Un album plutôt dans le haut du panier de ce que produit l'école des loisirs chaque mois, où il est question d'un renard qui apprend à un ours à faire du vélo.
Les dessins sont originaux et fun et les rebondissements bien pensés malgré la simplicité de l'histoire qui véhicule de bonnes valeurs.
On regrettera quand même un langage à mon goût trop familier (traduction ?), d'autant qu'il est parfois familier ET désuet (plus grand monde ne dit "il assure" aujourd'hui pour "il se débrouille bien", et il est donc probable que les jeunes enfants ne l'aient jamais entendu) et le lettrage un peu aléatoire (certains mots sont écrits en majuscules d'imprimerie, on ne comprend pas trop pourquoi.)
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Un inconnu arrive avec une valise.
Les animaux s'interrogent.
Qui est-il? Pourquoi est-il ici?
Il semble fatigué par un long voyage au-delà des mers...
L'inconnu s'endort. Il rêve à sa traversée...
Et pendant son sommeil, les autres sont toujours en train de se questionner à son sujet.
Qu'est-ce qu'il fait ici, au fait?
Dit-il dit la vérité, d'ailleurs?
Sa présence suscite beaucoup de questions. Il est différent, certes...
Et que contient cette valise?...
La valise représente sans doute tout le passé de cet inconnu. Quel est-il, au fait?
Passée cette curiosité qui va parfois au-delà des limites, les animaux découvrent que tout est à reconstruire...
Sauront ils lui ouvrir leur coeur?
Et s'ils apprennent à l'accueillir, ne seront-ils pas surpris eux-mêmes par ce qu'ils apprendront de cet inconnu...
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Sincèrement, je ne m'attendais pas à être aussi émue par la lecture de cet album... Qui aurait cru que cette mystérieuse valise ne renfermait pas seulement des objets, mais toute une vie ?
Dans cet album, Chris Naylor-Ballesteros aborde avec subtilité les thèmes sensibles de l'immigration, de l'étranger et de l'accueil qu'on leur réserve. Il nous livre une histoire poignante sur les rêves perdus, l'exil et l'espoir. Les illustrations sont sobres mais servent à merveille le propos, de façon à rendre ce dernier accessible aux enfants. J'ai trouvé particulièrement ingénieux la manière dont l'auteur illustre en sépia le contenu de la valise. Un choix graphique habile pour évoquer un temps révolu.
Une petite perle rare !
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Une jolie découverte dans les nouveautés de ma bibliothèque communale !
Mon fils ne se lasse pas de cette jolie histoire qui parle, sans jamais les mentionner, d'immigration, de préjugés et d'accueil.
C'est bien pensé, un peu poétique, simple et doux.
Un joli livre pour ouvrir l'esprit des petits et des grands.
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Un très joli album sur l'amitié et l'entraide.
Pour apprendre, il fait toujours quelqu'un à ses côtés, mais aussi une motivation et un peu de persévérance.
Ce n'est pas toujours facile d'apprendre, ici à faire du vélo, et celui qui enseigne peut aussi se décourager, parfois. Mais il faut croire en soi et avec l'aide de son ami Oscar, Albert l'ours va y parvenir. Ils pourront ainsi partir en balade.
Des dessins colorés, simples, en soutien et complémentaires du texte.
Lu dans un grand format agréable.
Lu avec ma petite fille de 3 ans et demi.
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"Que fait-il ici?
- D'où vient-il ?
- Et qu'y a t-il dans cette valise?"
Nous pourrions nous dire qu'en tant que citoyen du monde, nous pourrions être chez nous n'importe où. Il suffirait de prendre sa valise et de tracer à l'opposé de là où on est, par exemple, n'est ce pas?
Nous savons aussi que c'est bien plus compliqué que cela, d'autant à expliquer aux enfants, surtout si chacun ne veut plus voyager, investit sur sa parcelle de monde pour ne plus bouger. La propriété est une chose compliquée. Ainsi un bout de monde est distribué - il y en avait plein au début - , nous en louons une partie et notre contrepartie servira à la collectivité, un groupe de petits mondes associés. Nous aurons un lopin du grand monde avec des voisins qui auront aussi un lopin de monde, ainsi nous ne serons pas seuls. Un petit chez nous dans un grand chez nous.
