Christine d`Erceville

[Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie Pierre Krause, les trois ours et les Éditions Salvator pour leur confiance.]



Condamné à mort.

Condamné à mort pour avoir trahi celui qui avait placé en lui toute sa confiance.

Condamné à mort pour ne pas avoir voulu trahir ces valeurs qu'on place au-dessus des Puissants.



Mais ce n'est pas l'histoire de cette trahison que ce récit raconte. Ni tout à fait celle du traite. Nous ne jugerons pas les faits, mais nous parlerons de l'homme.

C'est le 17 juin 1535 que l'annonce de la disgrâce de celui qui était devenu Chancelier du Royaume d'Angleterre arrive à Sévres, en terre de France, à la connaissance de Simon de Chambeauciel. Mais pour lui ce n'est pas la chute du deuxième personnage du royaume, mais l'annonce de la probable exécution d'un ami. Rencontré plus de quarante années plus tôt, leur amitié n'a pas résisté aux aléas de la vie.Une sombre histoire a renvoyé précipitamment Simon en France, sans un adieu bien des années plus tôt.

Mais une évidence fait jour : Avant qu'il ne disparaisse, Simon doit faire la paix avec son ami. S'engage alors le périple pour ramener Simon sur les terres anglaises de son enfance. Tout au cours de son voyage va le faire revenir sur les pas de ses souvenirs. Et toutes les rencontres l'aideront à se remémorer les raisons qui fondaient cette amitié et son admiration pour celui que l'on destine au bourreau.

Un for t difficile périple. Car parfois, les ennemis d'hier ont la rancune tenace, le dessein et les moyens de mener à bien leur vengeance. Face à cette adversité inattendue c'est dans les positions soutenues par cet ami bientôt disparu que Simon trouve la force de persévérer dans son entreprise.



Son périple est un parcours initiatique. Il nous révèle un homme. Il nous révèle Thomas More. L'homme de "L'Utopie ", qui faisait dire à Rahaël Hythloday qu'il fallait dédaigner les charges de conseil royal, et devint le premier conseiller du roi Henri VIII. Mais jamais il ne cédât à ses convictions. Quand le roi se fît chef de l’Église Anglicane, Thomas More, fervent catholique, refusât de plier. Il perdît charges, titres et fût conduit au bourreau.

C'est dans cette double urgence que s'inscrit Simon de Chambeauciel. Celle de rallier Londres avant que la mort ne prenne son ami. Et celle de pouvoir faire disparaître le malentendu qui mit fin à leur amitié.



Ce livre n'est pas une originale biographie du grand homme. Car le postulat de départ, revendiqué par l'éditeur est étrange. Simon de Chambeauciel est un personnage fictif. Il ne croisât pas Thomas More, ne partageât pas son temps et ne luttât pas pour parvenir à Londres avant son exécution. De plus, les péripéties de son voyage sur fons de complot ne sont pas palpitantes. Un complot dont la construction laisse dubitatif. Le postulat intelectuel : Simon est imaginaire, mais tout les autres personnages sont réels, laisse énormément d'interrogations...

... Alors que reste-t-il ? Les convictions d'un homme libre. Son secret vous sera-t-il révélé, ce n'est pas le lieu pour répondre à une telle question. Mais du parcours de cet illustre individu, canonisé en 1935 et fait saint patron des hommes de gouvernement en 2000, me viennent deux réflexions.



Georges Brassens soutenait " Mourir pour des idées, mais de mort lente. Thomas More aurait sourit à cette idée...

Boris Vian a dit : " Je ne cherche pas le bonheur de tous les hommes, mais celui de chacun. " " L'Utopie " démontre que Thomas aurait probablement soutenu l'inverse...

Pourquoi tu laisses cette pierre précieuse sous la cendre ?



C'est la question que pose un petit ramoneur à chaque personne qu'il rencontre, laissant à chacune d'elle le soin de découvrir le trésor qui s'y cache.

Ce garçonnet qui tel un feu follet apparaît aussi vite qu'il disparaît, attise la perle rare, la pierre précieuse d'une vie qui s'anime tout à coup.

Oui, c'est vrai, un écrin aussi fragile que l'argile humaine peut abriter des trésors inestimables: l'estime de soi, la confiance, la joie, l'amour de soi et des autres.



En toute simplicité, ce très beau conte révèle combien les liens humains sont indispensables à la construction du Moi dans l'âge tendre de l'enfance.

