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4.07/5 (sur 715 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 14/11/1974
Biographie :

Claire Marin est une écrivaine et philosophe française.

Claire Marin est ancienne élève de l'ENS, docteur en philosophie et professeur agrégé au lycée Ionesco d'Issy-les-Moulineaux.

"Hors de moi", son premier roman, reçoit le Prix Littéraire de l’Académie de Médecine et le Prix Jean Bernard. "Violences de la vie, violences de la maladie" reçoit le Prix Éthique et société Pierre Simon en 2010.


Source : www.espacestemps.net
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Bibliographie de Claire Marin   (21)Voir plus

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Vidéo de

Rencontre avec Claire Marin autour de son ouvrage 'Les débuts". (Conférences ECHO organisées par Cap Sciences et la librairie Mollat, ,entretien avec Raphaël Dupin le 24 octobre 2023)


Citations et extraits (475) Voir plus Ajouter une citation
L'insomnie est l'impossible lâcher-prise, le refus du sommeil comme abandon. Passer par la nuit, accepter de disparaitre, dans l'oubli du jour passé et l'absence à soi, voilà ce dont une conscience vive a besoin pour affronter les lendemains. Mais la conscience sans sommeil étire indéfiniment le passé dont elle refuse qu'il s'efface. L'insomnie distend la présence, refuse la coupure du passé, s'épuise dans cet effort vain sans même s'en rendre compte. Il faut accepter la succession des jours et des nuits, nous dit Nietzsche, distinguer le clair de l'obscur, séparer ce que l'on peut embrasser du regard de ce qui est hors de vue. Il est des choses qui doivent rester définitivement hors champ. Celles qu'on ne peut plus voir, dans tous les sens du terme (pp. 141-142).
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Peut-être ne fait-on jamais que repriser ces trous de l'enfance. Réparer les blessures des premiers moments de la vie, soigner l'enfant que nous étions et qui nous empêche parfois de devenir pleinement adulte à notre tour. On répare les choses pour nous réparer nous-mêmes, on reprend le récit en première personne pour retrouver notre voix, on écrit notre histoire, pour rétablir notre perspective.
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La rupture est une réparation quand elle nous permet d'en finir avec ce qui nous fait souffrir. Elle est libératrice quand elle nous défait d'un milieu, d'un mode de vie ou d'un personnage dans lequel nous étions malgré nous enfermés et qui nous rendait malheureux. Rompre avec son bourreau, qu'il s'agisse d'un adulte maltraitant, d'un collègue harceleur, d'amitiés destructrices, permet de réparer le sujet blessé. Avoir le courage de rompre est souvent le premier moment d'une réconciliation avec soi-même.
Rompre avec sa famille, avec son mari, rompre avec sa religion, est parfois une manière d'assumer une identité qui était obligée de s'effacer devant des figures d'autorité et d'affirmer sa majorité, au sens où l'entendait Kant : se défaire des tutelles et oser penser par soi-même. Et j'ajouterais : vivre par et pour soi-même. [...] C'est par fidélité à une certaine idée de soi qu'il faut rompre avec ceux qui nous empêchent d'être pleinement celui ou celle que nous avons le droit d'être (pp. 29, 30).
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Il est des rencontres éphémères qui nous bouleversent profondément, nous interrogent sur notre identité bien plus intensément que des années d'introspection. p. 112
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« On n'aime personne que pour des qualités empruntées » : selon Pascal, c'est à l'amour des autres que l'on emprunte, dans un jeu de dupes, nos propres qualités. Parfaitement impropres. C'est pourquoi la séparation est cruelle. Soudain, je cesse d'être cette personne attirante, intelligente, généreuse ou drôle. Non pas que je l'aie vraiment été, mais je l'étais à tes yeux. C'est la certitude de mon identité qui vacille. L'illusion d'un moi s'évanouit. Qui suis-je encore maintenant que je ne suis plus rien pour toi ? (p. 42).
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La maladie est un moyen malhonnête, inavouable, de retenir l'attention de ceux qui ne nous aiment pas assez, pas comme on le souhaiterait. C'est un stratagème d'enfant, dans la vie d'un adulte fragilisé, infantilisé par la maladie, pour retrouver la franchise d'un amour sans fard. Parce qu'elle ouvre une parenthèse où s'exprime l'affection que l'on tait d'habitude par pudeur ou par timidité, la maladie offre des moments où la parole caresse, calme les angoisses. On sait qu'elle attire l'attention de ceux que l'on aime. On en a besoin (Éditions Allia, 2019, p. 108).
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On a parfois ce sentiment d'être pris dans notre quotidien comme dans un piège dont on ne peut s'extraire sans s'amputer d'une partie de soi, sans déchirure ni perte. p. 58
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Dans la marge

C'est l'ambition de l'enseignant et sans doute de l'écrivain de transmettre à d'autres cette envie d'aller voir ailleurs qui ils sont.
Ainsi, lisant un livre, je le poursuis. Je l'annote, le souligne, je lui donne un relief particulier et me l'approprie, j'y laisse les traces de ma lecture et les échos personnels que j'y entends. J'écris dans les marges. Notre existence elle aussi se trame sans doute dans ce dialogue entre le texte central et nos remarques marginales. On ne coïncide jamais tout à fait avec le récit de notre vie.On se construit aussi en brodant à côté, dans les espaces de la page laissés vierges.
( p.227)
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Il faut parfois bifurquer quand le chemin emprunté semble tracé d’avance et n’est plus le fruit d’une découverte personnelle. Quand nos pieds marchent sans notre tête ni notre coeur.
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Peut-être ne sommes-nous en réalité jamais que dans l'entre-deux, entre deux mondes, entre deux temps, entre deux manières d'être soi.
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