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Critiques de Christine Cayol (30)
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L'amour est un thé qui infuse lentement

«  Et je puise en moi une force nouvelle, celle d'avancer, pour la première fois de mon existence , avec quelqu'un »..



«  Cela ne sert à rien de te demander qui tu es ou ce que tu deviendras , tu te fabriques des idées qui sont un mirage dans ton désert ; marche, observe , déplace - toi! Me dit mon grand - Père en sortant de sa prostration »



«  En Chine, on t'a transmis le respect du silence et le culte de la discrétion »



Quelques passages de ce récit d'une rencontre prédestinée ….



C'est l'histoire de Chao, jeune chinois victime d'un accident tragique à l'âge de six ans , qui l'a défiguré, nous n'en découvrons les circonstances qu'à la page 211……hélas !



Il se sait profondément différent : l'acuponcture mais aussi un livre d'images sur la France l'aident à chercher sa destinée.



À vingt et un ans , alors qu'il participe pleinement à l'éclosion d'un empire familial au sein d'une Chine en pleine ébullition, il choisit Paris où , malgré sa joue creusée se produira «  la rencontre » mais il est Chinois , conscient du fait de ce que cela comporte non seulement d'obligations mais aussi d'émotions transmises , une conscience familiale et cosmique , le silence lourd d'une commune destinée .



Mais malgré son visage abîmé , il a fière allure comme l'assure sa mère .

Le lecteur suit ses débuts à Paris ,il y donne des cours particuliers,de mandarin qui lui permettront d'assurer son quotidien,.

Les Parisiens le prennent pour un réfugié politique.

Il se sent le Chinois de service . ……

Les chapitres sont courts , bien équilibrés, faciles à lire, ponctués de conseils philosophiques: comparaison de la philosophie orientale et occidentale qui aide à comprendre toutes nos différences : la société Chinoise fonctionne par réseaux familiaux , traditions , et relations entre les êtres très différents de notre société occidentale , très individualiste..



L'amour et le respect d'un pays , d'une culture sont explicités avec simplicité et authenticité , cet ouvrage offre une réflexion profonde entre deux modes de vie opposés .

Inès, française rencontrée, dans un café parisien , prédestinée, voulue par le ciel ,——cela se nomme «  Yuan Fen. » en Chinois——- , mariée et mère de deux enfants souffre d'une douleur psychologique intense ,elle avance tout de même dans sa vie ….avec détermination …

Ils n'ont absolument rien en commun et pourtant …



Ils ne résisteront ni l'un ni l'autre à cette énergie lumineuse qui les dépasse et les ré- unît….



L'auteure dispose d'une très belle plume , soignée et poétique, virtuose , elle nous entraîne avec un talent indéniable au cours d'un voyage spirituel et temporel : les scènes intimes paraissent délicates , pudiques, poétiques , au sein des différences culturelles exposées .



L'auteure , habilement , se sert de l'art et de la culture pour construire des ponts entre l'Orient et l'Occident ….



Le style est très imagé ,tout paraît parfait sauf que c'est long ,trop long ,je me suis beaucoup ennuyée….

La fin est tragique mais au fond , peu surprenante, dommage qu'une si belle oeuvre soit gâchée par son extrême lenteur , mais le titre le laissait prévoir ..





Au final un premier roman pétri de bienveillance, à l'écriture superbe , empreint d'une profonde mélancolie ! .



Bien sûr, ce n'est que mon humble avis , comme à l'habitude !
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L'amour est un thé qui infuse lentement

Il y a des lectures qui arrivent à point nommé, et vous apportent un peu de sérénité.

L’amour est un thé qui infuse lentement est un roman qui met en scène Chao, jeune homme originaire de Pékin. Victime d’un accident domestique à l’âge de six ans, il reste en partie défiguré. Comment, dans ces conditions, pourra-t-il accomplir ce que la société exige de lui ? Se marier, prendre soin de sa vieille mère ?