Combien l'image de soi et le façonnement d'une personnalité se reflètent dans le regard de l'autre pour en extraire toute l'infime richesse et sa quintessence sublime.



Je remercie infiniment Babelio et les éditions Salvator Famille pour cette rencontre avec ce petit ramoneur aux mains d'or.

Le découvreur de trésor... Un titre qui donne à l'imaginaire le goût du voyage, du plaisir et de la découverte.

Le personnage se remémore et nous conte son aventure avec un petit bonhomme qui a trouvé un trésor dans sa maison. Ce jeune garçon, un ramoneur, était tombé dans sa cheminée. Interloqué, l'homme a réfléchi au contenu de ce trésor, mais surtout à sa véracité. En pensant avoir trouvé ce dont il s'agissait, il décide de poursuivre le jeune ramoneur afin de lui reprendre son trésor.



Il rencontre des personnages atypiques et attachant et révèlent eux aussi leur rencontre avec ce jeune garçon, mais aussi de leur propre trésor. Il finit par retrouver sa trace, et à comprendre l'importance de ce trésor.



Il est facile en achevant cette lecture de faire un parallèle avec St Exupéry : tel un enseignement de vie, nous savons tous que "l'essentiel est invisible pour les yeux". Ce petit conte nous révèle la force de cette croyance et de cette vérité : nous sommes encore trop impliqué dans un formatage de cette société de consommation. Nul doute d'ailleurs que nous perdons tous quelque chose de cette authenticité à apprécier les choses simples de la vie : nous sommes habitués à notre confort et au plaisir de celui ci.



Ce conte jeunesse nous montre qu'il y a bel et bien un autre chemin possible : celui de la simplicité. le trésor découvert par le petit ramoneur n'est pas un trésor d'une grande richesse financière, ou donnant accès à des sphère importante de la géopolitique. Il permet simplement de se rendre compte que les choses qui nous rendent heureux sont parfois des objet dont la richesse est émotionnelle, ou alors nous permet de nous révéler dans nos aspects créatifs : nous rend vivant.



Faisant partie de la collection Famille, "Le découvreur de trésors" fait partie d'un cycle de "contes pour bien grandir". En ces temps de fêtes, il est important de se remémorer ces moments simples de nos vies ou ces objets qui nous font du bien : apprend à nos enfants que l'essentiel n'est pas dans la recherche effrénée de pouvoir et d'argent est une chose importante. Il s'agit de les centrer sur les trésors qui les habitent et qui font partie d'eux mêmes.



Nous sommes tous en recherche de ce trésor, et cette lecture a achevée de me faire sourire jusqu'à la dernière ligne, car trouver le bonheur est parfois aussi simple que regarder en soi et voir qu'on abrite non pas un mais sans doute des milliers de trésors.



Encore un peu jeune car il n'a que 2ans et demi, je sais que je lirai ce livre à mon fils, pour qu'il comprenne qu'à mes yeux il a tout d'un trésor, mais qu'il comprenne aussi que ce qu'il a en lui est beau.


Lien : http://lecturedaydora.blogsp..

Une lecture à 4 mains en ce qui concerne ce petit trésor reçu dans le cadre de l'action masse critique Jeunesse.



Première lectrice... ma fille de 10 ans qui n'est pas une lectrice assidue mais qui a dévoré cette petite perle en une petite soirée. " Maman, Maman, je peux le faire partager à l'école j'ai adoré ce livre, il m'a fait chaud dans le coeur" N'est ce pas le meilleur public ?



" Oui, tu pourras l'amener dès que je l'aurais lu !"

Et donc, hop, à la découverte du découvreur.... Ce petit conte, il fait autant de bien au moral que toutes les phrases positives qu'on voit, de plus en plus souvent, taggées sur les murs. En tout cas, chez nous, à Verviers, près de la gare, il y a un mur rempli de phrases positives et wouah, comme on se sent bien le matin en partant travailler de lire ce genre de petites sentences.

Le découvreur de trésor, c'est pareil, c'est celui qui vous rappelle qu'on a tous un petit trésor en soi, au fond de la poche, et lorsqu'on a fini cette courte lecture, elle continue, des heures durant, plus insistante qu'un livre de 1000 pages, à vous trotter en tête.

Des bribes de phrases refont surface durant la journée. On a envie d'en parler autour de soi de ce petit conte et, pourquoi pas, même si on enseigne dans le secondaire, le lire en classe, juste pour rappeler aux ados en perdition qu'eux aussi ont un trésor au fond d'eux et qu'ils sont importants, qu'ils doivent exploiter et mettre au service des autres ce petit trésor.

