Je venais de sortir de deux lectures un peu " noires " lorsqu'il m'a été donné d'avoir entre les mains un roman qui m'a apporté un réconfort incroyable , une pause bienfaitrice pour mon cerveau " un peu en surchauffe " . Généralement, les romans dits " Feel good " ne retiennent que fort peu mon attention et ne font pas partie de mes lectures . Attention , chers amies et amis , aucun mépris de ma part , aucune connotation péjorative, hein , cette littérature ne fait pas partie de mon " cursus de lecture " , c'est tout . Pourtant , j'ai ouvert avec une certaine curiosité " le fabuleux voyage du carnet des silences " de C Pooley et , ma foi , je ne le regrette pas .
L'idée de départ me paraît fort habile et parfaitement originale . Un café tenu par Monica sur Fulham road à Londres , un carnet vert " oublié " sur un coin de table par un client , et c'est parti....pour un " extraordinaire voyage de ce livret " qui , en passant de mains en mains , va recueillir les confidences de ceux ou celles qui le trouveront .
Oser se livrer ou livrer suffisamment de soi pour échapper à une condition sociale , humaine ou psychologique ,insatisfaisante , et , finalement , attirer l'attention et constituer un groupe disparate mais attachant , un groupe qui va permettre de retrouver sinon le bonheur , du moins l'espoir d'un bonheur qui , jusqu'alors , tourne le dos aux protagonistes pour telle ou telle raison , des raisons le plus souvent inavouées , bien souvent dissimulées sous le voile pudique du mensonge . Voila le but de l'objet .
Ce qui m'a semblé pertinent dans ces pages , c'est que l'auteure " navigue " le plus souvent dans la " vraie vie " , mettant sur chaque personnage , le doigt " exactement là où ça fait mal " , là " où ça pourrait faire mal à chacun ou chacune d'entre nous " .Attention , pas de pathos , pas de pleurnicheries , pas de situation " à la Zola" , non , des images de la vie courante , banale ..... Sans doute une des raisons pour lesqelles l'autrice reste suffisamment superficielle sur ses personnages . Inutile d'aller trop loin , le " petit coup d'éclairage " sur les uns et les autres me semblant largement suffisant pour nous permettre de nous identifier , de prendre " modestement " place dans ce qui devient un groupe fort sympathique et soudé . L' autrice elle - même donne un peu " la clef " en se projetant dans le roman . L'un des personnages , en effet " semble bien ressembler " C Pooley mais , pour le découvrir , il vous faudra d'abord lire le roman puis la partie " remerciements " assez éclairante...mais à ne pas lire en premier au risque de rompre le charme et de contrecarrer l' objectif de l'autrice. Il se trouve que ce personnage est celui qui m'a semblé étre le plus " riche ", le plus " en recherche d'aide " .Fine intuition de ma part ( ...hou le prétentieux ! ) ou simple hasard , vous me direz .
J'ajouterai que ce roman , malgré quelques " petites " longueurs , se lit très facilement , la traduction est tout à fait harmonieuse , les dialogues pertinents et pas " à l'excès " , les chapitres courts alternent habilement le passage des personnages , bref , un très bon moment de lecture avec des scènes nostalgiques , on pathétiques , émouvantes ou amusantes , voire hilarantes , bref , tout ce sel " so british " qui plaît ou agace mais qui ne laisse jamais indifférent et confère aux romans anglais une saveur si particulière.
Le carnet vert doit encore " traîner " sur une table , au fond d'un café. Vous le trouverez peut - être lorsque la Covid aura libéré les lieux . Si vous vous sentez un peu " chouin - chouin " , ouvrez- le , lisez et.....Elle s'appelle Monica , elle a quitté son " job " , pour ouvrir son café sur Fulham road . Vous ne pouvez pas le manquer , il y a parfois des messages collés sur la vitrine ...N'hésitez pas à entrer , vous ne le regretterez pas ..Oui , je sais , Londres , en ce moment ...Mais y'a pas le feu . Ça va venir .Il suffit d'être patients ....Ah , dernière chose , " ils " sont tous là le lundi , à 19 heures ....
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J'aurais probablement moins attendu de ce roman s'il n'avait eu le prix Littérature étrangère 2021 de Babelio...
