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EAN : 9782877677974
32 pages
Editions Kaléidoscope (09/10/2019)
4.58/5   51 notes
Résumé :
Quand un étranger arrive un jour avec sa valise, les animaux s'inquiètent…
« Que fait-il ici ? »
« D'où vient-il ? »
« Et qu'y a-t-il dans cette valise ? » Parviendront-ils à dépasser leurs préjugés ?
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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« Un drôle d'animal arriva un jour couvert de poussière. Il avait l'air fatigué, triste et effrayé. Il traînait une grosse valise derrière lui. » Les autres animaux, inquiets et curieux, l'interrogent sur le contenu de son bagage. Alors qu'il s'endort de fatigue, ils vérifient si celui-ci contient bien, comme il le prétend, une tasse à thé, une table et une chaise, une cabane avec une petite cuisine, une colline entourée d'arbres,…
(...)
Si nous sommes souvent méfiants à l'égard des albums à l'approche trop naïve, qui dissimulent en vérité la réalité aux enfants, nous ne pouvons que reconnaître les qualités de celui-ci. Chris Naylor-Ballesteros démontre avec la plus grande simplicité et beaucoup d'intelligence combien l'entraide et la bienveillance sont naturelles et spontanées.

Article complet sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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"Que fait-il ici?

- D'où vient-il ?

- Et qu'y a t-il dans cette valise?"



Nous pourrions nous dire qu'en tant que citoyen du monde, nous pourrions être chez nous n'importe où. Il suffirait de prendre sa valise et de tracer à l'opposé de là où on est, par exemple, n'est ce pas?

Nous savons aussi que c'est bien plus compliqué que cela, d'autant à expliquer aux enfants, surtout si chacun ne veut plus voyager, investit sur sa parcelle de monde pour ne plus bouger. La propriété est une chose compliquée. Ainsi un bout de monde est distribué - il y en avait plein au début - , nous en louons une partie et notre contrepartie servira à la collectivité, un groupe de petits mondes associés. Nous aurons un lopin du grand monde avec des voisins qui auront aussi un lopin de monde, ainsi nous ne serons pas seuls. Un petit chez nous dans un grand chez nous.

Les choses nous appartiennent que si l'on en prend soin, ainsi ce sentiment se renforce, alors il faut payer pour le droit d'être là et de camper à cet endroit et cela se transformera en juste cotisation, parce qu'il faut entretenir et réparer ce qui s'use et appartient à tout le monde tout autour et se transmettra dans le meilleur état après nous.

Où poser sa valise si l'on est une sorte de tortue qui voyage avec sa maison sur le dos? Ici, là ou là bas?Dans le monde, il existe une multiplicité de petits mondes serrés de gens qui se sont mis d'accords pour entretenir la partie de petit monde qu'ils habitent ensemble. C'est comme cela que cela marche, pour que tout le monde donne pour tout le monde. Ainsi, il ne sera pas aisé de poser ses valises là où bon nous semblera, il faudra s'entendre. Des fois, il n'y aura plus de places, dès fois elles se seront libérées, dès fois les voyageurs n'auront pas d'argent pour rester...

"La valise", c'est un peu cette histoire, l'histoire d'un personnage dont on ne sait pas d'où il vient, où il va et qui s'arrête chez des "étrangers" (des gens inconnus) pour se reposer sur sa valise. L'auteur Chris Naylor-Ballesteros transformera la situation en petite aventure amusante sur le pêché de curiosité mal placée. le petit vert le dira, qu'il y a dans sa valise tout ce qu'il a : une tasse à thé, une table pour la poser, une chaise pour en profiter et une maison pour les abriter. Cela va alimenter vivement la conversation du lapin, du renard et de l'oiseau. "Menteur! Comment cela se pourrait-il? "Certains vont douter, mais continuer de bien se comporter tandis que le renard, lui, prendra sa curiosité non rassasiée pour un affront de la part de l'étranger :

ainsi, il suffit de casser la serrure et de regarder dedans...

"La valise" induit un mauvais comportement inhospitalier concernant des gens de passage dans cette histoire. Les enfants comprendront qu'une fois que la valise sera cassée, aussi cassée que la tasse de thé à l'intérieur et aussi abimée que la photographie prise de la maison, de la table, de la chaise, le petit vert n'aura plus rien. Il n'avait, on le comprend bien, que sa valise pour lui. Quand on a une valise et que rien ne nous appartient, on a de choix que de voyager, de ne pas s'installer au même endroit.

La mésaventure se terminera bien, les animaux revenant à un meilleur comportement (un comportement plus civilisé, amusant non?). A hauteur d'enfants, la mésaventure pourra rester un conte de moral sur la curiosité et la méchanceté, ce qui devrait suffire pour planter la bonne graine : Tout le monde a le droit au respect, les sages, les fatigués, les un peu fous, les amis, les ennemis qui respecteront les trêves de bon comportement.
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Un inconnu arrive avec une valise.

