Je remercie chaleureusement les éditions Fayard pour l'envoi, via net galley, du roman
le Pommier de
Christian Berkel. Il s'agit d'un premier roman écrit à partir des archives familiales de l'auteur.
Berlin 1932. Sala et Otto ont treize et dix-sept ans quand ils tombent amoureux. Il vient d'une famille ouvrière des bas-fonds de Berlin. Elle est juive et la fille unique d'une famille intellectuelle et excentrique.
En 1938, Sala doit quitter l'Allemagne et se réfugie chez sa tante à Paris. Jusqu'à ce que les Allemands envahissent le pays...
Alors qu'Otto part au front en tant qu'ambulancier, Sala est dénoncée et internée dans un camp dans les Pyrénées où les survivants sont envoyés à Auschwitz. Elle a de la chance, on la met dans un train pour Leipzig où elle se cache.
Tandis qu'Otto est fait prisonnier par les Russes, commence pour Sala une longue odyssée... Mais malgré les années qu'ils passent sans se voir, ils ne s'oublient jamais...
Le pommier est un roman comme je l'ai aime se déroulant en grande partie pendant la seconde guerre mondiale.
Sala et Otto ont un coup de foudre l'un pour l'autre, elle a 13 ans et lui 17 ans ; mais il est allemand, elle est juive.
Nous sommes dans les années 30, la seconde guerre mondiale approche à grand pas et en Allemagne les choses deviennent compliquées pour les juifs.
Comme Sala est à moitié juive, par sa mère, la propre famille d'Otto n'apprécie pas ce rapprochement. Alors, comme beaucoup de juifs ou demi-juifs à cette époque, Sala fuit. Elle voulait épouser Otto mais la loi allemande n'est pas de leur coté !
Les deux jeunes gens ne se voient pas tous les jours, mais ils restent en contact et dans le coeur de chacun.
Il va y avoir de nombreux moments difficiles et nous découvrons leur vie à tous les deux.
J'ai aimé découvrir Sala, une allemande qui va devoir fuir à cause de ses origines. Il est intéressant de suivre cette jeune fille qui se sent allemande mais en ne l'étant pas tout à fait aux yeux des allemands. En plus d'être à demie juive par sa mère, Sala a un père homosexuel ! Or, en ces temps là il était mal vu d'avoir de tels penchants. Alors, elle fait ce qu'elle peut pour rester en vie, quitte à fuir à travers l'Europe.
J'ai aimé les personnages de Sala et Otto toutefois l'écriture fait que j'ai eu un peu de mal à m'attacher à eux. Je les ai trouvé assez froids. Cela vient peut-être que l'auteur s'est servi des archives familiales pour écrire ce roman, qui est donc une petite partie de lui, de ses souvenirs familiaux. J'en déduit que Sala était sa maman, Otto son père ; il s'est fortement inspiré de leurs histoires et il n'est pas évident de coucher sur le papier l'histoire de ses proches.
Malgré ce petit point, j'ai aimé ce roman et le fait que nous découvrions une juive allemande.
Beaucoup pensent qu'ils ont mérité ce qui leur est arrivé, à eux les allemands, à cause du comportement d'Hitler et des nazis toutefois il ne faut pas oublier qu'en Allemagne aussi il y avait des juifs, des homosexuels, et plein d'innocents qui n'ont rien demandé ! Et qui, comme Sala ont du fuir, quitte à ne plus trop savoir où était leur patrie. Il est donc important d'écrire ce genre de roman, et de les lire, pour ne pas oublier notre passé.
Pas de coup de coeur, mais un roman auquel je repenserais de temps en temps.
Ma note : quatre étoiles.