Chao qui sort à peine de l’adolescence a bien connu la vie dans les hutongs, quartiers historiques, misérables de Pékin ; il a connu la misère, les logements minuscules dans lesquels s’entassent les familles élargies, la promiscuité des toilettes publiques, le froid. Mais il a connu également un virage à 180°, le développement ultra-rapide d’une Chine moderne, la reconstruction d’une ville qui nécessite capitaux, main d’œuvre, projets, réseaux d’influence…Chao a choisi de partir de Pékin à ce moment-là. En 1990, à l’âge de vingt et un ans, Chao pose le pied en France pour la première fois. Il connaît des rudiments de français, travaille dans un restaurant et donne des cours de mandarin. Il apprend, encore et encore. Et surtout, il découvre une façon de vivre, une culture totalement différente.

Le 12 octobre 1992, à Pékin, c’est la fête de la Lune. Chao est à Paris depuis deux ans lorsqu’il a une apparition : il prend un mauvais thé au Café Rouge, dans le quartier de Saint-Germain, lorsqu’il voit entrer une jeune femme, Inès, qui rejoint des amies. Les quelques mots qu’elle lui adresse « je suis désolée pour le bruit, vraiment », sont-ils un signe ? « J’ai néanmoins rangé dans un coin de mon corps-cœur la possibilité de la revoir », pense Chao. Si deux êtres doivent se rencontrer, il est inutile de forcer le destin. Si la rencontre a été décidée, elle se fera. Et elle se fera, en 1997 lorsque Chao rentrera de Chine.

J’ai découvert avec beaucoup d’intérêt l’histoire de Chao, la vie quotidienne en Chine dans un hutong, l’importance de la famille, des réseaux. J’ai bien aimé le regard un peu étonné, mais jamais moqueur que porte Chao sur les Français qui veulent apprendre les bases du mandarin « pour se débrouiller dans la vie de tous les jours », ces élèves qui « se fichent des idéogrammes qui les rebutent d’entrée de jeu », ceux qui ont besoin d’une sorte de kit de survie pour vivre en Chine trois ans seulement, pour y faire du business.

Enfin, j’’ai beaucoup aimé l’histoire de Chao et d’Inès, l’idée de la prédestination, le Yuan Fen, et le pont que leur amour jette entre leurs deux cultures.

Pour finir, ce roman a représenté pour moi une belle parenthèse, un roman original qui instruit, donne à réfléchir, divertit aussi. Mais c’est avec une pointe de tristesse que l’on quitte Chao et Inès…



J’ai reçu ce livre dans le cadre d’une rencontre organisée par Babelio avec Christine Cayol, l’autrice du roman.

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A quoi pensent les chinois en regardant Mon..

D'un côté, Christine Cayrol, de l'autre, Wu Hongmiao.

Entre eux, des chefs d'oeuvre de la peinture occidentale qui serviront de support à leurs échanges.

Deux cultures contemplent leurs différences et les commentent.

Il en ressort un cheminement à partir d'"Annonciations" célèbres puis dans le XVIè siècle humaniste abandonnant (en apparence) les symboles religieux jusqu'à l'éclatement provocant des réprésentations de Picasso.

"Selon la culture chinoise, la discrétion renforce la présence et constitue une vraie force. Trop se montrer signifie s'affaiblir. Trop dire revient à énoncer sa fragilité." nous livre le professeur Wu Hongmiao.

Effectivement l'analyse simplement énoncée par Christine Cayrol nous (re)met non seulement face à la symbolique religieuse mais aussi face à notre quête sempiternelle du sens de notre vie et du qui suis-je?

Elle nous permet de replonger dans cette culture qui est nôtre consciemment ou pas et dont nous avons parfois oublié le langage des origines judéo-chrétiennes.

En cela, ce livre essai est un eden pour la pensée et pour le regard. Nous ne posons plus celui-ci ou nous le posons mal sur ces peintures presque banalisées.

La vision qu'en a le professeur chinois nous met face à nos recherches individuelles (démarches difficilement compréhensibles dans sa culture) mais aussi face à certaines de nos outrances douloureuses.

L'échange qui se déroule nous montre certes nos différences mais ouvre à leur compréhension, permettant ainsi de pénétrer la vision de chacun pour mieux -la- et -le- respecter.

Occidentaux en recherche narcissique, en déroute avec ou sans Dieu, chinois dans le mouvement nature en harmonie avec les autres et le monde, la similitude entre les deux se révèle en fin de livre et nous frappe d'une émotion juste et rationnelle.

