept, ils ne soient pas trop présents… Mais Chica Umino a su me faire changer d’avis ici ! Je prends vraiment un réel plaisir à lire cette série, d’autant plus que je ne me souviens pas du tout de comment elle se termine, et j’ai l’impression de la découvrir entièrement.



Hagu et Takemoto ayant eu leur tome, c’est au tour des deux autres de prendre le pas. Morita n’aura visiblement que le rôle du trouble-fête qui fait quelques apparitions de temps à autre. Dommage car derrière ces airs de clown, je suis sûre qu’il y a de quoi creuser ce personnage.



Mayama, Rika et Yamada travaillent donc ensemble depuis quelques temps. On s’attend bien entendu à ce que les choses se corsent pour la jeune femme, mais je trouve qu’elle gagne de plus en plus en maturité et qu’elle apprend de plus en plus à faire la part des choses et à prendre du recul. C’est très loin d’être facile, et on la voit souvent pleurer mais faire le deuil de son amour pour Mayama ne pouvait pas être aussi évident. Ce que j’apprécie le plus, c’est qu’elle n’est pas seule face à cela. Elle a réussi à se faire des amis en dehors du petit groupe qui connaissent eux aussi la situation, et ils sont là pour l’épauler. Il n’y a pas vraiment de tristesse donc en la voyant lutter, car on sait qu’elle n’est pas seule. Chica Umino nous offre d’ailleurs de nombreux moments très tendres, et moi qui adore quand les relations amicales sont mises en avant, je suis servie.



Et puis, il y a Nomiya. J’ai toujours eu un peu de mal avec l’ancien collègue de Mayama. Peut-être qu’inconsciemment je le voyais comme un « rival » du jeune homme alors que je voulais que les deux amis finissent par être ensemble. Et puis, j’ai appris à mieux le connaître, à voir combien il tenait à Yamada. Il n’a pas une place évidente, loin de là, mais il est patient et compréhensive. Il ne lâche rien aussi. Des qualités qui se révèlent alors qu’il y avait une certaine froideur en lui. Je ne sais pas ce que vont donner les événements suite à ce tome, mais comme Yamada, je me dis que je pourrais finalement guérir de ce chagrin d’amour que l’on suit depuis son commencement.



Il était difficile de ne pas suivre Mayama également. Le voir côtoyer Rika et Yamada en même temps était assez étrange, et en même temps, grâce au regard extérieur de la jeune femme, on arrive à voir bien plus de la relation entre notre héros et Rika. Mayama est encore jeune, cela se ressent dans certaines de ses attitudes, et en même temps, il a cette maturité dont Rika avait besoin. Il l’accompagne mais il a ses limites. Et il finit par craquer. Dans le bon sens du terme. Ces deux-là avaient besoin d’une mise au point et peut-être pour Rika d’une prise de conscience. Le parallèle avec Yamada a quelque chose de magique et tendre aussi.



Un tome huit superbe qui me réconcilie avec ce carré amoureux que je voyais stagner depuis un moment. Mais encore une fois, ces choses-là ont besoin de temps, et Chica Umino a su le prendre avec brio.

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Honey and Clover, tome 6

Visiblement Mayama et Yamada sont devenus les héros de Honey & Clover. Je n’ai absolument rien contre les deux personnages, loin de là même je les aime beaucoup, mais je trouve que Chica Umino fait trainer les choses pour les deux jeunes gens. Mais c’est aussi un procédé qu’elle utilise pour le reste en même temps. Cela rend l’histoire moins palpitante, et je me dis qu’à contrario, cela reflète la réalité. Les choses ne se résolvent pas en un claquement de doigt, surtout vu les sujets que traitent la mangaka.



Mais j’ai envie que cela bouge un peu… J’ai envie que Mayama se rende compte qu’il est passé à côté d’une histoire incroyable avec Yamada. Que Rika ne soit qu’une phase, une illusion de jeunesse, un amour d’adolescence sublimé. Je voudrais les voir ensemble heureux et épanouis. Mais la vie n’est pas si simple. Et sur ce point-là, Chica Umino fait un sacré travail. Je trouve toujours que les passages « humoristiques » sont de trop car exagérés, mais pour le reste, elle met le doigt là où ça fait mal. Et pour le coup, l’histoire nous parle, et c’est superbe.