Alors, oui Gaelle, tu vas pouvoir aller semer cette petite histoire dans ta classe, pour faire du bien aux copains, mais hâte toi de récupérer le livre, que je puisse aussi le partager avec mes étudiants.

Et surtout, merci à Babélio et à la maison d'édition de nous avoir fait partager cette pépite.

J'ai hâte de découvrir les autres contes pour, peut être, pouvoir également en faire une animation en classe.



Et que chacun n'oublie pas que nous avons tous un trésor en nous.

Joli conte philosophique sur la liberté et l'harmonie sociale.

Texte simple d'accès, au vocabulaire pourtant riche et très approprié. Il est intéressant de savoir que ce récit a été écrit à la suite des attentats de novembre 2015 : la directrice de l'école des enfants de l'auteur avait demandé à chaque parent d'écrire alors quelques mots évocateurs de liberté. "Le Chant des Oiseaux" a été sa réponse. A partir de 8 ans.


Lien : http://www.123loisirs.com

Tous les matins les oiseaux d'une forêt célèbrent ensemble et chacun à sa manière le lever du soleil. Or, voici qu'un vilain lézard ( vous aurez reconnu le serpent d'Adam et Eve) vient semer la zizanie et persuadée chacun d'entre eux que son chant est le plus beau et qu'il doit éliminer ceux qui, du coup, sont devenus ses concurrents. Que va-t-il se passer, je ne vous en dirai pas plus.

Contrairement au titre annoncé par la collection ce livre n'est pas un conte, mais une histoire pour enfants qui transpose une réalité dans un monde imaginaire, ce qui est fort différent. Dans un vrai conte le sens est laissé à l'appréciation de chacun, et la pluralité des interprétations permet à chacun de trouver un sens à sa vie.

Ici le sens est imposé, c'est carrément une leçon de morale.

Pour ce qui est de l'écriture, agréable à lire, elle n'a rien à voir avec l'écriture poétique et profonde d'un conte, elle est essentiellement descriptive et par-là même reste assez superficielle.

Bref ce texte reste une sympathique petite histoire qui aborde le thème de la vie en communauté, avec ses contraintes et ses joies, dans le respect mutuel et l'ouverture à la Vie, et qui permettra sans doute des échanges en famille.

Les dessins, forts jolis, agrémentent le texte en lui ajoutant une touche de poésie et de légèreté.

Merci à Babelio et aux éditions Salvator famille pour ce livre lu dans le cadre de la masse critique.

« Thomas More va être condamné pour haute trahison. Ce n'est plus qu'une question de jours. » En 1535, ce message provoque le départ de Simon de Chambauciel pour l'Angleterre. Il veut revoir son ami Thomas More avant que celui-ci ne meure. En route, des ennemis font obstacle à Simon, qui se souvient des moments passés avec Thomas, l’un des plus grands savants humanistes de son temps…



L'avis de Vianney, 16 ans : Ce livre se lit comme un roman d'aventures. On suit Simon à la recherche de son ami Thomas More. Il nous le présente et c'est lui qui nous raconte sa vie et nous explique sa pensée et ses œuvres. 



L'avis de la rédaction : Thomas More (vers 1477-1535) était un humaniste complet : juriste, philosophe, poète, écrivain, théologien (spécialiste de la religion), historien, homme politique. Ce livre dont il est le héros est à la fois une biographie et un grand roman d'aventures, au rythme trépidant ! 

Christine d'Erceville nous raconte l'histoire de Cécile une jeune fille qui est envoyée chez sa grand-mère en Normandie. Alors que des cambrioleurs pénètrent chez elles, une alerte aux bombardements est annoncée. En effet, nous sommes en juin 1944 et le Débarquement a eu lieu. Le chaos règne en Normandie. Les habitants et les trois voleurs sont obligés de se rassembler dans l'abri sous-terrain de l'immeuble. Or le bombardement détruit tout l'immeuble et ils se retrouvent coincés dans l'abri. On en sait alors un peu plus sur les habitants, sur l'immeuble et sur les petits secrets de chacun. La présence des voleurs reste un mystère car ils cherchaient bien quelque chose chez la grand-mère de Cécile. La jeune fille réussi à sortir de l'abri avec quelques enfants. Accompagnée d'Olivier, Cécile va chercher de l'aide à l'extérieur. Sainte Thérèse de Lisieux fait partie intégrante du récit car Cécile reçoit de sa grand-mère Histoire d'une âme de Sainte Thérèse de Lisieux. Par ses écrits, la Sainte « soutient » moralement Cécile dans les épreuves de la vie.