Dialogues dans lesquels nous avançons, prenons, apprenons, dépassons.

Il y aurait tant à dire (par exemple sur la notion de regard dans l'échange sur Mona Lisa)...



N.B. La définition du mot culture donné par Christine Cayol est particulièrement juste en faisant la jonction entre universalité et singularité. (voir les citations)



Merci à Babelio et aux Editions Tallandier de m'avoir permis cette découverte.
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Pourquoi les Chinois ont-ils le temps ?

Il y a temps et temps.



Lorsque vous lisez Don Quichotte ou Zola, engrangez-vous un maximum de signes graphiques dans un minimum de temps ou savourez-vous certains passages, y revenez-vous pour approfondir ou pour simplement vous délectez de l'écriture ? Grand défi lancé aux Babelionautes qui, par leurs challenges, ont tendance, me semble-t-il, de ressembler à la première catégorie de lecteurs.



Plus qu'un livre de philosophie, comme annoncé, cet ouvrage est davantage à ranger en catégorie développement personnel, à mon estime.



C'est plaisant à lire, mais à part que le temps est circulaire pour les Chinois et linéaire pour nous occidentaux, il n'y a pas autour de ce squelette de base, beaucoup de chair.
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Pourquoi les Chinois ont-ils le temps ?

Heu…hem…comment dire…et bien oui, allons-y sans détours, je n'ai pas du tout accroché à ce livre.

Probablement par une forme de malentendu : je m'attendais à une sorte de mode d'emploi pratique du mode de vie chinois, avec des trucs concrets pour mieux cerner la mentalité mandarine, sur le mode clair, vivant, quelques pointes d'humour sans faire dans le lourdingue qu'on trouve dans certains (pas tous) « pour les nuls », et sans forcément grande prétention.

Or sur tous ces points, ce livre m'a déçu.



Sur la forme, s'il y a des chapitres identifiés, et pas trop longs, j'ai quand même trouvé la prose indigeste. C'est écrit dense, en bloc, on dirait un roman. Sur le fond, j'ai eu le sentiment que jamais on entrait vraiment dans le sujet, du moins celui que je pensais être au centre de l'ouvrage : le chinois, en tant qu'individu, avec sa méthode un peu « révolutionnaire », innée ou acquise, pour gérer le temps sans stress. Et pourquoi pas s'en inspirer ?



J'avoue ne jamais avoir entendu parler de l'auteure, dont la seule étiquette vantée pour justifier son expertise est de vivre depuis quinze ans en Chine. Du coup, elle les connaît ces chinois, on ne songerait pas à le contester. Mais alors, pourquoi ne pas nous le faire savoir, et avec le coeur ou les tripes !!! Au lieu de cela, elle nous sert à longueur de pages (et des longueurs, pouh…qu'est-ce qu'il y en a !) une sorte de (pseudo) philosophie (pseudo) poétique sur le temps, la manière de le percevoir, qui pour moi n'a eu ni charme, ni utilité, ni rien de chinois. Car au final, elle n'en parle vraiment pas des masses de ces chinois, pendant la première moitié du bouquin, on n'en parle pas puis pouf, le mot sort on en est même étonné tellement on ne voit pas le rapport…



C'est bien long et confus, répétitif, ça tourne en rond, et finalement quelques petits trucs bien maigres, dont on ne sait pas s'ils sont la caractéristique première et surtout exclusive des chinois, un français à la tête bien faite peut sûrement faire largement aussi bien sans avoir à lire ces sornettes : on nous dit que les chinois laissent des blancs dans leurs agendas, que les calages viennent en leur temps, les choses ne sont jamais figées et cela ne stresse personne, va. Ils ne négligent rien des aspects d'anticipation, préparant le terrain parfois des années à l'avance en observant, écoutant à l'occasion de toute rencontre (on ne sait jamais, chaque détail pourra peut-être avoir son importance un jour), soit.