Comédie anglaise, feel-book, histoire d'amour, bienveillance, agrémenté d'un chouïa de philosophie sur la vie, les erreurs qu'on fait , les secondes chances, les changements bénéfiques...
Changement qui va arriver dans la vie de Monica (presque quarantenaire/ célibataire sans enfant ), sous la forme d'un petit cahier vert, le carnet des silences apparu sur une table du café qu'elle tient. Son propriétaire est parti, Monica va le lire... et il appartient à un vieux monsieur, ancien portraitiste à succés, seul, veuf,(très très seul ). Evidemment, il a noté son nom et son adresse avec ses confidences (! ) et Monica va vouloir l'aider. Elle va aussi écrire ses condidences et poser le carnet dans le bar d'en face... Petit carnet deviendra carnet voyageur , mais reviendra dans son pays, ville et quartier de départ ...
Et toutes les personnes ayant écrit et ayant lu ce carnet vont voir changer leurs existences en bien , parce que c'est bien connu, l'homme n'est pas un loup pour l'homme.
C'est un roman que j'ai lu en deux temps et qui m'a laissé deux impressions...
Au début, j'aimais bien. Très sympathique, généreux.
Et puis, on voyage : des Swinging London à La Plage...
Et puis, les personnages sont variés, j'ai une petite préférence pour l'artiste peintre haut en couleurs , et pour la grand-mère chinoise , très cliché au début , qui va 's'ouvrir " grace à son pragmatisme...
Et puis à chaque début de chapitre, consacré à un des personnages, il y a un petit dessin de l'objet qui le caractérise le plus, ça fait sourire...
Mais au bout d'un moment tout ça patine (malgré un retournement de situation qui m'a fait voir un personnage différemment) .
Les histoires d'amour sont insipides: l'une n'en finit pas de ne pas démarrer et l'autre arrive trop vite.
Et tout d'un coup, j'ai trouvé ça facile comme littérature... Des personnages qui n'ont rien en commun mais qui vont s'entendre comme larrons en foire , des personnages choisis pour cibler tout le lectorat : le veuf , vieux et seul ( mais un peu célèbre quand même pour la touche glamour) / la "cafetière",un brin maniaque qui souffre de ne pas avoir le package "homme+ enfant/ celle qui a un bébé mais qui est débordée, instagrammeuse / l' Australien, ♫ beau et con à la fois♫, mais sympa/ celui qui souffre d'addictions...
A la fin, dans les remerciements, j'ai appris que l'auteure avait écrit un blog sur son addiction à l'alcool, qui avait bien marché, de sorte que ce roman, avant même sa sortie , était fortement attendu...
Sauf que moi, des romans comme celui-ci , j'en lis à la pelle, et il n'est pas meilleur que les autres, pas au point de recevoir un prix. Pas assez profond, ou intense, ou drôle, ou pétillant.
J'ai trouvé bizarre que des personnes se livrent dans leur intimité la plus sincère, et qu'en plus ils indiquent nom et adresse...
Tout le monde est bienveillant dans ce roman , tout le monde donne de son temps sans compter, parfois même ils donnent de leur argent..
Et au bout d'un moment, je l'ai trouvé gnan-gnan et irréaliste au possible et au final, à part la petite mamie chinoise (qui aurait pu avoir un potentiel comique ), je ne retiendrai aucun personnage...
Encore une fois, les prix littéraires et moi, ça fait deux !
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Bonjour,
Eloignez-vous de la bordure du quai, ce train dessert :
- Hampton Court où monte Iona ( qui s'occupe du courrier du coeur dans un journal, lesbienne, , mariée, la cinquantaine)
- Thames Ditton : Emmie ( trentenaire , en couple, canon, dans la pub)
- Surbiton : Piers ( homme d'affaire, trentenaire, marié , deux enfants) et Martha (lycéenne)
- New Malden : Sanjay ( trentenaire, infirmier)
- Wimbledon : David (avocat dans le droit immobilier, la soixantaine)
Puis Clapham Junction , Vauxhall et London Waterloo.
Ils sont une poignée à prendre ce train de 8h 05 , afin de se rendre dans le centre de Londres. Ils sont une poignée , à se voir tous les jours et faire bien attention de ne pas empiéter sur l'intimité des uns et des autres, à part peut-être Iona, qui s'étale sur deux fauteuils : un pour elle, un pour son chien, et ce, même si le wagon est bondé... Qu'on s'amuse à lui dire quelque chose, tiens !