Il y a aussi ces petits moments de rien du tout et qui veulent dire beaucoup. Morita qui avoue à Yamada qu’il s’est inquiété pour elle. Juste une phrase et pourtant une déclaration d’amitié dont la jeune femme avait besoin. Ces professeurs également qu’on voit de temps à autre et qui ont une grande place dans la vie de nos héros. Ils voient quand les jeunes gens ne font pas bien, et certains ont cette attitude bienveillante d’un grand-parent. Takemoto qui durant son voyage « initiatique » rencontre des personnes adorables et généreuses. Des petites doses de soleil, par-ci, par-là, alors que la mangaka malmène ses héros.



Takemoto… Un sacré petit bonhomme. Un amour de garçon qui cherche encore sa voie, alors que la vie semble lui mettre des bâtons dans les roues encore et encore. Et il a une sorte de déclic dans ce tome six. Un coup de tête, un appel qu’il suit comme ça. Je ne sais pas si cela aura de bonnes répercutions, mais son éloignement de tout ne pourra que lui permettre de prendre du recul. Sûrement pas la réponse à tous ses problèmes, mais un petit rayon de soleil dans un ciel nuageux.



Il y a donc de l’espoir. Malgré toutes ces angoisses et ces crises. Du temps pour guérir, mais encore du travail à faire. Hagu m’inquiète d’ailleurs beaucoup dans ce tome. Si ses camarades ont pris le dessus depuis un petit moment sur l’histoire, on voit en fond de trame combien elle aussi lutte. Et la toute petite jeune femme a un lourd poids sur les épaules. Et j’ai peur de la voir si fragile. Pas au point qu’elle fasse une bêtise, mais plutôt qu’elle devienne l’une de ses artistes qui finissent par haïr son art. La pire chose qui soit. J’espère que Chica Umino n’ira pas jusque là bien que ce chemin pourrait être intéressant à explorer.



Encore beaucoup d’émotions donc pour ce sixième tome. On voit que les « intrigues » montent crescendo et que nos héros grandissent en prenant conscience de ce que cela représente vraiment.

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Honey and Clover, tome 2

Un second tome que j’ai trouvé encore plus intimiste. Il y a vraiment un désir de la mangaka de nous montrer toutes les facettes de l’amour à travers ses différents personnages. C’est d’ailleurs un très joli hymne sans donner à son œuvre un côté trop fleur bleue. Chica Umino n’épargne personne et c’est même à travers les peines de ses héros qu’elle met en lumière la beauté de ce sentiment.



L’amour filiale. Il a une grande place dans Honey and clover car nous suivons des étudiants, donc encore des enfants. J’aime beaucoup voir les garçons se plaindre mais en même temps rêver de la nourriture que leurs parents leur donnent. C’est mignon et ce côté « l’affectif passe aussi par l’estomac » donne clairement une touche d’humour au manga. D’ailleurs, la nourriture a aussi une grande place dans ce dernier ! Mais on voit également Takemoto qui a perdu son père très jeune faire face à son beau-père. Un homme gentil et brut de décoffrage qui ne veut que le bien du jeune homme. Le deuil a beaucoup impacté la vie de Takemoto. Il s’est consacré à aider sa mère, sans vivre réellement, et maintenant il se rend compte qu’un autre à combler le vide que lui ressent toujours. La discussion entre les deux hommes est touchante sans régler complètement le problème. Mais j’ai beaucoup aimé le fait que la mangaka choisisse de montrer qu’on ne peut pas remplacer quelqu’un, que l’on peut trouver sa place mais d’une autre façon. Aller de l’avant ne veut pas dire oublier.



L’histoire de Shû et Rika est probablement la plus poignante et en un sens la plus toxique. Elle est magnifique, car le trio formé par la jeune femme, son mari et leur meilleur ami avait quelque chose de symbiotique. Leur dynamique était parfaite et la perte a eu un impact déchirant sur les deux survivants. Mais chacun essaye d’avancer. Si Shû a pu trouver un équilibre avec Hagu, Rika se débat toujours. Un autre deuil avec cette fois-ci, la culpabilité qui ronge. Oui, Honey and Clover n’est pas un manga facile à lire, mais encore une fois Chica Umino arrive à donner à son œuvre de la lumière et de l’espoir.