L'auteure s'y entend pour étaler sa culture, littéraire, picturale…mais le lien avec le sujet est souvent tiré par les cheveux. Pas d'humour, pas d'émotion, une présentation et un contenu brouillon, sans fil conducteur, bref, j'ai eu un mal fou à le finir, et, fait inquiétant et révélateur, je n'en retiens quasi rien. Pour tout dire, je m'interroge encore sur l'objectif initial de Madame Cayol, sa cible de lecteurs…



Non, décidément, les romans me conviennent mieux que cette multitude de livres, souvent creux, qui pour traiter pour la énième fois tel sujet « bien-être » cherchent à renouveler l'angle d'attaque avec, forcément, un risque sans cesse croissant de redites.



Un Merci sincère cependant à babelio et aux éditions Taillandier, qui ont eu la gentillesse de me désigner parmi les lauréats de ce masse critique !

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L'amour est un thé qui infuse lentement

Yuan Fen



Je remercie Babelio et les éditions Hervé Chopin qui m’ont envoyé ce livre dans le cadre d’une prochaine rencontre prévue avec l’auteure Christine Cayol.

C’est le titre de ce roman et sa couverture qui m’avaient attirée, bien que je ne sois pas une grande lectrice de littérature dite blanche, mais je dois avouer que je suis passée totalement à côté de cette histoire d’amour sino-française...

C’est Chao qui la raconte cette « love story » : Chao est chinois, il vit à Pékin et à l’âge de 6 ans, il a été victime d’un accident qui l’a laissé défiguré (il faudra attendre la page 211 pour savoir ce qui s’est passé). Lorsqu’il est à l’hôpital pour subir de multiples interventions et des soins très douloureux, sa mère le console à l’aide d’un album de photos de Paris. A vingt et un ans, c’est donc tout naturellement à Paris que Chao va partir vivre quelques années, travailler dans un restaurant, puis donner des cours de mandarin. Dans un café, il y croise une femme : un regard, mais aucune parole, une simple rencontre… Et d’ailleurs, Chao doit repartir en Chine… Quelques années plus tard, il revient à Paris et miracle du « Yuan Fen » dans ce même café, il revoit cette femme, Inès.

La description de la société et de certains aspects de la culture chinoise sont intéressants mais tout est lent dans ce livre… Le titre est éloquent : le thé doit infuser lentement, certes…



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Pourquoi les Chinois ont-ils le temps ?

Je remercie les éditions Tallandier ainsi que Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.

Je ne vais pas vous mentir, la philosophie n'a jamais été ma tasse de thé, je suis trop terre à terre, presque triviale pour ça. Donc la prose de madame Cayol, m'a parfois échappé... l'espèce de réconciliation avec le temps grâce à la maladie d'alzeimer désolée, j'ai du mal à l'envisager sous cet angle. Toutefois, je garderai certaines idées et certains conseils de vie, peut-être plus pratiques mais qui peuvent nous libérer des angoisses du temps et nous permettre de gérer au mieux son "manque". Comme l'idée de laisser des blancs dans son agenda comme le font les chinois pour laisser de la place à l'imprévu, se focaliser sur la qualité du temps offert ou partagé plutôt que sur sa quantité, chaque rencontre est une graine semée sur notre chemin qui va germer ou pas mais qui ne sera jamais du temps "perdu", ... Les chinois ne sont pas moins rapides que nous mais ils savent qu'il ne sert à rien de tirer sur les tiges de la plante pour la faire pousser et qu'il n'est pas nécessaire ni même productif de tout prévoir très longtemps à l'avance car de toutes façons il est probable qu'il y aura des imprévus ce qui importe c'est d'avoir les bonnes personnes à ses côtés pour résoudre ces imprévus problématiques. Après tout il ne tient qu'à nous de trier urgences et priorité afin de sortir du carcan du temps.

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L'amour est un thé qui infuse lentement

Chao doit faire face à un gros handicap : il a été accidentellement défiguré (en Chine) à l’âge de six ans …



Mais en 1991, lorsqu’il donne des cours de mandarin dans le 7ème arrondissement de Paris (il s’y est installé le 12 novembre 1990, très exactement …) il a bien l’intention de faire fortune en France et de ne pas rester « le chinois de service » ! Chao veut avant tout assurer une vieillesse heureuse et aisée à sa mère, restée à Pékin avec son oncle Shushu …



C’est le 12 octobre 1992, dans un café parisien où elle discute avec des amies, que Chao apercevra pour la première fois cette jeune femme qui – pour lui – est son « yuan fen » : pourtant, ce jour là, il ne l’abordera pas … Chao va repartir à Pékin durant quelques années mais reviendra à Paris le 14 septembre 1997 … Et ce fameux « yuan fen » voudra qu’il retrouve Ines, après tant d’années écoulées … Que va alors leur réserver le destin ?