Les choses nous appartiennent que si l'on en prend soin, ainsi ce sentiment se renforce, alors il faut payer pour le droit d'être là et de camper à cet endroit et cela se transformera en juste cotisation, parce qu'il faut entretenir et réparer ce qui s'use et appartient à tout le monde tout autour et se transmettra dans le meilleur état après nous.
Où poser sa valise si l'on est une sorte de tortue qui voyage avec sa maison sur le dos? Ici, là ou là bas?Dans le monde, il existe une multiplicité de petits mondes serrés de gens qui se sont mis d'accords pour entretenir la partie de petit monde qu'ils habitent ensemble. C'est comme cela que cela marche, pour que tout le monde donne pour tout le monde. Ainsi, il ne sera pas aisé de poser ses valises là où bon nous semblera, il faudra s'entendre. Des fois, il n'y aura plus de places, dès fois elles se seront libérées, dès fois les voyageurs n'auront pas d'argent pour rester...
"La valise", c'est un peu cette histoire, l'histoire d'un personnage dont on ne sait pas d'où il vient, où il va et qui s'arrête chez des "étrangers" (des gens inconnus) pour se reposer sur sa valise. L'auteur Chris Naylor-Ballesteros transformera la situation en petite aventure amusante sur le pêché de curiosité mal placée. Le petit vert le dira, qu'il y a dans sa valise tout ce qu'il a : une tasse à thé, une table pour la poser, une chaise pour en profiter et une maison pour les abriter. Cela va alimenter vivement la conversation du lapin, du renard et de l'oiseau. "Menteur! Comment cela se pourrait-il? "Certains vont douter, mais continuer de bien se comporter tandis que le renard, lui, prendra sa curiosité non rassasiée pour un affront de la part de l'étranger :
ainsi, il suffit de casser la serrure et de regarder dedans...
"La valise" induit un mauvais comportement inhospitalier concernant des gens de passage dans cette histoire. Les enfants comprendront qu'une fois que la valise sera cassée, aussi cassée que la tasse de thé à l'intérieur et aussi abimée que la photographie prise de la maison, de la table, de la chaise, le petit vert n'aura plus rien. Il n'avait, on le comprend bien, que sa valise pour lui. Quand on a une valise et que rien ne nous appartient, on a de choix que de voyager, de ne pas s'installer au même endroit.
La mésaventure se terminera bien, les animaux revenant à un meilleur comportement (un comportement plus civilisé, amusant non?). A hauteur d'enfants, la mésaventure pourra rester un conte de moral sur la curiosité et la méchanceté, ce qui devrait suffire pour planter la bonne graine : Tout le monde a le droit au respect, les sages, les fatigués, les un peu fous, les amis, les ennemis qui respecteront les trêves de bon comportement.
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Il y a beaucoup de tendresse dans cet album ! Autant dans le texte que dans les dessins :) C’est mon album préféré du moment sur l’amitié. La relation se développe petit à petit, en douceur. On s’attache aux personnages facilement. Je recommande à tous les petits et même les plus grands !
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J'ai été très touchée par l'histoire de petite loutre bleue à la bouille triste, fatiguée par un long voyage et pourtant pleine d'espoir en l'avenir. Elle portait une valise. Cette dernière suscite un vif intérêt aux trois animaux qu'elle rencontre. Lorsqu'elle leur explique ce qu'elle contient, les animaux de semblent pas convaincus et attendent que la loutre bleue s'endorme pour ouvrir la valise. Comme elle l'avais dit, ils y trouve une tasse ( cassée) et une maison ( sur une photo). Honteux d'avoir douté de sa parole et animés d'une grande compassion, les animaux s'organisent alors pour bâtir une maison similaire à celle de la photo, avec la même table pour y accueillir la tasse, réparée. Lorsqu'elle se réveille, la loutre est stupéfaite par leur travail, mais ajoute néanmoins: "Il y a un problème...il va falloir plus de tasses!" ( sous-entendant par là qu'il faut des tasses pour ses trois nouveaux amis).
