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Citations de Christiane Desroches-Noblecourt (27)


Une des sciences égyptiennes, la plus anciennement et la plus brillamment pratiquée, est bien celle que maîtrisait l'illustre Imhotep : l'art de guérir et son inséparable corollaire, la pharmacopée.
La réputation des médecins égyptiens, les sinous, était telle, que l'on venait de l'étranger consulter ces savants, des médecins laïques par excellence, par opposition aux guérisseurs ou magiciens, les fameux prêtres de Sekmet ou encore les conjurateurs de Selket.

P. 136-137
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Une grande partie des difficultés rencontrées pour localiser le pays de "Pount", jusqu'à aujourd'hui, est justement l'interprétation qui a été faite du mot "Ouadj-our". Aussi longtemps que l'on ne s'est pas avisé d'approfondir sa signification, et aussi des conditions et du rôle primordial joué par le Nil et son régime particulier, on traduisait "Ouadj-our" par "mer", puisque "Ouadj-our" signifiait "le Grand Vert" -en parallèle, nous avons en Occident "la Grande Bleue"! Les difficultés alors ont commencé lorsqu'il a été question de localiser les rares allusions au voyage vers le pays de "Pount". Je suis naturellement tombée dans la même erreur, lorsque j'écrivais en 1953 que s'il fallait passer par la mer, les voyageurs qui se rendaient à "Pount" n'avaient que deux solutions à leur disposition [...]

(ch.XI "LES PREPARATIFS - L'EXPEDITION AU PAYS DE POUNT", p.193)
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Après les rochers et les silex qui parsèment les flancs de la montagne thébaine, le sol de la "Terre noire" (Kemet) a permis à l'Egypte ancienne d'exister grâce aux apports annuels successifs d'humus déposé par les eaux de l'Inondation.

(p.64)
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Tout a commencé parce que la Nubie égyptienne était sur le point d'être submergée par les eaux du futur grand barrage d'Assouan (le Sadd el-Ali). Il avait fallu plus de quatre années de démarches et de luttes pour avertir et émouvoir le public quant au drame que les habitants de l'antique pays de Ouaouat (la Nubie égyptienne) et ses prestigieux monuments allaient vivre, en disparaissant complètement de la carte du monde, en raison de la construction d'un barrage à la hauteur de la deuxième cataracte du Nil.

(Le mystère du roi asexué, p.174)
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... Il faut encore remonter dans le temps plusieurs millénaires sur les rives du Nil, si vous désirez connaître son origine, car il s'agit réellement d'un jeu typiquement égyptien, dont le but évident est de permettre à l'oie d'Amon ( la chenalopex*, dont le vol traverse l'Afrique du Caire jusqu'au Cap) de libérer le soleil des ténèbres.

L'origine du jeu

Il semble que ce jeu soit apparu, déjà constitué, avant la période historique de la première dynastie, lorsque l'écriture hiéroglyphique surgissait de ses balbutiements.

P. 82
* oie du Nil
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Lorsque, en 1829, Champollion aborda les ruines du temple de Deir el-Bahari, il put, sur les rares textes sortant des décombres, déchiffrer des allusions à une souveraine. Aussi incroyable que cela pouvait paraitre, une femme avait dû régner sur le pays : c'était à peine concevable !
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... lorsque Hâpy, l'inondation, était revenue et commençait à se répandre sur la totalité des terres.

...

A Thèbes, le grand vase du dieu Amon, le "Caché", était cérémonieusement véhiculé sur des brancards portés par les prêtres. Muni d'un couvercle à l'image du bélier divin, il avait été rempli de l'eau nouvelle, que les prêtres chargés de ce rite étaient allés puiser sur le bord du fleuve, ou du canal du temple. Devant le grand sanctuaire de Karnak, les fouilles ont dégagé la descenderie que les prêtres empruntaient pour atteindre le grand canal afin d'y puiser l'eau sainte.

...

Les petits vases, remplis de l'eau quasi miraculeuse, circulaient dans toute l'Egypte et on se souhaitait "l'ouverture d'une belle année", une oupèt renpèt néferèt. Pharaon expédiait même à des souverains étrangers, des jarres d'eau sainte qui, disait-on, assurait à toutes les femmes une heureuse fécondité. A l'inverse, on venait de l'étranger puiser dans le Nil cette eau de l'Inondation.

P. 35
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Avez-vous, en tant qu'archéologue, des regrets ? Y a-t-il des fouilles que vous auriez voulu mener et que vous n'avez pas entreprises, faute de temps ?