Et il y a beaucoup d’autres relations mises en avant. Elles ont toutes cette résonance qui fait qu’on s’attache forcément et qu’on comprend les sentiments qui se battent dans le cœur de nos héros. Il n’y a pas forcément de happy-end qui se profile, juste la vie qui s’écoule doucement. C’est en un sens assez simple et en même temps très complexe. La douceur de l’ensemble vous plonge dans une sorte de nostalgie et de tendresse. Sans compter les doses d’humour pour relever un petit peu l’ambiance.



Bref, je suis toujours conquise par cette relecture. J’ai hâte de voir comment tout cela va évoluer et espérant tout de même que nos héros soient un peu épargnés par la vie.

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Honey and Clover, tome 5

Une petite chute de niveau pour moi avec ce cinquième tome. J’avoue que j’ai cette impression de stagnation concernant certaines intrigues et je me lasse des singeries de Morita que je n’ai jamais trouvé drôles, de base, et qui là m’agacent… Il y a un côté beaucoup trop poussif et cette exagération dans ses pitreries gâchent l’ensemble de la personnalité du personnage. C’est bien dommage, surtout qu’il faisait son grand retour après un petit séjour aux Etats-Unis.



Mayama et Yamada sont encore au centre de l’histoire, mais chacun de leurs côtés pour la première partie de ce cinquième tome. Et c’est là que je trouve que le manga traine en longueur. Il y a un côté plus adulte dans la situation que l’on voit mais sans réellement d’aboutissement. Mayama retourne auprès de Rika par choix, et parce que travailler avec elle est ce dont il a envie même s’il sait qu’elle ne répondra pas à ses sentiments. C’est un peu masochiste mais en même temps, il prend une décision et campe sur ses positions. Il prend sa vie en main d’une certaine façon. C’est intéressant à voir, et je me demande ce que le futur sera pour ces deux personnages.



Yamada, elle, se morfond toujours. Il n’est pas évident d’aller de l’avant, et de faire une croix sur un amour à sens unique. Elle essaye malgré tout et se pose des questions. Mais j’ai le sentiment qu’elle n’a pas envie de tirer un trait sur Mayama. Et je pense que ce qui m’agace le plus, c’est de la voir aussi malheureuse, car c’est un personnage que j’apprécie beaucoup. Encore une fois, sa situation n’est pas enviable et loin d’être facile, mais j’aimerai que la mangaka donne une impulsion à la jeune femme. Et une vraie. Je ne veux pas la voir se lancer dans une histoire juste parce qu’elle croit que c’est la chose à faire. Elle mérite beaucoup, beaucoup plus.



Et à côté de cela, nous avons Takemoto. Etrangement, le jeune homme stagne aussi, mais ici, j’ai trouvé le traitement beaucoup plus intéressant et mâture. Il doute, ne sait pas ce qu’il veut faire de sa vie, n’est pas prêt à quitter le cocon de l’université. Il aime ce qu’il fait mais ne sait pas vraiment pourquoi. Il a un talent mais il lui manque quelque chose pour sortir du lot. C’est une lutte contre lui-même. Et on voit combien tout cela le touche et le préoccupe. C’est intéressant car c’est un aspect de la vie un peu tabou, si je puis dire, alors que l’on est nombreux à connaître cette « mauvaise passe ». Comment savoir ce que l’on veut devenir ? Le travail qui nous accompagnera durant toute une vie alors qu’on ne connait rien à la vie ? Si jeune et déjà tellement de poids sur les épaules. C’était touchant et empli de tristesse. La tournure des événements pourrait paraître facile pour certains, mais je trouve que Takemoto a fait un pas en avant tout de même. Ce n’est pas facile de grandir, de se retrouver face à l’échec.



Si l’histoire de Takemoto m’a eu un fort écho pour moi, le reste de ce cinquième tome m’a un peu ennuyée par son manque d’originalité. J’espère que la suite débloquera certaines situations pour voir encore nos héros évoluer.

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Honey and Clover, tome 3

En seulement trois tomes, Chica Umino nous fait vivre deux années auprès de nos héros. Difficile de se dire qu’une si longue période s’est écoulée car d’un certain point de vue, j’ai seulement l’impression que quelques mois sont passés. Il n’y a pas de grandes avancées en soi. Mayama a trouvé un travail et Shu est rentré de son périple. Mais deux années… j’ai dû mal à appréhender cette période car je ne vois pas réellement d’évolution chez nos héros.