Un joli roman, doux et tendre, empli de bienveillance et d’une profonde mélancolie … C’est bien écrit, sans pathos, peut-être « un poil » trop factuel, trop narratif, à mon goût … À vous, donc, de vous faire votre propre impression à la lecture de ce récit.

Je remercie Babelio et les Éditions Hervé Chopin pour cette belle découverte avant la rencontre avec l'auteure.
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A quoi pensent les chinois en regardant Mon..

A partir d’un dialogue subtil,raffiné et profond devant quelques peintures occidentales célèbres dont fait partie la grâce raffinée et mystérieuse de Mona Lisa , deux grands philosophes érudits, Christine CAYOL et Wu HONGMIAO nous accompagnent dans un voyage enrichissant…

En effet,devant chacune de ces oeuvres,ils confrontent la réalité formelle et profonde du respect des traditions dans la civilisation Chinoise,vieille de 5000 ans à l’évolution de la peinture occidentale qui a placé avec assurance l’ homme face à Dieu jusqu’à la Renaissance pour ensuite le représenter face à l’image de lui-même….

Un livre rare et instructif qui nous apprend à ” lire ” un tableau pour en comprendre la beauté et que la mélancolie occidentale de ces oeuvres heurte quelquefois l’éternel optimisme Chinois….
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A quoi pensent les chinois en regardant Mon..

Sur la porte de la Cité Interdite le portrait de Mao regarde les générations suivantes, les occidentaux semblent interdits, les chinois respectueux…Mona Lisa di Giocconda toise les touristes les interrogeant de ce regard….



Partis à l’écoute des différences de l’autre, à la découverte de nos représentations mentales, de ces points aveugles, ces biais civilisationnels, Christine Cayol (philosophe résident en Chine) et Wu Hongmiao (professeur de français à l’Université de Wuhan) nous ouvrent à la fois la porte de notre propre monde, si fréquenté qu’il en est inconnu et l’accès au mode de pensée des chinois.



Une conversation entre amis déambulant dans un musée. Les auteurs découvrent des œuvres picturales et s’étonnent, analysent, dissertent, comparent, effleurent, approfondissent, partagent.





« Ce qui nous importe ici, c’est le poids de ces représentations sur nos consciences occidentales. » (CC)



Une richesse extraordinaire, un livre nécessaire



Nul besoin de connaître la peinture occidentale. Au contraire. Vous n’en serez que plus étonné de vous découvrir héritier de l’Occident grec, chrétien ou moderne, prisonnier de ses représentations mentales, et enfin capable de répondre à la question récurrent : Qu’est-ce qu’être occidental ? Des héritiers. Nous sommes des nains assis sur les épaules de géants nous confiait Georges Bernanos (1888–1948). Au passage il sera rappelé que si la liberté, l’égalité, la reconnaissance de la personne dans son être individuel et donc la démocratie sont les produits de la pensée occidentale et de la chrétienté, elles ne peuvent être le seul canon, la seule vérité, l’unique représentation possible.



la suite sur le blog....
Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
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L'amour est un thé qui infuse lentement

Ce livre est un thé qui infuse lentement… Il m’a fallu un peu de temps pour tomber sous le charme, la première moitié m’a semblé un peu longue, à posteriori j’en comprends l’intérêt pour poser le personnage principal, et pour faire comprendre la Chine dans laquelle il a grandit, au travers de morceaux de vie, triviaux ou poétiques. Il s’agit d’essayer de se glisser dans la manière de penser d’un chinois, très loin de la nôtre. L’autrice utilise d’ailleurs le « je » dans cette première partie du livre, sans doute pour nous aider à appréhender ce système de pensée. L’écriture est précise, soignée mais simple, sans fioritures, sobre. Le rythme du récit est lent, j’ai eu un peu de mal à poursuivre ma lecture. Les briques sont posées peu à peu, apparemment dans le désordre. C’est un peu déroutant.