Concernant les contrariétés immédiates que peut éprouver un archéologue tout au long de sa carrière, je regrette que mon âge ne me permette plus de continuer mes fouilles dans la Vallée des Reines. J'aurais aimé, non pas m'accrocher à la gloire minable d'une découverte sensationnelle, mais avoir l'occasion de poursuivre mes recherches sur l'existence, très vraisemblable dans cette nécropole, de la tombe de la reine Isisnofret, deuxième grande épouse royale de Ramsès II et mère de son treizième fils et successeur, Mérenptah.

p. 389
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En troisième année à l'école du Louvre, je fus amenée, de façon fortuite , à me pencher sur le personnage de Toutankhamon. Depuis et durant toute ma carrière, je l'ai retrouvé sur mon chemin, toujours dans des cas exceptionnels ou des circonstances quasi insurmontables, comme s'il devait en assurer l'issue favorable.
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La veille de la date tant attendue, la Nuit de Rê - le "réveillon", avait été chaleureusement célébrée. Chaque édifice, chaque maison répondait, sur terre, au scintillement des étoiles, par la multitudes de petites lampes allumées devant les portes. Et puis, en ce premier jour du premier mois de la saison Akhet, peu après le 18 du mois de juillet 1213, le flot avait déferlé dans une éclatante chaleur tempérée par les bienfaisants vents étésiens, lesquels, arrivant du nord, ridaient la surface du fleuve et ralentissait son cheminement vers la mer.
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En revanche, on constate à quel point, au début de la XIIIe dynastie (vers 1785 avant J.-C.), une femme mariée bénéficie bien d'une indépendance légale complète, allant jusqu'à traduire en justice son père afin de protéger ses propres intérêts privés. Ainsi, Téhénout, porte-t-elle plainte contre son père qui a favorisé sa seconde épouse au détriment des enfants du premier lit..
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Dans ce grand cycle, commandé par le Nil, les trois saisons comptaient donc, chacune, cent vingt apparitions et disparitions du soleil. On se souvient que les astronomes avaient divisé, suivant la progression et la régression de la température, chacune des trois saisons en quatre groupes de trente complètes « révolutions » du soleil, correspondant, chacune, à un mois de trente jours. Chaque mois était divisé en trois « semaines » de dix jours chacune, les décans. A ce compte, l'année comprenant trois cent soixante jours. Il manquait donc cinq jours et un quart, pour compléter la période qui séparait chaque retour de crue. Ces cinq jours furent donc considérés comme supplémentaires, appelés par les Égyptiens « les jours sur l'année ». Bien plus tard, les Grecs les désignèrent par le terme « épagomènes ».

2907 – [p. 28]
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Mon propos, en écrivant ce livre, est d'introduire mes lecteurs, sans leurs infliger de savantes explications, ni les fatiguer par un verbe pompeux, à la découverte des thèmes fondamentaux sur lesquels notre propre civilisation s'est construite.
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Et, pour que cette réunion de tous les éléments physiques du roi se fasse, on avait entassé, contre les murs et le coffre à canopes, l'équipement essentiel utilisé pour le déroulement des rites archaïques des marécages de Bouto et déposé, en partie, dans vingt-deux naos de bois noirci. Rites mystérieux, si lointains, que certains des épisodes pouvaient être oubliés par la plupart de ceux qui étaient appelés à y assister, mais tous savaient qu'ils entraînaient, au cours de leur déroulement, l'élaboration parallèle du germe qui constituait le nouveau-né divin.
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Pourquoi alors les listes royales des souverains (principalement établies par les premiers ramessides) ne mentionnent-elles pas son temps de règne -ou sa présence- sur le trône des maîtres de l'Égypte, et pourquoi, en revanche, les monuments souvent conçus et édifiés par ordre de la reine ont-ils été l'objet d'une certaine et tenace vindicte ? (...)
La disparition de la première grande souveraine de l'Antiquité serait-elle si prosaïque, su différente de la brillance et du panache qui marquèrent son existence hors du commun ? [p.408]
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Hatshepsout n'a donc pas attendu d'être officiellement couronnée pour choisir son prénom de souveraine, obligatoirement affecté par les prêtres : elle l'a composé et se l'est donné elle-même en respectant la coutume, adoptée depuis le règne de Thoutmosis-Âakhéperkarê, de terminer par Rê (le soleil) le nom du couronnement du roi. Maâtkarê peut se traduire par Maât (l'équilibre cosmique) est le ka (la force vitale ou encore "l'énergie créatrice") de Rê. [p.102]
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L'importance de la grande épouse royale, la mère de l'héritier, est naturellement soulignée par son habitat terrestre, son palais et son harem sur lesquels règne son autorité. Plus encore que toutes les Dames qui le peuplaient, elle devait bénéficier d'une "demeure d'Eternité" en rapport avec son rang. Il n'était donc pas question qu'une place secondaire lui soit réservée dans la sépulture de son royal époux.
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L'enfant sort du sein de la déesse, rouge comme les parois de la grotte peinte que j'ai explorée au fond de la Vallée des Reines (chp 39). De même qu'à l'arrivée de l'inondation les eaux sont rouges. Vous savez que les grottes préhistoriques, dans toute l'Europe, ont été peintes en ocre rouge, très probablement pour évoquer la naissance. (...) Il est évident que cette tradition s'est maintenue très longtemps, car les palais romains possédaient encore une salle des naissances, revêtue de dalles de porphyre rouge, pour accueillir l'enfant impérial, qu'on appelait le porphyrogénète.

pp. 237-236
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C'est le plus beau masque funéraire jamais trouvé au monde, montrant un fini extraordinaire. comparé au visage de la momie et aux effigies du roi, il semble être à l'image du jeune souverain. il est fait d'or massif, battu, incrusté de pierres semi-précieuses et de pâte de verre polychromes.
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Et c'est là, au bord de ce ruisseau de montagne que j'ai compris!
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