Un détail qui se laisse vite oublier cependant. On se laisse porter par le quotidien de nos jeunes protagonistes alternant entre les amours et les scènes d’amitié. Il y a toujours cette douceur et cette mélancolie. Une introspection sur les sentiments et ici en particulier sur l’amour inavoué. Je préfère grandement voir des scènes où les liens des héros sont mis en avant du point de vue de l’amitié, les voir être là les uns pour les autres, avec des petits gestes simples. Parce ce que si Honey and clover est un manga plein de douceur, il y a aussi beaucoup de souffrance en latence. Pas forcément celle qui terrasse, mais celle qui peut vous ronger petit à petit.



Hagu et Morita. Un couple improbable auquel je n’accroche pas. Morita est trop extraverti, n’a pas la tête sur les épaules et fait souvent n’importe quoi. C’est un bon garçon, mais il est loin d’être celui que je vois avec Hagu. Et pourtant, ces deux-là s’aiment sans se l’avouer. Peut-être tout simplement parce qu’ils ne comprennent pas ce qu’est l’amour. Et ils se font du mal sans s’en rendre compte. Encore une fois, l’histoire est joliment tournée, elle montre des aspects très peu abordés, je trouve dans les relations amoureuses, mais j’ai du mal avec ce couple. Surtout qu’on a droit à un triangle amoureux avec ce pauvre Takemoto… Il me fait tellement de peine, ce gentil garçon attentionné mais trop timide et respectueux pour faire le premier pas, surtout lorsqu’il sait que cela est perdu d’avance… Je ne me rappelle plus vraiment comment la suite se déroule, mais j’espère que nos jeunes héros trouveront une certaine paix à un moment donné.



Mayama et Yamada. Je n’arrive pas à m’ôter de l’esprit qu’il y a de l’espoir pour eux. Encore un amour à sens unique pour la jeune femme, qui sait qu’elle n’a pas sa chance et qui ne peut pas passer à autre chose. C’est triste même si elle fait de gros efforts pour vivre avec. Surtout que Mayama se montre attentionné. Il est de loin le plus adulte du groupe, et on le voit à travers différents aspects de sa personnalité mais lui aussi est pris dans une relation qui n’aboutira à rien. C’est difficile de les voir autant de se débattre. La vie est loin d’être facile et Chica Umino nous le montre bien.



Et à côté de cela, il y a cette amitié sans faille. Le fait que les uns et les autres font attention à leurs amis, voient quand ils ne vont pas bien, arrivent à décrypter certaines choses, se serrent les coudes. Une compensation qui permet de mieux digérer le reste, surtout avec l’humour qui prédomine dans ce genre de scènes. J’espère néanmoins qu’à un moment donné les deux facettes du manga finissent pas fusionner et que l’on trouve une certaine sérénité. A voir.

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Honey and Clover, tome 10

Je ne sais pas quoi vous dire… J’attendais beaucoup de ce tome, peut-être trop, et après l’avoir lu, j’en sors mitigée. J’ai l’impression d’avoir été spoilée en un sens car au final, la fin de Honey and Clover fait à peine la moitié de ce dernier tome, le reste étant de petites histoires bonus qui ne nous apportent rien. Alors oui, je suis déçue, j’en voulais encore plus. Ne pas rester sur ma faim et avoir des réponses plus claires. Certes, nous avons des « conclusions » mais le tout reste trop ouvert. J’aurais adoré un épilogue même très court qui nous montre les personnages quelques années plus tard. Mais non.



Pas de réelle conclusion donc. Même s’il est facile de s’imaginer que Mayama et Rika finiront par trouver un équilibre, que Yamada mettra du temps à guérir mais qu’elle le fera auprès de Nomiya, que Takemoto trouvera enfin sa place dans le travail qu’il a choisi, qu’Hagu finira par guérir… J’aime m’imaginer tout cela. Il n’y a que des prémices dans les dernières images de Chica Umino mais elle qui a toujours été bienveillante et juste envers ses personnages, je ne peux pas m’imaginer autre chose.