Du reste , personne ne moufte ...
Jusqu'au jour où, de fil en aiguille, ce petit monde sera bien obligé de se parler.
Et de fil en aiguille, se confier des choses, de dévelloper une certaine amitié.
Oui, un jour , "Macho stylé" va s'étouffer avec un grain de raisin, "Gentil-mais louche" va le sauver,
C'est que voyez-vous, tous ont des problèmes. ( Comme tout le monde, me direz-vous? Ben , oui ! )Et c'est ce qui est très sympathique dans ce roman : "eux", ça pourrait être nous. Iona n'est pas la femme forte qu'elle parait être, l'homme d'affaire , non plus, la gamine se fait harceler, l'infirmier est secrétement amoureux de la jeune femme rousse, mais jamais n'osera lui parler...
Un roman choral extrêmement agréable à lire, une mécanique bien huilée, légère et originale.
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Le fabuleux voyage du carnet des silences ou comment un carnet va passer de mains en mains et bouleverser la vie de ses différents possesseurs. Julian, peintre extravagant, Monica, propriétaire de café en quête d’amour, Hazard, junkie impétueux, Riley, jardinier australien plutôt cool et Alice, reine d’instagram, vont coucher leurs pensées et attentes dans ce cahier de notes et vont finir par se croiser et former une chouette communauté.
Un roman très sympathique, avec des personnages pas si lisses que ça, quelques surprises et de belles relations. De quoi se réchauffer en cette période hivernale 😉
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Roman choral. Nous avons une brochette de personnages correspondant à tout ce qui est attendu de nos jours dans n’importe quel feuilleton et qui malgré les apparences vont se lier d’amitié. C’est parfois rocambolesque même si le point positif consiste à aborder des problèmes actuels de société, comme les réseaux sociaux ou les pervers narcissiques.
Véritable page turner, un feel good qui fait l’effet d’un bonbon acidulé dans ces jours de grisaille : il redonne espoir en l’humain le temps de la lecture mais sera vite oublié.
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Après plusieurs tentatives de lecture récentes où à chaque fois je me suis ennuyée, j'ai soupiré en me disant que c'était mal écrit, pas crédible pour deux sous ou terriblement nombriliste et sombre, j'ai emprunté un peu par hasard ce roman qu'un lecteur venait de rendre et je me suis régalée !
Je ne suis pas très fan des romans feel-good, mais là, c'est passé tout seul, comme une gorgée d'un cocktail sucré, alors certes, il ne faut pas en abuser sous peine d'être écœurant, mais de temps en temps, c'est agréable et réconfortant.
Un cahier va être le lien entre plusieurs personnes vivant dans le même quartier de Londres mais ne se connaissant pas.
Julian, artiste peintre de presque 80 ans, va être le premier à écrire dans ce cahier, à raconter sa vie et ce qui le rend si triste et il va ensuite abandonner le cahier dans un lieu public, il sera ainsi trouvé par Monica, qui va lire l'histoire de Julian et écrire ensuite sa propre histoire....bref, vous avez compris le principe.
Un joli roman qui met en avant l'entraide, l'amitié et la joie de vivre.
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Un carnet de notes tout simple, qui a le pouvoir de changer la vie des gens qui y écrivent dedans avec sincérité… serait-ce le résumé d’un roman de science-fiction ? Non ! C’est l’idée de départ de Clare Pooley pour son roman « Le fabuleux voyage du carnet des silences ».
