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3.5/5 (sur 4 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Berlin , le 28/10/1957

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Bibliographie de Christian Berkel   (1)Voir plus

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Chaque sou était pour la famille. Et mis de côté pour les temps difficiles. Mais les temps difficiles, c’était tout le temps, songea Otto. Il n’avait jamais rien connu d’autre. Alors, qu’est-ce qu’ils attendaient ? Que ce soit pire encore ? À quoi bon travailler, s’il était impossible d’améliorer sa vie ? Que valait-il mieux ? De meilleures conditions de vie ou grimper dans l’échelle sociale ? Vivre mieux ou s’élever dans la société ? Où se situait la différence ? S’élever dans la société signifiait-il vivre mieux ? Les explications d’Egon tournaient en boucle dans sa tête. Elles avaient été très convaincantes.
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Certaines personnes se rappellent encore le goût du gâteau que leur mère posait sur la table le dimanche, tel ou tel repas spécial, le plat préféré dont les effluves ouvrent invariablement les pièces fermées de l’enfance. D’autres se remémorent son parfum, son étreinte, les moments passés à veiller à leur chevet d’enfant malade, sa démarche, ses gestes, sa silhouette de dos lorsqu’elle éteignait la lumière et quittait la chambre, le baiser qui leur ôtait la peur de s’endormir, son rire et ses larmes de compassion, ou encore sa présence silencieuse et réconfortante. Pour moi, c’étaient ses mots. Des mots qui se transformaient en images, et que je m’appropriais. Devenant le sol, les murs, les fenêtres et les portes de mon monde. Dans mon enfance, rien n’était plus angoissant que son silence. Et maintenant ? Allait-elle lentement glisser dans un monde dans lequel nous n’aurions plus de langue commune ? Le psychiatre m’avait expliqué qu’il existait aussi dans le délire une relation à la réalité, quand bien même difficile à identifier.
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Chaque sou était pour la famille. Et mis de côté pour les temps difficiles. Mais les temps difficiles, c’était tout le temps, songea Otto. Il n’avait jamais rien connu d’autre. Alors, qu’est-ce qu’ils attendaient ? Que ce soit pire encore ? À quoi bon travailler, s’il était impossible d’améliorer sa vie ? Que valait-il mieux ? De meilleures conditions de vie ou grimper dans l’échelle sociale ? Vivre mieux ou s’élever dans la société ? Où se situait la différence ? S’élever dans la société signifiait-il vivre mieux ? Les explications d’Egon tournaient en boucle dans sa tête. Elles avaient été très convaincantes.
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Les règles étaient simples : il fallait pousser, soulever, faire levier. Faire tomber l’adversaire et le retourner de façon précise le plus vite possible. Otto était redouté pour sa prise à l’entrejambe. Il agrippait son adversaire et le soulevait ensuite en un éclair. Très vite, il assimila toutes les astuces et développa une créativité surprenante dès lors qu’il s’agissait d’identifier, d’utiliser les forces et les faiblesses de son opposant, et de le laisser s’épuiser vainement. Il s’enivrait des nouvelles sensations corporelles qu’il découvrait.
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« La fierté, on a rien d’autre, nous autres les pauvresses, alors si on s’laisse acheter, on est plus rien. » Mais le père d’Erna, Willi, était faible. Et à cela, même le bon Dieu n’y pouvait rien.
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J’avais honte en la regardant, je voulais une mère jolie et attrayante que tout le monde m’aurait enviée, une mère aux vêtements élégants, avec de longs cheveux bruns comme sur ses photos de jeunesse. Mais cela faisait des années qu’elle s’empiffrait de sucreries, qu’elle raffolait de riches sauces au beurre et payait son manque de retenue, comme je le pensais plus tard, par un taux élevé de glycémie. Diabète de type 2, tel était le diagnostic, et depuis quelques années, elle devait s’injecter de l’insuline trois fois par jour.
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Quelle vie pour une enfant, parmi tous ces adultes préoccupés exclusivement d’eux-mêmes, de leur individuation, sans laquelle il n’y avait pour eux aucune existence supérieure? Un soupçon de Goethe, de Rousseau, de nature et de science, une bonne pincée de Freud, et bien remuer le tout? Et pour terminer, saupoudrer de droit maternel à la Bachofen, qui, par le biais des figures issues des légendes grecques et romaines, confrontait les vieux mythes du matriarcat et du patriarcat? Bien peu digeste, comme cocktail.
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Karl était un bel homme. La vie lui avait joué de mauvais tours. Anna le comprit immédiatement. De larges épaules et, battant dans un torse fièrement bombé, un cœur blessé – tout à fait le genre de contrastes qui l’attirait. Elle vit en lui un appartement, qui, certes, avait grand besoin d’être rénové, mais qui était aussi des plus prometteurs. L’avantage, avec ce type d’hommes : la concurrence n’avait que rarement conscience de son potentiel, en tout cas ne le repérait pas aussi vite qu’Anna.
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Rome s’est pas construite en un jour. Paul, fais pas cette tête d’abruti, tout ça, c’est pour ton avenir. » Il marqua une pause bien sentie. « Et vous autres aussi, ouvrez bien vos esgourdes. Et si à la fin, vous arrivez à retenir une demi-phrase, ça sera d’jà ça de gagné. Alors, le Karl Marx, voyez, il a pas mal gambergé, il s’est pas mal trituré le ciboulot, le gars, et tout ce qu’on pensait avant lui, ben il a tout envoyé valser. C’est pour ça qu’il est vachement important, vous pigez ? »
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L’étrangeté croît dans la proximité. Il en va ici comme d’un arbre, dont les racines correspondent en taille et en circonférence à la canopée. L’étrangeté, nous l’ancrons dans ce qui est caché, dans ce qui est enfoui sous la terre tout autour de nous et nous prolonge. Les fruits, ce que nous voyons, qu’ils soient mûrs ou pourris, vivants ou morts, correspondent à ce que, dans la nature, nous ne pouvons pas discerner et, dans la famille, à ce que nous n’avons pas le droit de voir. Au tabou.
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