Reste tout de même cette déclaration que j’ai eu du mal à comprendre et à accepter. Elle est très étrange, même si elle s’explique d’une certaine façon, mais j’aurais aimé que Hagumi permette à Shu de vivre sa vie et qu’elle choisisse entre Morita et Takemoto. Il n’y a rien de « violent » dans ce choix, il est même doux et sincère mais, comme les personnages, la surprise a pris le pas sur le reste et je suis décontenancée.



Il n’en reste pas moins que Honey and Clover a été une relecture à la hauteur de mes espérances. J’aime la façon dont Chica Umino traite les sentiments humains, la douceur de ses traits de crayon mais aussi de sa vision du monde. Il ne se passe pas grand-chose, et le manga est lent mais cela ne dérange pas le moins du monde. Des émotions vraies et pures, des questionnements que chacun se pose et surtout beaucoup de bienveillance, de tendresse et d’espoir. Je ne me suis pas penchée sur les autres œuvres de la mangaka, mais j’ai clairement envie de découvrir March comes in like a lion même si la thématique a l’air d’être encore plus poignante qu’Honey and Clover, mais avec Chica Umino je ne me fais pas trop de souci.



Un petit pincement au cœur de devoir quitter Hagu, Morita, Yamada, Mayama, Shu et Takemoto, mais des souvenirs précieux qui me resteront avec ces personnages entiers, drôles et touchants.

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Honey and Clover, tome 7

Un tome clairement différent des deux précédents avec Hagu et Takemoto qui sont mis plus en avant. Cela fait clairement du bien d’autant plus qu’avec nos deux héros ce ne sont pas les sentiments amoureux qui sont mis en avant mais leurs recherches personnelles vis-à-vis de leur art et leur avenir. Mayama et Yamada sont toujours présents, en fond je dirais, mais ils monopolisent moins le devant de la scène. Il semble d’ailleurs que l’on arrive à une « conclusion » pour ces deux-là.



Mais revenons à Hagu et Takemoto. Depuis le début de Honey & Clover, nous pouvons voir combien la jeune femme se débat avec la vie et également son art. Elle ne fait pas de vague, reste discrète, pleine de bonne volonté, mais aussi fragile. Autant émotionnellement que physiquement. Malgré son manque total d’exubérance, l’opposé totale de Morita en soi, elle reste un personnage central. On pourrait croire qu’elle ne marque pas les esprits mais c’est tout le contraire. Sa douceur a quelque chose de magique et merveilleux. Il est donc d’autant plus difficile de la voir lutter ainsi.



On peut voir que son passé l’a beaucoup marquée. Ses différents deuils et certaines phrases qui ont pu lui dire l’ont blessée profondément bien qu’elle ne le dise pas. Son cousin est sa bouée de sauvetage. Il endosse ce rôle avec plaisir car il a plus la place de papa pour Hagu et il le lui rend bien. Mais Shu ne sera pas toujours là, et la jeune femme doit aussi prendre des décisions pour elle-même. Choisir. On voit depuis quelques temps les prémices de ce chamboulement, et clairement, cela ne va pas être joyeux. Mais je pense que c’est essentiel pour elle. Depuis qu’elle est entrée à l’université, ses rencontres ainsi que certains événements pourront l’aider, j’en suis certaine, mais il faut qu’elle en prenne conscience. La voir interagir avec de jeunes enfants qui apprennent à dessiner a été une pause bien méritée durant ses vacances. Personnellement, un moment en particulier est pour moi la clé de ses questionnements, mais je ne suis pas certaine qu’elle le sache. Encore une fois, la mangaka traite ses sujets en douceur et avec subtilité.



On pourrait croire que le tome sept est très mélancolique, mais Honey & Clover est plus que cela. Et puis, il y a Takemoto et son fameux périple (ou sa fugue comme l’appel Morita). Si dans le tome six, j’avais été émerveillée par ce qu’il accomplissait ainsi que les petites rencontres qu’il faisait, ici, nous sommes à un autre niveau. Nous restons toujours sur le même principe, mais j’ai trouvé que tout était plus amplifié. On le voit se poser, s’installer dans une routine, se sentir utile… mais en même temps ce n’est pas ce qui le fera avancer. Le voir heureux malgré tout était un petit rayon de soleil. C’est un garçon qui a besoin d’un entourage, d’une famille. Et aussi d’un petit coup de pied aux fesses, ce qu’on lui prodigue en plus d’une générosité bienveillante. Et clairement, Takemoto en ressort plus sûr de lui, plus épanoui. Il n’a pas forcément trouvé ses réponses, mais maintenant, il a le mental pour aller de l’avant. Un très beau moment.