Lorsqu’on s’est imprégné, qu’on devine le poids de la tradition, du régime, des superstitions, ce qu’est la famille, l’identité chinoise si l’on peut dire, lorsque la Chine a suffisamment infusé, alors l’histoire peut commencer. Là le rythme du livre change. Et l’histoire se déploie et s’accélère jusqu’à la fin.

Cette deuxième partie du livre illustre ce que les chinois appellent le yuan fen et qu’en France on pourrait appeler le destin, la rencontre prédestinée. C’est une histoire d’amour, un amour marqué par la spiritualité, vécu avec intensité et en conscience. C’est la partie que j’ai préférée, qui m’a accrochée jusqu’à la fin.

L’autrice aborde également la question de la différence, celle issue du choc entre deux cultures orientale et occidentale, mais aussi celle intime de celui qui est marqué par un handicap, une cicatrice, qui l’isole de tous même au sein de sa famille.

C’est aussi est un petit manuel appliqué de philosophie orientale, il est empreint de sérénité (la lenteur de la mise en place de l’intrigue y est sans doute pour quelque chose, mais aussi cette attitude très orientale d’être dans l’acceptation qui est souvent présente dans le récit), de pudeur, de retenue autour des sentiments et des émotions. Ce livre offre un un beau moment de lecture, de découverte de la culture chinoise et son appréhension des liens amoureux, familiaux, avec des références à la littérature et l’art qui contribuent à installer l’atmosphère, à la compréhension de l’autre dans ses différences.

Je remercie Babelio et les éditions Hervé Chopin qui m’ont offert ce livre en vue d’une rencontre prochaine avec l’autrice, c’est une jolie découverte.

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L'amour est un thé qui infuse lentement

Reçu dans le cadre de la masse critique Babelio que je remercie, L'amour est un thé qui infuse lentement parut aux éditions Hervé Chopin était dans ma wishlist. Sous le charme du titre et d'une quatrième qui laisse deviner beaucoup de douceur, je me suis plongée dans ma lecture. Ce roman, c'est prendre le temps. Il y a cette lenteur voulue pour que le lecteur s'immerge dans une bulle de patience. C'est Chao, "Le réfugié politique" de Paris qui narre ce court roman. En 1990, il quitte Pékin pour la ville lumière. Chao, c'est un jeune de la vingtaine qui débarque, se démène. Cependant, la trace d'un accident domestique à six ans l'a défiguré. À Paris, il croise le regard d'Inès, mariée, deux enfants. Une histoire d'amour tout de même tragique. Lorsque je tourne la dernière page, je l'avoue, je suis restée perplexe. La première partie met une légère intrigue en place la seconde retrace le parcours de Chao (on veut savoir cet accident domestique.), la troisième, un mélange soudain et court de deux voix qui laisse perplexe. Même si ma lecture n'a pas été le coup de cœur que j'espérais,  l'autrice aborde la différence, la culture, la société. Pudeur et retenue font partie intégrante de ce court roman. J'ai cependant aimé les nombreux détails de la culture chinoise et la façon plutôt poétique de cette histoire d'amour. 







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L'amour est un thé qui infuse lentement

Invitée à la rencontre avec l’auteur, j’ai reçu ce livre il y a quelques semaines.

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre car je n’aime pas lire le résumé d’un livre avant de le commencer. J’ai été surprise par le déroulement de l’histoire.

En effet, ce livre se décompose de trois parties relatant différentes périodes de l’histoire du narrateur.

La première partie raconte les difficultés rencontrées par un jeune chinois qui arrive à Paris pour la première fois, la découverte de cette ville et une rencontre qui, on le comprend vite, le marquera pendant longtemps.

La deuxième partie revient sur son enfance en Chine et sur un événement dramatique qui lui est arrivé (même si celui ci sera exposé plus tard). C’est cette partie que j’ai le plus aimée. Composée de plusieurs histoires, elle semblait presque transformer le roman en contes asiatiques. Toutefois, les nombreuses histoires racontées dans ce roman peuvent parfois nous perdre. C’est dommage d’en avoir mis autant.

