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EAN : 9782213713281
486 pages
Fayard (30/09/2020)
3.5/5   4 notes
Résumé :
Berlin 1932. Sala et Otto ont treize et dix-sept ans quand ils tombent amoureux. Il vient d’une famille ouvrière des bas-fonds de Berlin. Elle est juive et la fille unique d’une famille intellectuelle et excentrique.
En 1938, Sala doit quitter l’Allemagne et se réfugie chez sa tante à Paris. Jusqu’à ce que les Allemands envahissent le pays... Alors qu’Otto part au front en tant qu’ambulancier, Sala est dénoncée et internée dans un camp dans les Pyrénées. Là-b... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je remercie chaleureusement les éditions Fayard pour l'envoi, via net galley, du roman le Pommier de Christian Berkel. Il s'agit d'un premier roman écrit à partir des archives familiales de l'auteur.
Berlin 1932. Sala et Otto ont treize et dix-sept ans quand ils tombent amoureux. Il vient d'une famille ouvrière des bas-fonds de Berlin. Elle est juive et la fille unique d'une famille intellectuelle et excentrique.
En 1938, Sala doit quitter l'Allemagne et se réfugie chez sa tante à Paris. Jusqu'à ce que les Allemands envahissent le pays...
Alors qu'Otto part au front en tant qu'ambulancier, Sala est dénoncée et internée dans un camp dans les Pyrénées où les survivants sont envoyés à Auschwitz. Elle a de la chance, on la met dans un train pour Leipzig où elle se cache.
Tandis qu'Otto est fait prisonnier par les Russes, commence pour Sala une longue odyssée... Mais malgré les années qu'ils passent sans se voir, ils ne s'oublient jamais...
Le pommier est un roman comme je l'ai aime se déroulant en grande partie pendant la seconde guerre mondiale.
Sala et Otto ont un coup de foudre l'un pour l'autre, elle a 13 ans et lui 17 ans ; mais il est allemand, elle est juive.
Nous sommes dans les années 30, la seconde guerre mondiale approche à grand pas et en Allemagne les choses deviennent compliquées pour les juifs.
Comme Sala est à moitié juive, par sa mère, la propre famille d'Otto n'apprécie pas ce rapprochement. Alors, comme beaucoup de juifs ou demi-juifs à cette époque, Sala fuit. Elle voulait épouser Otto mais la loi allemande n'est pas de leur coté !
Les deux jeunes gens ne se voient pas tous les jours, mais ils restent en contact et dans le coeur de chacun.
Il va y avoir de nombreux moments difficiles et nous découvrons leur vie à tous les deux.
J'ai aimé découvrir Sala, une allemande qui va devoir fuir à cause de ses origines. Il est intéressant de suivre cette jeune fille qui se sent allemande mais en ne l'étant pas tout à fait aux yeux des allemands. En plus d'être à demie juive par sa mère, Sala a un père homosexuel ! Or, en ces temps là il était mal vu d'avoir de tels penchants. Alors, elle fait ce qu'elle peut pour rester en vie, quitte à fuir à travers l'Europe.
J'ai aimé les personnages de Sala et Otto toutefois l'écriture fait que j'ai eu un peu de mal à m'attacher à eux. Je les ai trouvé assez froids. Cela vient peut-être que l'auteur s'est servi des archives familiales pour écrire ce roman, qui est donc une petite partie de lui, de ses souvenirs familiaux. J'en déduit que Sala était sa maman, Otto son père ; il s'est fortement inspiré de leurs histoires et il n'est pas évident de coucher sur le papier l'histoire de ses proches.
Malgré ce petit point, j'ai aimé ce roman et le fait que nous découvrions une juive allemande.
Beaucoup pensent qu'ils ont mérité ce qui leur est arrivé, à eux les allemands, à cause du comportement d'Hitler et des nazis toutefois il ne faut pas oublier qu'en Allemagne aussi il y avait des juifs, des homosexuels, et plein d'innocents qui n'ont rien demandé ! Et qui, comme Sala ont du fuir, quitte à ne plus trop savoir où était leur patrie. Il est donc important d'écrire ce genre de roman, et de les lire, pour ne pas oublier notre passé.