Plus que trois tomes… J’ai un peu peur, mais en même temps, j’ai confiance en Chica Umino qui a su jusqu’ici montrer une histoire d’une finesse et d’une sincérité incroyable.

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March comes in like a lion, tome 1

« March comes in like a lion” de Chica Umino est une petite merveille de part la beauté et la douceur des illustrations. Ces illustrations tout en sensibilité nous permettent de rentrer , non sans émotions, dans le cœur du manga et de son protagoniste, Rei.

Rei est orphelin, désemparé, mais sa force réside dans le fait qu’il est joueur professionnel de Shôgi.

[Comment ça vous ne connaissez pas ? En 2 mots, le shôgi est un jeu traditionnel japonais se rapprochant de notre jeu d’échecs.]

Dans ce manga, on suit Rei, avec tendresse et bienveillance, évoluer dans son jeu mais aussi dans ces relations sociales. En effet, l’adolescent, ayant fait la connaissance de 3 sœurs, va changer peu à peu et s’ouvrir au monde et aux autres.

La cerise sur le gateau est la rubrique shôgi du lion supervisée par Manabu Senzaki, 9-dan et dont les explications nous ouvrent un peu plus à ce jeu de stratégie et de tactique intensive.

Je dois donc vous avouer être tombée un peu sous le charme de ce manga et des personnages représentatifs de ce dernier.

« Le jeu d'Échecs est un lac, dans lequel peut se baigner un moucheron et se noyer un éléphant » Proverbe indien
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March comes in like a lion, tome 11

Dans ce nouveau volume il est enfin (un peu) question des sentiments d'Hinata.



Nous retrouvons aussi le père des filles, aussi malin qu'un singe mais qui va trouver en face de lui quelqu'un de bien déterminé à lui faire barrage.



Nous découvrons aussi Akari, ses forces et ses faiblesses.



Enfin, un moment de détente avec une partie de Shôgi où l'adversaire ne veut pas avouer sa défaite...



A suivre !
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March comes in like a lion, tome 10

Un volume particulier car il semble marquer un tournant au sein de l'intrigue principale avec un héros qui va encore plus s'impliquer dans la vie des trois soeurs.



En effet, alors que le grand-père est à l'hôpital, le père d'Hinata revient et annonce qu'il souhaite s'installer dans le logement...



Par ailleurs, l'auteur offre une très jolie partie lors d'une rencontre du tournoi de classement.



A suivre !
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March comes in like a lion, tome 13

Un tome consacré principalement à Nikaidô, ce joueur malade mais très dynamique et positif avec toujours de magnifiques parties de Shogi (échecs japonais).



Le professeur est lui aussi à l'honneur avec une prise de conscience qui promet de nouveaux rebondissements. Nous apprenons aussi un peu plus de la vie d'autres personnages secondaires.



Enfin, il sera aussi bien entendu question de cuisine et d'Akari...



A suivre !

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March comes in like a lion, tome 1

Résumé : Rei Kiriyama habite seul dans la capitale, et est un joueur professionnel de shôgi, un jeu qui ressemble au jeu d’échecs. Il vit seul, depuis que sa famille est morte dans un accident. Mais heureusement il a rencontré trois sœurs très sympathiques, qui l’invitent régulièrement manger chez elles : Akari, Hinata et Momo.



Mon avis : J’ai déjà entendu parler de ce manga au ton doux-amer, et je me suis laissée tenter par le tome 1. On y fait la connaissance de Rei Kiriyama, jeune collégien orphelin, qui a survécu grâce à sa passion pour le jeu du shôgi. Ce jeu complexe, qui ressemble un peu au jeu d’échecs, donne lieu à différents tournois. Chaque joueur appartient à une catégorie en fonction de son niveau de jeu, des dans, et rêve de devenir maître expert dans ce jeu. Rei est plutôt bien classé pour son jeune âge, et passe de longs moments à s’entraîner, pour pouvoir réussir à gagner dans les différents tournois. Un de ses voisins est d’ailleurs un de ses challengers. Mais en dehors du jeu, Rei est solitaire et ne connaît pas personne dans la ville de Tokyo.