Ce roman s’ouvre donc avec Monica, une jeune femme qui découvre dans le café qu’elle tient un carnet de notes vert intitulé « Le carnet des silences ». À l’intérieur, un mot d’un certain Julian Jessop, qui enjoint le nouveau propriétaire du carnet de cesser de (se) mentir et de confier sa vérité au carnet, avant de le déposer quelque part afin que celui-ci poursuive son chemin. Monica se prête au jeu, ce qui va bouleverser sa vie ainsi que celle de beaucoup d’autres…
« Le fabuleux voyage du carnet des silences » va donc suivre, au travers des chapitres qui leur sont successivement dédiés, les aventures des personnes qui vont récupérer le carnet : Julian Jessop, un artiste peintre qui a connu un certain succès dans les années 1960 avant d’être oublié de tous, Monica, féministe convaincue mais qui souhaite ardemment trouver un mari et avoir un enfant, Hazard, un ancien trader qui a brutalement quitté son travail pour sauver sa peau de l’addiction à l’alcool et à la cocaïne, ainsi que bien d’autres personnages plus ou moins hauts en couleurs… Ces différents personnages, qui présentent le trait commun de souffrir d’une certaine solitude et des histoires qu’ils se racontent pour supporter leur vie, deviendront bientôt inséparables, mais surtout évolueront beaucoup en apprenant à se tourner vers les autres.
Se connaît-on vraiment ? Comment finissons-nous par croire aux apparences de soi qu’on projette aux autres ? et peut-on en sortir, évoluer ? Telles sont les questions dont traite habilement ce roman sans prétentions de prime abord. En effet, c’est une comédie « feel good » plutôt bien troussée, agréable à lire sans être d’une écriture renversante. Mais pour autant, je me suis attachée à ses personnages qui sont vivants sans être trop clichés, et j’ai apprécié suivre leurs interrogations, leurs apprentissages et leurs évolutions pour viser une meilleure version d’eux-mêmes (aidés en cela par une autrice qui les aime et les pousse vers le haut). Mais les remerciements, qui me semblent quasi de rigueur dans ce type de littérature et qui sont ici touchants, donnent une autre dimension à l’ouvrage puisque l’autrice explique que la genèse de sn roman réside dans sa lutte pour sortir de l’alcoolisme et de changer de vie.
N'hésitez donc pas à ouvrir le carnet des silences s’il se place sur votre chemin !
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J'ai passé très agréable moment avec ce roman résolument optimiste qui nous emmène dans les transports en commun londoniens à la suite d'une poignée d'usagers réunis par le hasard et les horaires de train...
J'avais également beaucoup aimé "Le fabuleux voyage du carnet des silences" et on retrouve ici quelques uns des ingrédients qui m'avaient plu dans ce premier roman, à commencer par la plume très vivante de l'autrice et son talent pour donner vie à toute une palette de personnages bigarrés qui finissent par former une famille de cœur.
Tout en développant ses personnages, l'autrice aborde des sujets "d'actualité" : harcèlement scolaire, jeunisme, emprise psychologique, usure du couple, pression sociale pour afficher une belle réussite, stress des soignants, etc.
Comme nous suivons une demi-douzaine de personnages, leur parcours n'est peut-être aussi approfondis que je ne l'aurais aimé et j'ai eu l'impression que tout s'arrangeait pour le mieux pour chacun d'eux peut-être un peu trop facilement...
Malgré ce petit bémol (j'aurais peut-être juste voulu rester un peu plus longtemps avec Iona et les autres), j'ai vraiment bien aimé ce joli roman débordant d'émotions positives.
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J'ai beaucoup aimé Le Fabuleux Voyage du carnet des silences. La plume de Clare Pooley est agréable, fluide et elle donne vie à des personnages plus vrais que nature auxquels on s’attache plus ou moins. En effet, chacun a son caractère, ses manies, ses défauts qui les rendent tour à tour sympathiques ou agaçants. J’ai beaucoup aimé les voir évoluer au contact des uns et des autres jusqu’à former une sorte de famille d’amis...
Le dernier chapitre m’a semblé presque de trop car il apporte une note de tristesse à ce qui paraissait être un happy-end général. D’un autre côté, c’est chouette de voir le Carnet des Silences reprendre ses pérégrinations…
En bref : une lecture plaisante et chaleureuse.
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J'ai pris le train de 8h05 à Hampton Court . Il m'a emmené à London Waterloo. A chaque arrêt j'ai vu monter mes futurs compagnons de voyage. C'est ainsi que j'ai rencontré Iona, Emmie, Piers et Martha, et enfin Sanjay et de David. Je ne savais pas que bientôt ils allaient devenir des amis .. mais ces rencontres aussi farfelues qu'enrichissantes , ces personnages campés dans la vie de tous les jours avec leurs soucis, leurs joies et leurs envies de partir loin., en gros des gens comme vous et moi, c'est grâce au talent de Clare Pooley .qu'ils ont pris forme et consistance.
