Christian Epalle

Challenge ABC



Voici un petit recueil de nouvelles, publiées sur le site littéraire Atramenta, connu pour sa lecture en ligne et laissant la place aux nombreux auteurs qui pullulent sur le net. J’aime beaucoup l’idée, après tout, tout le monde n’a pas la chance de se faire éditer, même si son texte est de qualité.



Voici donc un petit recueil qui réuni entre vingt et trente auteurs sur une centaine de pages. Une multitude de petites histoires, entre une et quatre pages qui n’ont pas de lien entre elles, si ce n’est la thématique qui les regroupe. A savoir, les tempêtes sous toutes leurs formes.



Il y a du bon, et du moins bon dans ce livre, c’est dommage car un lecteur lambda ne peut pas accrocher a tous les styles d’écritures. Il y a de la poésie, de la SF, de la Fantasy, de la romance, du contemporain. Bref, il y en a pour tous les gouts, mais on tombe aussi sur des choses que l’on aime pas. J’aurais préféré que les auteurs soient regroupés par genre, cela m’aurait permis de les apprécier a leur juste valeur.



La lecture est simple pour chaque courte nouvelle, mais n’étant pas liées entre elles, je n’accroche pas. C’était sympa, une heure de lecture divertissante, qui heureusement était gratuite, ce qui sauve un peu le truc.

Je ne suis pas une grande fan de nouvelles car je trouve qu'il faut un certain talent à l'auteur pour captiver le lecteur en si peu de temps. En général, je sais si un livre va me plaire au bout d'une cinquantaine de pages alors comment me laisser absorber par une œuvre qui n'en contient qu'une dizaine. Je me suis tout de même laissée tenter par ce petit recueil en téléchargement gratuit sur Atramenta, site qui permet à de potentiels auteurs de se faire lire. Il regroupe entre 20 et 30 nouvelles qui ont comme sujet une tempête, une catastrophe naturelle, voire une fin du monde. Tous les genres se confondent, poèmes, science-fiction, anticipation, faits réels. Certaines se résument à une photo de cyclone ou de typhon et pour l'une d'entre elle à une seule phrase (l'auteur était sans doute en mal d'inspiration !)



Peu m'ont séduite. Quelques petits bijoux cependant. Je retiendrai "21 décembre 2012" par Jean-Baptiste Fouco qui nous rappelle de façon humoristique cette fameuse fin du monde qui nous avait été prédite. "Un simple battement d'ailes" de MariCé Uyt nous remémore Lothar, la tempête du 26 décembre 1999 qui a détruit entre autres, tant d'arbres centenaires du parc de Versailles. Enfin, j'ai noté "Ravage blanc" par Hervé Léonard Marie qui parle, non sans humour, de cette vision apocalyptique d'un pays bloqué sous 3 mètres de neige, de quoi réveiller nos peurs ancestrales avant l'arrivée prochaine de l'hiver.

Un 6/20 d'encouragement.

La Nature est destructrice et nul n'y peut rien.



Recueil de nouvelles ultra courtes dont ma préférée est Un simple battement d'ailes de MariCé Uyt.

Des styles aussi variés que les catastrophes naturelles qui peuvent exterminer les humains.



A tenter pour les récalcitrants à la lecture.

Un chêne tricentenaire se retrouve jeté à terre au fond d’un jardin suite à une tempête particulièrement violente… Un volcan qui se réveille soudainement raye de la carte la petite ville de Varnesbürgh… D’où viendra la fin du monde ? Sera-t-elle causée par l’inversion des pôles ou par la collusion avec un astéroïde géant venu du fond de l’espace ou par autre chose ?… En 7953, les robots ont remplacé les humains. Ils se sont réfugiés sur la lune et autres planètes, mais ne sont pas à l’abri de tempêtes solaires… La tempête de 1999 a ravagé de nombreux arbres du parc du château de Versailles, lesquels avaient sans doute vu passer la reine Marie-Antoinette quelque temps avant qu’elle-même ne soit décapitée… Sur une terre ravagée, le tout dernier homme rencontre la dernière femme… Deux randonneurs sont surpris par une violente tempête de neige en haut des pistes d’une station de ski. Arriveront-ils à regagner leur hôtel ?

« Dans l’œil du cyclone » est un recueil de 27 textes variés produits par une vingtaine d’auteurs sur le thème des catastrophes naturelles, tempêtes, typhons, tornades, séismes, éruptions volcaniques, etc. Le lecteur y trouvera un peu de tout, descriptions, poèmes, nouvelles et même quelques photos de cyclones prises depuis l’espace et illustrant la puissance phénoménale des forces de la nature. Comme toujours dans ce genre d’ouvrage, l’ensemble reste très inégal. Il y a de l’excellent, du bon et du nettement moins bon pour ne pas dire plus. Un certain nombre d’auteurs restent cantonnés dans le descriptif sans grand intérêt et même dans la logorrhée ou le verbiage type « small talk ». On pourra oublier pour mieux s’intéresser à ce qui ressort du lot comme les jolis poèmes de Bruno Kroll et trois nouvelles qui méritent le détour : « 21/12/2012 » de Jean-Baptiste Foucau pour son humour un brin sarcastique, « Tremblement de terre » de Nicolas Gramain pour son style familier et goguenard et « Alerte au géocroiseur » de Maxime Ukronus, nouvelle de science-fiction d’excellente qualité. J’entends par là, bien construite, avec une vraie intrigue, un développement logique et une chute si possible surprenante, ce qui malheureusement devient de plus en plus rare dans les productions actuelles. Le bon Maupassant doit s’en retourner dans sa tombe…
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