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Citations de Chris Tabbart (25)


Vincent, jeune menuisier à La Palud sur Verdon était un descendant de ces villageois qui en 1918, après que le dernier des enfants en âge de partir soit tombé sous la mitraille de Verdun, ont abandonné définitivement leurs village.
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Une chaise longue en osier munie d'un repose-pied attendait le vieil Emile. A côté, posés sur un petit guéridon en fer-blanc, le journal local, une pipe et un plaid.
Ces objets sans importances, rituel rassurant d'un quotidien tranquille, enchantèrent l'âme romantique de José.
Il était quatre heures, le soleil voilé distillait juste ce qu'il fallait de chaleur pour être bien sans avoir trop chaud.
Une glycine s'enroulait autour d'un des piliers de la terrasse. En cette saison, elle ne portait que des feuilles, mais il songea au bonheur que cela devait être lorsque ses lourdes grappes mauves exhalaient leur puissant arôme.
- Cet endroit est vraiment agréable, remarqua-t-il.
- Oui, c'est vrai, on y est est bien pour attendre la mort.
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Il arrivait presque au somment de la butte lorsqu'il entendit une étrange plainte. Il pensa tout d'abord au cri d'une buse dans le lointain. Il leva les yeux, cherchant le vol circulaire de l'oiseau de proie. Mais aucun rapace ne se détachait sur le ciel, parfaitement dégagé à présent.
Il allait reprendre l'ascension vers le sommet lorsqu'à nouveau, le son plaintif lui parvint aux oreilles. Cette fois-ci il lui sembla qu'il venait de sa gauche. Il quitta le sentier et se dirigea vers le bruit. Il arriva dans un sous-bois composé pour l'essentiel de jeunes chênes verts. En cette saison tous étaient encore dénudés, et il repéra immédiatement parmi la forêt de troncs une boule de poils noirs roulée au pied d'un arbre. Il s'approcha doucement. La boule tressautait par moment et poussait ces gémissements plaintifs qu'il avait entendus.
Le bruit de ses pas écrasant les feuilles ne sembla pas déranger la bête couchée. Il arriva devant elle et s'accroupit à sa hauteur.
Alors, lorsqu'il comprit l'horreur qu'il avait sous les yeux, il sentit ses poils se hérisser, ses cheveux se dresser.
Le chiot avait relevé le museau et dardait vers lui sa pauvre tête décharnée. La corde qui enserrait son cou et le reliait à l'arbre avait usé son poil et Hélios distinguait sa peau rouge et irritée.
Il avança sa main vers la bouche du chien, celui-ci la sentit et essaya de se relever, essaya de frétiller. Mais il était sans doute trop affaibli, il vacilla et retomba dans les feuilles.
Hélios sortit le couteau multilames qu'il portait à la ceinture et commença à entailler la corde.
Une énorme bouffée de haine envers l'abjection humaine qui avait condamné ainsi ce chiot le submergea.
--Si je trouve, celui qui t'a fait ça, je l'étrangle de mes propres mains-- dit-il entre ses dents.
Lorsque le chiot fut libéré, il le prit dans ses bras et le serra contre lui. Il eut l'horrible sensation de tenir un sac d'os. Il partit aussi vite que ses vieilles jambes le lui permettaient, suppliant un Dieu auquel il ne croyait pas d'accorder encore un souffle de vie à ce pauvre petit être.
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