J'ai eu du mal à me plonger dans cette histoire qui concerne pourtant des thèmes que j'affectionne particulièrement: la Normandie et la Seconde Guerre Mondiale. En effet, les méchants de l'histoire vont être touchés par la grâce divine grâce aux textes de Sainte Thérèse et à la force de conviction de Cécile. La Sainte est une religieuse entièrement dévouée à Dieu et c'est là que j'ai eu du mal à accrocher car tout malheur qui arrive est voulu par Dieu et doit être subi, j'ai trouvé cela très excessif. Je vois mal un jeune lecteur s'identifier aux préceptes de Sainte Thérèse. De plus, les méchants deviennent bons grâce à l'influence de Sainte Thérèse, cela me semble tellement loin de la réalité que j'ai eu du mal à en accepter le principe. En revanche, l'écriture de Christine d'Erceville est de qualité. De plus, elle propose de nombreux rebondissements dans son intrigue mais je ne garderai pas de souvenir exceptionnel de ce livre.

Merci aux éditions Salvator et à Babelio.
Lien : http://lilasviolet.blogspot...

Un joli petit conte. Des oiseaux chantent tous les jours pour le soleil. Mais un jour un lézard vient semer la zizanie. Et voilà que chacun est troublé par l'autre.

Entre le lézard, le soleil, et le chant d'action de grâces, nous sommes devant une métaphore religieuse pas si métaphorique...

Si ce livre peut être utile pour aborder la différence, certains défauts tels que la jalousie ou l'orgueil, je trouve que l'âge indiqué ne correspond pas. Ce conte me semble adapté à des biens plus petits, j'aurais dit 7-8 ans. Je suppose qu'il peut aussi être étudié plus tard... Mais il est très facile à lire (court, écrit gros) et pourrait sembler un peu guimauve pour des grands de CM2 ou 6ème. Je sais bien qu'un peu de poésie peut être une belle chose à intégrer dans leur vie, mais il faut choisir: message à faire passer ou poésie (à cet âge).

Bref, une jolie histoire un peu simpliste d'après moi pour l'âge concerné, mais tout à fait adaptée pour des plus jeunes, s'ils sont accompagnés. Mignon mais efficace.

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique Babelio, je remercie les Editions Salvator pour leur envoi. Je dois bien dire que sans cette masse critique, je ne me serai jamais penchée sur cet ouvrage consacré à Sainte Thérèse de Lisieux. Je ne la connais que de nom, et puis la religion et moi ... ça fait tout de même deux. Mais je me suis dit que c'était peut-être l'occasion pour découvrir une Sainte d'une façon un peu plus moderne. Et puis l'action se déroule en 1944 et c'est une période historique que j'apprécie beaucoup ...



En cet été 1944, les bombes pleuvent sur la Normandie, détruisant tout… Cécile et Olivier parviendront-ils à s’échapper de la cave qui les retient prisonniers ? À Boston, ce même été 44 … Paul réussira-t-il à rejoindre le vieux continent pour tenter de retrouver sa fille ? Le roman se promène entre la Normandie et les Etats-Unis, on suit – sans pouvoir s’arrêter – le périple de Cécile dans la ville en guerre pour chercher à libérer ses amis, et le périple de son père pour rejoindre le continent européen. Sainte Thérèse de Lisieux vient illuminer ce roman.



L'idée de Christine d'Erceville, l'auteure, était de distiller l'histoire de Sainte Thérèse, elle l'a en effet imbriqué dans la trame d'un roman. Nous suivons donc Cécile et sa grand-mère qui vivent en Normandie et qui sont prises dans un bombardement. Elles se retrouvent coincées dans la cave de leur immeuble en compagnie de leurs voisins et de trois voleurs qui étaient venus commettre un cambriolage. La vieille dame confie alors un livre à sa petite-fille : "Histoire d'une âme" de Sainte Thérèse de Lisieux. A partir de là, Cécile a la sensation d'avoir trouvé une soeur spirituelle ...