Vous l'aurez compris j'ai apprécié ma lecture. Une lecture dilettante dont j'éprouvais le besoin , une lecture en résonance parfaite avec le monde qui nous entoure, harcèlement , emprise , chômage, homosexualité, vieillissement , place des seniors dans la société, sénescence ... et romance ...
Un très grand merci à Fleuve éditions pour ce partage via netgalley
#LesVoyageursdutrainde8h05 #NetGalleyFrance !
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Un bon feel good qui se lit facilement et qui plaira surement beaucoup aux amateurs du style. De mon côté, j’ai eu l’impression de lire une nouvelle histoire de Bridget Jones, plus que celle de Monica, le scénario d’une parfaite comédie romantique américaine. Si ça reste très agréable à lire, pas de grande surprise, ni dans l’histoire ni dans le style, les personnages sont attachants mais restent caricaturaux. J’espérais mieux vu les critiques élogieuses, et le décernement du prix Babelio (en fait, il me semble que ce livre aurait plus eu sa place dans la catégorie Roman d’amour) …
J’ai apprécié que dans la partie Remerciements Clare Pooley explique ce livre est son premier roman après avoir écrit précédemment sur son addiction à l’alcool et comment elle avait réussi à s’en arracher. Je lui souhaite bonne route en tout cas sur cette nouvelle voie de l’addiction aux mots …
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Qui sont donc les voyageurs du train de 8h05 (et de 18h17 au retour) de la banlieue de Londres ? Comme on peut s’y attendre dans un feel-good book, des personnages bien sympathiques avec des problèmes existentiels.
Commençons par l’excentrique Iona. Inséparable de sa chienne Lulu et ancienne comédienne, elle a connu la gloire et a toujours clamé son lesbianisme haut et fort à une époque où mieux valait le cacher. Elle tient maintenant une rubrique d’un magazine où elle conseille les gens pour résoudre leurs problèmes personnels. Mais n’allez surtout pas lui dire qu’il s’agit du courrier du cœur !
Dans le train, Iona rencontrera notamment Piers, cadre riche et arrogant de la City. Il supporte de moins en moins ce milieu professionnel mais veut maintenir son niveau de vie pour sa femme.
Iona et Piers rencontreront Sanjay, jeune infirmier sympathique (le personnage le plus attendrissant pour moi) que sa mère cherche à caser à tout prix avec une femme. Il travaille en oncologie et doit lutter contre des crises d’angoisse régulières.
Sanjay est secrètement amoureux d’Emmie, déjà en couple et qui travaille dans le monde de la publicité. Emmie prend le train tous les jours, est jeune, gentille et belle mais reçoit des insultes par sms donc elle a peur.
Enfin, Iona, Piers, Sanjay et Emmie rencontreront Martha, collégienne qui souffre de harcèlement suite à la publication sur les réseaux d’une photo compromettante. Elle se sent très mal et essaie de trouver refuge dans le théâtre. David et Jake sont sympathiques aussi mais cantonnés à de plus petits rôles.
Je ne suis pas adepte des feel-good mais j’ai aimé l’histoire, l’ambiance du train où l’on croise finalement un tas de monde sans jamais prendre le temps de nouer du lien social alors que c’est peut-être là qu’on pourrait faire des rencontres très enrichissantes. La vie des personnages change au fil des chapitres construits sous forme de roman choral, bien que Iona reste le pivot dans les décisions de chacun. Une multitude de thèmes contemporains sont abordés et la romance n’est pas très présente. C’est un livre qui, effectivement, détend, et que je conseille.
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A force de voyager dans le même train de banlieue, certains passagers vont créer des liens entre eux, entre leurs histoires et leurs caractères, l'auteur s'amuse et nous amuse. Le scénario est bon, les idées modernes et, tout ça, fait un roman feelgood réussi. Parfois un peu cousu de fil blanc quand même mais le but est atteint : on passe un bon moment, rempli d'optimisme et de bienveillance.
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Le thème principal me semblait très prometteur, les critiques majoritairement enjouées m'ont convaincue de me lancer dans cette lecture, et ma déception est à la hauteur de mes espérances.
Un carnet passant de mains en mains, abandonné dans un lieu public, chaque personne le récupérant y laissant un peu d'elle même avant de le laisser poursuivre son voyage.