La troisième est le retour de Chao, le narrateur, en France après un vif retour en Chine et la rencontre avec Inès, psychologue, mariée et mère de deux enfants. Cette partie m’a un peu perdue. En effet, cette histoire d’amour qui entraîne les deux protagonistes dans des tourbillons de leur vie se termine tragiquement et je n’ai pas toujours compris le lien avec l’histoire principale. Il était aussi surprenant de voir apparaître une autre voix dans cette partie, celle d’Ines.

Je trouve que cette fin laisse un peu le lecteur mélancolique car les deux protagonistes finissent malheureux. On aurait aimé une fin plus joyeuse.
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Pourquoi les Chinois ont-ils le temps ?





Ce livre est à mon sens entre l’essai philosophique et le guide de développement personnel.

Les concepts présentés sont nombreux, peut être trop nombreux d’ailleurs.

Alors comme dans tout livre de développement personnel chacun y trouve des concepts qui lui parlent et le reste est un peu long.

Relativiser, se déculpabiliser, prendre du temps pour ne rien faire, déconnecter, le fameux lâcher prise et la conscience du temps pour soi... à la sauce « zen » puisque l’auteure prend des exemples concrets qu’elle côtoie dans la société chinoise.

Par exemple les chinois arrivent en avance à leurs rendez-vous et laissent des blancs dans leurs agendas pour ne pas se surcharger à l’avance alors qu’en occident c’est l’inverse.

Elle philosophe sur ces concepts à grand renfort d’auteurs ou d’artistes chinois.

Je trouve que cela rend la lecture assez longue car on s’y perd un peu.

Mais chacun y trouvera des passages intéressants même si la lecture du livre dans sa globalité est difficile.

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Pourquoi les Chinois ont-ils le temps ?

Merci à Babelio et aux éditions Tallandier pour ce livre qu'il m'ont envoyé pour l'opération Masse Critique. J'ai découvert avec plaisir une auteure fantastique qui partage une vision du monde reposante et rassurante, une vision d'un monde que l'on voudrait tous partager. Comme Madame Cayol le dit elle même dans son livre, sa lecture va nous prendre des années, non pas parce qu'il est difficile à lire ou parce qu'il est tellement long qu'on ne peut le finir mais parce que c'est un livre qui s'inscrit en nous. C'est un de ces livres qu'il faut relire à plusieurs reprises, à plusieurs moments de notre vie pour le comprendre et l'intégrer pleinement. La philosophie de vie qui y est décrite est un processus long qui se fait petit à petit mais qui nous permet au fur et à mesure d'apprécier les petites choses, de prendre le temps pour ce qui compte. Ce temps vertical que l'on appréciera tant et auquel on repensera toujours. Un conseil pour tous ceux qui se demande est-ce que ce livre en vaut la peine, prenez le temps de le lire, en plusieurs fois si il le faut, faites en un compagnon auprès duquel vous allez vous réfugier quand tout le reste devient trop. Prenez le temps de l'apprécier et il vous appréciera également.
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A quoi pensent les chinois en regardant Mon..

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L'amour est un thé qui infuse lentement

Le début de lecture fut un peu difficile car je ne savais pas où allait mener cette histoire.Mais quelle époustouflante vision de l amour. Plus j'avançais, plus je ressentais quelque chose qui se deliait au fond de moi .J ai du relire plusieurs fois certains passages pour bien m en imprégner et comprendre certaines erreurs que nous pouvions faire en amour certainement dû à cette différence de voir les choses par notre culture et notre éducation.
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L'amour est un thé qui infuse lentement

Alors que la Chine est en plein essor, Chao, défiguré enfant lors d'un accident domestique, curieux,  s installe à l'âge de 21 ans à Paris.  Il va ainsi découvrir la culture française par le biais des cours de chinois qu'il dispensera. Au bout de quelques temps, sur insistance de sa famille, il est de retour en Chine où il va travailler intensément avec son oncle. Mais en raison d'un malaise lié au surmenage, il repart à Paris pour se ressourcer et c'est à ce moment là qu'il va faire La Rencontre. Rencontre que l'on nomme Yuan Fen ou "rencontre prédestinée voulue par le ciel".