Mais il va rencontrer trois sœurs, Akari, Hinata et Momo qui vont l’inviter souvent à manger chez elles, et qui partagent avec lui le douloureux souvenir d’avoir perdu des proches. Rei va mettre du temps à se laisser apprivoiser, et le lecteur va découvrir que le shôgi était le seul moyen pour lui d’avoir un avenir possible.



Ce manga, plutôt pour les plus grands des collégiens, met en avant un jeu typiquement japonais, et très populaire, et a pour héros un jeune homme souvent triste, frappé par les coups du sort et le deuil. Parviendra-t-il à surmonter ces traumatismes ? Et quel sera son avenir (plutôt prometteur) dans le shôgi ?



A noter, ce manga est supervisé par un joueur professionnel de 8ème dan en shôgi.
Lien : https://docbird.over-blog.co..
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March comes in like a lion, tome 15

Quel joli tome, qui je l'avoue, fut dépressif mais aussi porteur d'espoir ! Rei est au cœur de ce tome avec son passé, ses luttes, son génie. C'est un bon gars qui a beaucoup de mérite et c'est tout ce que l'auteur souhaite véhiculer. Comment continuer perpétuellement à se relever malgré ses démons. Très beau tome sur la force et le courage.
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March comes in like a lion, tome 14

Cette série est un petit bonbon tout doux avec une part importante dédiée au shogi mais tellement de bienveillance autour des vies humaines, j'aime beaucoup cette sensation d'être enveloppée dans une petite couette molletonnée à chaque lecture. Les soeurs sont motivées pour poursuivre l'activité de leur grand-père et veulent renouveler leurs pâtisseries, ça me semble bien délicieux tout ça. Même si cela avance lentement, les amourettes et les concours font vivre ce tome et vous savez quoi, j'ai le prochain tome pour prolonger cette sensation !
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March comes in like a lion, tome 1

March comes in like a Lion est un seinen de Chica Umino, encore en cours actuellement avec 14 tomes parus au Japon alors que le 12e vient de sortir chez Kana. Mais de quoi ce manga parle-t-il ?



Rei, 17 ans, est un joueur professionnel de Shogi (jeu d’échec version japonaise). Mais Rei est aussi un adolescent meurtri par la mort de ses parents et de sa petite soeur. Alors qu’il vit une vie de solitaire, il fait la rencontre de trois soeurs qui vont lui redonner le goût à la vie. À leur contact il va petit à petit ouvrir les yeux sur lui-même et sur les personnes qu’il rencontre sur son chemin. Il s’ouvre au monde mais découvre aussi la difficulté du chemin qu’il a choisi de suivre.



Nous sommes donc face à un manga tranche de vie, un genre que je lis assez peu alors que j’adore ça. Je trouve dans ce style une forme de douceur, d’apaisement qui fait toujours du bien. De plus, même si je pense que dans tous les genres on peut trouver des formes de leçons de vie intéressantes, ce genre là propose des thématiques et des situations plus proches de notre réalité, qui rendent ces leçons plus directement impactantes à mes yeux. Un autre élément plaisant dans ce genre, lorsque la série se passe au Japon, vient du fait que l’on nous immerge dans la culture du pays, ce qui est vraiment très agréable pour quelqu’un de totalement extérieur comme moi.



Et en l’occurrence, ce premier tome conjugue ces deux aspects avec bonheur. On suit Rei, adolescent qui a perdu sa famille dans un accident, très solitaire. Heureusement pour lui, il fait la rencontre des sœurs Kawamoto qui deviennent très proche de lui et l’accueillent régulièrement. Elles sont également endeuillées, mais gardent malgré tout le sourire et donnent une légèreté bienvenue au récit. On passe en effet beaucoup de temps en leur compagnie dans ce premier tome, l’occasion de mettre en avant un élément qui a beaucoup d’importance dans ce volume, et qui le restera je l’espère : la cuisine. Il faut savoir que je suis assez passionné de cuisine, même si je n’ai malheureusement pas le temps de cuisiner autant que je le souhaiterai. Et de ce fait, j’adore voir dans la fiction des scènes où les personnages cuisinent, mangent des choses particulières et autres. Et dans ce premier tome, on a beaucoup de moments de ce genre, qui ont l’avantage de rapprocher les personnages, de transmettre une ambiance chaleureuse, et même de mettre en scène quelques gags (la famille Kawamoto a des chats particulièrement gloutons qui regardent souvent les plats avec les yeux qui brillent et la bave aux lèvres). On a d’ailleurs droit à la fin de ce premier tome à quelques recettes des différents plats préparés, une super idée qui me donne très envie de les tester !