Je m'étais imaginé tout autre chose et je n'ai donc pas apprécié cette lecture.
Je ne suis pas vraiment une adepte des "feel-good" et celui-ci l'est peut-être un peu trop pour moi car j'ai eu un sentiment de situations exagérées, trop mièvres et peu naturelles.
"Ça dégouline d'amour, c'est beau mais c'est insupportable "
Vu les retours dithyrambiques, si vous êtes friands du genre, vous ne devriez pas être déçu.
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Un livre d'amitié et d'espoir fort, l'idée d'un cahier qui se transmet à des inconnus pour que chacun écrive une part de vérité de leur vie actuelle m'a plu.
Un peintre solitaire raconte sa vérité dans un cahier qui laissera dans le café de Monica, celle-ci le prendra à son tour et y écrira ses troubles et un autre personnage entrera en scène et puis encore d'autres. cela bouleversera leur vie.
Quelques longueurs avec certains passages, surtout celle avec le peintre mais on s'attache vite aux personnages, à leurs problèmes et à cet incroyable lien qu'ils tisseront entre eux.
Les lieux forts qu'il me reste en mémoire : le café de Monica et la maison du peintre.
Un bon moment de détente et j'aimerais recroiser les personnages dans d'autres romans.
#NetGalleyFrance
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Julian souffre de solitude, c'est un personnage qui a connu la gloire, la célébrité, le bonheur... Il est à un tournant de sa vie où il s'ennuie. Sa femme est décédée, elle a laissé un grand vide dans son existence; quant à lui, il est totalement désabusé. C'est l'un des premiers personnages qui écrira dans le fameux carnet des silences. L'objectif de ce carnet est de le faire voyager d'une personne à l'autre. Chaque personnage du roman y ajoutera sa part de vérité. Ce petit carnet créera ainsi du lien, de l'écoute et sera aussi l'occasion de faire le bien autour de soi. C'est un roman choral plein d'humanité, d'amitié et d'amour, que nous propose ici Clare Pooley. C'est un récit idéal en ces moments de doutes et d'épreuves successifs. je le conseille donc avec plaisir. Il sera le compagnon idéal en cet hiver froid et humide, un peu à la manière d'une écharpe ou d'un feu de cheminée. Au delà de cette impression, c'est aussi une expérience véridique que nous propose cette auteure, qui a eu un parcours de vie pas si facile et dont le premier livre raconte sa vérité. A découvrir ! Ce livre parait le 4 février prochain aux éditions du Fleuve.
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Une pépite so british! Ne passez pas à côté de ce roman!
Cette histoire se passe en grande partie dans le train entre Hampton Court et la garde Waterloo à Londres.
Iona, (57 ans ) passe outre une des règles de L'usager des trains et parlent avec ses voisins. On découvre une palette de personnages très différents les uns des autres , des personnages sympathiques mais sans manichéisme, tout simplement humain. Une entraide intergénérationnelle s'en suit.
Le roman est à plusieurs voix. Il aborde sur un ton léger des sujets très sérieux tels l'homosexualité, l'argent et bonheur, la manipulation, l'âgisme, le harcèlement, le chômage...
Un roman qui fait du bien, certes, mais un roman intelligent, sensible et bien construit, sans concession, drôle.
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Le carnet des silences, curieuse initiative de Julian, déterminé à partager certains secrets et regrets avec des inconnus, en abandonnant le carnet sur une table de café. Petit à petit chacun des nouveaux propriétaires du carnet va découvrir les histoires des autres, ajouter la sienne et surtout faire des rencontres. Parce que le carnet rapproche !
Le fabuleux voyage du carnet des silences est un roman choral où l'on passe d'un personnages à l'autre, sans jamais perdre de vu les premiers protagonistes. Les personnages se lient d'amitié les uns avec les autres. L'intrigue égraine leur joies et leur peines, leurs secrets et leurs regrets pour les voir évoluer.
J'ai beaucoup aimé ce roman tour à tour drôle et triste, où l'on s'attache facilement à toute cette équipe de cabossés de la vie. Jusqu'au final, qui semble vouloir donner un nouveau départ au carnet.
Un grand merci aux éditions Fleuve et Netgalley pour cette jolie découverte.
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