Ce roman sans aspérités est un roman d'amour à plus d'un titre : amour de Paris, amour de la famille, amour entre deux êtres. Mais un amour tout en douceur, en délicatesse.



Cette rencontre Yuan Fen va provoquer une révolution à l'intérieur de deux protagonistes qui vont apprendre que pour toute chose essentielle, il faut du temps. Ce temps vers lequel on ne court pas est très bien retranscrit. Ce roman invite à vivre au rythme des ressentis pour bien les vivre pleinement. 



Ce roman pose aussi la question du rapport à la famille, de l'importance des liens entre les différents membres qui la composent et du respect que l'on doit aux plus anciens.



Je ne sais pas s'il restera ancré en moi mais j'ai passé un agréable moment en compagnie de Chao qui a su ouvrir des portes notamment sur la culture chinoise et cela est un vrai plaisir de voir que s'il y a choc des cultures c'est qu'il y a avant tout jugement. Et que s'ouvrir à l'autre n'est pas significatif de perte d'identité mais plutôt d'enrichissement.
Lien : https://quandsylit.over-blog..
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L'amour est un thé qui infuse lentement

Ce livre raconte l'histoire d'une rencontre predestinée par le ciel (Yuan fen). j'ai aimé lire les aventures de ce jeune chinois Chao à Paris et en chine. La description de sa vie est interessante. On y voit le fonctionnement de la société chinoise par relation et réseaux familiaux , qui est différente de la société occidentale très individualiste. Ce livre m'a rappelé Vent d'Est, vent d' Ouest de Pearl Buck , qui montre également l'opposition entre ces deux mondes.J'ai aimé le délicatesse de Chao sa façon d'aimer Inés, cette française dont il est tombé amoureux. J'ai apprécié plusieurs passages de ce roman : "J'ai compris que Narcisse guette en chacun, quel que ont notre age a notre pays, quelle que soit notre mission sur terre, notre apparente modestie , et l'ensemble de nos armures."

"Je me prépare comme le fait un maitre zen; conscient que l'union du coeur , du corps et de l'esprit dépend beaucoup de le fais dont on a dormi le veille et de ce que l'on a mangé. Je commence par me déplier et me dédier au sourire intérieur mon etre va donc s'ouvrir afin de recevoir le monde tel qu'il est, sans se plaindre, en se réjouissent des sensations qui viennent et nous aiguillonnent vers l'essentiel: le perception d'être vivant.

"Il ne te reste plus qu'à être, sur ton visage se lisent des esquisses de bonheur et je vois que tu les offres gratuitement à ceux que tu croises. C'est toi le papier, accepte de ne pas être peintre. Détache - toi du pinceau , sois fin et léger comme une feuille."

"Mon maitre ne manque aucune différence entre les autres et moi.Il me dit que j'aurai à me battre , comme les autres, comme ceux de la rue, des unités de travail, comme l'ont fait mes parents. Il dit que la vie ne tient que si on fait face, mais qu'il faut l'accepter telle qu'elle est que seule cette acceptation donne le force dont on a besoin."

L'histoire de ces deux êtres est fugace mais belle. J'ai juste été un peu décue par la fin mais c'est une question de goût personnel. Je recommande ce livre aux personnes qui apprecient la culture chinoise ou les livres de Pearl Buck.
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L'amour est un thé qui infuse lentement

Tout d'abord un grand merci à cette formidable idée de masse critique qui nous permet de découvrir des auteurs vers lesquels nous n'irions pas forcément de nous mêmes puis de les découvrir au cours d'une rencontre pour échanger.

Sentiment mitigé à la sortie de ce livre : l'écriture est belle assurément et la réflexion profonde - presque trop à mon avis. La complexité de pensée des personnages m'a empêcher d'éprouver toute empathie envers les héros de ce roman. Pourtant je n'ai pas eu envie d'abandonner ce livre. La description de la Chine et de certaines de ses traditions m'ont beaucoup plu. J'avais envie d'aller voir plus loin.

Après la rencontre avec Christine Cayol, je suis prise d'une certaine envie de relire plus tard et plus calmement ce roman qui doit surement infuser lentement également...

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