Au-delà de la cuisine, les relations entre Rei et les sœurs Kawamoto commencent déjà à être développées, et si chaque personnage est bien caractérisé et est rendu attachant par l’auteure, j’avoue avoir déjà une préférence pour Akari, la sœur aînée. Je pense que cela vient de son côté maternel envers tout le monde (aussi bien humains qu’animaux), d’ailleurs ses petites sœurs plaisantent sur sa tendance à recueillir tout le monde chez elles et à les engraisser en les nourrissant tout le temps, en particulier les chats qui deviennent très gras (les chats étant un élément comique, notamment via leurs pensées toujours très amusantes que l’auteure nous fait partager).



Mais l’autre élément au cœur du récit est le shoji, discipline qui ressemble à un équivalent japonais des échecs, auquel je ne connais absolument rien personnellement. On a déjà droit à quelques affrontements avec d’autres personnages, en particulier Harunobu Nikaido, qui se voit à la fois comme le meilleur ami et le rival de Rei. Il s’agit également d’un personnage qui a à la fois un côté comique mais également touchant de par sa santé fragile. Je trouve sur ce point qu’il représente bien l’esprit de ce premier tome. Concernant le shoji en lui-même, un joueur professionnel a travaillé avec la mangaka pour développer cet aspect, s’inspirant même de véritables confrontations pour certains passages. Tout ceci est expliqué entre les chapitres, et c’est très intéressant même si la discipline reste assez nébuleuse pour moi. Fort heureusement, ce n’est pas nécessaire de comprendre précisément le fonctionnement de ce jeu pour apprécier le manga, le principal étant de saisir les enjeux liés à la compétition pour les personnages, et de ce point de vue, c’est parfaitement réussi. On comprend le rapport qu’entretient Rei à cette discipline, qui n’est pas simplement de l’ordre du loisir qui est finalement devenu un métier. Au contraire, le shoji a une place complexe dans sa vie, et c’est très intéressant de le constater dès ce premier tome. Ainsi, il semble pour le moment que le shoji est surtout là pour mettre en avant les liens entre certains personnages, mais j’imagine que ce jeu gagnerai en importance par moments.



Pour fini, un petit mot sur l’esthétique du manga qui est très important pour l’ambiance générale du titre. Personnellement, je trouve que l’auteure a un magnifique coup de crayon. Son trait est doux, mettant parfaitement en valeur l’ambiance générale du titre et créant immédiatement un effet de proximité avec les personnages et leur univers. De plus, le character design tape juste et les rend tous très attachant selon moi, en particulier Akari comme je l’ai déjà dit précédemment. Autre point qui compte pour moi, les chats sont très bien dessinés et sont très expressifs (comme les autres personnages par ailleurs, le travail sur les expressions des visages étant de qualité, ce qui permet de bien saisir l’état émotionnel de chacun). Je ne pourrai par contre pas évaluer la qualité de l’édition puisqu’il s’agit d’un tirage spécifique pour les 48h de la BD, sans jaquette (je ne sais pas si c’est le cas pour les tomes de l’édition standard). Mais pour 2 euros, on a affaire à une édition plus que correcte.


Lien : https://apprentiotaku.wordpr..
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March comes in like a lion, tome 1

March comes in like a lion est un manga de Chica Umino.

Rey Kiriyama est un lycéen orphelin. Malgré son jeune age, c'est un joueur professionnel de shôgi, souvent comparé à un jeu d'échecs japonais. Il fait la connaissance de trois sœurs et s'ouvre peu à peu à leur contact.

Une premier tome intéressant mais un peu confus. Les précisions de Hanabu Senzaki sur le shôgi sont pertinentes.

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