Alors, je ne vais pas le cacher, mon avis est un brin mitigé. Si j'ai aimé l'écriture de Chistine d'Erceville, j'ai trouvé que les dialogues entre les personnages étaient bien trop modernes. Ca m'a un peu dérangé dans ma lecture, j'aurai aimé quelque chose de plus classique. Qu'on me parle de super-héros dans une cave en 1944 me déplait un peu (certes Superman est né en 1939 mais bon ... avait-il déjà du succès en 44 en France ? je n'en suis pas si sûre mais peut-être que je me trompe). J'ai aussi trouvé les personnages, pour la plupart, un peu "niais", bien trop gentils et trop peu nuancés. Cécile est l'archétype de la gentille fille, j'aurai souhaité qu'elle se rebelle un peu parfois ...



Ca reste agréable à lire, l'auteure écrit bien comme je l'ai déjà souligné. Il y a de nombreux passages tirés directement du livre de Sainte Thérèse qui nous permettent de mieux la connaitre. Elle nous apparait plus humaine (elle écrit des pièces de théâtre sur Jeanne d'Arc par exemple), plus accessible. Mais je n'ai malheureusement pas été captivée par cette lecture, la religion n'est décidément pas mon truc.



Une lecture découverte plutôt agréable mais que j'oublierai sans doute rapidement ...

Apprendre le vivre ensemble, apprendre à respecter les différences de chacun, apprendre à ne pas se laisser distraire par une pensée extrémiste : à travers une variété d'oiseaux (et de leurs chants) et d'un lézard tentateur, ce conte pour enfants ambitionne de véhiculer plusieurs thèmes sociétaux.

Le ton est choisi est proche de la leçon de morale, laissant peu de choix à la libre pensée. Une bienveillance qui se retranscrit également dans le style littéraire, très simple (voire trop ?).

[Reçu dans le cadre de Masse Critique, mille mercis !]



Une terrible nouvelle vient frapper le comte Simon de Chambauciel : son ami de longue date, Thomas More, a été condamné à mort par Henry VIII. Mais voilà, Simon et Thomas se sont quittés en mauvais termes il y a plusieurs années, et ne se sont jamais donnés de nouvelles - à vrai dire, la responsabilité de Simon dans cette brouille n'est pas des moindres. Rongé par la culpabilité, il se lance alors dans une course contre le temps, dans l'espoir d'arriver à Londres avant que Thomas soit exécuté et qu'ils puissent se réconcilier avant qu'il ne soit trop tard.



***



L'histoire n'est pas mal tournée et plutôt bien écrite, mais le but initial du roman (?) n'est pas franchement atteint : alors que Christine d'Erceville ambitionne de faire découvrir Thomas More à la jeunesse, on finit par en savoir plus sur le véritable héros du livre, Chambeauciel, que sur More ... La faute à cette trame de roman d'aventures. Ce n'était pas en soi une mauvaise idée mais en fin de compte, le passé et les aventures de Simon et de ses amis pour arriver à Londres prennent trop de place - résultat, on se retrouve à la fin du livre avec une rapide biographie de More, quelques extraits de son oeuvre posés comme ça dans la narration, hop, presque sans transition et sans reformulation aucune. Après avoir refermé le livre, je n'en sais pas plus sur Thomas More que ce que j'en savais avant grâce à un ou deux bouquins sur Anne Boleyn.



Hormis ce défaut, il s'agit d'un roman agréable à lire, bien écrit (excepté les extraits - finalement peu nombreux - des oeuvres de More), plutôt bien ficelé ... De quoi, tout de même, passer un bon moment.

C'est une bonne immersion dans la vie, les idées et l'époque de Thomas More. Intéressante d'idée d'inventer ce personnage de Simon qui nous guide dans la vie de Thomas More. Une époque bien sombre en Angleterre où on pouvait perdre la vie à cause de ses convictions religieuses. Face à l'intolérance religieuse meurtrière, vive la laïcité et la liberté de conscience

Merci à Babelio et aux Editions Salvatore pour cet envoi et cette découverte.



La lecture des 250 pages (en soi, un livre qui n'est pas très gros) m'ont paru assez longue.. Dès le début, j'ai bien accroché à l'histoire, puis très vite, je me suis lassée, sans doute à cause de la lenteur des actions et du déroulement de l'histoire qui avance très lentement.

Et puis, parfois, je me suis perdue entre les personnages, leurs passés, j'ai un peu tout mélangé.

En revanche, j'ai envie d'approfondir et de lire "Histoire d'une âme" de Sainte Thérèse de Lisieux.