Pas de coup de coeur, mais un roman auquel je repenserais de temps en temps.
Ma note : quatre étoiles.
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Cette histoire familiale est écrite à partir des archives et des conversations de l'auteur avec sa mère.
Sala est âgée, elle oublie et raconte sa vie de façon aléatoire et décousue.
Otto adulte, tente de retracer la vie de sa famille alors que ses souvenirs d'enfance le rappelle jusqu'au pied de son arbre, le pommier, comme un ancrage au milieu d'un monde en déroute.
Ce titre fait partie de ma liste "Titres d'ordre végétal".
Plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2021/01/06/otto-berkel-le-pommier/
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Chaque sou était pour la famille. Et mis de côté pour les temps difficiles. Mais les temps difficiles, c’était tout le temps, songea Otto. Il n’avait jamais rien connu d’autre. Alors, qu’est-ce qu’ils attendaient ? Que ce soit pire encore ? À quoi bon travailler, s’il était impossible d’améliorer sa vie ? Que valait-il mieux ? De meilleures conditions de vie ou grimper dans l’échelle sociale ? Vivre mieux ou s’élever dans la société ? Où se situait la différence ? S’élever dans la société signifiait-il vivre mieux ? Les explications d’Egon tournaient en boucle dans sa tête. Elles avaient été très convaincantes.
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Certaines personnes se rappellent encore le goût du gâteau que leur mère posait sur la table le dimanche, tel ou tel repas spécial, le plat préféré dont les effluves ouvrent invariablement les pièces fermées de l’enfance. D’autres se remémorent son parfum, son étreinte, les moments passés à veiller à leur chevet d’enfant malade, sa démarche, ses gestes, sa silhouette de dos lorsqu’elle éteignait la lumière et quittait la chambre, le baiser qui leur ôtait la peur de s’endormir, son rire et ses larmes de compassion, ou encore sa présence silencieuse et réconfortante. Pour moi, c’étaient ses mots. Des mots qui se transformaient en images, et que je m’appropriais. Devenant le sol, les murs, les fenêtres et les portes de mon monde. Dans mon enfance, rien n’était plus angoissant que son silence. Et maintenant ? Allait-elle lentement glisser dans un monde dans lequel nous n’aurions plus de langue commune ? Le psychiatre m’avait expliqué qu’il existait aussi dans le délire une relation à la réalité, quand bien même difficile à identifier.
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Chaque sou était pour la famille. Et mis de côté pour les temps difficiles. Mais les temps difficiles, c’était tout le temps, songea Otto. Il n’avait jamais rien connu d’autre. Alors, qu’est-ce qu’ils attendaient ? Que ce soit pire encore ? À quoi bon travailler, s’il était impossible d’améliorer sa vie ? Que valait-il mieux ? De meilleures conditions de vie ou grimper dans l’échelle sociale ? Vivre mieux ou s’élever dans la société ? Où se situait la différence ? S’élever dans la société signifiait-il vivre mieux ? Les explications d’Egon tournaient en boucle dans sa tête. Elles avaient été très convaincantes.
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Les règles étaient simples : il fallait pousser, soulever, faire levier. Faire tomber l’adversaire et le retourner de façon précise le plus vite possible. Otto était redouté pour sa prise à l’entrejambe. Il agrippait son adversaire et le soulevait ensuite en un éclair. Très vite, il assimila toutes les astuces et développa une créativité surprenante dès lors qu’il s’agissait d’identifier, d’utiliser les forces et les faiblesses de son opposant, et de le laisser s’épuiser vainement. Il s’enivrait des nouvelles sensations corporelles qu’il découvrait.
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J’avais honte en la regardant, je voulais une mère jolie et attrayante que tout le monde m’aurait enviée, une mère aux vêtements élégants, avec de longs cheveux bruns comme sur ses photos de jeunesse. Mais cela faisait des années qu’elle s’empiffrait de sucreries, qu’elle raffolait de riches sauces au beurre et payait son manque de retenue, comme je le pensais plus tard, par un taux élevé de glycémie. Diabète de type 2, tel était le diagnostic, et depuis quelques années, elle devait s’injecter de l’insuline trois fois par jour.
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