Une grande leçon sur l'inclusion et la compassion. Un parallèle qu'il est facile de faire avec les immigrants et migrants, qui malgré le fait d'avoir quitté leur chez soi, trouvent le courage et la résilience d'aller de l'avant. Bien sur, leur intégration se fait plus facilement quand les habitants hôtes sont ouverts et accueillants.
Plus près de la jeunesse, on peut faire aussi un pont avec les enfants qui changent d'école, qui arrive avec une autre vie et qui doivent s'intégrer à un nouveau groupe social.
J'ai bien aimé ces personnages animaux un peu sketchy et le jeu des couleurs entre la belette en bleue ( froide) et les trois animaux en jaune-orange-rouge ( chaudes), ce qui accentue la tristesse de l'une et la chaleur des autres.
Et j'aime la fin, où la belette constate tout-de-suite qu'il manque des tasses pour ses nouveaux amis, comme si c'était une évidence.
Un album émouvant, très pertinent pour les professeurs.
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J'ai été immédiatement attiré par cette couverture qui annonçait un je ne sais quoi d'humour, de tendresse aussi.
Comme quoi des fois, la couverture est vraiment représentative puisque c'est exactement ce que j'ai retrouvé dans le texte et dans les illustrations.
L'histoire est toute simple mais c'est très bien réalisé, avec beaucoup de justesse, d'humour et de tendresse.
L'album aborde des thèmes important si ce n'est le thème le plus important pour les enfants ciblés par cet album les 3-5ans à savoir l'amitié et le partage.
Je n'en dis pas plus car l'album se lit très vite et la fin vaut le détour. Un album coup de cœur que je pressentais mais pas autant.
Ah, et je rajouterais. Il y a des petites nuances qui ne sont peut-être pas forcément évidentes pour de jeunes enfants et c'est là toute la force du livre pour moi c'est qu'il y a différents niveaux de lecture et c'est ce qui le rend d'autant plus plaisant.
A vos porte monnaie !
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Oscar et Albert sont de supers potes qui adorent jouer à cache-cache. Oscar compte tandis qu'Albert se cache. Seul problème : Albert est un ours et sa carrure fait qu'il est facilement repérable. Sa déception étant considérable, son ami Oscar décide de lui laisser plus de temps pour se cacher. Mais est-ce vraiment de temps dont Albert a besoin ?
Les illustrations simples mais particulièrement expressives sont plaisantes à regarder. Les deux personnages possèdent des bouilles rigolotes qui nous les rendent tout de suite sympathiques. On s'attache rapidement à eux. A travers une partie de cache-cache, l'histoire évoque le pouvoir de l'amitié, non sans une pointe de malice, comme en témoigne le dénouement !
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Parfois, une vie ne tient plus que dans une valise
Un bel album pour les maternels qui traite avec délicatesse de l'immigration.
Un oiseau, un lapin et un renard voient arriver un animal inconnu, traînant une lourde valise derrière lui.
Après avoir expliqué que celle-ci contient, entre autre, une tasse, une table et une vallée, il s'endort, croulant sous la fatigue.
Profitant de son sommeil, les animaux, préférant écouter leurs préjugés que l'étranger, vont ouvrir son bagage.
Simple, efficace et tout en sensibilité, La Valise est un appel à l'entraide et à la générosité.
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Excellent album. Magnifique leçon d'humanité accessible aux plus jeunes. L'allégorie de l'étranger. Un animal qui ne ressemble pas aux autres debarque avec une valise. Les autres animaux se mefient. Le texte de chaque personnage est écrit de la même couleur que son pelage. La fin de l'histoire est bien jolie. Dommage que ça se passe rarement comme ça chez les humains.
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Un animal étrange et exténué débarque avec une valise. Un renard, un lapin et un oiseau l'accueillent avec curiosité. L'étranger leur explique juste ce que contient sa valise mais il n'a pas l'énergie de répondre à d'autres questions, il a besoin de se reposer. Pendant son sommeil, les trois amis s'interrogent à son sujet...
Pas besoin d'un long discours pour parler des choses sérieuses de la vie. Pas besoin de beaux décors non plus. C'est avec des dialogues et dessins très simples que Chris Naylor-Ballesteros nous donne une leçon de solidarité. La valise est également un album sur la nostalgie, les souvenirs et la difficulté de quitter son chez-soi.
Un coup de cœur, évidemment.
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