Les animaux s'interrogent.
Qui est-il? Pourquoi est-il ici?
Il semble fatigué par un long voyage au-delà des mers...

L'inconnu s'endort. Il rêve à sa traversée...
Et pendant son sommeil, les autres sont toujours en train de se questionner à son sujet.
Qu'est-ce qu'il fait ici, au fait?
Dit-il dit la vérité, d'ailleurs?

Sa présence suscite beaucoup de questions. Il est différent, certes...

Et que contient cette valise?...
La valise représente sans doute tout le passé de cet inconnu. Quel est-il, au fait?

Passée cette curiosité qui va parfois au-delà des limites, les animaux découvrent que tout est à reconstruire...

Sauront ils lui ouvrir leur coeur?

Et s'ils apprennent à l'accueillir, ne seront-ils pas surpris eux-mêmes par ce qu'ils apprendront de cet inconnu...

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J'ai été très touchée par l'histoire de petite loutre bleue à la bouille triste, fatiguée par un long voyage et pourtant pleine d'espoir en l'avenir. Elle portait une valise. Cette dernière suscite un vif intérêt aux trois animaux qu'elle rencontre. Lorsqu'elle leur explique ce qu'elle contient, les animaux de semblent pas convaincus et attendent que la loutre bleue s'endorme pour ouvrir la valise. Comme elle l'avais dit, ils y trouve une tasse ( cassée) et une maison ( sur une photo). Honteux d'avoir douté de sa parole et animés d'une grande compassion, les animaux s'organisent alors pour bâtir une maison similaire à celle de la photo, avec la même table pour y accueillir la tasse, réparée. Lorsqu'elle se réveille, la loutre est stupéfaite par leur travail, mais ajoute néanmoins: "Il y a un problème...il va falloir plus de tasses!" ( sous-entendant par là qu'il faut des tasses pour ses trois nouveaux amis).

Une grande leçon sur l'inclusion et la compassion. Un parallèle qu'il est facile de faire avec les immigrants et migrants, qui malgré le fait d'avoir quitté leur chez soi, trouvent le courage et la résilience d'aller de l'avant. Bien sur, leur intégration se fait plus facilement quand les habitants hôtes sont ouverts et accueillants.
Plus près de la jeunesse, on peut faire aussi un pont avec les enfants qui changent d'école, qui arrive avec une autre vie et qui doivent s'intégrer à un nouveau groupe social.

J'ai bien aimé ces personnages animaux un peu sketchy et le jeu des couleurs entre la belette en bleue ( froide) et les trois animaux en jaune-orange-rouge ( chaudes), ce qui accentue la tristesse de l'une et la chaleur des autres.
Et j'aime la fin, où la belette constate tout-de-suite qu'il manque des tasses pour ses nouveaux amis, comme si c'était une évidence.
Un album émouvant, très pertinent pour les professeurs.
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Sincèrement, je ne m'attendais pas à être aussi émue par la lecture de cet album... Qui aurait cru que cette mystérieuse valise ne renfermait pas seulement des objets, mais toute une vie ?

Dans cet album, Chris Naylor-Ballesteros aborde avec subtilité les thèmes sensibles de l'immigration, de l'étranger et de l'accueil qu'on leur réserve. Il nous livre une histoire poignante sur les rêves perdus, l'exil et l'espoir. Les illustrations sont sobres mais servent à merveille le propos, de façon à rendre ce dernier accessible aux enfants. J'ai trouvé particulièrement ingénieux la manière dont l'auteur illustre en sépia le contenu de la valise. Un choix graphique habile pour évoquer un temps révolu.

Une petite perle rare !
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critiques presse (1)
Ricochet
09 mars 2020
Avec un graphisme très épuré et des phrases courtes, cette histoire pose énormément de questions et incite à beaucoup réfléchir : un excellent album pour dépasser ses propres préjugés.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Un drôle d'animal arriva un jour couvert de poussière.
Il avait l'air fatigué, triste et effrayé.
Il traînait une grosse valise derrière lui.
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La cabane est sur une colline entourée d'arbres et, les jours de beau temps, on peut voir la mer.
Tout est là, dans ma valise.
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Pendant ce temps, l'étranger endormi rêvait de sa fuite, des endroits où il s'était caché, des montagnes qu'il avait gravies... et de l'océan qu'il avait traversé.
Et il rêvait de sa valise et de tout ce qu'elle contenait.
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Quel drôle d'animal ! Je n'en ai jamais vu de semblable.
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Chris Naylor-Ballesteros drawing characters from The Suitcase
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